it's a privilege to die at my feet ▬ ft. thanatos

Jubiler, état par lequel l'homme manifestait une joie intense, souvent intérieure... C'était ton état actuellement, c'était ce que percevait ta personne présentement.  Information vitale obtenue de par des méthodes peu acceptables, marque de ton être socialement déclinant. Tu avais enfin mis la main sur ces individus que tu recherchais, sur ces hommes et femmes qui se prétendaient meneurs pour certains ou simple aide de grande valeur pour d'autres. Tu savais où trouver l'une de ces mines de savoir, d'information vis à vis de ton devoir connaissant enfin le nom, pseudonyme ou encore traits bien plus intéressants afin de définir l'identité de l'une d'elle. Elle se faisait donc nommer Thanatos comme on te l'avait appris, jeune femme quelque peu excentrique de par de multiples points, elle jouait un rôle important de ce que tu en savais, elle était vitale à ton travail comme supposé de par ce qu'elle pouvait t'offrir ou plutôt de par ce que tu comptais lui arracher. C'est en cette nuit que Ragnarök avait donc su lui mettre la main dessus, avait su te fournir son emplacement à un moment donné.

Velvey, une rue, tes pas s'enchaînant traversant ruelles les unes après les autres en cet enchaînement frénétique. Un colosse au visage inexistant, casque recouvrant le peu de chair qui aurait dû apparaître. Regard substitué par la visière tintée alors que tu fixais calmement un silencieux sur ton arme. Chaque seconde, chaque geste te rapprochait de ta proie alors que tes indications ne pouvaient être fausses. Un détour puis un autre, encore et encore, éclairage nocturne se faisant parfois défaillant. Tu la vis enfin, face à elle alors que de nombreux mètres vous séparaient encore. Cela ne t'empêchait d'être un tant soit peu satisfait, la partie la moins intéressante de ton devoir enfin terminée, tu l'avais quasiment entre tes crocs, tu n'avais plus qu'à t'occuper de sa singulière personne. Tu entrepris dès lors de te rapprocher, glissant une à une les balles en ton arme au fur et à mesure de ta progression alors que tu ne comptais faire la moindre concession, la pitié n'existant en ton vocabulaire assassin de Ragnarök que tu étais. Tout été déjà planifié en ton esprit, une balle, des questions, des aveux et un décès c'était la façon dont allait devoir se dérouler cette entrevue.

Peu d'hésitation alors que la mesure n'était pas nécessaire, tu avais ouvert le feu, t'assurant que le projectile de fer se loge en l'une de ses jambes de façon à la faire tomber. À lui ôter toutes échappatoires en cette malsaine entrevue.

« - Parfait. »

Un simple mot alors que tu te rapprochais d'elle doucement mais sûrement, encore et encore faucheur de vie que tu étais. Tu finis par t'agenouiller en la fixant quelque longues secondes ne considérant nécessaire de retirer ton casque pour une si basse tâche que celle d'un interrogatoire.

« - Bien nous allons pouvoir discuter Thanatos, c'est bien ça ? Bras droit de l'Ouest non ? J'imaginais quelqu'un d'autre pour occuper une telle tâche mais dans tous les cas j'espère que tu sauras te montrer coopérative. »

Hémoglobine nappant doucement mais sûrement le sol, se mêlant à ces teintes monotones le long de cette rue. Tu écoutais chacune de ces réponses même si elle ne t'apportait la moindre information, la moindre chose un tant soit peu intéressante. Tu étais belle et bien face à ce genre de personnes, d'individus au répondant un peu trop facile, bien trop prononcé. Des mots et encore des mots alors que la situation était sans doute bien plus dérangeante que celle qu'elle pouvait imaginer. Tu savais parfaitement comment t'y prendre avec ce genre d'êtres, comment faire pour lui arracher ce que tu désirais en bon tortionnaire que tu étais. Une balle, une lacération contre une réponse qui tenait la route, c'était un bon ratio à tes yeux alors le réel divertissement pouvait dès lors commencer. Il était donc temps de s'amuser avec cette enveloppe charnelle détentrice de choses d'une si grande valeur à tes yeux. Rechargeant l'unique balle que tu avais tiré, réceptacle dansant selon tes gestes alors que tu gardais toujours le silence, elle n'allait tardé à savoir que ce que tu voulais tu l'obtenais, tu l'arrachais.

Un second flash lumineux, sonorité étouffée tout comme cette artificielle lumière par le silencieux de ton arme. Tu avais d'ores et déjà tiré pour la seconde fois visant l'autre jambe de la bras droit de l'Ouest. Rendant parfaitement jumelle celle-ci vis à vis du traitement qu'avait subi sa consœur. Tu ne tardas à allier l'acte à la parole vis à vis de ce que tu venais de faire, donnant un peu plus le ton de cette futur conversation.

« - Insolente de surcroît, je pense que nous ne sommes pas parti de la meilleure façon pour entamer ce petit échange alors je vais être plus clair. »

Te redressant dès lors sur ces dires, tu rangeas doucement ton arme hésitant un instant à en venir directement au contact de la lame sur la chair mais non pas pour l'instant, tu comptais pour une fois être généreux et lui laissé le bénéfice du doute, le droit d'éventuellement t'offrir ce que tu souhaitais afin de monnayer ceci contre peut être une mort rapide à défaut de la torturer bien plus que nécessaire.

Tu finis donc par en venir à cette discussion d'adultes, à ce genre de questionnement qui pouvait clairement influencer la vie d'un autre, qui pouvait clairement sceller le destin de bien d'autres. Tu comptais commencer par une question simple, quelque chose qui s'avérait vitale à tes yeux mais qui allait être relativement difficile à obtenir malgré tout.

« - Bref je vais être directe vu que tu n'as pas tenté de nier tout ce que je sais sur toi, tu vas me donner sans la moindre hésitation le nom de ta supérieure pour commencer non ? À moins que tu souhaites mettre encore à l'épreuve ton corps et ton aversion à la douleur. »

Cela pouvait être un bon début, cela pouvait être une façon de lui laisser le choix de se racheter ou non à tes yeux. Cela allait clairement conditionner la suite de votre entretien.

Un simple mot, deux lettres alors qu'elle venait de se relever et fuir alors que tu pensais t'être assuré au par avant vis à vis d'une éventuelle fuite. Visiblement ceci fut inutile comme tu pus l'observer alors qu'elle venait de prendre la fuite sans le moindre handicape de surcroît, ceci aurait pu en démoraliser plus d'un, en gêner bien d'autres mais toi tu voyais ceci comme quelque chose d'atrocement intéressant et horrible pour elle. Guérison ? Ou hallucination de ta part il n'y avait que deux alternatives et la première était la plus probable à tes yeux alors que tu comptais belle et bien avoir une réponse par rapport à cette question. Tu n'avais tardé à enchaîner quelques pas déjà décidé à la rattraper, pianotant sur ton avant bras d'acier et les quelques bribes d'informatiques intégrés à ton avant bras, ordinateur prenant le contrôle des caméras éventuellement présentes pour retracer le chemin de ta proie. L'hologramme finit par disparaître alors que tu entrepris de prendre le chemin qui t'était tout désigné par les enregistrements que tu avais pu observer.

Arme ayant laissée place à la lame de ton couteau, ta carrure finissant par la dominer il était donc temps de lui faire comprendre que non, son calvaire ne faisait que commencer, que non vouloir s'enfuir fut la plus irresponsable de ces décisions et que pour elle, il fallait mieux qu'elle ne soit pas immortelle ou toute autre chose semblable. Le corps peut guérir, oh oui mais l'esprit n'est parfois pas si résistant.

« - Un tel comportement d'un bras droit, dit moi quand on t'a fait signer pour le rôle, tu savais à quoi t'attendre ? »

Bref geste de main tandis qu'une fébrile aura trouva naissance auprès de ton bras, soulevant le corps de la jeune femme par la simple pensée, par la simple perversion de la gravité dont tu fus doté grâce à cette basique application aujourd'hui en vogue. Elle n'était plus que pantin, paralysée, flottant selon ton bon vouloir en cette rue sous les auspices funèbres de cette nuit. Le sang, il allait encore couler dès lors à moins qu'elle sache se montrer coopérative mais tu en doutais fort. Délier sa langue, tu allais devoir le faire comme à l'accoutumé là où elle n'allait pas être la première à t'opposer un tant soit peu de résistance.

Tu comptais pour l'instant lui laisser le bénéfice du doute, une nouvelle fois, bien trop indulgent ce soir alors qu'elle avait tenté de fuir malgré tout. Peut être qu'un geste de compassion, douceur pouvait la raisonner et lui faire comprendre qu'il était tout dans son intérêt de parler.

« - Alors je te repose ma question, comment se nomme ta supérieure ? J'ai tout mon temps, toute cette nuit et s'il faut je te retrouverais plus tard pour une seconde séance. »

Acier de ton arme blanche effleurant le ventre à nu de la gradée de l'Ouest, retraçant des formes abstraites au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient, tu pouvais à tout moment finir par sévir face à une réponse insatisfaisante. Répression, ce mot tu allais le mettre en pratique conformément à ce que tu pensais là où semblait être bien trop indisciplinée pour t'offrir ce que tu désirais.

Le silence encore et toujours, chose qui devenait longue. Cela ne te déplaisait point malgré tout alors que tu trouvais cela quelque peu intéressant, un tant soit peu de résistance, fait n'étant pas des plus dérangeants pour toi bien au contraire même si tu ne retirais jamais spécialement un grand plaisir de ce travail. Il te fallait avoir ces informations, il te fallait qu'elle parle qu'importe la façon dont tu comptais t'y prendre. Une nouvelle fois tu avais toute la nuit, tu avais jusqu'à l'aurore pour lui arracher ces précieuses paroles à savoir qu'elle pouvait malgré tout te mentir. Libre à elle de prendre ce risque même si tu comptais d'ores et déjà mener ton enquête de ton côté vis à vis d'éventuelles paroles de sa part, chaque fausse parole finira tôt ou tard pas être réprimandée. Secondes s'écoulant alors qu'elle ne t'accordait encore et toujours aucune réponse. C'est ainsi qu'un cracha finit par s'écraser le long de ta visière, de ce verre blindé ruisselant le long de celle-ci. Son acte fut osé, sans doute grandement démesuré même tandis qu'elle finit donc par te faire comprendre qu'elle se contrefichait de tes précédents actes, de tes précédentes menaces.

Elle ne te laissait point le choix, après chaque action venait la réaction de ta part. La lame quittant le refuge de son ventre pour brutalement se planter en son épaule, voguant sans le moindre gêne auprès de ces différents nerfs, de ces différents tendons qui permettaient de bouger ce membre. Tu l'avais laissé ainsi enterré en le corps de la jeune femme alors que tu essuyas ton casque de ton avant bras et les quelques bouts de tissus mêlés à cette cuirasse. Ce n'est que bien après que tu finis par retirer ton arme, l'extirpant de sa frêle silhouette. Les dents, les crans de cet acier mutilant un peu plus sa plaie, accentuant les dommages, décuplant la légère hémorragie alors que l'hémoglobine commençait de façon plus prononcée à nimber le derme de ta captive. Tu répondis simplement par ceci décrivant la lame ensanglantée du regard entre deux palabres.

« - Pauvre choix de réponses. Tu vois il y a des choses faciles à trouver, bien moins délicates et d'autres qui ne peuvent totalement s'acheter à défaut de trouver leur prix, avec quoi les payer. En l’occurrence je compte obtenir une bonne réponse de ta part moyennant un tribut, un tribut qui n'est autre que ton sang. »

Sourcil finissant par s'arquer sous un intérêt grandissant de façon si étrange. Tu pouvais dès lors observer sa plaie, se méandre que tu avais creusé en elle se remplir, se raviver comme si rien ne fut alors que tu avais clairement pu ouïr à différentes reprises la douleur bien présente de la belle.

Elle paressait belle et bien pouvoir se soigner, quelque chose comme cela. Sujet d'étude peut être passionnant en plus de devoir mener ton interrogatoire en bonne et due forme. Elle venait d'un peu plus éveiller ta curiosité, une curiosité bien déplaisante, un intérêt dont l'on pouvait très facilement se passer. Brandissant une seconde le fer affûté tandis que l'un de tes doigts vint se glisser auprès de son cou dessinant un tracés bien précis, évoquant clairement un acte qui avait le don d'aisément ôter la vie. Ton glaive prenant dès lors place là où ton artificiel doigt avait trôné au par avant. Tu rajoutas ceci sur un ton railleur alors qu'elle était une nouvelle fois captive, toujours dénuée de tous mouvements, toujours semblable à un simple pantin avec lequel tu te divertissais étrangement.

« - Je vais te reposer une dernière fois ma question, comment se nomme ta supérieure car dans le second cas je serais curieux de voir en combien de temps tu peux te vider de ton sang et surtout... Si ce qui semble être ton pouvoir m'offre carte blanche. »

Une, deux, des lettres, trois, quatre, un mot se formant, cinq, six, un surnom ou nom, sept, huit ton objectif enfin obtenu. Hysteria, cela ne te disait rien dans l'immédiat, une information finalement obtenu mais partiellement inexploitable pour ta part alors que tes confrères chargés de récolter un précieux savoir, surveiller la ville pourraient certainement t'éclairer. Tu étais partiellement satisfait de cette réussite et de la collaboration de la jeune femme même si le terme ne convenait parfaitement à tout ceci, au martyr que tu lui avais fait souffrir pour ce simple mot, cet anodin prénom. Tu rangeas doucement ta lame en son fourreau le long de ton buste dès lors alors que le calme pouvait partiellement revenir de par ses aveux. Malgré tout elle s'était permise de te menacer, de clairement te faire savoir qu'elle comptait un jour t'ôter la vie... Bien étrange parole, chose sans le moindre sens, tous ces mots, ces serments n'avaient plus de valeur à tes yeux alors que ta vie à toi était morte depuis si longtemps. Depuis que le Ragnarök t'avait obligé à servir pour eux non tu n'avais plus la moindre vie, la moindre chose liée à ceci. Même si tu gardais ton libre arbitre, tu n'avais plus rien à perdre juste tout à gagner, une survie à acquérir...

Je te tuerai c'était tellement dérisoire pour toi au final tandis que l'un de tes membres d'acier vint doucement effleurer en un premier temps la blessure de la jeune femme, ou plutôt l'ancienne mutilation où le sang se trouvait être encore frais en dépit de son don. C'est ainsi que le grisâtre stylisée de l'acier se laissa tinter de ce pourpre sanglant avant de doucement se reporter auprès de sa joue. Tapotant celle-ci le plus docilement contrairement à ce qui s'était passé, tu rétorquas ceci comme si tu avais ignoré sa précédente parole.

« - Tu vois quand tu peux, tu peux faire des efforts c'est juste triste de devoir en arriver là. »

Ainsi tu ne tardas à un peu t'amuser de nouveau, de façon certes bien moins cynique quoi que ceci était tout à fait relatif. Tu apposas donc l'un de tes doigts ensanglantés auprès de ces lèvres dessinant dans un total désintérêt cependant un sourire des plus prononcés celui-ci s'étirant bien trop le long de son faciès. Sang dégoulinant donc quelque peu le long de ses lippes, de son visage. Ceci ne t'empêcha donc de lui asséner un brutal revers de main, l'acier endommageant peut être gravement son visage, son crâne, cet os relativement résistant malgré tout. Tu lui faisais en chaque instant comprendre que chaque mauvais acte entraînerait réprimande, lui rappelant éternellement.

Tu aurais aimé faire docilement craquer chacune de tes phalanges si elle n'étaient pas qu'un simple enchevêtrement métallique habilement ouvragé. Croisant donc les bras le long de ton buste à défaut votre entrevue ne faisait que commencer contrairement à ce qu'elle pouvait penser.

« - Tu te doutes que ce n'est que le début maintenant tu vas gentiment m'indiqué où se trouve votre chez vous à vous ceux de l'Ouest sinon tu sais à quoi t'en tenir. Je n'ai pas spécialement envie de faire preuve de créativité pour te faire parler alors tu pourrais me faire le plaisir de simplement répondre. »

Le temps, une question de temps c'était la seule barrière, la seule chose qui te dépassait, qui t'empêchait d'avoir ce que tu voulais là où l'esprit ne cédait toujours pas directement. Le bal allait donc sans doute reprendre, mutilations, lacérations, exécution éventuellement de par son pouvoir visiblement et aveux. Un cycle qui ne cessera tant que la nuit se profilera ainsi, tant que le soleil laissera son trône à cette lune spectatrice d'un magnifique carnage que tu orchestrais. Tu te devais d'attendre malgré tout qu'elle se remet à chaque fois de tes agissements même si le tout dernier s'était avéré bien moins cinglant que tous les autres. C'est en quelques crachas, en quelques dents ou semblant de ceux-ci s'extirpant de la bouche de ton invité d'exception. Elle n'avait toujours dénié répondre à ta précédente question alors que tu étais docilement songeur sous cette chose qui voilait ton faciès, songeur sur la façon dont tu pouvais encore lui arracher ces complaintes de douleur. Le corps d'un simple humain pouvait être si fragile, ta propre personne en ayant subis il y a bien longtemps un traitement tout aussi divergent mais sans doute non dénué de souffrance. En ton cas tu n'étais pas devenu androïd de par ton bon vouloir.

C'est sur ceci qu'elle se décida donc à te questionner ou plutôt faire preuve d'une sorte d'insolence pour une nouvelle fois, te demandant à sa façon d'ôter ce qui te servait de casque. Pour toi le choix fut rapide, la réponse était tout bonnement non. Crainte de représailles ? Ce n'était pas ce que tu craignais non c'était simplement la singulière envie de lui refuser cette faveur. Tu n'avais peur d'une quelconque vindicte alors que le Ragnarök avait fait de tout l'un de ces fers de lance, une arme mêlant sanglante stratégie de par ce qui lui reste d'humanité et brutalité, destruction sous ces traits robotiques. Tu avais été construit ne point flancher, pour perpétuellement te relever et repartir accomplir la tâche qui lui fut confiée. Cyniquement, il était possible de dire que nombreuses parcelles de ton humanité pouvaient encore être remplacés par ces implants d'acier en cas d'imprévu. Tes limites, elles étaient encore loin, très loin dramatiquement...

Dès lors tu mis en place ce nouveau divertissement. Cette idée sans doute meurtrière qui avait traversé ton esprit tandis que tu ôtas ton emprise sur la jeune femme qu'importe sa forme. L'anormale aura quittant ton bras, le myosotis finissant par se dissiper alors que l'effet de ton pouvoir s'estompait. Tu la fixas donc même si elle ne pouvait le savoir à défaut de le deviner alors que tes bras prirent place le long de ton corps près à la saisir cependant.

« - Si tu veux tant connaître mon visage, tente par toi même d'ôter ce qui le cache cependant tu n'auras qu'une seule et unique chance. »

C'était simple, radicale alors que tu ne voulais malgré tout décliner un semblant de ton identité. Ce détail la lui était tout bonnement lieu à Ragnarök et à des obligations professionnelles... Il y a des choses qui ne s'apprennent, il y a des choses qui sont perpétrés par des fantômes, par de morbides légendes...

De la peur, c'était naturellement compréhensible, impossibilité de déterminer pour elle pourquoi tu lui avais fait cette offre. Peut être désirais tu te divertir, la voir ainsi craintivement tenté de répondre par l’affirmative en ses gestes à ta parole. Cela pouvait être aussi pour elle une façon d'oublier ce qui venait de se passer au par avant, de simplement l'histoire de quelques secondes se substituer à tout ceci en se concentrant sur une autre chose. C'est ainsi que sa main vint s'échouer sur ton casque cherchant les verrous qui bloquaient cette pièce de ta tenue, qui l'empêchaient de se dissocier du reste de cet ensemble. Décrivant précisément son acte elle ne savait de son côté si tu avais fait ton choix vis à vis de son geste, si ta proposition n'était que mensonge de par ce que tu lui avais précédemment imposé. Torture bien moins brutale, sanguinolente mais tout aussi subtile alors que tu pouvais à tout moment sévir de nouveau. Elle n'avait aucune carte en mains en réalité, c'était toi et seulement toi qui disposait des nombreux droits liés à son existence en ce moment exact. C'était toi qui pouvait faire basculer ce semblant d'humanité en une nouvelle boucherie, un nouveau massacre à sens unique.

De l'espoir c'est ce que tu venais d'instiguer en elle donc alors que tu avais déjà prévu finalement comment tout ceci allait se conclure. Une macabre danse qui ne trouvera de fin en cette nuit tandis qu'elle semblait encore espérer, s'accrochant à l'éventualité que tu sois encore humain en ton raisonnement hormis le fait que c'était faux. Façon de penser devenu inexistante, impossible pour toi depuis tant de temps, détail que tu ne comptais plus. Elle s'apprêtait à toucher la parcelle qui permet d'ôter cet amas ouvragé de métaux afin de dévoiler ton faciès, si près du but, si près de toi, si près de la faucheuse...

Lame dégainée en un battement de cils venant dès lors en un geste habile trancher cette gorge bien trop offerte à un de tes actes. Tu t'étais saisi en ce même moment de ses doigts auprès de ton casque, entrelaçant ceci. Tu la percevais sa douleur, tact se resserrant sur la tienne, poigne se faisait bien brutale tantôt puis fébrilité entre coupée de moments de lucidité tandis que son sang tapissait son propre corps. Imbibant son haut tout comme sa chair opale de cette teinte funèbre, signe de mauvais augures en quelque sorte, le pourpre déplaisant ne cessant d'affluer alors que son pouvoir allait bientôt agir comme tu le supposais. Au pire des cas tu n'aurais jamais de mal à retrouver un informateur contre son gré te disais tu...

« - Insolente comme j'avais dit et atrocement naïve de surcroît. Dans le monde dans lequel tu as mis les pieds la confiance n'est qu'une étrangère. »

Une étrangère... Une vertu qui n'existait point à tes yeux tandis que ton visage n'était que cadavérique neutralité sous ce spectacle. Malgré le fait que tes membres disposaient contrairement à ceux d'autres d'androïd la capacité de te retransmettre la pression d'un touché à défaut de t'offrir la chaleur humaine liée à un quelconque contact. Tu l'avais senti convulser en plus de la vision de souffrance que tes pupilles t'avaient offertes.

« - Votre repaire et éventuellement ton calvaire trouvera fin, tu as juste à espérer, Thanatos. »

Tu avais délibérément accentué sur son prénom ou surnom tu ne savais point à vrai dire là où son pouvoir semblait prendre le relais et faire son effet, là où le cycle infernal allait peut être retrouvé vie encore une fois, régénération, sentence, soin, aveux, massacre, retour à la vie... Éternel cauchemar.

Encore et encore de l'insolence, elle avait finalement fait son choix, vouloir te tenir tête encore plus long. Vouloir souffrir encore plus longtemps chose qui ne te dérangeait pas où ne ravivait ta joie de ton façon aussi, le travail allait juste être plus long tout bonnement c'était aussi simple. Une contrainte de l'ordre de l'heure, de la minute c'est peut être en ce genre d'instants que tu te dis qu'un quelconque subalterne aurait pu faire l'affaire, obtenir ce que tu désirais mais l'on n'était jamais mieux servi que par soi même. Elle ne cessait de parler cherchant à te faire comprendre qu'elle tiendrait tant que la douleur est supportable, sous entendu qu'elle finirait par un tant soit peu s'y adapter. Tu allais devoir innover te disait elle à défaut d'un peu plus la blesser, la massacrer ou encore la démembrer sans la moindre vergogne, sans le moindre stimulus émotionnel. Les possibilités ne manquaient pas cruellement mais s'il y a pas une chose en laquelle tu ne comptais abandonner, c'était bien cela car tu finis toujours par obtenir ce que tu veux. Ce que tu veux tu le prends, ce que tu veux tu l'arraches monstre de Ragnarök.

Briser, dérober, voler malheureusement pour elle tu savais le faire, qu'importe la méthode à employer. Ainsi tu lui avais fait cependant l'honneur de terminer sa phrase avant de répondre à ta façon. Une façon si facile à deviner de par ta réputation qui n'allait tarder à se vilipender un peu plus en cette ville. Tes poings vinrent donc s'abattre en un funeste bal auprès de sa frêle silhouette. Fracassant son arcade, démolissant sa joue, sa mâchoire, broyant ses côtes en ces brutaux impacts. L'acier ne cessant de marteler la chair, la maltraitant, l'ensanglantant. Elle se soignerait tu le savais, elle avait déjà vu bien pire déjà en cette nuit alors que tu n'avais cependant trouvé l'utilité d'être plus sanguinaire qu'auparavant. Ce fut donc ta façon de lui dire silence, de lui dire que seule ta personne était apte à décliner un quelconque mot.

« - Je ne t'ai pas donné la parole pour répondre cela tu sais. »

Mains se joignant en ton dos sur ces palabres, doigts s'entrelaçant alors que tu reculas doucement mais sûrement, tes pas s'enchaînant sur le côté par la suite.

Il était temps d'en venir à un sujet tout aussi intéressant pour toi et déplaisant pour elle. Elle souhaitait te tenir tête, elle avait tord comme beaucoup avaient fait cette erreur de par le passé vis à vis de toi. Tu n'avais point haussé les épaules pour démontrer un ennui ou un désintérêt chose sûrement néfaste pour elle, mauvaise augures s'annonçant.

« - Très bien si tu ne veux pas parler bien d'autres me parleront ou plutôt me supplierons. Une femme si jeune comme toi doit encore avoir des parents, un père ou surtout une mère... Si je ne peux obtenir ce que je veux je m'assurerai d'une chose. »

Conditionnel inexistant tu finis par conclure sur ces mots te retournant vers elle alors que tu lui avais précédemment tourné le dos au cours de la formulation de ta pensée.

« - Que ta pittoresque victoire ne devienne que cendre en ta bouche, que tu goûtes à cette saveur car je n'ai pas tord si je dis que... Nous n'avons qu'une mère. »

Et même toi tu savais à quel point ceci pouvait être radical, à quel point ce genre de mesures étaient une pénitence bien plus horrible que de faire face à sa propre mort. Peut être que toi aussi, tu avais des considérations du moins émotionnels avec une autre personne, peut être que l'on pouvait t'atteindre et que le monde s'était trompé vis à vis de toi mais dans tous les cas, tu savais comment la briser elle et tu le ferais sans hésitation si cela s'avère nécessaire.