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et le ver rongera ta peau comme un remords // SEEK

Somnifère
Somnifère
IS IT TOO LATE NOW TO SAY SORRY ?
2016-02-23, 14:27



ft. sven
&
// Remords posthumes
Les remords t'ont toujours fasciné.
Ils ont cette fragilité qu'on veut casser, ruiner, pour les rendre encore plus fébriles encore plus inutiles ; oh tu es de ceux qui critiquent mais qui ne changent jamais rien -pire, peut-être, de ceux qui respirent. ((qui a-t-il de plus lourd que cette fausse bravoure ?))
Ce n'était pas un jour triste, tu crois, mais tu te sentais toujours comme un terroriste -oh, qui se terrifie lui-même- et les regards arrachés aux gens ne te faisaient pas te sentir mieux. Pourtant, tu voulais. Te sentir mieux.
C'est étrange comme une simple rencontre peut changer bien des choses ; c'est étrange cette sensation de revivre un peu oh de ne plus sentir ce givre ; c'est étrange de ne plus vouloir mentir // ressentir, et cette dualité qui fait mal mais d'un mal nécessaire, d'un mal qui s'enfonce parce qu'il en a assez d'être isolé. Tu sais, Alex, que ça tombera tôt ou tard. Que tu devra lui dire, à ton étrange connaissance, à ton illusion de calme à ton attachement dérisoire. T'as l'espoir qu'il ne s'enfuira pas, Côme. ((mais tu ne sais pas ce que tu fera // quand il s’éclipsera // comme une certitude, une habitude))
Tu as toujours du mal à traverser cette porte. Oh, elle n'est pas bien grande, pourtant, pas bien lourde non plus, souvent ouverte mais toujours aussi imposante. Tout est blanc, ici ; même ta peau, mais pas tes cheveux de corbeau -on dirait presque qu'ils annoncent le malheur que tu portes au fond de tes poches au fond de ton sternum et de ta bouche, de tes cris de tes hystéries.
Oh, ça fait bien longtemps que tu n'as plus été en colère.
((Si ce n'est contre toi-même ; mais personne n'entend les hurlements visibles dans tes yeux d'argent, étouffés par tes sourires perçants))
Pourtant tu entres, tu oses. T'as cette sensation de divin, de miracle et de pêché quand tu la vois allongée -ses cheveux blonds, sa peau pâle et les draps blancs ; tu devines son regard vide, celui que vous partagez depuis quatre ans. Quatre ans ; et tu n'as pas de routine oh tu viens quand tu en as besoin quand ton âme en a assez de faire croire qu'elle va bien // quand tu dois te détester, te rappeler -comme si tu pourrais un jour oublier. ((Mais il y a des silhouettes qui se dessinent, elles t'invitent dans une autre vie))
Parfois tu veux t'enfuir, Alex. C'est peut-être pour ça qu'il existe, Somnifère -est-ce que tu crois que tu es lui ? Qu'il est toi ? Oh, une des deux réponses doit être oui, l'autre doit être non // implication. Tu lui prends la main comme à chaque fois, comme on prendrait une poupée de porcelaine, et tu la caresses du bout du pouce, de peur de la marquer plus que tu ne l'as déjà fait oh de peur de la réveiller et qu'elle te voit en premier. Tu n'as pas amené de fleurs, aujourd'hui -à quoi bon. Tu ne les aimes pas -tu ne les aimes plus ; et pourtant elle t'avait dit que tu étais un coquelicot et qu'elle t'en montrerait un, quand vous serez sortis d'Islande.
Oh, vous avez oublié.
Après tout, il y avait encore demain pour le faire, non ?
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Anonymous
Invité
Invité
2016-02-23, 23:27

cry me a river





Le noir. T’es dans le noir aujourd’hui. T’as les paupières closes et même les rêves ont décidé d’abandonner ta vie, parce qu’aujourd’hui, tu ne vois que du noir. Rien ne danse devant toi, ni lumière, ni éclat, juste le vide de ce qui se profile pour ce jour. Tu inspires profondément et décides d’ouvrir les yeux pour la première fois dans la matinée. T’es allongé et tu n’as décidément pas envie de changer de position. Sur le dos, le regard rivé sur le plafond, tu respires lentement. Ton corps est encore engourdi de tes folles courses de la veille. T’étais stressé hier, stressé par ton boulot, tes états d’âme, ta vie… ta mère qui te manque plus que jamais. Tu passes une main dans tes cheveux en bataille et tu les serres un moment. Tu voulais la voir maintenant, mais maintenant c’était trop tôt. Dans un râle, tu te relèves, et tu t’assieds sur ton lit, le regard dans le brouillard, le brouhaha de tes pensées mélangées, mais tu souffles encore et te frottes le visage des deux mains un peu rêches. Alors tu les regardes, tes mains un peu sèches, longuement, un peu perdu dans leurs lignes. T’avais entendu des histoires sur les lignes de la main, et tu te demandes alors comment tes mains dures représenteraient ta vie, là, maintenant. Tu prends bien cinq minutes à détailler chaque parcelles de tes mains, avant de relever la tête vers la fenêtre qui se réveille aussi avec les chants des oiseaux. T’as envie de ne pas faire grand chose, si ce n’est le tour à l’hôpital. Ce genre d’envie ne t’arrive pas souvent, mais là…

Tu te diriges vers la salle de bain et attends que l’eau ne vienne brûler tes membres jusqu’à engourdir le moindre bout de corps que tu possèdes. Tu lèves la tête vers l’eau qui tombe et reste debout, les bras ballants, gouttant de l’eau qui a perlé. T’imagines la douce main de ta mère sur ta joue, tu la cherches, tu bouges la tête contre les gouttes qui ne cessent de couler comme pour simuler la douce main de ta mère contre ta joue puis tu fermes l’eau d’un coup sec. Ta mâchoire se serre et tu sors de la douche pour t’habiller. Tu n’aimes pas te rendre compte que tu n’es qu’un enfant. Un enfant qui veut sa maman.

Tu pars rapidement dehors, pour faire ton boulot. Tu te noies sous le travail, t’aimes ça, perdre pied, ne plus rien penser comme une machine, travailler, travailler et oublier ton cœur qui meurt. Oublier tes malheurs, oublier l’heure. Le travail est ton exutoire, et rien que parce qu’il te permet d’y trouver un prétexte à ne pas réfléchir à ta misérable condition d’indécis, tu l’aimes beaucoup trop ton job. Ta prison d’illusion. Ta porte de sortie au chagrin de ta vie. Mais voilà, t’as beau tout faire pour t’y perdre dans ton travail, aujourd’hui ton cœur a décidé de parler, de s’exprimer, de tout faire pour ne pas te laisser en paix. Il a décidé qu’aujourd’hui, tu serais morose, que tu serais triste, mélancolique et  nostalgique. Ta mère hante ta tête comme un fantôme qui ne veut pas se séparer du monde des vivants, elle est là, elle trône, et tu n’arrives pas à l’enlever de là. Tu décides alors de partir plus tôt que prévu, la première fois que ça t’arrive, et t’en es chamboulé. Pourquoi diable ton cœur est si cruel, hein ? pourquoi t’arrives pas à avancer ? pourquoi t’es qu’un humain ?

La mine basse, t’avances dans les rues, et puis tu finis devant l’hôpital. Tes pieds, tes jambes, ton corps aussi s’y met. Lui aussi te répond plus et il t’a conduit à l’objet de tes insomnies. Et ça, tu ne le sais pas encore, mais ton corps entier est un monstrueux traitre puisqu’il t’a surtout conduit à tes cauchemars que tu n’as pas fait la veille. Tu montes les marches dans une habitude inquiétante. Tu ne lui as rien ramené aujourd’hui. Tu t’es ramené, et à vrai dire, tu ne sais pas si c’est une fleur que tu lui fais là. En pensant à ça, t’esquisses un sourire. La blague était bien bonne, et le jeu de mot bien trouvé*. Mais tu le perds vite, ce sourire, quand tu te rends compte que tu n’es toujours qu’un enfant qui vient pleurer maman. Tu veux pleurer doucement dans ses bras, évacuer toute la tristesse que t’as dans la gorge, celle que t’enfouis toujours, tous les jours, et qui explose parfois. Tu pleures souvent dans ton appartement vide, vide comme ton existence que t’essaies de remplir d’illusions et de mensonges, mais aujourd’hui tu la veux, tu te veux contre elle, tu veux sa main chaude dans tes cheveux, tu veux sentir un peu d’amour, tu veux te sentir tellement aimé, toi qui te détestes chaque jour que ton cœur meurt. Il meurt parce qu’il n’a plus d’amour, il n’a plus de sourire, il n’a plus de bonheur, ton cœur. Et tu te rends compte surtout qu’il se transforme en glace, et que finalement, ça te fait mal, alors tu veux qu’il fonde, qu’il fonde pour elle.

Tu ouvres la porte. T’as la mine blanche, les cheveux bien peignés et l’air tout soigné. Tu prends toujours soin de toi, c’est l’apparence que tu crois donner, mais tu sais bien que toi, ça ne te trompe pas. Mais là, oh non. Non, non. NON. N O N. Comme un rapace, il est penché sur elle, la main dans la sienne. Il t’apparaît si horrible, si monstrueux. T’as l’impression d’entendre ses ailes de corbeaux bruisser dans la chambre. T’as l’impression de voir son bec affuté la déchiqueter. Et pourtant tu peux pas le voir si mauvais, parce qu’au fond de toi, t’es tellement heureux de le voir auprès d’elle, et… de le voir. Tu sens quelque chose monter, un truc qui veut sortir, un gros sanglot que t’étouffes, une main devant la bouche. Tu le ravales, tu déglutis, tu pâlies encore, la main sur la poignée qui vibre légèrement sous tes tremblements. Tu te sens mal mais dans un effort surhumain, tu fermes la porte et tu te colles contre elle. T’essaie d’articuler un truc, mais tout ce que t’arrives à faire, c’est de poser tes deux yeux d’incompréhension sur lui. Lui. LUI. ALEX. T’aimerais dire son nom, mais t’y arrives pas, parce que t’es qu’un lâche aux jambes qui flageolent, aux mains qui tremblent, et au cœur lourd.

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Somnifère
Somnifère
IS IT TOO LATE NOW TO SAY SORRY ?
2016-02-24, 15:33



ft. sven
&
let the wolves come // i'll rend them apart
On dirait presque un ange. Elle a l'auréole de ses cheveux qui illumine l'oreiller, la blancheur de sa peau qui laisse supposer des vices bien lointains, les draps qui cachent ses ailes -il ne manque que ses yeux ouverts. Tu la divinises trop, tu crois, mais tu ne peux pas t'en empêcher et oh, on dirait une de ces tragédies grecques qui se finit dans les larmes et le sang -ç'aurait été tellement moins cruel, si elle était morte. ((et tu n'arrives pas à croire que tu y as pensé // songé // rêvé ; quel genre de fils es-tu pour la voir crever plutôt qu'allongée // pour pouvoir l'abandonner plutôt que t'y accrocher))
Peut-être que tu veux juste que cette sombre histoire s'arrête une bonne fois pour toute. Qu'elle ait le repos qu'elle mérite et oh, qu'elle ne te retienne pas ici -c'est étrange, d'avoir des pensées suicidaires, de les assumer mais de les laisser s'égosiller. Tu peux pas te permettre ça tant qu'elle est là, c'est aussi simple que ça ; et pourtant, ça serait tellement plus simple. Tellement plus sain.
Il y a un bruit, dans ton dos ; tu te dis que c'est une infirmière alors tu ne bouges pas mais la porte se referme et personne ne s'avance.
Et sans même te retourner, tu sais.
Tu sais que c'est lui parce que Solveig n'aurait pas laissé le silence s'installer oh parce qu'elle ne sait rien et qu'elle n'en saura jamais rien ; tu sais que c'est lui par le son sec qu'à fait la porte par les bruits étouffés auxquels tu n'as pas fait attention.
Tu sais aussi que tu n'as pas le droit d'être là -mais tu ne peux pas t'en empêcher, c'est plus fort que toi. Tu lui lâches la main à contre-cœur, t'as pas le droit d'imposer cette vue à son protecteur.
T'as peur. Bien sûr que t'as peur ; qu'est-ce que tu fera une fois que t'aura amassé le courage suffisant pour te retourner ? Qu'est-ce que tu fera quand tu verra son visage décomposé, sa haine son désespoir sa face livide et son amour mal placé ? ((Qu'est-ce que tu fera face à cette cruauté dont vous êtes seuls responsables ?))
Mais tu te retournes, sans que tes yeux ne quittent le sol. Rien qu'à la vue de ses chaussures, tu sais que c'est lui. Ton haut trop grand paraît soudainement bien serré, à moins que ce ne soit juste ton cerveau qui te dit de t'étouffer ; tes tatouages bien ridicules -mais ces roses, sur ta gorge, rappel de ce qu'elle te disait toujours. Oh, elle était sage, votre mère, et elle avait toujours comparé les mots aux saisons -tu lui avais juré que les tiens seraient toujours du printemps. Parfois froids, parfois tièdes ; jamais trop chauds jamais glacés -juste assez pour laisser fleurir les roses. S- Sven Sven Sven, mais comment peux-tu l'appeler par son prénom mais comment peux-tu penser que tu le mérites seulement. Seek.
Et ça paraît froid parce que ça l'est oh, en utilisant ça tu ne fais qu'intensifier cette rivalité entre vous, tu ne fais que prouver que tu le regardes de loin que tu sais bien des choses et que pourtant tu l'évites ; et t'es stupide stupide stupide, c'est tellement plus facile s'il te déteste. Je. Je vais partir. Et tu ne relèves pas les yeux non, et tu ne marches pas vers lui non -plutôt vers la fenêtre, et quand tu l'ouvres, l'air frais te fait mal aux poumons -t'as du l'inspirer trop fort, trop vite, trop affamé de partir d'ici ; pourtant t'attends, t'hésites, comme s'il pouvait te dire quelque chose oh comme s'il allait t'annoncer que tout est oublié.
Mais elle est là, et le bruit des machines ne fait que le rappeler toutes les minutes.
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Anonymous
Invité
Invité
2016-02-25, 19:25

icanteven





T’as l’impression d’entendre ses os craquer quand il se déplace lentement autour d’elle. Tu le vois tout squelettique et chétif à la fois. T’as le coeur qui s’emballe, le cerveau en coton, les jambes en carton. Ta tête est un vaste brouhaha saturé par les milliers de sentiments qu’un homme peut ressentir face à la monstruausité qu’il n’a jamais voulu voir en face, de face, en vrai, pour de vrai. Mais la vie t’a placé juste en face de ce cops que tu répugnes tant à imaginer mais que tu te plais à épier, par curiosité, par nécessité, par confort ou réconfort.
Tu le vois bouger comme un pantin, t’arrives pas à le voir pleinement humain, mais t’arrives pas à le voir pleinement affreux, seulement cette hybride que tu t’imagines devant les yeux est monstrueux parce qu’il catalyse tous les sentiments les plus extrêmes, joie, peine, horreur, amour, méfiance, attachement… pitié.

« Seek. Je. Je vais partir. »

T’aimerais lui tendre la main à ce moment là, lui dire que tout va  bien lui dire de rester, qu’ils se retrouveraient à trois, comme avant, mais avant c’est fini, mais avant, c’était avant, et maintenant c’est pas avant, non, maintenant c’est le présent, et le présent ce n’est pas avant. Entendre sa voix depuis des années te donne envie de chialer, sa voix est devenue plus grave que dans tes souvenirs. A vrai dire, tu te souviens surtout de votre jeunesse, parce que vous étiez encore heureux ensemble, vous trois, vous quatre. Parce que sa petite voix un peu aiguë était drôlement adorable, parce qu’il avait les joues roses, parce qu’il respirait la vie, et que vous transpiriez la joie. Mais le vent frais de la fenêtre ouverte te claque les joues. Et les jours heureux s’en vont alors que la misère te colle aux os.

T’es encore contre la porte, la main devant la bouche, t’avais pas osé bouger mais là, tu sens ton bras lourd lutter pour se lever, tu l’étends comme tu peux, t’as l’impression d’avoir un poids de vingts kilos dans la main, mais tu la lèves, cette foutue main, tu la lèves pour lui. Tu tends tes doigts vers lui et maintenant t’essaies de parler. Tu gardes ta grosse boule au fond de ta gorge, et d’une voix rauque, difficilement, tu lui dis ce que tu n’aurais jamais cru dire : «  Reste. » Tu profites de l’air pour respirer un grand coup et bien ravaler ta grosse boule de malheur, t’essaies de caler dans le fond de ton estomac, dans le fond de tes tripes pour reprendre le contrôle que tu n’aimes pas perdre. Malheureusement pour toi, la boule s’est coincée dans ton cœur et t’as mal. Tu grimaces et ferme ta main qui te fait terriblement souffrir d’être en l’air, tendue vers lui. Et pour palier à ton manque de maîtrise sur toi, tu décides d’aller voir ta mère, de lui nettoyer la main de la tienne et de remettre le drap correctement. Tu nettoies la présence d’Alexìus à ses côtés, ce que tu fais à chaque fois que tu viens la voir. Tu lui caresses la joue comme tu aurais aimé qu’elle te le fasse puis tu te tournes vers lui. T’aurais aimé avoir un regard détaché, supérieur, hautain, suffisant, mais tu te mords l’intérieur de la lèvre pour ne plus rien laisser paraître. Tu mets du temps avant de parler et alors que tu baisses la tête sur les machines, tu dis : « Somnifère… ça te va bien. Tu es une drogue, Somnifère. Une mauvaise »  

Tu te retiens encore parce que t’es près de ta mère, mais tu relèves les yeux sur lui. « Je… je te déteste d’être ce que tu es » tu dis encore, d’une voix remarquablement calme, maîtrisée, dure. « Mais tu as grandi, changé… terriblement, et ça te rend plus étranger que jamais»

Son étrangeté devrait t’aider pourtant à le détester encore, mais tu le trouves tellement perdu, qu’au fond de toi, t’aimerais encore lui prendre la main. Mais celle que tu tiens, c’est celle de ta mère et elle te rappelle à quel point, Alex ne mérite plus rien de toi.

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Somnifère
Somnifère
IS IT TOO LATE NOW TO SAY SORRY ?
2016-02-26, 13:50



ft. sven
&
or, better yet, // i'll make peace // with // them
Froid -le métal l'air les déserts de tes syllabes létales ; trois -triangle expérimental, au fonctionnement spectral ; toi -la loi la foi, le choix.
Parce parfois, quand tu ne vas pas assez mal, tu préfères te dire que tu aurais pu tout arrêter, mais tu n'en deviens que plus désolé désœuvré décharné. Alors l'as-tu seulement, ce choix ? Oh. On ne saura sûrement jamais -et ça te démange, pourtant, ah ce que tu aimerais savoir s'il est possible de revenir en arrière de saboter les choses de ne pas te mettre à crier // à pleurer. (pour ne plus jamais t'arrêter)
Reste. Et tu en as souvent rêvé, mais tu ne sais pas si tu le préférais dans tes cauchemars ou dans tes rêves -mais qu'est-ce que ça fait mal.
Parfois tu te demandes si tu es encore humain -et alors tu fais de ces blagues débiles qui te valent la réputation d'un gamin, et alors tu fuis de ces sourires idiots et tu caches et tu oublies. Peut-être que tu le faisais consciemment, parce que quand tu te rappelais, tu te détestais d'avoir pu la négliger, la délaisser, l'effacer.
Ah, elle ne mérite pas ça. ((Mais toi ?))
Et tu restes, mais tu ne te retournes pas oh à quoi bon ; tu ne veux pas voir ses traits tirés et son air fatigué, tu ne veux pas croiser le fer avec ses yeux de glaciers et encore moins montrer les tiens, bien trop argentés -lactescents, ivoirins, opalins, comme un affront à ta noirceur. Tu n'es pas de ces corbeaux blancs.
Il n'y a que ton dos pour lui répondre, que tes omoplates creusées tes côtes alignées et bien trop présentes -tu es de ceux qui s'en veulent sans qu'on le voit, de ceux à qui on reproche leur manque d'engagement, de ceux qui répondent en rigolant et en se saignant en dedans.
Tu ne t'attends pas à ce qu'il comprenne, Sven. Tu ne t'attends pas à ce que qui que ce soit y arrive et peut-être est-ce mieux ainsi -qu'est-ce qu'ils pourraient bien te dire, ces inconnus ces imbéciles, que tu ne t'es déjà pas reproché toi-même ?
Le temps passe -tu crois que tu aurais préféré que ça continue ainsi, qu'il paraisse mort lui aussi oh que tu l'endormes et qu'il arrête de couler, mais t'as déjà essayé, ça ne fonctionne pas comme ça. Les secondes te rient au nez // à l'abcès.
Tu sais déjà ce qu'il te dit, mais sa voix si neutre si calme si plate, elle te creuse un autre trou au niveau du torse et oh, parfois tu te demandes comment est-ce que tu tiens encore debout -parfois tu te demandes pourquoi est-ce qu'ils ne t'achèvent pas directement. Somnifère. Et même dans tes nouvelles vies elle te suit, comme un symbole un porte-malheur, de l'atropine dans tes Cerises du Diable qui ne t'empoisonne pas mais te sauve d'autres gaz toxiques.
Peut-être devrait-on l'appeler Belladone, votre chère mère.
((tu sais Sven, Alex se déteste aussi ; ça ne fait même plus mal de le dire))
Bien sûr que tu as changé ; on voit sur ton visage les creux de cette anorexie que tu n'as même pas remarqué, les lignes fines de ces tracés commandés, comme une nouvelle peau ou plutôt une ancienne que tu habilles que tu racontes, tes cheveux noirs et non plus platines, ta taille de géant, ton énergie morte quand tu marches tes pas trop rapides trop surjoués -mais personne ne remarque. Tout le monde croit que c'est comme ça.
Je sais. Tu sais tu sais et que veux-tu dire ; si tu commences tu ne t'arrêtera plus. Je crois qu'on a tous changé. Sauf elle, allongée sur son lit mais oh quand tu te retournes, même elle elle te paraît plus vieille, plus calme -et ça te serre le cœur, presque autant que lui. Tu le sais, en le regardant, qu'il est aussi perdu que toi. Et que vous n'aviez rien demandé. Ton regard glisse sur le sol à nouveau il s'enfuit et un sourire s'affiche, mais de ceux de crises, crispés et salés et désolés. De ceux qui viennent avant les larmes.
Mais qu'est-on sensé faire, face à face avec ses cauchemars ?
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Anonymous
Invité
Invité
2016-02-26, 19:01

i hate u & i love u, more than u do





Les retrouvailles. Tu les avais souhaitées, du plus profond de ton coeur. A un moment, tu pensais pouvoir faire le justicier, le héros qui sauverait les âmes perdues quand tu penses à Solveig. Puis tu repenses à Alexíus, et tu te dis que bordel non, t’aurais pas pu être un héros, parce que lui, il faisait partie de tes quatre-cinq moments les plus importants dans ta vie de héros*, mais du mauvais côté, le mauvais côté de ta face, l’obscurité de ton être, l’ombre de tes cauchemars qui te hante encore et encore, sans relâche qui te colle à la peau, aux os, aux tripes, aux veines et qui pulse comme un gaz toxique dans ton air vital. Tu pouvais pas devenir justicier, parce que t’avais dans la peau, le même sang, les mêmes gênes que lui.

Ta mère vous sépare, comme une frontière de paix parce que tu sais qu’aucun de vous n’oserez la franchir pour plus de violence. D’un côté tu remercies la providence de vous avoir fait rencontré ici, pour éviter toute effusion de sang, seulement, il était prévu qu’un liquide coule, et s’il n’est pas rouge, il sera incolore, mais chaud, mais vif, mais brutal. Parce que viscéral, profond, sincère et terriblement intime. T’as pas envie de lui montrer ta douleur, t’as pas envie de lui montrer ton bonheur, mais tu le feras, tu le sais, tu t’en mords les doigts à l’idée de paraître faible devant lui. Il peut l’être, après tout, c’est ton frangin, ton petit, la suite… toi, t’es grand, t’es vieux, t’es le premier, t’as pas le droit de montrer la faiblesse. Tu te l’étais promis, il y a longtemps, oui, bien longtemps. Tu t’étais promis d’être fort pour eux, de les protéger. En fait, c’est vrai, quand t’y réfléchis bien, t’as toujours eu cette âme de justicier, de protecteur, mais dans le fond, t’es qu’un branleur, un peureux, un lâche qui joue un rôle mais qui n’assume rien.

«  Je crois qu'on a tous changé. Et que vous n'aviez rien demandé. »

D’un geste un peu nerveux, tu lisses ta belle chemise blanche. T’as l’impression que quand tu portes des chemises blanches, tu la rejoins un peu dans sa chambre. Même si parfois t’aimerais porter des couleurs pour la réveiller, la réchauffer, mais tu trouves que ça ne te va pas, tu ne mérites pas les belles couleurs qui volent et flottent autour de ses cheveux, de son visage, de son souvenir, de votre vie heureuse. Les couleurs, c’était pour avant, avant, pas maintenant, plus maintenant, parce que maintenant, la vie n’est que monochrome. Tu ne vois plus la vie en rose, parce que tu ne retrouves plus sur ses joues, le rose d’antan. Parce que tu ne vois plus le rouge colorer les joues de ton petit bout de frère, ni sur celles de ta soeur, parce que le rose c’était quand vous étiez tous ensemble et que les roses germaient. Tout ce que t’arrives à faire avec la rose, c’est la faner, comme fane le rose de tes joues.

Tu relèves finalement les yeux sur lui et tu captes son sourire. Dans le fond, tu l’attrapes et l’enferme dans ton cœur qui se pince, parce que tu rejettes la pitié que t’as pour lui, tu rejettes sa tristesse, et pourtant tu veux le prendre dans tes bras et lui dire, encore, que maintenant que tu es là, tout ira bien. Mais c’est pas comme ça que les choses doivent se passer, et vous deux ensemble, ça ne peut pas aller bien. Non, ça ne peut pas. Pas après tout ce qu’il a fait. Oh non. Alors tu serres les poings, tu creuses les mâchoires et tu secoues la tête. « N’agis pas…comme une victime, je t’en prie, t’es… t’es le seul fautif dans l’histoire ! » Voilà, tes mots dépassent les pensées de ton cœur, mais à présent, ce sont les pensées de ton désespoir. T’aurais pas du, tu voulais pas… peut-être un peu si, alors tu relâches tes poings et tu lâches un long soupir, toujours perdu. Mais enfin tu serres l’arrête de ton nez, et tu réfléchis à quoi tu peux bien lui dire.

«  …Alex… tu… » tu quoi ? Sven, Sven, à quoi tu penses ? ‘tu me manques Alex’ ? C’est ça que tu voulais dire, que tu veux dire ? tu sais plus trop, tu sais plus, t’as les tempes qui saturent tes pensées, le coeur qui prend trop de place dans ta poitrine, les mains moites, et des bouffées de chaleur. « …me manques… mais je te hais trop pour te laisser revenir. »

Ca y est tu l’as dit. Et quoi maintenant, ton petit aveu acéré, tu veux qu’il le coupe, le tranche et lui fasse mal, oui, c’est vrai, t’aimerais bien le blesser comme il a blessé ton petit être. Le torturer et le câliner à la fois, l’aimer et le détester, le découper et le recoudre avec amour, le tuer et le faire revivre de ta chaleur.

————————
*t’as vu la référence, hein ?
** c’est quoi ce gif, on dirait un cul mouillé MDR

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Somnifère
Somnifère
IS IT TOO LATE NOW TO SAY SORRY ?
2016-02-26, 22:21



ft. sven
&
And I've moved further than I thought I could // But I missed you more than I thought I would
Il a dans ses tics un tu-ne-sais-quoi, une tension peut-être ; qu'importe, ça te fascine et t'arrives pas à détacher tes pupilles de ses doigts -longs et froids, longs et blancs. Il est si blanc, Sven ; il appartient à cette chambre et ça te fait presque du mal de le penser -mais c'est là, juste là, au creux de tes doigts de ta gorge de tes entorses. Oh, c'est ironique, légèrement salé dans ta bouche et inondé au sein de tes idées -t'as du mal à la sortir, même si elle est juste là, juste là. Tu l'as condamné en même temps qu'elle.
Et parfois une partie de toi se révolte -te dit qu'il aurait pu aller bien mieux oh il lui suffirait d'avoir un peu plus de haine, de désespoir, parce que c'est bien plus facile d'être colérique que désœuvré. Parce que te détester t'aurait empêcher de croire en une rédemption ; parce qu'il aurait sûrement dit la vérité à Solveig et que oh. Peut-être qu'à la fin tu n'aurais plus eu qu'à sauter, parce qu'ils auraient préféré ne plus te voir du tout qu'à côté de son lit.
Tu rabaisses le regard, et tu ne vois que du noir et du blanc. Toi aussi, t'es délavé. Dépassé. Oublié -petit songe qui s'impose parfois, mais bien trop peu pour qu'on s'en rappelle. Oh, il n'y a pas de chaleur, dans cette pièce abandonnée, même vos cœurs qui battent en décalé ont l'air glacé. D'angoisse, de peur, de stupéfaction, d'un trop plein qui s'accumule et qui s'accule.
Tu le sais, qu'un jour ça explosera. T'oses même croire que ça sera bien pour toi.
Tu le sais, que t'es le seul fautif -et quand tes yeux de fauve se relèvent, il doit bien le voir. C'est l'évidence même et oh, tu n'as jamais nié. Ça ne t'a jamais réellement traversé l'esprit -ça te paraît illogique de penser que tu ne peux être innocenté ; ça ne te met même pas en colère, c'est simplement de ces choses qu'on ne peut imaginer. Il y a bien longtemps que tu t'es fait à la culpabilité -oh, ce n'est pas pour autant que c'est plus facile.
Ce n'est pas plus facile.
D'autant moins quand il te lacère le cœur oh quand il semble tellement bien te comprendre ; il y a un reflet de toi dans ses paroles. C'est si ironique. Si ironique, et il y a un goût de sang dans ta bouche -c'est ta joue qui hurle à force de trop la serrer avec tes dents. C'est ton poing qui se serre trop tes mots qui se bousculent et te font faire un infarctus ; il n'y a plus de logique, depuis quand est-ce que les sons font aussi mal que les balles.
Depuis quand est-ce que la détonation a des air de langue humaine, depuis quand est-ce qu'on saigne des larmes depuis quand est-ce qu'on respire en se sentant mort depuis quand est-ce qu'après on veut se poignarder encore. Et je t'aime trop pour essayer.
Et tu pleures de ses sanglots sans bruits de ceux qui sont résignés, qui ont déjà trop coulés -fatigués mais encore éveillés, gardé au chaud comme pour plus se torturer. Tu ne sais même plus si tu es encore désolé, Somnifère -ça fait bien trop longtemps que tu le répètes, c'est comme inscrit dans ton ADN.
Mais ton nom -ton nom. La manière dont il l'a dit -délicatement, comme pour capter toutes les syllabes, comme pour faire claquer ce x qui sonne doux quand même-, c'était pareil qu'avant. Et peut-être que c'est bien pire que tout ce qu'il a pu te dire.
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Anonymous
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2016-02-26, 23:57






« Et je t'aime trop pour essayer. »
« Et je t'aime trop pour essayer. »
« Et je t'aime trop pour essayer. » « Et je t'aime trop pour essayer. »
« Et je t'aime trop pour essayer. » « Et je t'aime trop pour essayer. » « Et je t'aime trop pour essayer. » « Et je t'aime trop pour essayer. » « Et je t'aime trop pour essayer. » « Et je t'aime trop pour essayer. » « Et je t'aime trop pour essayer. » « Et je t'aime trop pour essayer. »


Ses mots résonnent dans ta tête comme un marteau-piqueur qui s’enfonce dans ton crâne, ton cerveau, tes nerfs, tes cellules, tes atomes et s’impriment dans ton ADN, comme une tare qui ne s’enlèvera jamais, comme une douleur fatalement infligée, comme une mutation qui te fait perdre la raison. Déjà ses regards t’éprouvaient. T’avais l’impression d’être le paria, t’avais l’impression de porter le monde sur tes épaules, l’impression de transpirer les chutes du Niagara. T’osais pas trop le regarder, mes ses yeux, ses prunelles auxquelles tu tenais plus que les tiennes, tu leurs aurais donné le bon Dieu, tu leur aurais donné ton coeur arraché à mains nues, tu leurs aurais donné ta vie, ton avant, ton présent, ton maintenant, ton plus loin. Ton prochain, et le monde, et la terre, et l’univers.

Mais tes mâchoires serrées, tes dents qui grincent et tes poings fermés te rappellent que tu n’as pas le droit de céder devant ce visage si déformé par la douleur. Mais son visage laid à voir n’est rien comparé à la nécrose de ton cœur. Il pourrit tout seul, il pourrit à cause de lui, et tu coules À CAUSE DE LUI. Alors tu n’as pas le droit, non, non, bordel, T’AS PAS LE DROIT de t’apitoyer sur lui. Qui s’apitoie sur toi, hein ? Personne, personne, personne ne pense à Sven, même toi, t’arrives pas à penser à Sven, parce que Sven compte pas par rapport aux autres, hein. Sven, c’est le premier, mais le dernier dont on se soucie, parce que c’est Sven qui gère tout, parce que c’est Sven qui contrôle tout, parce que c’est Sven qu’on écoute, mais Sven…Sven il n’est rien de plus qu’une immense blague dans la matrice. Sven, c’est aussi une victime. Sven est aussi perdu, Sven, le pauvre Sven personne n’y pense, PERSONNE SE SOUCIE DE LUI. Et ça te fait rager, Sven, qu’on s’en fiche de toi, que tout le monde préfère Somnifère, que tout le monde court après Solveig, que tout le monde, oui, tu l’avoues, que tout le monde s’occupe de ta mère, parce que merde, toi, les autres, ils ne te voient pas. Ils voient pas les plaies de ton cœur. Si t’avais pas assez d’estime pour toi-même, si t’avais pas assez d’espoir pour continuer à avancer, si tu ne les AIMAIS pas assez, t’aurais fait souffrir ton corps autrement que par le sport. Tu serais mort, mort, enterré, loin de leur galère, mais peut-être que dans le fond, tu tiens POUR EUX. Et ça t’énerve. Et ça t’énerve encore plus quand il te dit ces mots qui te font fermer les yeux, qui te donnent envie d’arracher ton âme pour la lui donner.

Mais tu le vois, il est dans le même état que toi, Alex. Ton petit Alex. Ses joues redeviennent roses sous les larmes qui lui coulent. Et tu sais pas quoi faire. Avant tu le prenais dans les bras, tu lui ébouriffais les cheveux, tu le faisais rire de nouveau, mais c’était avant. Si t’allais le prendre dans tes bras, là, maintenant, il te tuerait. Ou tu le tuerais. Mais, tu peux pas rester de marbre face à lui et tu peux pas le laisser pleurer quand toi, tu te retiens, tu peux pas oublier sa douleur quand la tienne brûle, brûle et te tue. Alors tes membres bougent malgré ta volonté, et tu avances vers lui, d’un pas indécis, mais précis. Et tu tends les mains vers lui, et tu les poses sur ses deux joues, et tu colles ton front au sien, et tu le regardes pleurer, et tu ne bouges pas davantage. T’es paralysé. Merde, tu fais quoi Sven, tu fais quoi bordel ? Pourquoi t’es là ? Pourquoi t’es proche ? tu devrais pas, mais tu le veux tant. Tu le touches enfin, tu le vois, tu le vois dans les yeux, dans ses yeux de raz-de-marrée, et tu le sens, tu sens son odeur si familière, si loin. Cette odeur du passé que tu n’as jamais pu oublier. Tu le sens, sa chaleur, son sang qui pulse dans ses tempes, ses reniflements, ses sursauts, ses sanglots. Et tu fermes les yeux Sven, tu les fermes parce que tu l’imites, et que tu veux pas qu’il te regarde comme tu l’as regardé. Tu laisses tes larmes perler le long de tes joues, et puis tu en colles une contre la sienne, et vos larmes se mêlent, et tu le serres. Bon Dieu tu le serres fort, parce que tu l’aimes, parce qu’il te manque et que t’es perdu, et que tu le veux contre toi, et que tu veux lui dire tout plein de choses, mais tu sanglotes, tu sursautes doucement contre lui, tu lui serres les cheveux d’une main, tu les serres peut-être trop fort, mais tu veux le sentir sous tes doigts, tu le veux comme avant, avant, avant… avant.

T’arrives pas à trouver tes mots, t’arrives pas à retrouver tes esprits, t’as le nez fourré contre lui mais voilà que le destin te refout une claque pour que tu reprennes tes esprits. Une infirmière passe, puis détale. Et toi tu te réveilles de ce rêve/cauchemar que tu as si souvent fait, et tu le pousses. Tu le repousses fort, comme pour le faire traverser le mur qui se trouve derrière lui. « VAS TE FAIRE FOUTRE ALEXIUS ! ARRÊTE DE JOUER LES VICTIMES, Je…je te jure que je vais te frapper, te faire tout le mal que tu me fais, que tu nous as fait ! pourquoi t’es pas mort hein ? pourquoi t’es là ? pourquoi tu continues à venir la voir ? tu crois que ça résoudra tes erreurs ? tu fais que l’aggraver… » Mais tu lui prends le bras. T’as l’impression d’avoir été trop dur, trop rapide, trop fou. Mais oui, tu deviens fou, parce que tu sais plus ce que tu veux, parce que tu veux qu’on t’aide à comprendre, à choisir, tu sais plus qui écouter, ton coeur, ton esprit, tes tripes, le destin… tu sais pas, t’es perdu, t’as plus ta mère, t’as plus ton père, t’as plus ton frère, t’as plus ta soeur, t’es tout seul. SEUL et t’as peur, terriblement peur tout seul. Et froid, t’as froid sans personne. T’essuies tes larmes qui coulent encore et caches ton visage dans tes mains. « Alex….pourquoi t’es là ? » dis-tu, douleur en voix.


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Somnifère
Somnifère
IS IT TOO LATE NOW TO SAY SORRY ?
2016-02-28, 15:00



ft. sven
&
And I found love where it wasn't supposed to be // Right in front of me ((Talk some sense to me))
Le silence est lourd et tes infâmes états d'âme te blâment de milliards de drames -tu sais que ce que tu as causé, c'est des milliers d'égratignures, une hémorragie par trop d'assauts oh des choses qu'on sent à peine mais dont la trace traîne encore encore encore. Jusqu'à ce que ce soit plus qu'un corps, jusqu'à ce qu'on s'en dissocie parce que la tristesse n'a pas de traits humains et que tous ces pleurs ne sont plus assez de toutes manières -tu pensais être sec, Alex, tu pensais avoir utilisé toutes tes réserves pour l'éternité mais regarde toi.
C'est triste, d'être enchaîné comme ça -oh, parce que vous le savez tous, au fond. Si vous restez, c'est parce que vous vous aimez trop.
Mais tes yeux n'arrivent qu'à se fermer parce que t'as plus vraiment l'habitude de pleurer ; oh ce n'est pas une idée de fierté. Tu pensais vraiment ne plus en être capable -mais il est là, Sven, juste là, avec ses je t'aime moi non plus qui n'ont rien d'une comédie et tu as déjà imaginé ses ressentis ses démentis ses incendies. Peut-être que lui aussi, il est desséché. Peut-être qu'il apporte ces fleurs pour les voir dépérir, pour dire moi aussi, moi aussi.
Oh, regardez-vous. On dirait des natures mortes ; des squelettes pâles sur lesquels on a déposé quelques chair quelques larmes -mais il bouge, Sven, t'entends l'écho de ses chaussures qui grincent et de sa colère amère qui grondent. Et ses doigts -ah, ses doigts sur tes joues, si doux, t'aurais préférés qu'ils soient des couteaux des lames des poignards et qu'ils te tracent de ces peines que l'on ne peut cacher. C'est peut-être ça, le plus dur. Que les autres croient que ce n'est pas si grave, parce que l'on ne voit rien.
Alors vas-y, Sven. S'il te plaît. Déchire-lui la face comme il le mérite ; ravage-le plus qu'il ne l'a déjà fait oh enlève-lui ses yeux pour qu'il ne puisse plus sangloter. Il attend, Alex. Il ne fait que ça ; il attend avec le cœur au bord des lèvres mais l'incapacité de le qualifier, ça bloque quand il essaie d'en parler et il ne se dirige plus trop lui-même. Ça t'arrive aussi, Sven ? Tu sais, il est partagé, Alex ; il aimerait bien que tu le comprennes parce que si ce n'est pas toi, ce n'est personne mais oh, il ne veut pas vraiment que ça t'arrive. Il ne sait pas non plus s'il a le droit de te le demander, alors quand vos fronts se touchent, il y pense fort fort fort et oh, il espère que la pensée voyagera. Il a toujours été rêveur, Alex, mais maintenant il est triste aussi -mauvais mélange.
Est-ce que tu l'entends, Sven ? Il y a des batailles dans son esprit mais ce ne sont que des fantômes et ils ne peuvent se tuer -oh, il a entendu de jolies phrases qui disaient qu'on peut essayer de noyer ses démons mais qu'ils savent comment nager ; il n'est pas trop d'accord, Somnifère. Il dirait plutôt qu'ils n'ont pas besoin de respirer -il n'a jamais compris les métaphores, le petit Alex, il était de ceux qui balançaient de jolis mots sans y prêter tant d'attention ; ça n'arrive plus, aujourd'hui. Il a la poésie brisée, mais pas d'ailes arrachées -oh, tu le sais, Sven, qu'il n'en a jamais eu. Ça n'a jamais été un ange, Alex.
Mais quand tu l'enlaces, il y croit presque. Il sent ta peine contre sa joue et il se dit qu'elles sont pareilles, la sienne et la tienne. Il se dit qu'il y a un retour en arrière, que vous pouvez vous y faire. Il s'était promis de ne plus exister mais il ne peut pas s'en empêcher -il y a ses bras qui capturent tes côtes et il te serre fort fort fort tellement fort. Comme s'il voulait imprimer ta peau ton odeur tes cicatrices sur son épiderme et s'oublier ensuite. C'est tout ce qu'il veut, Alex. Disparaître.
Il a presque l'impression de s'intégrer au mur quand tu le pousses. Il y a de la violence brute et son omoplate qui hurle, mais est-ce si important ? Il n'a pas l'esprit qui songe au refus. Il n'y arrive plus -à tout rendre misérable, exécrable. C'est au-dessus de ses forces ; alors quand il glisse le long de la cloison liliale, il se recroqueville sur lui-même -il y a encore de ton parfum sur ses manches et il l'aspire à travers les halètements de ses larmes blanches.
Frappe-le, Sven. Démonte-lui la gueule et crache sur sa personne son identité -oh, mais quelle est-elle ? Est-ce que tu l'appelles frère ? ou mortifère ? Mais Somnifère, il sait qu'il n'a pas le droit à tant d'attention. Pourquoi t'es là pourquoi tu restes, il croit presque s'entendre lui-même -oh, Sven, est-ce que tu crois qu'il n'a pas assez de vipères ?
Et toi, pourquoi t'es là, Sven ?
Tu sais, il avait des milliards d'explications juste il y a quelques instants parce que lui aussi se dit qu'il n'a pas le droit d'être là // il vient quand même ; mais face à toi toi toi, elles paraissent toutes les plus risibles les unes que les autres. Tu lui donnes l'impression d'être un trou noir, Sven, et d'avaler dans le néant tout ce qui l'entoure. Parce que je - Parce que j'y crois encore parce que si je ne viens pas il ne me reste plus rien parce que les pécheurs viennent prier pour qu'on expie leur vices. Mais rien ne sort parce que rien n'est plus logique ; et sa voix est cassée par des espoirs mal placés par des essais futiles des expiations ratées. J'essaie. De la ramener. Il ne te le dit pas, mais c'est tout comme si et oh, il tremble un peu, il a le corps qui bouge de lui-même comme pour montrer la guerre à l'intérieur, il va d'avant en arrière d'arrière en avant et se tape contre le mur pour que tout s'arrête. Pour que tout s'arrête.
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Anonymous
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2016-03-01, 13:32






Tu pensais être tari. Tari des sentiments, tapis au fond de ton être. Mais voilà qu’il a débloqué la source et voilà que tu ne t’arrêtes pas d’évacuer les flots qui rongeaient ta carcasse osseuse, honteuse. Oui. Il avait déchaîné les vents, libéré les pluies de ton pauvre monde intérieur qui se nécrosait toujours un peu plus au fil des jours, au fil des semaines, des mois, des ans. Il avait éclaté ton petit atlantide enfoui et tu ne savais plus comment réagir, maintenant que tu avais craqué, maintenant que tu avais pleuré, maintenant que tu te montrais effroyablement faible face à lui.

Tu pensais que tu n’avais plus de sentiments. Tu te l’étais promis il y a fort longtemps, parce que les sentiments sont mauvais, parce qu’ils rendent faibles. Mais ils sont terriblement humains; tu pensais pouvoir échapper à l’humanité, devenir une machine insouciante et faire ton devoir, mais tu avais toujours su que tu ne pouvais pas annihiler tes sentiments. La haine existait déjà en toi quand tu l’as laissé, abandonné. Mais maintenant que vous êtes de nouveau ensemble, tu sais aussi que ce n’est pas la haine qui t’envahit. Une putain de haime. Et ça te fait peur de te voir perdre pied, ça te fait peur de le voir pleurer, ça te fait peur de le voir dans le même état que toi, parce que vous êtes pareils, oui, pareils, et tu l’as toujours renié. Toujours la volonté d’être différent de lui te mouvait et tu te confortais dans cette facilité inquiétante de toujours renier les difficultés, l’adversité, ta complicité avec le traitre, le tueur, le monstre qu’il était devenu.

La chute avait été terrible, tu avais pris beaucoup sur toi pour le haïr et maintenant en face de lui, tu te rends compte que t’es le pire des monstres, la pire des atrocités, que tu es responsable de tous les maux, les mots qui blessent, les coups qui brûlent et les gestes incrédules. Tu sais plus ce que tu fais, tes oreilles bourdonnent, tes yeux s’illuminent de milliers d’étoiles, et t’as l’impression de perdre pieds. Ton corps s’appauvrit, tes forces te quittent et tu n’es bon qu’à descendre à son niveau. Le sol te rattrape rapidement tes genoux et tes mains appuient sur ton estomac qui se tord à t’en faire perdre les eaux, les os. Il t’aspire, si ce n’est la douleur et tu relèves des yeux hagards sur les siens et tu ne peux décidément pas résister.

Tes genoux rampent sur la coulée de lave que devient le sol qui vous accueille, tu traverses la maigre distance comme un champs de mine, tu as mal partout Sven, toi aussi tu souffres, toi aussi tu culpabilises de toute ce que tu as fait. T’as l’impression que la chambre est un vaste cauchemar, derrière ta mère comme un fantôme du Styx qui te happe dans les vapes fumantes de l’enfer, le passé dépassé par l’horreur des sentiments que tu ressentais, et en face Alex qui redevient le bambin de ses premiers jours, qui pleure, qui tremble, qui a autant besoin de toi que tu as besoin de lui. Alors Sven tu fais quoi, tu choisis quoi ? tu peux pas tout rattraper, tu peux pas tout annuler, tu peux juste adoucir, quelle blague… tu peux rien faire à part être là, être là, ce que tu n’as jamais fait dans le fond, tu n’as jamais été là, tu as toujours été las. Alors tu rassembles tes forces et tu vas à lui, et tu le prends dans tes bras, tu le serres toujours fort, tu l’emprisonnes entre tes barreaux de chair et tu arrêtes sa mécanique lancinante et tu le blottis contre toi, contre ton foyer qui se réchauffe doucement à son contacte et tu fermes les yeux un long moment. Et tu laisses le silence vous envahir parce que c’est la seule musique dont vous avez besoin à l’instant, tu penses, parce que le silence est bon pour calmer, tu crois, parce que le silence, si lui ne lance pas la vague du pardon, alors plus rien ne pourra vous sauver.

Tes mains remontent le long de son cou dans une douceur qui t’étonne et te fait peur. L’idée de l’étrangler, de mettre fin à vos retrouvailles, tu y as pensé l’espace d’une seconde, tu l’avoues. Mais tu en serais incapable, tu préférerais t’étrangler toi-même que d’avoir à le faire. Alors tu poses tes lèvres sur sa joue et tu l’embrasses, encore, encore, et tu le serres oui, tu le serres fort, tu l’enveloppes de tout ton corps. Tu ne le laisseras pas partir, tu ne le laisseras plus partir aujourd’hui. Tu ne seras plus tapi dans l’ombre de tes sentiments, de ta honte, de ta peur, de ta haine, mais tu l’aimeras oui.

Ton visage se déforme sous un sourire que tu ne sais s’il est joyeux ou vide, mais tu te sépares légèrement de lui pour le regarder. T’essaies de reprendre tes esprits, de jouer pour une fois les vrais grands frères. Tu inspires, inspires et tu humes son parfum qui te fait tant de bien, le bien de l’enfance retrouvée, des joies renouvelées. « Je sais…j’essaie aussi » tu dis, la gorge sèche. Les mots ont du mal à sortir de ton cou enroué, de tes cordes oubliées qui ne vibrent qu’aux tamtam des mots qui se battent pour s’échapper parmi le brouillard de ton esprit. « Alex… Alex… je suis là maintenant, et… » Et tu sais pas trop, tu sais plus trop rien. Tu repenses aux fleurs que tu as oubliées d’apporter, tu penses au sourire que tu n’affichais pas depuis ce matin, tu penses à ce sourire que tu as perdu il y a tellement d’années, et de ces années tu repenses aux sourires que vous aviez, et tu te souviens de la lumière et du soleil que vous aviez, tu te souviens aux fleurs si vives que vous étiez et qui se fanent à présent. Tu vois les roses de vos enfances perdues, tu vois la rose de Somni et tu passes une main dessus. « Alex je ne te laisserai jamais faner …jamais plus. »

Seulement voilà, au fond de toi, tu lui pardonneras malgré tout jamais, et tu pleures encore contre lui, parce que tu ne seras jamais qu'un bon à rien, une rancune vivante qui attaque tes tripes et tes esprits, et ta vie, et ton âme, et ton coeur et tu sais que tu as beau aimer Alex comme la prunelle de tes yeux, tu préférerais les arracher plutôt que de le laisser vivre aussi heureux qu'avant. Parce que tu es comme ça, et que tu te hais autant qu'il se hait, d'être aussi mauvais. Ta mère n'aurait pas aimé cette attitude, et tu te haïras toujours de ne pas être comme elle aurait souhaité. Et pourtant, tu les aimes à en crever.

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Somnifère
Somnifère
IS IT TOO LATE NOW TO SAY SORRY ?
2016-03-12, 22:13



ft. sven
&
i don't want to feel blue anymore
Il essaie de respirer au rythme de ses va-et-vient, mais son diaphragme n'obéit plus n'obéit pas -il se contracte se détend, et ses muscles intercostaux qui crissent crissent se froissent et se cassent. Hyperventilation, sûrement. Il cherche son souffle cherche de l'air mais le fait partir quand même ; il le veut mais le fuit et tout ternit, l'oxygène l'oxygène paraît si rare -peut-être est-il sur une de ses montagnes. Il a froid, il a presque l'impression que le vent lui fouette la peau mais il préférerait que ce soit l'esprit -qu'une avalanche lui tombe sur un coin de la gueule, qu'elle l'engloutisse, lui et sa mémoire périmée et ses envies viciées et ses survies sanglotées.
Et tu viens, Sven. Tu le couvres comme cette neige dont il rêve ; oh, plutôt comme une couverture de survie, quelque chose qui tient chaud et qui donne le sentiment de ne plus être ici. Il ne sait plus où il est, Alex. L'eau bat le rivage dans ses oreilles oh comme dans une vieille maison au bord de l'océan, faite de bois et de joie ; et les craquements du feu réchauffent ses os ses mains son visage tourné vers les flammes -tu brûles, Sven. Mais doucement, comme une bougie qu'on garde au creux des mains. Il pleure, Alex. Il a des sanglots un peu longs, comme des violons, mais il sent tes mains araignées effilocher des morceaux de peau pour les lui coller -comme pour le réparer, Alex, comme pour l'empêcher de se vider encore encore encore. Il est désolé, tu sais.
Que tu aies à faire tout ça.
Que tu aies à revenir encore encore à t'avilir te dépolir te nuire te salir t'altérer te déformer te déconsidérer.
Il le sait, Alex. Que ça fait mal -il le sent, lui aussi. Il n'y a pas besoin de parler. Même pas de te regarder -mais quand tes gestes sont si doux, il ne fait que s'y plier. T'as toujours ce regard d'horizon, de ciel trop loin pour qu'on l'attrape. Il n'a jamais réussi à te comprendre, Alex. Jamais -mais pardonne-le, tu veux ?
Et ta main sur sa gorge ; il croit presque que tu vas l'étrangler mais tu lui parles de fleurs -et il comprend, Alex. Vous avez ce langage caché, un peu isolé démembré ; il est effrité par le temps mais oh, pour sûr vous aller le recomposer. Le reconstruire, peut-être, parce que vous ne voulez plus de langage qui coupe en se rappelant de vieux démons. Je- Il a les mots qui manquent -ils s'enfuient dès qu'il croise ton regard. Je voudrais y croire. Vraiment. Il veut reconstruire des monument éclectiques, Alex, des choses qu'on n'a jamais vu et qu'on admire de loin -il veut ça avec toi, Sven, comme avant, comme avant, comme avant.
Mais est-ce seulement possible ?
Je t'aime. Parce qu'il veut être sûr que tu le saches parce que vous avez le même sang la même rage la même peine mais pas la même lourdeur la même culpabilité et il t'aime il t'aime comme il se hait ; ce n'est pas dégradant, ce qu'il a dit juste auparavant. C'est vrai ; brut, peut-être, mais il ne peut plus faire semblant.
Et il t'agrippe du bout de ses bras de ses ongles rongés et éraflés ; sa poigne est stressée hésitante tremblotante. Il a peur, tu sais. De te perdre, encore // encore plus que maintenant.
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