Tight ropes ~ Zephyr [R18]

La pluie avait cessé, le temps qu'il fallut à Néfertiti pour amener l'homme jusqu'à chez lui. Ça n'avait rien de prudent, de ramener de parfaits inconnus chez lui, surtout par les temps qui couraient. Mais Neith était légèrement aveuglé par son besoin de contact, à l'instant. Tout ça, il s'en inquiéterait plus tard. Ils traversèrent une ruelle, et arrivèrent devant sa librairie. « Je vis ici, au-dessus de ma petite librairie. » Il se retourna vers Zephyr, tout en s’appuyant contre la porte d’entrée de la librairie, le fixant avec un petit sourire en coin. « Avant d’aller plus loin, donnez-moi votre nom, que je puisse savoir ce que je vais probablement crier toute la nuit. »

Néfertiti laissa échapper un petit halètement lorsque Zéphyr s’empara de ses lèvres.  Il enroula ses bras autour de ses épaules, entrouvrant ses lèvres pour aspirer celle de Zéphyr  et la mordiller doucement. Il le repoussa, en glissant une main dans ses cheveux, et en tirant légèrement dessus.  « Woah, vous êtes plutôt rapide pour engager les hostilités. » Il sourit de toutes ses dents. « Moi c’est Neith, mais vous pouvez m’appeler Néfertiti. » Il tira un peu plus sur les cheveux de Zéphyr, lui faisant pencher la tête en arrière. Il se pencha en avant et vint effleurer la jugulaire palpitante de Zéphyr du bout de ses lèvres, puis de sa langue. « T’es toujours sur de vouloir me suivre ? » Il murmura, sa voix résonnant comme un ronronnement.

 « Hah~ » Neith se cambra tout contre Zéphyr, mordant la peau tendre de son cou, pas trop fort, mais juste assez pour y laisser la marque de ses dents. « Quel impatient… Si tu veux quelque chose, il va falloir que tu me le demandes, gentiment, comme un bon garçon. » Il grogna, en glissant sa jambe entre celles de Zéphyr, pour presser sa cuisse contre l’entre-jambe de son futur partenaire de jeu. « Je vais aussi avoir besoin que tu me dises si je vais trop loin, ou si tu es mal à l’aise. » Il lança, un peu plus sérieux, le regard sombre. A chacun de ses petits jeux avec ses amants et amantes, Néfertiti s’assurait de leur consentement, encore et encore, essayant de rendre leurs parties de jambes en l’air le plus sûr possible. Faire plaisir à son partenaire était ce qui faisait décoller Neith, après tout. D’une main, il chercha à tâtons ses clefs, un petit sourire en coin réapparaissant sur ses lèvres, tandis qu’il s’appliquait a frotter sa cuisse contre Zéphyr.

 Néfertiti sourit en coin, et il se pencha pour embrasser Zéphyr, de façon joueuse et sensuelle. « Tu es tellement impatient. J’adore ça. » Il lança. Il finit par réussir à ouvrir la porte au final, se détachant de Zéphyr pour le mener à l’intérieur. La petite sonnette qui pendait au dessus de sa porte tinta doucement, alors qu'ils pénétraient à l’intérieur. Il alluma la lumière, qui éclairait l'endroit de façon tamisée.



« Bienvenu dans ma modeste librairie. » Il lança, tout en se débarrassant de sa veste, pour la jeter sur son bureau. Il détacha ses cheveux, les laissant tomber en cascade sur ses épaules et dans son dos. « C’est par ici, sauf si les livres, ça t’excites. » Il sourit en coin, se retournant vers Zéphyr. Il monta lentement une, puis deux marches, à l’envers, les mains sur les balustrades d’un escalier qui menait à un couloir sombre – qui lui-même menait à chez lui.

 L’homme en face de Néfertiti avait une aura envoûtante. Quelque chose chez lui rendait Néfertiti comme shooté, planant. Il ronronna doucement, enroulant ses bras autour des épaules de Zéphyr, ses cheveux glissant sur son visage, barrant ses yeux tandis qu’il embrassait Zéphyr en retour, mordant sa lèvre inférieur et tirant légèrement dessus avant de la relâcher. « Ce n’est pas faux… Plutôt cuir ou plutôt soie ? » Il demanda, en soulevant une de ses jambes pour l’enrouler autour de la hanche de Zéphyr, puis il sauta, pour enrouler la deuxième autour de lui, en souriant de toutes ses dents. Ses capacités à s’accrocher à n’importe quoi étaient parfois très pratiques.  « C’est la porte au fond du couloir. » Il n’était pas du tout en train de tester la force de Zéphyr. Pas du tout. Il secoua sa tête pour dégager les mèches de devant ses yeux, avant de se pencher en avant, pour venir presser ses lèvres contre la peau pâle du cou de Zéphyr. Il pouvait sentir sa jugulaire palpiter sous ses lèvres, et il ne put contrôler son envie de mordre. Il pressa ses dents contre sa peau, mais il s’empêcha de les planter trop profondément – ils n’en étaient pas encore là.

 Le loft de Néfertiti.

Neith grogna, resserrant ses jambes et ses bras autour de Zephyr, avant de se laisser glisser au sol, le faisant le lâcher. « Tu es déjà tellement docile… » Il glissa ses mains dans les cheveux de Zephyr, tirant légèrement dessus, avant de se mettre sur la pointe des pieds et de l’embrasser. C’était un baiser un surface mais chargé de sous-entendu. Il prit ensuite sa main et le tira à sa suite le long des escaliers – il n’y avait pas de lumière, parce que Néfertiti était nyctalope et qu’il avait tendance à oublier d’éclairer certaines pièces. Ils pénétrèrent dans une grande pièce simple, munie d’un lit, d’un télé, de quelques meubles, et d’une autre porte qui menait à la salle de bain. C’était petit mais cosy, et c’était chez lui. Il claqua des doigts deux fois, et une lumiere très tamisée s’activa. Il lacha la main de Zephyr et ferma la porte derriere lui, avant de se débarasser de ses chaussures et de s’avancer vers son lecteur de musique. « Qu’est-ce que tu aimes, comme musique ? »

Ambiance.

Neith se tendit légèrement lorsqu’il sentit les bras de Zephyr l’emprisonner de derrière, mais il se détendit rapidement. Allons Néfertiti, le seul jeu de pouvoir ce soir c’est celui que /tu/ va lui imposer. Il lança une musique plutôt langoureuse et hypnotique, pas très fort, juste pour le fond. « C’est pour ma voisine, elle a jamais apprécié que je fasse hurler mes partenaires. » Il dit en remuant légèrement son bassin contre l’entrejambe de Zephyr, levant un bras pour venir caresser la joue de l’homme derrière. Il ferma les yeux quelques instants, se laissant envahir par le rythme, avant de se retourner et d’enrouler ses bras autour des épaules de Zéphyr. Il vint l’embrasser sans plus attendre, d’un baiser qui ne lui laissait aucun choix, profond et méticuleux. Néfertiti glissa ses doigts dans les cheveux de l’autre homme, avant de tirer dessus et de venir mordiller son menton, le forçant à exposer la longue colonne pale de son cou. C’est là qu’il vint déposer ses lèvres par la suite, sa main libre venant s’occuper de défaire veste et chemise. Il les fit lentement glisser le long des bras de Zephyr, se délectant de la sensation de sa peau brûlante sous ses doigts. Apres avoir laissé de belles traces violacées de son passage sur le cou de Zephyr, il se recula pour admirer son torse. Il lâcha ses cheveux et vint s’occuper de la ceinture et du jean de l’homme en face de lui, les faisant glisser eux aussi jusqu’à ses chevilles, le laissant en sous-vêtements devant lui. Il se mordit la lèvre, son propre corps brulant d’envie. « Je parie que t’en as connu des conquêtes, avec un corps comme le tien… » Il murmura en se rapprochant, glissant une de ses mains sans détour dans le boxer de Zephyr,  l’agrippant tandis qu’un large sourire barrait son visage, ses lèvres étirées frôlant le menton de Zephyr.

 Neith ne détourne jamais les yeux, mais ce n’est pas l’envie qui lui manque lorsque Zephyr le déshabille à son tour. Il ne veut pas voir les réactions qu’il aura en voyant à quel point son corps est marqué, tailladé, et couvert de cicatrices à cause de toutes les expériences qu’il a subit, et de tous les combats dans lesquels on l’a engagé. Une vague d’excitation l’emporte lorsque Zephyr se penche pour venir mordre son cou et sa clavicule, et il grogne, glissant de nouveau ses mains dans ses cheveux, le laissant faire juste assez pour le marquer un peu plus – même si ces marques la seront éphémères, et il tire ensuite sur sa tignasse brune bleutée, pour l’éloigner. Il  presse une de ses paumes contre le torse de Zephyr, puis le pousse jusqu’à son lit qui n’est pas loin de toute façon, sans le lâcher des yeux. Il se lèche les lèvres, comme un félin devant une proie, et lorsqu’ils atteignent le lit, il l’y fait tomber, n’attendant pas pour venir le chevaucher, attrapant ses poignets pour le soulever et les plaquer au-dessus de sa tête. Il presse son corps contre le sien, doucement, mais assez pour qu’il le sente. « Je vais être obligé de te retirer tes lunettes… » Il susurre, se penchant pour l’embrasser à pleine bouche. Le baiser dure de longues secondes, avant qu’il ne se recule, ignorant le mince filet de salive qui connecte encore leurs deux bouches, et il se hisse vers le haut pour attraper un des liens qui sont cachés sous l’un de ses oreillers, l’entourant à la tête de son lit avant d’attacher le poignet de Zephyr avec. Gêné par ses cheveux, il les attrapent pour les faire glisser sur le côté de sa nuque, par-dessus l’une de ses épaules, avant d’aller attacher l’autre poignet de l’homme sous lui.