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❝ is anyone at all alive inside of me } zephyr

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2016-01-09, 23:20
alive.
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Vrombissement de voitures l'éclat de leurs phares l'aveuglent et sans tenter de s'enfuir elle se poste au milieu se campe sur ses talons brisés et attend attend que les secondes passent dans un sourire fugace – le carambolage la fait voler quelques mètres plus loin, la force de l'impact coupe son souffle et elle sent l'étreinte glacée de ce qu'elle aurait appelée Dame Mort si sa conscience avait tenu quelques instants de plus.

Couverte de sueur et le souffle court, elle ouvre les yeux dans une inspiration paniquée, comprenant après la troisième qu'elle venait de revivre pour la énième fois sa mort – couchée dans des couvertures qui ne lui appartiennent pas, cachée au fond d'un lit qu'elle n'a jamais visité avant. Encore une demi-douzaine d'heures passées à rêver de sa propre fin, à s'enfermer dans un sommeil ni réparateur ni rassurant.

Et si sa mère autrefois la rassurait lorsqu'elle cauchemardait, ces lointains souvenirs ne servent à présent qu'à la faire souffrir. Méthodique, elle replace les draps comme si de rien n'était et s'esquive dans la salle de bain pour prendre une douche, consciente que sa victime ne rentrerait pas de la soirée.
Les couples, aussi ennuyants qu'utiles aux sangsues.

Pelotonnée au fond de la baignoire, Bambi laisse l'eau couler sur son corps cassé, perturbée par ce douloureux songe qu'elle a fait. Des nuits passées entre cachetons volés et insomnies forcées l'épuisent tant qu'elle rêverait d'un peu de sommeil, de quelques heures dépensées sans qu'elle ne se mette à pleurer roulée en boule dans un coin d'une maison qu'elle ne visite qu'occasionnellement.

Et oh pour se rassurer elle va voir ses frères, regarde parfois leurs visages endormis en repensant aux nuits qu'ils passaient ensemble sans se soucier du reste, blottis les uns contre les autres comme si ce jour était le dernier du monde – elle aurait voulu qu'il le soit, qu'elle s'éteigne au creux de leurs bras aussi tendres que rassurants.

Déambulant dans les rues de Shantytown, ignorant les mendiants qui s'accrochent souvent violemment à ses vêtements, elle cherche des yeux la seule présence qui lui a permis de se reposer sans s'inquiéter ; cette petite perle étrange qu'on côtoie sans savoir s'il a jamais eu un vrai nom, une vraie identité. Et cette petite perle, c'est toi, Zephyr.

Elle enjambe une poignée de corps endormis à même le sol et ne s'arrête que lorsqu'elle entend tes pensées ensommeillées, un fin sourire égoïste tailladant ses traits tirés par la fatigue. Elle se glisse derrière un toit et projette son esprit dans le sien, susurrant les douces paroles qu'elle a déjà tant pensé. « Zephyr, j'ai besoin de toi. »

Premier appel, qu'elle ponctue d'un « s'il te plaît » presque bougon – peu habituée à la politesse et aux bonnes manières qu'on inculpe aux jeunes enfants. Impatiente, elle ne lui laisse que quinze secondes de répit avant de repartir à l'assaut, plus insistante. « J'arrive pas à pioncer. » Le vocabulaire s'effrite, ses capacités linguistiques se perdent dans son accent asiatique. Elle mâche les mots, coupe les syllabes et roule sèchement les r, signe qu'elle est au bord de la rupture.

Second appel, cette fois agrémenté d'un roucoulement aussi mielleux que feint – sachant pertinemment que toute tentative de ce genre sera avortée. Et ses serres s'accrochent aux tuiles glacées lorsqu'elle reprend son attaque acharnée, certaine que tu finiras par craquer et lui venir en aide. « Ne m'oblige pas à t'énoncer les moments les plus gênants de ta vie ici. » Une délicate menace caresse cette fois ton esprit, laissant même le rire de Bambi se répercuter contre ses parois.
Elle sait qu'en faisant allusion aux passages de ta vie, elle t'y fera presque irrémédiablement penser, lui permettant de se régaler de tes plus gros instants d'embarras.


NOTES: ♥
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Zephyr
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2016-01-10, 09:05

Là où commence le rêve débutent les responsabilités, disait Yeats. Eh bien, Zephyr lui aurait préféré une vie sans rêves ou responsabilités, les uns et les autres étant d’un désagréable dont il se serait bien passé. Entre les cauchemars et le fait de devoir sauver le futur, il n’y avait rien de bien marrant pour occuper ses nuits, d’autant plus qu’il ne pouvait pas utiliser son pouvoir de sédation trop profondément sur sa propre personne. Quel dommage. Il se contentait donc de mal dormir en laissant les autres faire de bonnes petites siestes. Quelle injustice franchement. Il se retourna sur le lit pourrit qu’il occupait. Hier soir il avait été un peu pressé et n’avait trouvé mieux que de venir emprunter une maison dans le quartier où il était, à savoir Shantytown. Pour compenser demain il irait dormir chez un riche, ça serait plus confortable clairement.  Il aurait aussi pu dormir au QG mais vu qu’on y avait tendance à le réveiller pour une toute petite coupure de rien du tout, ça le faisait chier de rester dormir là-bas.

Tandis qu’il tournait et retournait dans son lit, une petite voix fit sa place dans sa tête. Et merde.
« C’est Docteur Zephyr pour toi, Bambi » râla-t-il mentalement dès qu’il entendit son nom. « Qu’es-tu veux ? » demanda-t-il encore sans prononcer un son. Il se doutait en fait de pourquoi Bambi, supposée être décédée même aux yeux du gang, venait pousser la chansonnette dans son cerveau. Il lui avait déjà rendu ce genre de service une ou deux fois, et elle n’était clairement pas la seule à venir le consulter pour ça. Il aurait dû se faire surnommer Morphée et pas Zephyr. « Non. » répondit-t-il sèchement, en bougeant simplement les lèvres, le son n’étant présent que dans son cerveau, là où seule Bambi pouvait l’entendre. Cela avait été très perturbant les premières fois, mais on s’habituait à tout, notamment à avoir quelqu’un qui vous cause dans l’fond du cerveau, sans que cela ne soit né d’une quelconque folie, pour une fois.

Le seul vrai désagrément c’était bel et bien d’avoir quelqu’un d’autre dans sa tête, avec un accès peut-être illimité à tout ce qu’il y avait dedans, Zephyr ne savait pas jusqu’où allait les capacités de Bambi et il n’était pas pressé de le découvrir, aussi se forçait-il souvent à penser en fond à des trucs fort sympathiques genre prélèvement d’organes. Ça pouvait repousser les moins farouches. Mais voilà que la demoiselle y mettait un peu de menace. Sans doute rien de crédible, elle ne le ferait pas, si elle voulait réellement recevoir l’aide du Docteur, ce dernier n’ayant que trop vécu déjà pour être sensible à la menace, et n’ayant de même plus grand-chose à perdre. Cependant, et si les moments embarrassants de sa vie ne le dérangeait pas, il aurait préféré qu’on n’aille pas jouer la fouille-merde dans des parties plus douloureuses de son passé. De même si il voulait que la petite voix s’arrête, jusqu’à la prochaine, il n’avait plus qu’à accepter la requête.
« Bon, d’accord, je vais penser à l’endroit où j’suis, rapplique vite-fait. » Et ce faisant il alla se placer près de la porte en baillant, chemise froissée par sa vague tentative de sommeil, en slip car il n’allait quand même pas dormir avec son jean et sans honte aucune. En plus c’était une fille qui arrivait alors ça limitait tout intérêt. Dès qu’elle fut là il la fit entrer d’un air blasé. « T’occupes pas du mec qui pionce dans la douche » on le voyait depuis le lit, la porte de la salle de bain étant cassée pour une raison x ou y. C’était le proprio, qui avait l’air de faire le somme de sa vie, la tête contre la paroi. « Tu sais que je pourrais te plonger dans le plus profond des comas et n’avoir aucun regret ? » lâcha-t-il sur un vague air de menace, qui signifiait "toi pas fouiller dans ma tête." Il lui pointa le lit « pour la sieste c’est par ici, t’as de la chance, j’ai même préchauffé les draps. »
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2016-01-10, 14:35
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Alors qu'elle se balance sur son perchoir en assénant à ton esprit quelques arguments fatals, alors qu'elle écoute les bordels et autres se remuer, perçoit malgré elle les pensées répugnantes d'une poignée de clients un peu trop entreprenants ; et elle repense à son cauchemar constant, à l'impact des bagnoles supposées la déchirer en deux.

Si elle avait réussi à y mourir, comme tout le monde le pense.

Si elle s'était gentiment éteinte, peut-être qu'elle irait mieux, peut-être qu'elle culpabiliserait moins en voyant les visages désespérés de ses frères – parce qu'elle ne les verrait pas, parce qu'elle n'éprouverait pas le besoin égoïstement dangereux de les voir dormir paisiblement.

Ta voix la ramène à la surface, violente et agacée. Ça la fait sourire, cette idiote.

« C'est Docteur Zephyr pou toi, Bambi. Qu'es-tu veux ? Elle te susurre du bout de ses pensées ses désirs de dormir, d'obtenir une tranquille nuit de sommeil – sachant pertinemment qu'elle ruinerait la tienne. Non. » Alors elle murmure un crack ! aïe, mon coeur en retenant le rire qui menace de s'échapper réellement d'entre ses lippes. Le « non » ferme qui aurait découragé le plus bornée ; mais Bambi l'est plus encore, alors elle n'abandonne pas et repasse à l'attaque, égoïste.

« Bon, d'accord, je vais penser à l'endroit où j'suis, rapplique vite-fait. » Victoire, elle s'écrase souplement sur le sol et se glisse jusqu'à la porte qu'elle avait déjà localisée avant de t'aborder ; quelques coups pour signaler sa présence, tu te dessines dans l'encadrement – vêtu d'un sous-vêtement (ridicule) et d'une chemise froissée. Fière allure qu'a Morphée, lorsque lui-même désire se reposer. Chuchotant un « bonjour » presque moqueur, elle se faufile derrière lui en ignorant son air ennuyé, consciente qu'elle t'emmerdait plus qu'autre chose. Mais la folie la guette et la mort souffle déjà son vent froid sur la carcasse de la petite biche et oh, malheureusement pour toi, tu es sa seule sortie de secours.

Hochement de tête en effleurant le propriétaire de ses iris sombres, elle hausse les épaules et les redirige vers toi – sourire innocent plaqué sur son visage de poupée. « Tu sais que je pourrais te plonger dans le plus profond des comas et n'avoir aucun regret ? Elle lâche un petit rire et arque un sourcil amusé. Tu l'aurais fait depuis longtemps, si tu le voulais vraiment. » L'assurance aussi factice qu'exagérée, elle se retourne et se jette à corps perdu dans les couvertures surplombant le lit qu'on lui offre – « Pas terrible, le pieu. » qu'elle fait semblant de râler. Draps chauds mais lit trop dur à son goût, elle pousse un soupir dépité mais s'y faufile après avoir retiré le jogging qu'elle avait volé quelques jours plus tôt – pas de pudeur avec toi, parfaitement consciente que son corps ne t'intéresse en rien. L'avantage des orientations sexuelles multiples, entre autres.

Rictus railleur une fois qu'elle est pelotonnée dans un petit havre de paix, elle tourne vers toi un regard pétillant. « Raconte-moi une histoire, papa. Et ça la fait rire comme une petite idiote, elle ne pense pas un seul instant à sa vraie génitrice et à son absence de paternel – trop fatiguée pour en être triste, elle ferme les yeux dans un soupir et attend qu'il exerce sa délicate magie sur son esprit fracassé. Tu vas dormir où, toi ? » Simple curiosité, comme un moyen de se dire « je me sers pas juste de toi, t'as quand même un peu d'intérêt ».


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Zephyr
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2016-01-10, 20:05

Et la voilà qui râle. Blablabla. Un vrai enfant. Déjà c’est pas capable de dormir tout seul sans personne pour venir la border mais en plus ça passe son temps à chouiner. Certes, le lit n’était pas tout confort, mais fallait pas pousser mémé, ou Zephyr en l’occurrence, dans les orties. En plus la demoiselle avait tort sur un point. Ce n’est pas qu’il ne voudrait jamais la plonger dans le coma, pas une question de volonté, juste qu’il n’en avait pas encore eu l’envie. Et ça le démangeait de plus en plus, faut dire. Mais s’il commençait avec elle, il avait la moitié de ses connaissances à endormir de la sorte et honnêtement, il avait un peu beaucoup la flemme. Il la regarda s’installer dans le lit en roulant des yeux. Avant qu’elle ne continue son numéro d’enfant. Papa. Sérieusement ? Pitié non, Zephyr avait toujours détesté les enfants. C’est moche, ça pue, ça braille, c’est chiant et on peut même pas coucher avec. Aucun intérêt, très honnêtement. Et comme aucun de ses compagnons n’en avait jamais voulu non plus, il n’en avait jamais eu. Ceux qu’il croisait aux urgences, il laissait ses étudiants s’en charger quand c’était pas vital et évitait d’en approcher de trop près autrement. En plus c’était plein de bactéries ces machins et ça bave partout. Jamais il ne lui serait venu à l’esprit qu’on l’appelle papa pour autre chose qu’un petit jeu entre adultes, et encore, c’était pas vraiment son truc.

Alors raconter une histoire à la demoiselle, c’était
« dans tes rêves ». Et la voilà qui s’inquiétait d’où il allait dormir. Dixit celle qui lui avait volé sommeil et lit. C’était bien gentil de sa part. « T’occupe et dors. » Et il claqua des doigts. Paf, dodo. Ça marchait instantanément, mieux que la meilleur drogue du marché, et en plus y’avait pas d’effets secondaires. Et lui il avait qu’à attendre et essayer de siester sur le canap, ou alors réveiller le proprio et filer, laissant Bambi dans la merde. Ca serait drôle ça. Bon moyen pour se venger du désagrément, encore meilleur moyen de faire en sorte qu’elle ne lui demande plus rien. Il se leva et enfila son pantalon puis ses chaussures, mais au moment où il allait claquer des doigts pour réveiller le mec qui dormait dans sa douche, bavant comme un poisson hors de son bocal, il se dit que c’était peut-être pas le meilleur moyen. Non, il s’ennuyait un peu et savait pas trop quoi faire de la soirée, et la flemme de chercher un nouvel appart pour pioncer. Alors il allait offrir à Bambi la petite histoire qu’elle voulait. Il alla s’assoir près du lit et la réveilla d’un contact. C’était pas un réveil tranquille et lent, mais plutôt brutal et spontané, il allait pas attendre qu’elle prenne son temps non plus.

« En fait j’ai une petite histoire pour toi » lâcha-t-il avec un petit sourire sadique. « C’est l’histoire d’une petite fille perdue. » Ca commençait bien non ? Peut-être aurait-il du dire "il était une fois" mais bon, voilà. « Elle s’est perdue car elle n’arrive plus à dormir, alors elle va voir un dieu, le dieu du sommeil, Morphée, et elle lui demande si il n’a pas un peu de sommeil pour elle. » Bien entendu la métaphore était à peine cachée. « Alors Morphée, bonne poire, lui en donne un peu. Mais elle est toujours perdue, et au lieu de ré-apprendre à dormir, d’affronter les monstres qui lui volent le sommeil, elle retourne voir Morphée, encore et encore. » Il fit une petite pause avant de recommencer. « Et Morphée il en a marre, au bout d’un moment, alors il lui dit : le sommeil je peux le donner » Zephyr s’interrompit et claqua des doigts. Hop dodo. Il attendit une petite minute avant de la réveiller aussi brutalement qu’auparavant. « comme le reprendre. Et encore et encore et encore. » à chaque encore il répétait le processus, endormissement en une seconde, réveil brutal juste après, claquement de doigts par claquement de doigts, la voix plus sèche coup après coup. « Morphée est un dieu, les dieux n’aiment pas donner tout au mortel gratuitement, ils détestent être utilisés. C’est clair ? Des questions ? » L’ironie c’était qu’il était tout à la fois Morphée et la petite fille, mais ça c’était un secret.
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2016-01-11, 08:32
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« T'occupe et dors. » C'est sec mais, avant qu'elle puisse s'en plaindre, son claquement de doigts la plonge dans un sommeil aussi factice que réparateur – le genre de nuit qu'on passe sans se souvenir d'un seul rêve, ni même de bribes d'éventuel songe. Elle s'attendait à se réveiller le lendemain, seule et, avec du bol, avant le proprio étendu dans la salle de bain ; mais tes phalanges froides l'arrachent à son inconscience, toujours aussi violents.
Grognement, pleinement réveillée et surprise.

« En fait j'ai une petite histoire pour toi – elle frémit d'appréhension, peu rassurée – C'est l'histoire d'une petite fille perdue. Elle s'est perdue car elle n'arrive plus à dormir, alors elle va voir un dieu, le dieu du sommeil, Morphée, et elle lui demande s'il n'a pas un peu de sommeil pour elle – finalement, peut-être aurait-elle dû endurer une autre nuit d'insomnie, ou enfiler les cachets d'un parfait inconnu – Alors Morphée, bonne poire, lui en donne un peu. Mais elle est toujours perdue, et au lieu de ré-apprendre à dormir, d'affronter les monstres qui lui volent le sommeil, elle retourne voir Morphée, encore et encore – il faut qu'elle parte, qu'elle bouge et qu'elle cesse d'entendre ta haine – Et Morphée il en a marre, au bout d'un moment, alors il lui dit : le sommeil, je peux le donner – bang, elle plonge dans le sommeil et se réveille brutalement – comme le reprendre. Et encore et encore et encore. La migraine finit par déchirer son crâne en deux, elle pousse un couinement épuisé. Morphée est un dieu, les dieux n'aiment pas donner tout au mortel gratuitement, ils détestent être utilisés. C'est clair ? Des questions ? »

Reculant jusqu'à heurter le mur contre lequel son pieu est appuyé, elle lui décoche un regard aigu, lâchant du bout des lèvres quelques mots qui n'expriment qu'un fragment de son dégoût et de sa frustration. « Et la petite fille, on en parle ? Elle peut pas ré-apprendre à dormir, quand c'est perdu, c'est perdu. Et elle sait qu'elle prend des risques, elle a conscience que provoquer comme ça n'avancera à rien – tout en parlant, elle s'immisce dans ton esprit pour le fouiller de fond en comble, cherchant quelque information plus ou moins intéressante. Autant en profiter, si c'est pour s'enfuir et ne plus revenir. Morphée, bonne poire ? Tu parles. Les dieux sont pas des bonnes poires, ils cherchent un intérêt et oh – s'ils n'en trouvent pas, ils arrivent quand même à se placer en victime. Pauvre Morphée. »

Ecarlate de rage, elle jette un regard à son jogging, consciente que sa seule arme se cache dans l'une des poches ; et elle regrette de ne pas l'avoir prise avec elle, sombre conne. Ses yeux se plantent sèchement dans les siens, dégoûtée – idiote, elle y a cru un peu plus longtemps que prévu. « Mais j'ai compris l'idée, Morphée – ou petite fille, rien à foutre. Alors elle ronronne encore ses syllabes acérées directement dans ton esprit, fait passer la douleur de son propre crâne dans le tien en égoïste puérile. Tu veux quelque chose en échange, c'est ça ? Pas de bol, j'ai que dalle qui t'intéresse, j'imagine.

Sourire plein de crocs et, dans sa fausse assurance, elle se redresse et contourne l'obstacle pour récupérer son pantalon, essayant de rester hors de portée en l'enfilant à l'autre bout du lit – pas qu'elle ait peur, mais tes expériences sur son sommeil lui ont fait un mal de chien. Pas de nuit tranquille avant un bon moment, manifestement. Plongeant les mains au fond de ses poches dans un geste nonchalant, elle caresse en réalité le couteau qui se cache au creux de l'une d'elles, prudente. Elle bâille et oh continue d'avoir l'air tranquille, comme si tu ne pouvais pas la plonger dans un profond coma.

« Si, j'ai une question. Morphée aurait pu mettre la petite fille dans la merde plusieurs fois, s'il en a marre depuis longtemps. Alors pourquoi n'a-t-il rien fait ? »

Le menton haut, levé vers le dieu que tu prétends être ; nouveau rictus et elle attend ta réponse, les doigts serrés autour du manche de son canif. Ose me toucher. qu'elle susurre du bout de ses pensées.
Inconsciente.


NOTES: ♥
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Zephyr
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2016-01-11, 14:36

Forcément  elle réagissait de manière négative, mais Zephyr n’attendait pas non plus à ce qu’elle se jette dans ces bras en disant avoir vécu la meilleure expérience de sa vie. Comme un chaton effrayé et furieux. En plus elle n’y mettait aucune bonne volonté. On pouvait réapprendre à dormir, il fallait juste cesser de s’écouter. Et peut-être aller voir un psy, au lieu de Zephyr. Enfin, c’était clairement plus facile à dire qu’à faire, mais il ne lui cèderait pas ce point. Par contre là, cette sensation qu’il avait dans le crâne, quelque chose de désagréable soupçonné de montée de pensées lointaines, il était loin, très loin d’apprécier, et sur le point de l’envoyer paitre dans le monde du comptage de mouton jusqu’à la fin de ses jours quand elle lui envoya un terrible mal de crâne. La peste. Si elle croyait que la distance allait la protéger…Toutefois, elle eut la chance de ne pas connaitre le coma tout de suite, de poser une question intéressante qui fit changer Zephyr d’envie, comme si il était touché par la vague confiance que Bambi lui avait offert et lui accordait encore en partie. Elle voulait savoir pourquoi il ne l’avait pas vendue dès le moment où il l’avait sue vivante. Elle était morte aux yeux du gang, et avoir son cœur encore en fonction au final s’approchait sans doute de la traitrise. C’était une question intéressante, et puis cela permettait à Zephyr de s’amuser encore un peu avant de lui faire comprendre qu’il y avait des frontières  à ne pas dépasser.

« Car c’est une bonne poire, je te l’ai déjà dit. » Il s’arrête un moment. « C’est Morphée, pas Hypnos. Tu sais qui est Hypnos ? Son père, le frère jumeau de la mort. Morphée lui ne flirt pas avec la mort, il préfère en rester loin, ne pas y mener les autres, même si parfois c’est inéluctable. » Il se passe une main dans les cheveux puis s’étire, avant de reprendre sa petite analogie via la Grèce antique. « Cela dit, je serais plus Hypnos que Morphée. Fin de l’histoire. Ca dépend qui tu préfères que je sois. » Si il était Hypnos, il aurait endormit Zeus, dieu de la foudre et des dieux. Cela voulait dire Hannibal, et l’idée devenait intéressante. « Quand on contrôle le sommeil, on est plus humain, pareil quand on se permet de fouiller ou de parler dans la tête des gens. Cela ne veut pas dire qu’on a pas de compte à rendre. » Il s’observe les doigts un instant, caressant son indexe du pouce, va-t-il claquer ou pas ? « Je n’ose imaginer ce qui arriverait si certaines personnes savaient que tu étais en vie alors que tu es supposée être morte. Mais à côté, je n’ose imaginer ce qui arriverait si on découvrait que j’existe alors que je suis supposé ne pas être né. On est égaux sur ce point. » Il repose sa main sur le lit. « Par contre, si tu fouilles encore une fois dans mon cerveau et que je le découvre, ou non, ou si tu ne fais que menacer de le faire, je te promets que je ne serais définitivement plus Morphée, mais le Hypnos qui te présentera Thanatos » Sa voix s’était faite plus grave, plus sérieuse et menaçante. Il tenait à l’intimité de ses pensées et s’il devait mettre Bambi hors circuit pour que cela reste privé, il n’hésiterait pas un instant.

La seconde d’après il lui offrit un sourire et tapota le lit
« Si tu as bien compris la morale de l’histoire comme la gentille petite fille que tu es, papa va t’offrir le meilleur dodo de ta vie, sans supercherie ni cauchemars. » Et il était sincère, tout dépendait seulement de ce qu’elle ferait. Et pour l’adoucir un peu, il avait même placé un peu de sommeil dans ces mots, une douce fatigue qui monte à la tête et appelle à la tendresse d’un oreiller.
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2016-01-12, 18:18
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Et elle suit le fil de tes pensées comme on regarde l'eau courir dans une rivière, elle t'écoute dans tes débats silencieux sans cacher sa présence – à l'angle mort de ta conscience. Tu n'es pas si différents des autres, Zephyr. Toujours à ramener la question à toi et à ne jamais réellement te préoccuper du reste ; c'est ainsi qu'elle te voit en cette brutale soirée, aussi bien méfiante que dégoûtée – déçue qu'un tant soit peu intéressée.

Tu reprends tes explications du bout des lèvres, alors qu'elle cesse de t'entendre et préfère se perdre dans ta tête ; elle perçoit la même chose dans tous les cas, capable de ressortir tes discours au mot près elle laisse ses sourcils se froncer et rafraîchir les légères rides de son front – agacée par tes répliques et par sa propre ignorance. « Je n'ose imaginer ce qui arriverait si certaines personnes savaient que tu étais en vie alors que tu es supposée être morte. Mais à côté, je n'ose imaginer ce qui arriverait si on découvrait que j'existe alors que je suis supposé ne pas être né. On est égaux sur ce point. » Un sourire déchire sèchement ses lèvres ; si elle t'a fait part de sa présence dans le monde, ça n'était pas uniquement pour retrouver quelques heures de sommeil, mais surtout parce que la première traîtrise signait l'arrêt de mort du second. Qu'elle soit retrouvée par le gang auquel elle est supposée appartenir la mettrait non seulement dans une mauvaise posture mais, en plus de ça, peut-être quelque crétin irait annoncer la bonne nouvelle à sa petite famille brisée. Et ils ne doivent en aucun cas apprendre qu'elle respire encore.

« ...mais le Hypnos qui te présentera Thanatos. Et elle avait perdu le fil de tes paroles, s'était penchée sur la question du marche ou crève – et oh, si elle était un animal, ses babines se seraient retroussées pour dévoiler des crocs menaçants. Alors Bambi se contente de protester, mais le sourire la prend de court et le fil de tes pensées l'inquiète presque. Si tu as bien compris la morale de l'histoire comme la gentille petite fille que tu es, papa va t'offrir le meilleur dodo de ta vie, sans supercherie ni cauchemar. Arquant un sourcil inquisiteur, elle prend le temps de vérifier la véracité de tes paroles avant d'ouvrir la bouche ; le sommeil s'insinue dans son crâne avec le vice d'un serpent. Un, j'ai fouillé ta tête parce que tu me menaçais. Deux, ça sonnait aussi malsain que pervers. Rictus pour illustrer le manque de sérieux de sa dernière phrase. Son annuaire se dresse, accompagné des deux précédents doigts. Trois, t'as beau être sincère, t'es un tel lunatique que dans deux minutes tu pourrais claquer des doigts et me plonger dans – je te cite – le plus profond des comas et n'avoir aucun regret. »

Si avant cette étrange soirée elle était naïvement persuadée que tu n'oserais pas lui causer un tel tort – il suffisait que quelqu'un te réveille pour que tes lèvres déballent chaque secret que tu as enfoui dans les méandres de ton esprit, après tout – à présent elle n'en est plus si sûre, et la perspective de risquer sa vie pour une nuit de sommeil ne lui semble plus aussi alléchante. Pourtant la fatigue va jusqu'à lui tordre les entrailles et, dans un frottement de ses lourdes paupières, elle ravale un bâillement et glisse quelques nouveaux mots. « En plus, je suis pas sûre que physiquement t'aies l'étoffe nécessaire pour être le « père » de la « petite fille perdue » que je suis. »

Et le sérieux transpire dans ses syllabes roulées, alors que l'appel de l'oreiller se fait de plus en plus pressant. Et naïve, faussement confiante, elle transperce tes yeux de son regard sombre, y cherche un semblant d'émotion – d'humanité, peut-être. « Comment j'peux être sûre que tu changeras pas d'avis ? A part si je t'attache à c'lit jusqu'à mon réveil, je vois pas trop d'option. » Enième rictus qui craquelle son visage, appuyée contre le mur ; ses mains se replongent nonchalamment dans ses poches, au cas où tu réagis de façon excessive à son humour incompris.


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2016-01-14, 11:31

Et elle essayait de justifier son intrusion mentale d’une manière qui était loin de convaincre convenablement Zephyr. Certes il ne l’avait pas sentie plonger dans les parties les plus sombres de son esprit, sinon la douce enfant en serait ressortie traumatisée, de voir ce que les moonstrucks avaient vu, et si Zephyr se fichait du potentiel traumatisme, revoir tout cela remonter à la surface ne l’intéressait pas. Du tout. « Je te menaçais car tu m’as menacé en première, n’essaye pas de me lancer dans ce petit jeu. » Il y avait une limite à sa patience, au moment où il rebasculerait dans ses côtés les plus sombres, et si Bambi était encore branchée quelque part là-haut, elle devait parfaitement le savoir. « Concernant le pervers, il te manque un pénis pour n’être que serait-ce intéressante pour moi. » petit sourire contrit. Si elle avait été un homme, il y aurait eu bien plus d’intérêt à leur petit jeu pas drôle, mais malheureusement, Bambi était fournie avec deux seins et un utérus. « Et pour ton petit trois, oui, je pourrais, je peux même le faire maintenant, comme ça, sur un coup de tête. Mais si t’es venue, c’est car t’avais confiance en moi. Et si t’es pas encore repartie, c’est que t’as toujours l’espoir de dormir un peu et je suis ta seule option » Bon bien entendu il y avait d’autres personnes avec un pouvoir similaire au sien, mais elles n’étaient pas des connaissances de Bambi et sans doute bien moins pratique à utiliser.

« Je n’ai jamais voulu être père, et encore moins de quelqu’un comme toi, si ça peut te rassurer. » Il n’avait pas envie que cette discussion tourne autour d’un débat sur la paternité, même si c’était une part du petit jeu auquel ils jouaient. Car tout devenait jeu dès qu’il y avait opposition de puissances, des pouvoirs qui s’heurtaient. En changeant tout le monde en dieu, Soul Project avait aussi bouleversé les codes des relations. A moins qu’elles n’aient été ainsi depuis le tout début de la socialisation humaine et que l’homme n’était qu’un joueur perpétuel envers et contre ses congénères ? C’était un débat qu’il fallait faire, mais peut-être pas maintenant. Quand elle prononça sa dernière phrase, Zephyr éclata de rire « la dernière fois qu’on m’a attaché à un lit ce n’était y’a pas si longtemps…mais dans un tout autre contexte. » il fit exprès de faire ressurgir les images de cette nuit plaisante dans sa mémoire, histoire de convaincre Bambi que son esprit était plein de choses qu’elle ne voulait pas voir. « Et puis m’attacher ne changera rien, tu vois, mon pouvoir ne dépend pas d’un geste ou d’un contact. Ma simple volonté peut suffire, ou mes mots. » Et sur ces trois derniers, il avait insufflé du sommeil, assez pour tomber profondément dedans. Et pour éviter que Bambi ne se rétame sur le sol, il s’était approché assez vite pour la récupérer et aller la poser dans le lit.

Huit heures plus tard, le mec bavait toujours dans sa douche, Zephyr s’était offert une sieste sur le canapé, et la nuit approchait. Il avait eu faim et était dans la cuisine en train de cuisiner tranquillement deux omelettes pour aller avec du riz. La chance qu’il avait eu était que le proprio était de nationalité chinoise et il avait donc la majorité de ce dont Zephyr avait besoin pour se faire un bon petit-repas à la japonaise. Pour deux. Il libéra doucement Bambi de l’emprise du sommeil pour aller installer les deux petits bols de riz et les omelettes sur une petite table, entre le fauteuil et le lit. Et dès qu’elle l’ouvrit les yeux, il l’accueillit d’un
« le repas est prêt, bien dormis, Bambi-kun ? » et ce en japonnais, car pour en avoir des origines, Zephyr avait parfaitement reconnu cet accent roulant qui sortait de la bouche de la demoiselle. Peut-être était-ce une des raisons de sa patience avec elle, le fait qu’elle ait le même accent que la grand-mère du docteur. Ou alors il était juste complètement lunatique et oscillait entre gentil et psychopathe. A voir.
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2016-01-23, 12:03
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Il lui manque un pénis pour ne serait-ce qu'être intéressante pour toi. N'éprouvant aucun désir particulier vis-à-vis de toi, elle ne réagit aucunement – même si, parfois, il est clair qu'être un homme présenterait plus d'avantages. Au Moyen-Âge, elle n'aurait pas tenu deux jours sans être décapitée. Sa concentration s'effrite à mesure que la fatigue s'insinue dans son esprit, grattant sous sa peau comme une bestiole prête à l'ouvrir en deux ; la tête lourde et l'impression d'avoir le corps écrasé par un millier de rochers, elle essaye de suivre le fil de tes discours mais la peine est immense – autant dire qu'elle en chie, concrètement. « La dernière fois qu'on m'a attaché à un lit ce n'était y a pas si longtemps...mais dans un tout autre contexte. »

Et les images défile dans ta tête et Bambi grimace – elle serre les crocs et se cache les yeux par réflexe, dégoûtée. « Arrête, t'y penses tellement fort que même si j'voulais pas j'le verrais ! C'est dégueulasse, Zephyr ! » Ses mots se cassent et s'emmêlent mais à peine elle a terminé sa phrase que le noir s'abat sur elle, comme pour exaucer sa prière. Elle tombe avec la grâce d'une pierre sans sentir les bras qui la rattrape – et sa dernière pensée relate de sa mort hypothétique, le cou brisé par une chute digne des plus grands comas éthyliques.

Un sommeil sans rêve particulier, passé dans l'immobilité d'un cadavre et le calme d'un moine shaolin – elle s'éveille donc sans avoir conscience de l'heure, simplement prévenue par un estomac si vide que la moindre bouffée d'air en est presque douloureuse. Bambi, à moitié comateuse et complètement perdue, elle ne renifle que l'odeur de la nourriture encore chaude et s'étire dans un bâillement satisfait, consciente que ce genre de nuit ne se reproduira peut-être pas avant de longues semaines. La voix du salvateur s'élève à peine a-t-elle repris conscience de son être et de sa survie au coma de la veille – était-ce seulement la veille ? « Le repas est prêt, bien dormis, Bambi-kun ? » Si son cerveau comprend immédiatement les paroles que tu minaudes, il explose en milliers d'éclats de ses souvenirs, la sensation d'être retournée à sa première décennie d'existence – dorlotée par un aîné et un cadet bien trop adorables pour assurer une solide santé mentale à Bambi, avec le repas typique apporté au pied de son petit lit.

Alors un sourire fend ses lèvres et elle lève les yeux dans l'espoir de reconnaître les mèches sombres de Simba, son faciès trop délicat pour inspirer la virilité et quelque mimique adorable plaquée sur ses lippes – mais c'est toi qu'elle voit, toi qui roules une poignée de syllabes dans votre langue natale commune. Si la déception ne se lit pas concrètement sur son visage, ses yeux brillent comme si un flot de cristaux liquides allait s'en échapper. Sa face s'abaisse et elle hoche la tête d'un air absent. « Merci, Zephyr-senpai. Qu'elle susurre, histoire de se foutre un peu de ta gueule et de jouer la carte de la stupidité. Les couvertures écartées du sac d'os qu'elle est, elle attrape l'un des bols en ignorant le nouveau pic de nostalgie planté dans son crâne et lance un petit rictus hypocrite. Et Bambi joue. Je savais pas que tu parlais japonais », continuant de faire claquer sa langue en oubliant l'anglais, en faisant fi de tout ce que cette mise en scène réveille. Elle se sent aussi bien que mal – aussi innocente que coupable.

Et elle ment, elle ment sans une once de pitié ou même de gêne. Parce qu'elle l'a lu dans ton esprit tordu quelques heures plus tôt, parce qu'elle n'a pas écarté cette jolie information et a préféré la ranger dans un coin de sa tête, vicieuse. Assise au bord du matelas, elle tend le bas et attrape un bol de ses longs doigts fins, l'autre s'emparant de l'une des assiettes ; aussitôt elle glisse une bouchée entre ses dents et mâchonne d'un air peut-être un peu benêt – comme si elle avait l'éternité devant elle, elle paresse et s'étire une nouvelle fois, encore un peu pâteuse suite aux longues heures de sommeil obtenues. Les yeux plongés dans la contemplation de ta petite personne sans qu'elle en ait réellement conscience, elle penche la tête et esquisse un de ses petits sourires fugaces, de ceux qui disparaissent au prochain clignement d'yeux. « Est-ce que t'avais un nom, avant Zephyr ? »

Comme une idiote elle joue, feignant l'ignorance elle s'intéresse. Alors qu'elle est pratiquement sûre qu'aucune information ne sortira d'entre tes lippes, qu'elle parle peut-être dans le vide et qu'elle sera jetée dehors à l'instant où son bol sera vide.
Autant le faire durer, dans ces cas-là. Le froid de l'extérieur ne l'attire pas et, vu l'heure, ses colocataires sont encore chez eux – à son grand dam.


NOTES: ♥
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Zephyr
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2016-01-24, 22:18

Elle lui répondait en japonais, il avait donc bon, un sourire naquit sur ses lèvres tandis qu'il lâchait un "ça sera Zephyr-sensei pour toi" sans changer de langue, écho à sa phrase datant d'il y a quelques heures et au titre que l'ont donnait aux médecins au pays du soleil levant. Avoir deviné quelque chose sur celle qui pouvait tout savoir de soi avait quelque chose de satisfaisant, mais Zephyr n'avait pas de doute sur qui menait la dance dans leur petit jeu, ses capacités lui donnaient un avantage certain. Car une fois qu'elle aurait tout vu, ça lui servirait à quoi ? Faire du chantage ?Auprès de qui ? Personne n'avait aucun intérêt à connaitre les détails de l'ancienne vie intime de Zephyr et à part un saut dans le temps, ce qu'elle savait déjà, il n'avait rien vécu de très secret. Et maintenant qu'elle n'avait plus son arme (il l'avait bien entendu fouillée et désarmée durant son sommeil), il y avait peu, à part lui refiler la migraine, qu'elle pouvait faire face à lui.
"C'est vrai ce mensonge ?" demanda-t-il, toujours dans la langue nippone, quand elle venait prétendre qu'elle ne savait pas qu'il la parlait. Elle avait été dans sa tête après tout, était-il supposé la croire quand elle disait ne pas connaitre des choses sur lui ? Certaines pensées qui traînaient là-haut étaient dans cette langue. "je le suis du côté de mon père" d'où les souvenirs de sa grand-mère et de sa fameuse cuisine. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas parlé la langue, aussi craignait-il d'être rouillé, mais alors qu'elle coulait sur sa langue, il ne faisait ni faute ni étrangeté. Le cerveau est vraiment un organe merveilleux, mais ça, il le savait déjà grâce à ses études.

Il mangeait en silence à ses côtés, tout à fait satisfait de sa cuisine, quand soudain elle vint briser le silence qui s'était installé. Son nom ? Cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas pensé. Il préférait ne pas y penser d'ailleurs, c'était rattaché à trop de souvenirs douloureux. Mais il savait parfaitement qu'essayer de lui cacher trop longtemps ne servait à rien, si elle voulait vraiment cette information, elle irait la chercher d'elle-même.
"Autant que toi tu en avait un avant, Bambi." Lâcha-t-il vaguement avant de reprendre un bouchée de riz puis de parler à nouveau. "Mutsuki." Ce n'était qu'une moitié, mais ce serait suffisant. C'était la moitié qu'il avait choisie, celle qui collait le mieux à leur conversation, celle qu'il avait le plus entendu  dans sa vie, surtout après des études de médecine. Son nom de famille, un badge accroché à une blouse, un nom collé à son visage. Les prénoms étaient plus personnels, ils étaient susurrés par des amants, dans le creux d'une oreille, dans le creux d'un rein. Il avait renoncé à son prénom quand la dernière personne méritant de le prononcer était morte. Il ne l'oubliait pas complètement, prenant des surnoms qui étaient liés, depuis le début. Mais il ne le ferait jamais remonter du puit de l'oubli où il l'avait volontairement envoyé. Cela ne servait à rien de se faire souffrir en plus. Bien entendu, la petite fille, demoiselle en détresse, ne pouvait savoir de quelle partie il s'agissait sauf si elle fouillait, mais Zephyr avait rendu les choses assez claires il lui semblait pour qu'elle ne recommence pas, sauf si elle était profondément maso. "Et toi ?" lâche-t-il, à moitié curieux, à moitié pour rendre la pareille à la question indiscrète. Au fond, il s'en fiche un peu.

Il termina son bol puis plongea la main dans sa poche pour en ressortir la dague qu'il avait trouvée dans celle de Bambi.
"Tu comptais utiliser cela contre moi ? Comme c'est mignon" Il joua un instant avec avant de la remettre dans sa poche. Même si il savait qu'il ne craignait rien, il ne voulait pas prendre de risque.  Il avait survécu à beaucoup trop pour n'être ne serait-ce que blessé dans un accident à la con ou par la volonté d'une gamine qui n'en valait pas le coup. "As-tu déjà tué quelqu'un au moins ?" Là, il était vraiment curieux, la petite lueur folle qui reprenait sa place dans son oeil. Il voulait savoir, si la menace du couteau était juste là pour faire jolie ou si il y avait quelque chose de sérieux derrière. Lui avait déjà tué, non seulement en échouant dans son job, à savoir en ne réussissant pas à sauver une vie, mais aussi tué de sang froid, en calculant parfaitement ses gestes. L'avantage d'être médecin, c'est qu'on savait assurément ce qui pouvait ôter une vie, tout comme ce qui pouvait en sauver une.
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2016-01-30, 14:02
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Elle susurre, provocatrice - un « c'est ça » qui roule le long de sa langue et résonne quelques secondes au fond de son crâne fêlé. Et tu continues la danse du bout des lèvres, tu la ramènes quelques années en arrière à coups de syllabes nippones – elle a beau se concentrer sur la matinée présente, parler japonais lui donne l'impression d'être de nouveau dans l'habitat familial, entourée par deux garçons et une mère plus ou moins aimante ; elle soupire, lasse. Ne répond rien à la dernière information, plongée dans ses propres pensées emmêlées.

« Autant que toi tu en avait un avant, Bambi. Mutsuki. Elle esquisse un délicat sourire, toujours enfouie dans un silence pensif – Mutsuki, que tu dis. Un nom de famille sans le moindre doute, et ça satisfait la curiosité naissante de Bambi, ça la freine assez pour qu'elle n'essaie plus de fouiller les souvenirs qui s'excitent sous ton cuir chevelu. Et toi ? Ca la prend par surprise, arrachant un sourire amusé à la petite Biche. Prenant le temps de glisser un peu de riz entre ses crocs et de le mâchonner paresseusement, elle finit par ronronner dans une déglutition discrète. Miyazaki. »

Et pourtant elle connaît l'espèce de danger qui plane au-dessus de sa tête brune – il suffirait de faire le rapprochement avec Kovu pour comprendre. Mais prononcer ces quatre syllabes qu'elle n'a pas pu écrire pendant plusieurs mois lui manquait et, l'opportunité se présentant, elle n'a su résister. Elle avale un bout d'omelette et hausse intérieurement les épaules ; tu sais qu'elle est portée disparue, considérée morte. Alors qu'un membre de sa famille soit découvert ne change rien. Et la conversation reprend après quelques bouchées fugaces de nourriture. « Tu comptais utiliser cela contre moi ? Comme c'est mignon. Dague en main, tu joues avec et la ranges de nouveau au creux de ta poche – le visage fermé et chassant toute expression, elle n'autorise qu'un éclat subtil de ses yeux, légère frustration d'avoir été surprise avec tant de facilité. Ses épaules se relèvent cette fois physiquement en un geste vague. Simple précaution, c'est pas contre toi mais contre l'humanité – entre autres – entière. » Un rictus éclate sur son faciès, le fissurant le temps d'une inspiration. Ta question la prend de court ; elle aurait peut-être préféré terminer ce repas dans un silence poli et s'enfuir sans plus de cérémonie – la queue entre les jambes, s'il le fallait.

Alors elle le laisse s'installer, le silence. Ses dents s'activant sur le petit-déjeuner, pensive. Les doigts agrippés aux couverts comme si sa vie en dépendait et finalement elle entr'ouvre les lèvres en un nouveau sourire presque résigné. « Non. Les lettres qui pourraient prendre forme dans son souffle, abattant la réalité sans douceur aucune. Elle pose le bol sur la table et remercie vaguement pour le repas, les mains ensuite posées sur le matelas. Tes pensées l'atteignent sans qu'elle le désire concrètement et – oh – une légère inquiétude la fait déglutir. Tu penses trop fort, baisse le volume. »
Ses yeux descendent vers le meuble, à court d'idée elle se contente de suivre le fil de tes pensées détraquées, retenant quelques sourires voire rires qui lui chatouillent les lippes et le fond de la gorge ; un vrai malade, à se demander si ce que tu as vu dans le futur na t'a pas plu, au fond. Et elle aimerait le voir, elle, le futur. Ça s'accroche à son cerveau et la bestiole n'a de cesse de lui répéter qu'il suffit de poser la question et d'y lire les vérités au creux de cette délicate source d'informations – sans même en avoir la permission.

« Qu'est-ce qui t'a poussé à revenir à notre époque? Pause. Et pourquoi tu le caches ? Il doit y en avoir d'autres, comme toi. »

Si elle doute qu'un homme ayant voyagé dans le temps soit anodin, elle estime que, si Zephyr est là, plusieurs personnes ont pu utiliser le même stratagème pour éviter leur propre présent. Cette idée l'excite autant qu'elle la terrifie – et savoir qu'elle n'assistera pas directement à cette horreur fait éclater son coeur.


NOTES: //
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Zephyr
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2016-02-02, 15:58

Comme il l'avait prévu, Bambi donna son nom, de famille également, à Zephyr; Miyazaki...C'était assez commun comme nom, et il avait l'impression que cela sonnait comme une cloche à l'intérieur de sa mémoire. Sans doute n'était-ce pas la première fois qu'il en croisait un, mais alors, dire si cela venait de ses souvenirs de maternelle ou alors d'une époque actuelle, c'était impossible. L'ancêtre ou le descendant, la génération actuelle ou future, il y avait bien trop de possibilité pour qu'il se prenne la tête là-dessus plus longtemps, il se contenta donc de retenir l'information.
Vouloir se battre contre l'humanité toute entière était une bêtise. Bien entendu, l'humanité était pleine de merdes sans nom qui méritaient qu'on s'en méfie, elles constituaient même la majorité de la population mondiale, toutefois l'humanité toute entière n'était pas la réelle menace, il y en avait une autre plus terrible encore, qui elle pouvait parfaitement réussir le rêve du plus coriace des misanthropes, à savoir détruire l'humanité dans sa globalité. Mais Bambi ne connaissait pas ce détail et il n'était pas encore temps qu'elle le découvre. Elle serait morte bien longtemps avant que cette réalité, celle de Zephyr, ne devienne la sienne. Et tant mieux pour elle, en un sens, c'était préférable.

Comme il l'avait prévu également, elle n'avait jamais tué. Pauvre enfant, cela arriverait sans doute plus vite qu'elle ne le croyait. Après tout, si comme lui elle vivait telle une sangsue, mais qu'à l'opposé de Zephyr elle ne possédait aucun moyen pratique, automatique et non létal de se débarrasser des occupants de la maison si ils rentraient pendant qu'elle était là, il y aurait forcément un moment où pour se défendre il lui faudrait prendre une vie. Ne serait-ce qu'à cause des gangs et de la situation dans les bas-fonds de la ville. Par contre il fut surpris de savoir qu'il pensait trop fort. La pauvre enfant n'avait donc-t-elle pas une maitrise complète de son pouvoir ? N'avait-elle pas moyen de faire silence ? Ainsi, si il se mettait à chanter, mentalement, l'hymne russe en ne faisant qu'y penser le plus fort possible, serait-elle assaillie par les chants de l'armée rouge ? Heureusement pour Bambi, Zephyr ne connaissait pas l'hymne russe, mais il ne s'excuserait pas pour autant de penser trop fort à son goût.

La question suivant le prend de court. Bien entendu qu'elle était au courant d'où il venait, il ne pensait juste pas qu'elle demanderait. Un sourire nait sur son visage. Elle veut savoir, et lui n'est jamais contre une mise en garde, qui sait, peut-être que Bambi changera le futur en sachant ce qu'il s'y passe. En plus, rien ne l'empêche d'aller chercher elle-même les informations, alors autant lui offrir et faire le tri au passage.
"Tu veux vraiment savoir ? Alors je t'en prie, regarde par toi-même" et il se mit à ne penser qu'à ça. A comment d'un seul coup tout ces robots quotidiens étaient devenus meurtriers. A comment ils tuaient les personnes, de ces rayons qui faisaient exploser tout ce qu'ils touchaient. Aux corps meurtris, détruits en un instant. A la mer de sang du premier jour, aux cascades qui coulaient de la hauteur des immeubles sans fin d'Equilibrium. A l'odeur terrible de la mort qui régnait et imprégnait absolument tout. A cette resistance sans force qui essayait tant bien que mal de reprendre du terrain sans jamais réussir. A tous les sacrifices, les sacrifiés. Et enfin, le seul espoir, une folie, remonter le temps pour ne plus jamais vivre dans l'horreur, sauf à travers d'immuables souvenirs. Et il stoppa tout, une fois qu'il estimait qu'elle avait assez vu et se mit à penser à leur conversation, pour qu'elle n'ait plus que l'écho de ce qu'ils s'étaient dit et arrête son entrevue. Il lui avait montré ce qu'il y avait à voir, c'était suffisant. "Ca te suffit ?" c'était une question rhétorique, il ne s'attendait pas à ce qu'elle dise non, ou alors elle était complètement folle et lui était le plus sain d'esprit des deux, ce qui l'aurait grandement étonné d'ailleurs. "Maintenant c'est mon tour de poser une question. Pourquoi veux-tu à ce point rester morte ?" Elle avait voulu plonger dans l'intimité des souvenirs de Zephyr qui les lui avaient offert sur un plateau d'argent, maintenant à elle de partager quelques petits informations.
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2016-02-09, 11:22
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A peine quelques secondes après qu'elle ait posé la question, elle le regrette amèrement – te connaissant, tu lui préparais sans doute quelque traumatisme au fond de ton crâne délabré et elle en a presque peur avant même d'en avoir eu un aperçu. Et pourtant la curiosité malsaine, ce besoin d'en apprendre plus sur les malheurs du monde la pousse à demander, à s'enfoncer dans tes pensées pour y trouver le futur qui attend certainement ses descendants ; si descendants il y a. Et elle se fait envahir par la peur et l'horreur et le sang qui éclate sur tous les coins, comme si on l'avait enfermée dans une salle comme si elle s'était faite attachée dans un repli de ton esprit elle voit l'Homme se faire démanteler par les machines elle sent la Faucheuse qui se régale de ce spectacle et plus elle regarde plus elle lit plus elle veut en savoir – elle se penche instinctivement comme on le ferait, captivé, devant un écran de télévision et elle retient sa respiration.

Sursaut en revenant à la réalité déglutit en reprenant sa place et elle passe une main fébrile dans ses cheveux, une goutte de sueur coulant le long de sa tempe brûlante. Ses membres qui tremblent ses mèches qui tombent devant son visage elle replie les genoux sur sa poitrine elle prend une profonde inspiration et elle sait elle sait qu'elle ne pourra sûrement plus chasser ces images elle ne pourra plus oublier cette terreur viscérale qui continue de faire vibrer ses os qui la secoue encore jusqu'à la moelle – mais au final ce n'est ni le regret ni le dégoût qui l'animent. C'est la perspective fatale c'est l'idée que dans tous les cas ils mourront tous dans quelques siècles et qu'ils auraient peut-être déjà du mourir qu'il faudrait éradiquer l'humanité entière pour l'empêcher de tuer la Terre de créer ses propres bourreaux et de signer son propre arrêt de mort.
Une inspiration et une seconde elle retient ses commentaires.
Une deuxième et quelques souffles elle se concentre sur le présent.
Une troisième et une quatrième la ramène enfin sur Terre.

« Maintenant c'est mon tour de poser une question. Pourquoi veux-tu à ce point rester morte ? »

La question la prend de court, elle lève des yeux surpris et t'observe longuement, dans un silence des plus pensifs – il est naturel que tu lui poses cette question après qu'elle se soit perdue dans tes propres sentiments mais elle n'a tellement pas envie d'y répondre qu'elle voudrait modifier tes pensées les modeler à son avantage et te pousser à oublier cette histoire. Ses doigts s'imbriquent entre eux autour de ses genoux collés à elle et elle enfouit sa tête entre eux en poussant un soupir déchiré, consciente qu'elle a trop utilisé son pouvoir pour les prochaines heures.
Ça l'horripile, ces moments d'impuissance. Où le silence se fait subitement, et qu'elle n'a aucun moyen de le ranimer.

« Parce que ma famille est pauvre. Elle fait une pause, lèche ses lèvres, cherche ses mots avec le désespoir d'un condamné à mort. Le seul travail que ma mère m'aurait autorisé à faire, c'était de la prostitution. Elle tait sa presque première expérience et son regard se fait de plus en plus fuyant. Elle est tombée malade, le cliché. A force de s'faire sauter, on attrape des trucs louches. Et on avait pas les moyens de la faire soigner. Elle sait pas jusqu'où elle doit aller pour que l'échange d'informations soit équitable, alors elle déblatère son histoire comme on raconte un reportage animalier sans intérêt. L'aîné travaillait beaucoup trop et c'était pas assez pour nous. Alors il fallait.. Que j'fasse quelque chose. J'avais pas d'autre solution, dans l'quartier tout le monde connaissait nos problèmes mais ils voulaient pas d'une fille de pute dans leur business. mèche ramenée en arrière, ses lèvres se fendent en un sourire sec. J'commençais par voler, mais j'avais trop peur de m'faire chopper. Ça aurait créé des soucis à l'aîné, et j'voulais pas en rajouter. Donc j'suis partie. J'me suis foutue au milieu de la route, quand j'ai vu les bagnoles qui arrivaient. Ils ont même pas klaxonnés, ils regardaient p'tête pas. Et ils se sont rentrés dedans, moi entre eux. Et elle achève son discours dans un soupir, geste vague vers son dos. Ca m'a laissé un truc sale, derrière. Le dos, hein. »

Nouveau rictus et elle se laisse tomber sur le lit, peu encline à continuer cette discussion douloureuse. Elle veut pas qu'on la plaigne – et n'attend pas que tu le fasses – mais mentir n'aurait servi à rien. Roulant sur le matelas pour s'y installer plus confortablement, elle rejette une dernière fois sa tignasse en arrière et glisse une barrette sortie de sa poche sur le côté, en coinçant une partie pour ne plus être dérangée.

« Pour quoi t'es venu ? Cette fois j'te demande ton but, pas ta raison. Tu comptes vivre sans problème, faire comme si on allait pas tous crever ? Ou t'es un de ces héros qui remontent le temps pour changer l'Histoire ? » Et ça la fait rire la conne, ça la fait rire parce qu'à ses yeux t'as rien d'un héros, t'es plus le genre à laisser couler et à faire comme si de rien n'était – mais si tu la surprenais, cette fois, ça la rassurerait. Elle aimerait se tromper, parfois. Se dire nan ma grande t'as tort mais pour quelque chose qui arrangerait sa vie ou celle des autres.
Sauf qu'elle y croit jamais, pour elle.
Une utopiste fataliste, qu'ils disaient.


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Zephyr
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2016-02-13, 13:03

Il ne s'attendait pas à ce qu'elle vive bien ce qu'il avait à lui montrer, et comme il avait pu l'imaginer, l'effet était plutôt violent. Voilà ce que l'on récoltait à tout vouloir savoir et à aller fouiller dans l'esprit d'une personne ayant une mémoire plutôt vive. Au moins la pauvre ne revivait pas ça toutes les nuits dans des cauchemars trop réels pour être supportables. Peut-être maintenant en rêverait-elle qui sait, voilà qui apporterait une variation dans ce qui l'empêchait de dormir. Lui même ne dormirait pas très bien cette nuit, dire que revivre tout ça ne l'avait pas replongé dans des mauvais endroits de son esprit aurait été mentir, mais cela ne changerait pas de ses nuits habituelles cela dit. Il la regarda plonger dans le silence après qu'il lui ai posé sa question. Il savait qu'elle allait répondre, cela allait dans la logique des choses. Il fallait juste attendre qu'elle soit prête. Il savait qu'il ne lui demandait pas forcément quelque chose de facile, mais pour autant il ne lui accordait aucune pitié, étant donné qu'elle ne lui avait guère laissé de choix quant au fait de devoir raconter sa propre histoire, même si il semblait qu'elle était particulièrement épuisée. Zephyr connaissait ça, c'était les symptômes d'une trop grosse utilisation des pouvoirs, ça lui était arrivé une fois et plus jamais, c'était trop désagréable pour quelque chose de gérable, d'autant plus qu'il avait une bonne résilience sur le sujet.

Son histoire n'avait en soi aucune originalité. C'était le coup classique de la fuite d'une famille trop pauvre qui voulait imposer quelque chose de désagréable. Rien dont il puisse avoir pitié, par après ce que lui avait vécu. Bien entendu, il ne pensait pas non plus que le destin de Bambi avait quelque chose de préférable, il considérait juste que ce n'était pas comparable. En tout cas Bambi semblait trouver cela douloureux, aussi n'insisterait-il pas. De toute manière cela ne l'intéressait pas vraiment d'en savoir plus, sa curiosité avait été comblée par les éléments qu'on lui avait fournis, et si il s'était attendu à plus inventif ou excitant, ce qu'il avait apprit lui suffisait. D'autant plus que la simplicité du récit et de la narration ne laissaient que peu de place au mensonge, et vu ses réactions, sans doute Bambi avait-elle été sincère avec lui, ou alors elle était une comédienne d'exception, mais il penchait plus pour la théorie de la vérité.

La question qu'elle lui posa ensuite le rendit hilare, joignant ainsi leur deux rires. Lui, un héro ? C'était la chose la plus absurde qu'on lui ait dit depuis un moment. Bambi elle-même n'avait pas l'air d'y croire, d'où son hilarité.
"Je te rassure tout de suite, je ne suis pas un héro" il s'essuya le bord des yeux où des larmes de rire avaient fait leur apparition. "Cela dit je ne sais pas si tu vas apprécier ma réponse" lâcha-t-il un peu plus sérieux. "Je suis venu détruire ce monde." C'était simple, clair et précis. "Mettre Equilibrium en cendres, la regarder brûler, et adorer ça." Il y avait le retour de cette teinte sadique dans sa voix, l'envie brûlante de réaliser ce but qui transparaissait dans ses mots. "Ca changera peut-être le futur, peut-être pas, mais en tout cas, ça me fera énormément de bien." Sourire à nouveau.
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2016-02-16, 18:05
alive.
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Y a une profonde trace de honte qui la marque au fer rouge quand elle conte son histoire, quand elle ose te confier ses raisons ; toi, pour qui elle n'éprouve aucune affection – et encore moins un quelconque attachement. C'est plus une forme de pitié, loin de la compassion et proche du mépris. Et pourtant sans toi elle serait devenue folle à force de garder les yeux ouverts.
Et maintenant, grâce à toi, elle deviendra folle d'avoir fermé les yeux.

La fin du monde. Ils appellent ça comme ça, les autres ; un futur dans lequel ils mourront tous, détruits par des machines nées de leurs doigts et de leurs esprits fêlés. Une fin aussi ironique qu'immonde, à en juger par l'odeur de mort qui plane dans ta tête – ça lui arracherait un rire d'y penser, si les images et les sensations ne faisaient pas encore vibrer son ossature fragile. Si elle n'avait pas l'impression que les restes de ce voyage dans le temps ne résonnait pas encore dans ses propres pensées déchirées.
Elle en rirait de voir l'humanité courir à sa perte comme un chien après sa queue.

Ton rire l'arrache à ses réflexions et l'oblige à ravaler un sursaut surpris – tes paroles s'enfoncent dans son crâne comme autant de lames plongées dans sa chair. Détruire le monde, que tu lâches. Faire brûler la ville, tous ses habitants et, plus encore, l'observer. Se délecter du spectacle. Sa gorge se serre subtilement et pourtant elle n'a pas le geste de recul qu'aurait exécuté une personne saine d'esprit ; l'idée de voir Equilibrium toute entière mourir sous les flammes ne la dégoûte pas tant qu'elle la surprend.

« Non seulement t'es un malade, mais en plus t'as l'air de croire dur comme fer que tu vas y arriver. »

Et elle exprime sa surprise en arquant un sourcil plein de doute, persuadée qu'à toi tout seul – et même en réunissant tout le gang nordiste – tu ne saurais même pas faire flamber la maison que tu squattes actuellement sans te faire attraper par les autorités. Alors c'est à son tour d'éclater d'un rire léger, de passer un index narquois sous ses paupières bien sèches, essuyant quelque larme imaginaire. Si son passé à elle l'emplit de honte par sa simplicité et ses clichés, ton objectif – ton éventuel futur, même – lui semble plus farfelu encore que l'idée de te voir sauver l'humanité de la technologie.

« Et même si, par le plus grand des miracles, t'arrives à foutre le feu à un petit quartier, tu crois sincèrement que tu t'en sortiras vivant ? Et puis, changer le futur ? Mais y en aura pas du tout de futur, si Equilibrium flambe. Elle se masse l'arête du nez dans un soupir exaspéré, avant que sa main n'exécute un mouvement vague d'abandon. Son sourire s'efface, sa mine s'assombrit et ses cheveux lui retombent devant la gueule lorsqu'elle baisse la tête, déçue. C'est ridicule. Un glandu peut pas détruire une ville comme ça, aussi fort soit-il. »

S'étirant tranquillement après ça, elle se lève et s'incline légèrement, remerciant pour le repas dans un ronron nippon. « J'en ai assez entendu. Bonne journée, Zephyr, et merci. Ses doigts s'accrochent à la poignée, qu'elle fait tourner en retenant un nouveau rire – détruire le monde, mon cul. »


NOTES: espérance de vie 14 secondes
WHAT KATY DID


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