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NURHACI « On lui dit bonjour caca sur la chat'box »
CARTER « C'est quelqu'un de bien »
La peine. Elle n'avait pas ressenti cet étouffant sentiment depuis sa fuite. Qu'est-ce qu'elle en avait chier pour terrasser le chagrin de son existence. Et le voilà de retour. Sans crier garde. Elle regrettait sa vie d'hier. Elle regrettait son mal-être face à un paquet de bonbons haribo dévoré de moitié. C'était gamin. C'était futile. Et pourtant, c'est ce qui faisait d'elle une nana comme les autres. Elle était chef de gang. Mais aussi une nana comme les autres.
Alors, y avait-il de la honte à pleurer une taille mince perdue ? Ou un membre du gang ? Putain. Qu'est-ce-que ça fait mal, ce sentiment d'impuissance. Elle avait monté son empire. Son petit empire. Un empire qui ennuyait, agaçait, emmerdait les autres. Et l'impératrice de ce petit monde ne pouvait rien faire. Elle n'avait rien pu faire. Elle avait accueilli la nouvelle passivement. Avait-elle réalisé que la vie d'un homme était perdue ? Pas à ce moment là. Le choc. Ça devait être le choc. Il n'y avait que le choc pour excuser ce manque d’empathie, ce manque d'humanité.
Alors elle était là à présent. Seule, dans le froid automnale, dans la nuit, un bouquet de rose à la main. Le lieu de l'accident était devant elle. Rien n'indiquait qu'une tragédie avait eu lieu à cet endroit. Tout était si calme, si paisible. Alors que son cœur hurlait sa haine, sa rage, sa folie. Elle se savait cruelle. Il n'y avait plus de raison, là, à cet instant, pour qu'elle face preuve d'entendement. La prochaine personne payerait. Elle payerait son incompréhension, sa faiblesse de cœur peut-être, son dégout pour cette journée, pour cet avenir perdu.
Une nouvelle fois, tu te retrouves le bras ensanglanté, qui souffre, qui pendouille. Mais tu marchais normalement comme si de rien n'était. Personne ne pouvait voir tes blessures derrière ton pancho géant. C'est qu'il ne faisait pas si chaud que ça ces derniers temps, et les bandages ne suffisaient plus à réchauffer ton petit corps. Mais la question actuelle était : pourquoi t'avais le bras en sang ? La réponse est toute conne : baston et bastah. T'étais pas du genre à rester calme quand on venait te provoquer ouvertement. Soit tu pouvais en rire, soit tu pouvais péter un câble tout en gardant le sourire.
Tu gigotes doucement ton bras qui te faisait mal. Tu remarquais que tes bandages avaient pris la couleur de ton sang, bon au moins ... Tu restais propre, ça ne coulait pas de partout et ce n'est pas comme si tu faisais une hémorragie. Le seul soucis étant le suivant : t'étais pas totalement apte à combattre.
Marchant tranquillement dans ce lieu plutôt craignos, tu vois au loin une jeune femme avec quelque chose dans les mains qui attiraient ton attention. T'arrives discrètement derrière la madame avant que tu lui choppes une première rose, arrachant les pétales une par une de ta main ensanglantée pour les manger doucement. Ouais, c'est chelou ce que tu fais, mais pas pour toi. La rose blanche se tâche de cette couleur écarlate, de ta couleur écarlate, de ton sang.
- T'attends quelqu'un ? Très belles les roses, très bonnes surtout. Mais les roses rouges restent les meilleures.
Non parce que les roses dans la main, tout ça tout ça. Peut-être qu'elle voulait déclarer son amour à quelqu'un qu'elle devait attendre ici et qu'il n'est jamais venu ? T'en savais pas grand chose mais cette petite pensée te faisait rire.
- Si mademoiselle reste ici, mademoiselle risque des ennuis.
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2015-11-15, 12:55
duty never to forget
NURHACI « On lui dit bonjour caca sur la chat'box »
CARTER « C'est quelqu'un de bien »
Une légère brise vint effleurer sa chevelure. Le silence avait reprit ses droits. Qui donc avait parlé ? Pourquoi avait-il parlé ? Pourquoi était-il présent à ses côtés ? Pourquoi existait-il ? À chacune de ses interrogations, une seule réponse effleurait son esprit. Châtiment. Sa physionomie lui était inconnue. Elle n'avait pas pris la peine de considérer l'être abject qui avait osé la provoquer. Elle était mauvaise. Plus rien de bon, de tendre, de joyeux ne ressortait de ses yeux. Elle resta immobile, droite comme un piquet. Elle savait qu'une parole, qu'un geste de sa part serait l'enclenchement de son assaut. Sa respiration se fit plus bruyante, plus ferme. Elle ne pourrait pas se contrôler, pas cette fois.
Putain, il avait bouffer ses roses! Mais de quel karma avait-elle hériter ? Quelles étaient les chances qu'elle ait à souffrir de cet incident ? Le peuple se fait agresser, racketter, emmerder mais personne à ce jour dans cette ville peut rétorquer avoir été victime d'un bouffeur de fleurs ! Elle allait lui faire la peau. Le mordre. Elle voulait le mordre à sang. L'entendre hurler, supplier, vociférer contre sa désastreuse existence. Elle allait le mettre à mort. C'était trop. Les évéments de cette journée était trop difficiles à encaisser. Alors que le connard qui lui avait envoyé ce type ose se foutre de sa gueule. Non. C'était insupportable... Elle serait sans doute connue pour être un chien enragé. Les membres de son groupe allait sans doute la regarder drôle. Les chefs de gang allaient sans doute persifler. Qu'importe. À cet instant, elle pouvait tout abandonner pour lui. Pour cette chose qu'elle allait à son tour bouffer.
Qu'est-ce que tu as osé foutre !?
Dit-elle en croisant son regard. Son ton n'était pas aimable. Il indiquait au contraire le préambule des hostilités. Avait-il conscience de qui se trouvait à ses côtés ? Il ne tarderait à prendre la mesure de la chose.
T'aurais pu réfléchir à ton acte encore une fois. Mais non, mais non mais non, tu fais toujours ça sans penser aux conséquences de tes actes. Tu connaissais même pas la fille et tu l'agressais déjà en mangeant ses fleurs. Nurhaci, c'est pas bien ce que t'as fait. Excuse toi devant la madame. Ouais non, t'avais pas envie. Et ouais, t'étais toujours aussi con et chiant. "Pourquoi m'excuser sérieusement. J'ai rien fait. Juste. J'ai rien fait."
- Owh. Rien du tout. Calmos.
Qu'est-ce que t'avais fait de mal ? T'étais en train de réfléchir à la question pendant 30 longues secondes, laissant un blanc plutôt gênant. Tu hausses des épaules avant de regarder autour de vous. Tu lâches un soupir et tu te mets à réfléchir trois secondes avant ... de ...
- Ok bon désolé. Mais voir autant de rose, c'est juste extrêmement tentant !
T'as définitivement pas la notion de ce qu'est le symbolisme. Mais tu t'es excusé et c'est déjà ça. Bien mon garçon, bien. Faut juste pas qu'elle te tue. Parce que son regard te dit clairement que t'allais y passer.
- C'était pour quelqu'un ? C'pas grave, faut lui faire un bisou. C'est mieux que des fleurs.
Rôh tais-toi Nurhaci.
Invité
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2015-11-22, 10:52
duty never to forget
NURHACI « On lui dit bonjour caca sur la chat'box »
CARTER « C'est quelqu'un de bien »
Tais-toi...
C'était bien son genre; poser une question mais ne pas en exiger la réponse. Surtout que la réponse suggérait qu'elle se calme. Trop tard gamin, elle allait vraiment te bouffer. Elle s'avança, les poings fermés. Elle était confiante. Elle avait la technique. Mais aussi la vitesse. Surtout la vitesse. Son cas serait rapidement réglé. Il s'agissait juste de savoir quoi en faire. La rue était un véritable terrain de jeu pour les plus imaginatifs. Et dans ses bons moments, Carter en avait, de l'imagination. Elle s'immobilisa subitement à la proposition de son interlocuteur. Elle sourit. Un sourire bien pervers, bien psychopathe. Tu vois le genre ?
Un bisou ? Quelle bonne idée.
À ses mots, elle s'avança promptement et le prit par la tignasse. Tu vas voir, ça sera drôle. Le corps fut balançait à l'endroit où, il y a quelques heures, un membre de son gang avait agonisé. Il avait raison, c'était bien mieux que les fleurs. Il allait à présent déposer délicatement ses lèvres sur le bitume. Elle se sentait déjà mieux. Pourtant, quelque chose la titiller. Elle n'avait rien vu de troublant en cet homme, pourtant son odeur n'était pas ordinaire. Un relent métallique. Quelque chose qu'elle connaissait bien. Elle s'approcha du crétin et lui retira âprement le poncho.
Qui es-tu ? Je veux dire, en plus d'être un sombre imbécile. Tu fais partie d'un gang ?
Elle s'énervait de plus en plus, comme si tes paroles allaient l'enfoncer dans un gouffre sans fin. Tu ne réfléchis pas assez, Nurhaci ... Ou peut-être que si. Cherches-tu à la provoquer ? Rien qu'au sourire qu'elle t'offrait ... Ça te rendait joyeux. T'avais compris que cette meuf était pas normale, qu'elle n'était pas comme les autres. Même lorsqu'elle t'attrapait le visage, malgré sa jolie petite taille, elle arrive à te foutre au sol avec une aisance assez déconcertante ... Ca te laisse sans voix. Même qu'un petit sifflement s'échappe de tes lèvres.
- Hey, rends mon pancho bordel. Tu vois pas qu'on s'les gèle ?
C'est surtout que maintenant, la demoiselle inconnue avait une belle vue sur tes blessures au niveau de ton bras. Tes bandages avaient totalement perdu cette couleur pure qu'était le blanc. C'était rouge et moche. Voilà qu'elle te posait des questions sur ta vie personnelle. Ah, si tu voulais, tu aurais pu lui raconter tant de chose sur ta personne ... Si tu n'avais pas la capacité à oublier tout en quelques minutes. Tu ricanes tout en étant étalé au sol.
- Je suis juste un pauvre gars du nord qu'on appelle Nurhaci. C'est tout.
Cacher ton identité ? Toi ? Ouais et non. T'avais rien à cacher en particulier, tu commençais à te faire une petite réputation à la con donc bon. Tu commences à te lever avant de retirer la poussière de tes vêtements. Puis tu reprends ton poncho de force avant de le remettre sur toi.
- Et vous, gente demoiselle ? Autant faire les présentations jusqu'au bout. Et pourquoi tant de haine pour m'avoir jeté au sol, mh ? Si c'est parce que j'ai bouffé des fleurs ... J'imagine même pas lorsqu'on sort avec vous et qu'on a le malheur de vous tromper.
Ah mais là, tu crèves, tu crèves et tu crèves ... Remarque, si tu sors avec elle, tu risques pas de perdre la vie. Cette pensée te faisait éclater de rire. Bon dieu, quelle connerie ton pouvoir.
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