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oblivion ϟ carbone

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
oblivion ϟ carbone Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-02-07, 22:37

you make my dreams come true
musique – Assis sur le rebord du quai à observer les bateaux, tu dois avoir l'air d'ces types dont la vie n'a pas été clémente, qui préfèrent observer l'horizon en imaginant qu'une vie meilleure puisse les attendre à l'autre bout. C'est peut-être même ce que tu es, mais pas aujourd'hui. Tu ne viens que rarement aux alentours de la baie, tu n'aimes pas spécialement l'odeur de l'océan et la violence du vent frais est désagréable. Tu retiens des frissons, le bout de ton nez est froid et tu rentres ta tête le plus possible dans ta veste. Tu es étonne de ne pas avoir encore un rhume depuis le temps que tu es dehors aujourd'hui. Tes bras tremblent, c'est désagréable. Depuis quand le Texas peut-il avoir des températures si basses ? Tu lâches un lourd soupir et essayes de te concentrer sur le paysage en espérant y trouver une occupation.
Les bateaux sont peu nombreux, la plupart d'entre eux ne sont que des points noirs dans l'océan, à peine visible. Tu ne peux pas nier que la vue donne envie d'aller vers d'autres horizons. Avec Jack. Et Aurore. Peut-être.
Ah, zut. Tu penses encore à lui dans tes projets futurs – fantasmes.

Pourtant ton cœur n'est pas si léger que tu le voudrais. Des vieilles affaires qui traînent depuis plusieurs jours t'embêtes. Faire des affaires avec la mafia italienne n'avait rien de reposant, tes cernes en sont témoins. Mais tu as décidé de te vider la tête au côté de Jack aujourd’hui et, quand on parle du loup...

« Hanni ! »

Ah oui, et Aurore.
Tu espères sincèrement qu'elle ait oublié l'autre soir, au moins la partie embarrassante dans le lit. Tu es curieux de savoir comment Jack s'en est-il sorti pour lui expliquer alors que tu avais préféré te défiler. Mais dans le bien de ta survie, tu n'allais pas demander. Il doit sans doute t'en vouloir un peu pour ne pas l'avoi aidé alors que tu étais tout aussi coupable que lui.
Tu te relèves et un léger sourire se dresse sur le coin de tes lèvres. La petite court jusqu'à toi avec un grand sourire et ses cheveux blonds au vent. « Fais attention où tu cours, tu vas tomber dans l'eau. »
« Pfff n'importe quoi ! »
« Tu es sûre ? »

Tu l'attrapes sous les épaules et fait mine de la balancer à l'eau. Ta poigne est puissante et bien entendu, tout cela n'est qu'une farce. Tu entends ses cris se mêler au rire, elle appelle son père à l'aide – en espérant que celui-ci soit de bon poil auquel cas tu devrais te préparer mentalement à recevoir un coup. Tu la reposes au sol. Elle te tape la cuisse avec son grand sourire habituel. Ca t’attendrit, bizarrement.
Derrière elle, Jack apparaît enfin. Ton sourire devient un peu plus doux, plus... Plus niais, c'est vrai. Tu essayes de vite t'en débarrasser et glisses tes mains dans les poches de ton jean avant de venir jusqu'à lui.

« Salut beau gosse. Lances-tu en pouffant. C'est vrai qu'il n'était pas moche avec les cheveux dans tous les sens à cause du vent. Ca va ? »

Tu seras toujours étonné de la simplicité de tes moments passés avec Jack, mais tu les aimes ainsi.
Tu finis par céder à la tentation et ta main vient se perdre sur son bras, seulement pour le tapoter, mais le contact y est. « Désolé je suis parti tôt l'autre matin. »
Tu ne préfères pas t'excuser pour avoir été un lâche la veille. Tiens une caisse. Le chat aussi est là ? Ton sourire s'agrandit. Tu deviens tellement con quand ils sont là, ces animaux. Tu t'accroupis et le regardes derrière sa grille.

« Je suis un peu fauché donc... On marche jusqu'à ce mort s'ensuive ? »




oblivion
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Carbone
Carbone
COLONEL // PREDATOR
oblivion ϟ carbone 359331JARED
2016-02-07, 23:36

AMONG US, OUR FUTURE

carbone x hannibal


Le vétérinaire avait mis des heures à ausculter Crapule pour m'annoncer, au final, que ses vomissements incessants sont dus à : un bout de pantoufle, la tête de la grenouille du grigri de ma fille et évidement, deux de mes médiators. Fallait-il vraiment trois heures pour arriver à ce diagnostic ? J'en rage encore. Franchement, ce chat, je me demande ce qui m'retient de le tuer.

Au moins il est soulagé et, je suppose, heureux au vu de son air peinard. Je m'attendrirais presque. Monsieur a la tête sortie du sac de voyage, moustaches au vent. Le fait qu'Aurore balance le sac un peu dans tous les sens au rythme de ses pas ne semble pas l'affecter. En fait ça y'est, je m'attendris.

Papaaaa, tu crois qu'y aura des gaufres là où on va marcher ?
Peut-être, il y a toujours quelques cabanons le long du port.
Coooool !

Le vent marin me fait du bien mais pas autant que le bruit des vagues. Je le préfère, je crois, à toutes les musiques de la Terre. Je pourrais rester des heures à contempler l'océan et c'est sans doute ce que j'aurais fais si mon désir ne m'appelait pas ardemment ailleurs.

Hannibal... J'ai tellement hâte de le voir et en même temps, j'angoisse. On s'est quitté plutôt maladroitement et rien que d'me souvenir de nos ébats... De la manière dont je lui ai sauté dessus... D'Aurore débarquant à l'improviste... Mon Dieu Jack, n'y pense pas, tu vas te transformer en tomate géante.

À m'être perdu dans mes songes, je remarque à peine qu'Aurore est bien loin devant moi. Quelle sauterelle celle-ci ! Si j'en crois ma vue, elle est déjà au près de lui. Mon coeur loupe un battement et mes lippes s'étirent. Il la taquine et si je n'étais pas tant ravi de le voir, il se serait prit un sermon. J'ai vraiment cru qu'Aurore allait tomber dans l'eau !

« Salut beau gosse. Ca va ? » Je fronce les sourcils, vexé mais... un p'tit peu flatté ? Oh Jack, par pitié...

Content de t'voir "Hanni" chéri, dis-je en empruntant un ton niais avant de m'esclaffer à mon tour.

Aurore me regarde avec circonspection, mécontente de voir son surnom détourné en insulte, je suppose ? Ou p'têt que je me fais des idées. Putain merde, ma fille arriverait presque à me faire culpabiliser d'être plus immature qu'elle.

Ça va. On sort de chez le véto d'où Crapule, je pointe du doigt le concerné et reprends plus sereinement. J'ai apprécié le coup du petit-déjeuner, t'as encore d'autre surprises dans ta poche de c'genre là ? petit clin d'oeil malicieux. Sois pas désolé d'être parti tôt, je t'avais déjà bien assez retenu.

J'aimerais le toucher mais quel prétexte valable ai-je de le faire ? Aurore, elle, ne s'en prive pas. C'est sans gêne aucune que mademoiselle se balance à l'un de ses bras, me refilant par la même occasion Crapule. Si je pouvais être un gosse, sérieux... Un soupire s'échappe de ma bouche et résigné, je lance la marche.

Le vent m'est au moins réconfortant de ses caresses même s'il fait de mes cheveux un essaim de noeuds. « Je suis un peu fauché donc... On marche jusqu'à ce mort s'ensuive ? » Je ris doucement, consterné par son habileté à employer des mots froids avec un ton léger.

T'as le chic pour choisir tes formules ! Ça me va en tous cas. Mh et sinon, toi, tu vas bien ? T'as l'air un peu fatigué.

Crapule se met à gesticuler et bigre, il pèse son poids le salaud. Je commence à avoir le bras engourdi... J'aurais peut-être dû le laisser dans la voiture.

Hanni, tu voulais pas emmener ton amoureuse aussi aujourd'hui ?

De biais je regarde ma fille se vêtir de l'habit du démon de l'innocence - mais - du démon quand même. Faite qu'elle ne comette pas la bourde à laquelle je pense, pitié. Bourde que j'ai provoqué d'ailleurs - quelle idée ai-je eu que cette blague idiote, franchement.

Tu sais, Carbone !

Immédiatement je plaque une main sur sa bouche en redoublant de regards tantôt furieux, tantôt misérables. Peut-être ne connaît-il pas mon pseudonyme - avec un peu de chance. Cela ne m'empêche de me tourner vers lui avec un certain malaise.

Ahah, mh, j'te jure cette gosse, elle a l'esprit inventif ! Je m'abaisse et murmure à son oreille. Aurore, voyons, papa t'as dis de garder ça secret.

De ses mirettes grandes ouvertes et mouillées, je la sens m'implorer pardon. P'tite diablesse... Évidement je fonds et toussote, histoire de clore l'interlude embarrassante. Vite remise sur pieds, elle se raccroche de nouveau à son bras. Fichtre, j'me sens aux limites de la jalousie. Jack, mon vieux, t'es irrécupérable.


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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
oblivion ϟ carbone Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-02-08, 00:11

there's a light out in the dark, so take my hand
musiqueHanni chéri, sérieusement ? Ca te fait tirer la gueule un coup, tu n'aimes pas ce genre de sobriquet et ça a eu le don de te surprendre : mais pas assez pour te faire rougir, fort heureusement. Ce qu'il y a d'amusement chez Jack, c'est qu'il répond toujours à la provocation ; et toi aussi. Tu as l'impression que votre relation n'est qu'une succession de taquineries qui finissent par prendre de l'ampleur au fil du temps. Tu fais ceci, très bien, je me vengerai, je ferai pire, en faisant cela. Soudainement, tu te mets à repenser à l'autre soir. Merde. C'est vraiment pas le moment. Tu regardes autour de toi et essayes de te vider l'esprit. Vite Jack, dis quelque chose. t'as encore d'autre surprises dans ta poche de c'genre là ? Tu te sens embarrassé. Tu ne pensais pas qu'il allait finir par te remémorer cette matinée où tu avais dû te montrer trop clément. Putain arrête de faire le tendre Hannibal, tu finiras par le payer. Tu hausses les épaules. Tu aimerais bien lui répondre par un bien plus que tu ne le penses très tendancieux mais tu choisis de lui ficher la paix, Aurore est présente après tout et tu te sens mal à l'idée de faire des sous-entendus devant une gamine.
Votre marche peut enfin commencé. Bizarrement, tu t'es réchauffé. Tu ne sais pas si c'est grâce à Jack et Aurore mais dans tous les cas, la baie te semble soudainement plus agréable. T'as l'air un peu fatigué. Ca change des habitudes ? Tu regardes tes pieds.

« Hm. Les affaires, tu sais. »

Tu ne t'étendras pas plus sur le sujet, tu laisses Jack supposer ce qu'il veut mais dans tous les cas il doit bien deviner qu'il s'agisse de ton travail qui te prend du temps et de l'énergie – pour une fois – et que cela n'a rien à faire dans les oreilles d'une fille de quatre ans. Fille qui, d'ailleurs, s'amuse à pendre à ton bras. Tu hausses un sourcil et la soulève à plusieurs reprises, la faisant faire des pas des géants. Pourtant cela ne semble pas la satisfaire car elle s'empresse de te poser des questions... Pour le moins particulières. Hanni, tu voulais pas emmener ton amoureuse aujourd'hui ? Tu sais, Carbone ! Tu fronces les sourcils. Carbone ? C'est quoi ça ? Tu plonges au plus profond de tes souvenirs et tu n'as aucun souvenir de qui est cette fille, bizarre... Tu regardes Jack un peu paniqué, tu ne comprends pas. Qu'est-ce qui lui a raconté ? Qui sait, peut-être une collègue à lui.

« Carbone... »

Tu lèves les yeux vers le ciel.
Non, décidément, ça ne te dit rien. « Elle est partie en vacances, elle reviendra bientôt. »

Tu affiches un air très fier auprès de Jack genre hey t'as vu je joue bien le jeu sans te douter de quoi que ce soit. Tu es con et tu risques de le rester un long moment.
Pourtant Aurore ne dit plus rien à son sujet, elle se contente de se tenir à ton bras une nouvelle fois. Tu te sens un peu mal à l'aise vis-à-vis de Jack et essayes de la pousser vers lui, en vain. Une vraie teigne.

« Des gauffres ! »

S'esclaffe-t-elle en courant à toute allure jusqu'au marchand ambulant quelques mètres plus loin. Elle part comme ça, et personne ne dit rien ? Tu lâches un soupir, exaspéré. « Je t'ai dis de pas courir ! »
« Mais viiiite ! Dépêchez-vous !! »

La voilà obligée de hurler à cause du vent. Elle vous tourne le dos et semble regarder le véhicule avec curiosité. Tu n'as pas franchement le courage de courir aujourd'hui. Et puis...

« Bon, profitons-en. »

Tu te tournes vers Jack et attrapes son visage entre tes mains. Furtivement et passionnément, tu colles tes lèvres contre les siennes. Tu as vraiment du mal à t'en passer, c'est mauvais signe. Tu lui adresses un bref sourire et reprends ton chemin jusqu'à Aurore qui risque de s'impatienter. Mais en plein milieu, une sensation de malaise te prend. Qu'est-ce que ça peut bien être.

« Alleeeeez ! Papaaa, Hanniiiii ! »

Sa voix n'est plus qu'un son lointain. Tu tournes autour de toi et regarde les alentours, chaque recoin. Quelque chose ne tourne pas rond, ton cœur s'accélère et ton visage se durci. « Bon. Grouille-toi de lui prendre son truc. » Lances-tu, sèchement. Tu deviens facilement maladroit quand quelque chose te tracasse ou t'effraie mais tu ne tiens pas à faire de fausse frayeur à tes deux invités. Pas tout de suite.




oblivion
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Carbone
Carbone
COLONEL // PREDATOR
oblivion ϟ carbone 359331JARED
2016-02-08, 00:56

AMONG US, OUR FUTURE

carbone x hannibal


J'ai presque oublié à quel point Hannibal peut avoir le cerveau lent à la détente si ce n'est carrément aux bords d'une imbécile naïveté. C'est un de ces côtés qui me plaisent le plus, au moins autant qu'il m'irrite. Je soupire, tout de même soulagé qu'il ne se soit pas attardé sur la bourde du petit démon. Le vent se fait plus virulent, l'air plus froid. Je continue notre avancée une main dans la poche, l'autre en soutient au sac et Crapule.

Aurore s'élance à la vue d'un cabanon de gaufres et m'arrache un nouveau soupire. Elle est infatigable, sérieusement. Puis, inévitablement, mes yeux se posent sur lui. Je maintiens mon impression, il a l'air plus fatigué que de coutume. Les affaires mh ? Un mot lourd de sens... Il m'arrive parfois d'oublier, lorsque je suis avec lui, qu'il est chef de gang et que je suis Major. Dans le fond, j'aimerais ne jamais avoir à m'en rappeler.

Je glousse, surpris de le voir soudain jouer les hommes prévenants à l'égard de ma furie. « Je t'ai dis de pas courir ! » Le loup se laisserait-il attendrir par l'agneau ? Je crois que oui. Cela a le don de m'attendrir et de me ramener à des songes plus mielleux que ceux auxquels j'ai à faire d'ordinaire. Hannibal, qui est le papy gâteau avant l'heure, mh ?

« Bon, profitons-en. » Je n'ai pas le temps de ciller ou de cligner des paupières que ses lèvres meurent sur les miennes. Un frisson me secoue le ventre et remonte jusqu'à mon coeur. J'en avais tant envie, tant besoin. Je réponds à son geste par le même sourire qu'il m'offre et reprend le sillon de ses pas.

Aurore nous fait de grands signes, la mine plus excitée que jamais. Elle m'amuse. D'aussi loin, je pourrais la confondre avec une luciole.  « Bon. Grouille-toi de lui prendre son truc. » J'hausse un sourcil, perplexe. Son humeur est radicalement différente, à l'égal de sa voix.

Cependant je ne m'attarde pas et préfère lui croire un coup de fatigue. Lorsque j'arrive au cabanon, Aurore me tire immédiatement sur la manche et pointe du doigt le pot de compote de pomme.

Une comme ça s'il te plaît !

Après la lui avoir déposé dans les mains, nous tournons de paire les talons en direction d'Hannibal. Seulement quelque chose cloche. L'atmosphère sereine et apaisante des minutes passées est à présent teintée de tension. Il a l'air anxieux, sur le qui-vive. Je ne suis pas sot, je distingue le tracas imprégné dans ses yeux. Yeux qui d'ailleurs bifurquent dans tous les sens.

Hannibal, un problème ?

Sans que je le veuille, la tension me gagne également. À mon tour de regarder au loin sans savoir quoi chercher mais cherchant tout de même. J'aperçois des ombres se mouver à une trentaine de mètres en aval.  Est-ce mon imagination, est-ce de simples passants ? Ma gorge se noue.

Presque instinctivement je plaque un bras contre Aurore et lui intime d'un sourire stricte de ne pas geindre.

Hannibal, un problème ? je répète, plus froidement.

Je n'ai pas besoin qu'il me réponde pour connaître la réponse. Ces ombres que je discerne ne sont pas des passants. Elles ont quelque chose d'inquiétant, d'oppressant.

Je sors les clés de la voiture et les agite, signalant là leur présence et mon envie de rejoindre la voiture.

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
oblivion ϟ carbone Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-02-08, 01:35

People walk around, act like they know what hate means. Nah, no one does until you hate yourself
musiqueHannibal, un problème ?
Non non. Ca ne peut pas être ça. Pas maintenant, pas comme ça. Les choses ne sont pas supposées se dérouler ainsi, ce n'était pas le plan. Ce n'était pas le plan, ce n'était pas le plan... Qu'est-ce qu'ils fichent ? Qu'est-ce qu'ils me veulent ? Je leur avais pourtant dit que l'affaire serait réglée dans deux semaines. Ca ne peut pas être ça. Est-ce que je dois fuir ? Est-ce que je dois... ? Non, ça ne peut pas être ça.

_

Hannibal, un problème ?
Tu sursautes, te tournes vers Jack. Tes yeux sont grands ouverts, tu as le souffle court. Tu es effrayant, t'as juste l'air d'un taré échappé de sa prison – est-ce totalement faux ? Tu retournes scruter l'horizon et au même moment où tu aperçois un groupement de personne apparaître au loin, les clefs de Jack scintillent. Ton cœur loupe un bond, tu ne sais pas quoi faire. Il ne te faut pas bien longtemps pour comprendre ce qui est en train de se passer : un règlement de compte. Ou plutôt une exécution. La cible ? Toi, bien entendu. Tu t’humidifie les lèvres et tentes de garder ton calme. Aurore ne dit rien, elle se cache derrière son père. Pendant ce temps, tu vois cette masse sombre s'approcher de vous. Ils ont tous un pas affirmé, la carrure imposante et... Et des armes. Forcément. « Fait chier... » Siffles-tu entre tes dents. Tu bouges de quelques centimètres et au-même moment, une balle vient s'écraser devant ton pied. Tu te figes. Merde, Hannibal, gère la situation !
Ils ne s'arrêtent pas. Ils pointent leur canon vers vous. Tu n'as rien pour les protéger. Il n'y a même pas assez d’électricité autour de vous pour que tu tentes quoi que ce soit et le son de l'arme va attirer la police.

« Vite. Foncez jusqu'à la voiture. Allez ! »

Tu pousses Aurore et Jack vers l'avant et très vite vous quittez les lieux. Tu ne t'es pas arrêté de courir, regardant parfois vers l'arrière pour t'assurer que la distance était maintenue. Ils se sont mis à courir aussi. Merde, merde, merde. C'est pas bon du tout. Tu reconnais vite le véhicule de Jack. « Je peux pas t'expliquer maintenant mais j'ai besoin de toi plus que jamais. »
« Papa... » Gémit-elle. Tu prends une grande inspiration et les pousses tous les deux à rentrer dans la voiture. Tu prends place à ses côtés.

« Va jusqu'au bidonville. Il faut que j'aille jusqu'à chez moi récupérer quelque chose. Si je ne le fais pas, ils s'en prendront à... Je ne sais pas. Allez, démarre ! »

Garde ton calme, garde ton calme. Tu te frottes le visage. « Après ça, reprends la route jusqu'à chez toi. Ils ne vous ont pas retenu pour le moment je pense, vous serez en sécurité du moment que vous restez loin de moi. Je me débrouillerai par la suite. »

Ta routine te manque soudainement. Tu te ronges l'ongle du pouce et tu essayes de te vider la tête mais ton cœur bat à tout rompre et tu respires fort. Aurore ne parle plus derrière vous, elle est sans doute apeurée. Tu ne dois pas te laisser surprendre par tes sentiments car s'il y a bien quelqu'un qui doit agir de sang froid ici, c'est toi.




oblivion
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Carbone
Carbone
COLONEL // PREDATOR
oblivion ϟ carbone 359331JARED
2016-02-08, 02:25

AMONG US, OUR FUTURE

carbone x hannibal


Tout se déroule à la vitesse de la lumière et je remercie mon instinct d'être aussi vif car ma conscience est présentement à l'état de ruines. Entre le coup de feu et le ton anxieux d'Hannibal, je n'étais plus, depuis quelques minutes, capable de parler ou de réfléchir calmement. Tout ce qui me venait à l'esprit c'était Aurore. Sauver Aurore.

À peine sommes nous installés dans la voiture qu'il me parle. J'ai du mal à discerner les mots, les instructions. Mon coeur bat la chamade, mes mains sont crispées et j'avale les kilomètres à une allure folle. Je viens de griller mon deuxième feu rouge lorsqu'enfin la voix d'Hannibal fait écho clair à mon intellect. Aller chez lui, aller chez nous.

Je ne réponds pas et quand bien même je le souhaiterais, ce serait impossible. Sans cesse je jette des coups d'oeil au rétroviseur, tantôt pour voir si Aurore va bien, tantôt pour voir si nos poursuivants nous talonnent. Et justement, ils nous talonnent.

L'angoisse laisse peu à peu place à la colère. Je racle ma gorge, étouffe un grondement amer et bifurque à la première intersection en direction du bidonville. J'ai du mal à distinguer si les ombres - comment les nommer autrement - sont à deux voitures ou une seule.

Deux. La seconde est à présent presque en parallèle avec la nôtre. J'hésite. Malgré le stress, j'hésite. D'une main je palpe le dessous du tableau de bord jusqu'à pouvoir en sortir l'une de mes armes de service. Je ne fais jamais que de mauvaises choses une arme en mains. J'hésite un peu plus. Non, la situation l'exige.

Un tir brise la vitre arrière du coffre. Aurore éclate en sanglots et se cramponne à Crapule - seul être anormal de la voiture au vu de son illogique et déconcertant calme.

J'accélère, baisse ma vitre et tire à mon tour. Je dois oublier Jack, je dois me mettre dans la peau de Carbone, dans la peau du soldat.

J'arrive à les semer dans une petite ruelle et m'offre le luxe d'un soupire. D'un bras je cherche le contact de ma fille et essaye au mieux de la rassurer par quelques caresses.

Ça va aller ma puce, ça va aller. Il ne t'arrivera rien, reste couchée, ça va aller...

J'ai le coeur encore au bord de l'implosion. Je me tourne enfin vers Hannibal et je ne sais si c'est la rage ou la déception qui m'étrangle le plus la gorge quand je brise enfin le silence entre nous.

Je devrais te tuer moi-même ! Qui sont ces types ?! Merde, Hannibal, qui sont-ils ?!

J'ai peine à me contenir, à ne pas hausser le ton. Pourtant il le faut, je ne veux pas alarmer davantage ma fille ni même créer plus de tension qu'il n'y en a déjà. Je jette un oeil au rétroviseur et le découvre vide. Or l'incertitude demeure. D'une seconde à l'autre ils peuvent surgir.

Après quelques minutes, j'arrive devant chez Hannibal, non sans ses indications et le souvenir de son adresse que j'avais lu dans un dossier à son nom par le passé. Avant qu'il ne descende de la voiture je lui attrape le bras. Ma colère s'estompe légèrement au profit de l'inquiétude...

Je t'attend. C'est foutu pour qu'ils nous oublient. Dépêche toi.

Foutu ? Peut-être que oui, peut-être que non. En fait, et j'ai honte de l'admettre, je ne veux pas risquer de le laisser se faire tuer, de le laisser seul. J'en crèverais. C'est une certitude. Aussi certaine que j'ai honte. Je me répète oui mais j'ai honte... Honte de ne pouvoir le laisser se démerder et de prendre la fuite pour mettre Aurore à l'abris.

Avant, seule sa sécurité comptait et ce, même si je ne la voyais jamais. Avant oui. Aujourd'hui non. Aujourd'hui, elle doit partager mon coeur avec lui. Ce n'était absolument pas le moment de l'admettre mais trop tard. Ma colère s'en revient encore plus grondante. J'aimerais le frapper, lui briser les os.

Je ne perds pas de temps à démarrer lorsqu'il revient. J'ai le teint cireux, la mine grave et la voix monocorde.

T'as une planque ? Si non, je nous conduis à la frontière dans les plaines.

Aurore est plus calme. Je n'avais pas remarqué qu'elle avait cessé de sangloter.

Papa, viens avec moi.

Elle renifle, sa petite voix m'indique qu'elle est encore apeurée. Je sers les dents.

Je roule ma chérie, je ne peux pas.

Hanni, viens alors, viens, geint-elle en tirant sur sa manche.

Je ne veux pas le regarder. Si je le fais, je lui casse le nez et je nous envoie dans le décor. Je le tuerais de mes mains un jour, vraiment, je le tuerais. Tss, Jack, je te plains, l'amour ça te rend con.

C'est bien ma veine de m'rendre compte là, maintenant, que mon attachement pour lui dépasse la simple tendresse. Jusqu'où il va, cet attachement ? Au moins jusqu'à ne pas le laisser se faire tuer, au moins jusqu'à mettre en péril ma fille. C'est déjà beaucoup je trouve - si ça va plus loin, que Dieu me préserve.

MUSIQUE
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
oblivion ϟ carbone Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-02-08, 03:05

People walk around, act like they know what hate means. Nah, no one does until you hate yourself
musique – Tu te sens tellement mal et tellement en colère contre toi-même. Si seulement... Si seulement tu n'étais pas toi. Si seulement tu n'étais pas un gangster, si seulement... Ton cœur devient douloureux, ta poitrine bondit. Ils sont derrière vous, tu le sais. Tu l'entends. Ils ne relâcheront rien. Tu es un mauvais chef. Tu es un mauvais chef, c'est ce que tu ne cesses de penser. Jack redevient l'homme que tu as rencontré la première fois. Froid et sans pitié. Il dégaine son arme et tente d'élargir la distance qui vous sépare. Toi, tu ne sais pas quoi faire. Tu te hais, tu te hais. Tu surveilles la route et réfléchis à un moyen de vous en sortir mais tu ne parviens qu'à envisager les mauvais scénarios. Bordel Hannibal ! Il est en colère, Aurore est en pleurs. Bon sang. Ca ne pouvait pas être pire. Tu baisses ta tête lorsque le vitre se brise, tu te retournes automatiquement vers la petite comme si tu t'en souciais. Et peut-être que oui, tu t'en soucies. Car sans elle, Jack perdrait les pédales. Jack ne serait plus que l'ombre de lui-même et des coups ne suffiraient pas à lui faire reprendre raison. Des courses non plus. Et encore moins des baisers. Sans elle, c'est tout un monde qui s'effondre. Et rien que pour ça, tu as peur. Tu as peur, et tu n'as pas honte de te l'avouer, à toi.
Il te pose des questions auxquelles tu ne réponds pas. Tu ne parles pas de ton boulot, surtout pas aux personnes qui peuvent être victimes de tout tes affaires malgré toi. Tu ne peux en parler parce qu'une enfant de quatre ans écoute, tu ne peux pas en parler parce que tu es perdu.

Tu arrives devant chez toi et tu ne te fais pas prier pour sortir. Après ça, tu devras trouver un moyen où te planquer et contacter Faelan, et les autres membres influents du Nord, puis tu te chargeras de régler cette affaire en a- Je t'attends. Tes yeux commencent à te brûler, tu restes le dévisager, la bouche entrouverte. Tu ravales tes larmes très vite. Tu ne veux pas qu'il t'attende, tu veux qu'il s'en aille, qu'il disparaisse loin. Pour sa survie. Pour leur survie. L'idée de les perdre tous les deux par ta faute.. Non. Tu ne veux même pas y penser.
Tu cours jusqu'à ta maison, ignorant l'un des chats se frottant à tes jambes. L'intérieur est un vrai chantier, tu piétines les vêtements et différents objets qui y traînent pour soulever quelques planches du parquet pour y retirer une mallette imposante. La seconde suivante, te revoilà à la voiture. Elle était toujours là. Tu fronces les sourcils. Tu as envie de lui hurler à quel point il peut être con. Mais à quoi bon ? Tu reprends place et tu restes fixer droit devant toi. Tu n'oses pas le regarder.

Hanni, viens alors, viens. « Pas maintenant. Occupe-toi du chat. »

Tu as des nausées. Tu te sens mal. Tu peux sentir le froid effleurer ta nuque. Pourtant, tu sues.

« Aux frontières. On ne serait même pas en sécurité au QG du gang. »

Tu ignores dans quoi tu t'embarques ni dans quoi tu les embarques. Tout le long du chemin tu as massacré tes lèvres, les mordant, les pinçant jusqu'à ce qu'elles en viennent douloureuse. Tu te ronges l'ongle, tu restes silencieux.

_

Les plaines s'offrent à vous. Tu prends une grande bouffée d'air et poses la mallette à tes pieds – elle était restée crispée contre toi tout le long du voyage. La voiture était enfin arrêtée au milieu de nulle part et tu sors de la voiture avec la sensation d'avoir les jambes coupées. Tu prends tes distances avec le véhicule pour qu'Aurore ne puisse pas vous entendre de trop.

« Je t'avais dit de partir, t'es con ou quoi ?! Tu le pousses vers l'arrière. Enfin, vos yeux se rencontrent. Tu l'affrontes, littéralement. Regarde dans quoi tu te fous ! Regarde dans quoi vous vous foutez ! T'es pas un héros Jack. T'es pas un héros, putain ! »




oblivion
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Carbone
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COLONEL // PREDATOR
oblivion ϟ carbone 359331JARED
2016-02-08, 15:42

STRONGER IS THE LOVE, HARDER ARE THE CHOICES

carbone x hannibal


Lorsque nous arrivons près de la frontière, j'emprunte une route graveleuse et nous perds dans les plaines. Le paysage ocre et sans horizon m'aurait procuré, dans un autre contexte, un sentiment de plénitude. Or en cet instant, j'ai les nerfs à vif et le crâne en ébullition. À chaque minute qui passe, ma colère augmente et mon impatience également. Les couinements d'Aurore m'agacent, au moins autant qu'ils m'accablent.

J'arrête la voiture au milieu de nulle part où ni routes, ni panneaux ne figurent. Impossible malgré l'immense bouffée d'air que j'inspire de reprendre le fil de mes pensées. J'exige d'Aurore qu'elle reste dans la voiture et claque violemment la porte derrière moi. Hannibal m'entraîne au loin. J'ai la gorge sèche, les poings serrés.

« Regarde dans quoi tu te fous ! Regarde dans quoi vous vous foutez ! T'es pas un héros Jack. T'es pas un héros, putain ! » Il me pousse et je ravale un flot d'injures au profit d'une salive amer. Ses yeux défiant les miens ne font qu'attiser ma rage et je rêve de les lui crever.

Tu crois que j'ai fais ça par héroïsme ? dis-je avec une acerbe moquerie. Tu te fou de moi ?!

Je ris, décontenancé, désabusé et passe une main sur ma nuque. Elle est tendue. Tous mes muscles le sont. Plus que de la colère, je ressens du mépris. Il ne comprend pas, il ne comprend rien.

Mais t’as raison, je suis con. J’aurais dû te laisser crever sur la baie et me casser  !

Le ciel se voile de nuages noirs, il semble que nous ne soyons pas les seuls à couver un orage. Le seul fait de le regarder attise mon animosité, ma fureur. Je sais qu’Aurore nous observe depuis la vitre de la voiture, je sais qu’elle est la victime de l’histoire. Je ne dois pas agir inconsciemment devant elle. J’ai mes tords, il a les siens mais comment l’admettre ? Je n’ai pas plus de raison qu’il a de calme en lui.

Je l’attrape au col avec force et le pousse en arrière, réitère une seconde fois le geste avant d’écraser le plus brutalement possible un poing contre sa joue. Je veux lui faire mal, je veux le briser. L’ivresse infantile de ce jour où nous nous frappions dans des plaines similaires, de ce jour où il m’a sauvé du train, n’existe plus présentement.

Tu m’dis que t’as besoin de moi, tu m’embarques dans ton merdier et tu me parles d’héroïsme ? T’es qu’une putain d’enflure Hannibal !

Je pourrais vomir à ses pieds un torrent de haine si mes lèvres n’étaient pas si pincées, si ma respiration n’était pas si saccadée. J’ai les phalanges endolories mais l’esprit en effervescence. Le frapper m’a fait un bien fou. C’est par cette sensation que je comprends à quel point cet affrontement était inévitable. Nous ne pouvons pas nous comprendre totalement l’un l’autre sans nous battre. La violence est le langage de notre diplomatie - il faut croire.

Je doute tout de même, violence ou non, qu’il puisse concevoir ce que je ressens. Je l’ai sauvé par ce que je ne pouvais pas, moralement et sentimentalement parlant, faire autrement. J’ai mis Aurore en danger pour lui, par choix. J’ai beau m’en vouloir, je ne peux pas regretter ce choix, jamais je ne le pourrais. C’est ce qui m’irrite tant, c’est ce qui me pousse à lui donner un nouveau coup dans les côtes. Il ne comprend pas putain !

Mais je suis lâche et tricheur. Je préfère rejeter ma culpabilité sur lui, je préfère que les fautes ne soient pas équitables et qu’il en soit l’unique responsable. Oui Jack, tu es lâche et tricheur.

Ose me dire que tu ne savais pas que ces connards allaient s'en prendre à toi ! Et tu nous invite naïvement en balade... Je m'esclaffe sans joie. Ils nous tirent dessus, ils nous prennent en chasse... Mais tu ne t'y attendais pas, ah non. Ce n'est pas comme si t'étais un foutu criminel dont on veut la peau.

Je lève les yeux au ciel et écorche le peu de paix habitant mon visage par un sourire maussade. Étrangement je croise le visage déformé par l'angoisse d'Aurore. Elle est collée à la vitre, ses mains aussi.

Ma fille Hannibal... MA FILLE !

J'hurle presque, les yeux humides de rancoeur. Une énième fois j'agrippe son haut et lui flanque un coup dans l'estomac.

MA FILLE AURAIT PUT SE FAIRE TUER ! J'inspire une bouffée d'air, j'ai les mains qui tremblent. Par TA faute ! Par ce que ces tueurs en ont après toi, par ce que tu nous a impliqué !

Je m'en veux mais ne peut me contenir. Je sais que si j'avais été à sa place, si je lui avais demandé son aide, il me l'aurait accordé. Il aurait fait exactement ce que je venais de faire. Je m'en veux oui,  mais cela ne sert à rien. Je préfère le maudire. Jack, tu triches. T'aurais pu épargner à Aurore ce merdier, mais tu l'as pas fais.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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oblivion ϟ carbone Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-02-08, 19:45

you're making my blood flow
musiqueJ'aurais dû te laisser crever sur la baie et me casser !
T'es qu'une putain d'enflure Hannibal !


Tu encaisses les coups. Tu ne te protèges pas. A quoi bon ? Jack sait comment te faire mal au delà du physique. Il utilise des mots durs mais tu ne peux que comprendre sa colère envers toi. Et de ton côté, tu te hais tout autant. Difficile d'accepter la vérité en face : tout est de ta faute. Tu ignores si tu auras le courage de l'assumer à vive voix ou si tu choisiras de fuir une énième fois. Il se défoule sur toi, son poing rencontre ta mâchoire, ton estomac. Tu as ces airs de pantin désarticulé, celui qui traîne au fond d'une cave avec son ton triste et ses fils emmêlés, ce pantin dont personne ne veut. Ce n'est pas comme si tu étais un foutu criminel dont on veut la peau. Il te considérait comme un homme et le voilà te voir sous ton masque d'assassin. Tu restes le fixer droit dans les yeux alors que tu avais coutume de les baisser jusqu'ici, honteux. Mais ta rage ne cesse de gronder en toi. Envers lui, envers ta personne, envers le monde entier. Il te hurle dessus et tu ne peux que lui donner raison. Sur presque tout, du moins.
Tu fronces les sourcils et tu attrapes ses poignets avec hargne, tu le stoppes dans sa violence et tu plantes ton regard d'acier dans le sien.

« Je ne te frapperai pas devant ta fille mais crois-moi, je rêve de te démolir. »

Tu l'as sifflé entre tes dents d'un ton menaçant, à peine audible afin qu'Aurore ne puisse même pas lire sur tes lèvres. Tu fais de ton mieux pour ne pas détruire l'image qu'elle se fait de son père, tu respectes au moins cela. Tu es prêt à te laisser tomber plus bas que terre pour lui mais tu refuses de lui infliger le même sort. Tu relâches ton emprise et abandonnes ses bras le long de son corps. Tu reprends, plus dur et plus expressif qu'avant en agitant tes bras et tes mains au rythme de tes paroles.

« Non ! NON je ne le savais pas, je ne le sais JAMAIS. Je n'ai pas un agenda avec mes potentiels assassinats ! »

Ton doigt s'écrase contre sa poitrine à plusieurs reprises et tu enchaînes : « Arrête de fantasmer sur l'homme que je ne suis pas, PUTAIN ! TU SAIS qui je suis, tu sais ce que j'ai fait et ce que je fais ! Je ne suis pas monsieur tout le monde et si tu voulais garder ta fille en sécurité, eh bien peut-être que t'aurais pas dû retirer les menottes et me pousser de ce train ! Tu fronces les sourcils un peu plus. Je t'ai dit de partir après ça et OUI j'ai eu besoin de toi figure-toi car la vie de centaine de personnes reposent entre mes mains ! »

Soudainement, ta main se tend vers lui et tu crispes tes doigts autour de sa mâchoire. Ton souffle s'écrase contre son visage. Tu es froid, cruel, violent, menaçant. Tu es ce que les médias disent de toi. Tu es ce que le monde s'imagine. « Je suis un criminel. Tu es satisfait de l'entendre, ça y est ? Je suis un criminel et je risque ma vie chaque jour pour libérer Equilibrium. Je fais des choses qui me mettent en danger pour cet unique but. Mais toi... Toi tu me tournes autour, tu ne relâches rien. Alors maintenant, laisse tomber, rentre chez toi. Disparais. »

Tu n'as pas choisi les bons mots, tu le sais. Tout ce que tu veux, c'était les garder en sécurité tous les deux tout comme tu veux continuer ton chemin vers la liberté. Le plus dur dans tout ça, c'est que tu réalises enfin que tu ne pourrais jamais avoir les deux. Tu t'écartes de lui et sors ton téléphone, tapant le premier numéro qui te vient en tête.

« Zephyr, j'ai besoin d'un service. J'ai eu... un problème avec la mafia. J'ai eu le temps de fuir la ville en reprenant ce qu'ils voulaient chez moi mais j'ai peur qu'ils ne finissent par localiser le QG en fouillant. Alors va chez moi. »

Tu hésites un instant et souffles.

« Va chez moi et brûle tout. Il reste une photo d'Ellen un peu chiffonnée dans la poche intérieure d'une de tes vestes. Ah, dommage... Tu ravales tes larmes aussi vite que tu le peux. Y  a un bidon d'essence dans la cave. Vérifie juste qu'il n'y a pas un chat qui traîne. Et... Fais attention à toi. »

Tu raccroches et glisses l'objet dans ta poche. Tu tournes les talons et Jack est toujours là. Ton expression s'est attristée, apeurée. Tu n'es plus une boule de haine, tu te sens davantage honteux maintenant. L'image de ta maison se consumant dans les flammes t'arrache un frisson. C'est là-bas que tu avais reconstruit toute ta vie, ton petit coin de tranquillité à l'abri des regards, dans des rues où tu pouvais te pavaner sans avoir à regarder au-dessus de ton épaule. Il y restait des vieux objets de ton ancienne vie. Mais tu n'as plus le choix, n'est-ce pas ? C'est pour ton bien. C'est pour le bien du gang. C'est pour le bien de tous.

« Ne me mets pas à bout. »


oblivion
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oblivion ϟ carbone 359331JARED
2016-02-08, 21:58

STRONGER IS THE LOVE, HARDER ARE THE CHOICES

carbone x hannibal


L'amour tue, la haine maintient en vie. Comment ai-je pu l'oublier ? Marie me l'a si bien enseigné.

J'ai beau le frapper, il ne réagit pas. J'ai la désagréable sensation de balancer un drap usé au vent. Je veux qu'il ait mal, je veux qu'il se désagrège entre mes doigts. Je ne veux plus voir mon reflet dans ses yeux, je ne veux plus qu'il me rejette mes fautes au visage. Il n'a jamais cessé de le faire, il le fait encore. Je veux fuir, je veux crever dans la lâcheté.

Je ne suis pas un homme bien. Il l'est, en dépit de ce qu'il fait et dit, en dépit de ses erreurs et de son présent. Il l'est. Il se bat pour Equilibrium, il se bat pour ceux qui croient en lui. Il se bat pour garder mon honneur aux yeux de ma fille. Il l'est. Moi ? Je fuis.

Mes veines distillent un poison avare de cruauté et ses mots en sont le socle. "Peut-être que t'aurais pas dû retirer les menottes et me pousser de ce train !" Tout ce que mon coeur soupire, la haine le déforme. Je veux lui dire combien je bénis le jour où il m'a épargné et où je l'ai épargné. Je veux lui dire combien il a vu juste en moi, combien ce repas que nous avons eu tous les trois compte pour moi. Je veux lui dire combien nos étreintes m'ont rendu heureux. Vouloir ne suffit pas. "Disparais." J'ai la poitrine oppressée, la mâchoire crispée. Ce ne sont que des averses d'aigreur qui tombent en moi.

Je vais faillir. Tandis qu'il s'écarte et téléphone, tandis qu'Aurore cogne contre la vitre, je ferme les yeux. Je vais faillir. Je ne sais pas exactement pourquoi je tiens temps à le briser. Peut-être par ce que je veux le voir aussi misérable que je me sens l'être... Peut-être par ce que les personnes qu'on aime sont celles qu'on veut protéger le plus quitte à les détruire. "Va chez moi et brûle tout." Je le regarde et des larmes acides perlent à mes yeux. Comment peut-il dire cela ?

J'ai l'esprit en feu. Je ne veux pas qu'il souffre mais je veux le ravager. Je ne veux pas songer au sacrifice qu'il fait mais je veux le sacrifier au nom de ma culpabilité. Je déraille.

"Ne me mets pas à bout."

Je sombre, ça y'est. La peine meurtrissant ses traits m'aliènent. Je le frappe encore une fois et vise le coeur. Je souhaite que l'océan de mes sentiments puissent s'écouler en lui mais ce souhait est vain.

Tu n'as pas le droit de me dire ce que je sais déjà !

Je le frappe, encore et encore. Ma voix se casse. Je le pousse à terre et m'assois sur lui, le relevant d'une main par le col, le menaçant de l'autre.

Tu n'as pas le droit de me demander de disparaître ! Tu n'as pas le droit d'avoir mal...

Mes yeux craquent, ma rage s'épuise en larmes sourdes. Je le lâche et le laisse retomber au sol. La poussière s'élève et nous embrasse. Je ne remarque même pas Aurore s'approcher de nous.

Pap... Papa, pourquoi tu frappes Hanni... Papa... Papa, arrête...

Elle a les joues bouffies et la mine tordue par ses sanglots. Un instant je crois voir Marie. J'étrangle un râle rauque.

Remonte dans la voiture !
Mais pap...
DANS LA VOITURE !

Je ne suis pas un homme bien et je ne suis pas un bon père. Ces deux dernières semaines n'ont pas suffit à me racheter, à me changer.

Elle tourne les talons et je tourne le dos à ma passion. Hannibal, à présent c'est terminé. Nous avons la preuve, en ce jour, que jamais nos chemins ne se lieront, que jamais nos vies ne se mêleront. Je l'accepte. Je ne lèverais plus la main sur lui, je ne me noierais plus dans ses yeux. Il a raison, je dois disparaître, il doit disparaître.

Doucement, j'anéantis l'espace séparant nos visages. Je pose une main sur sa bouche et mon front contre le sien. Je ne veux plus que ses lèvres touchent les miennes, je ne veux plus de sa tendresse sur ma peau. Une minute qui me paraît être une heure, je demeure happé par ce contact dont aucune chaleur ne me parvient.

Le nous n'existe pas Hannibal.

Ce nous dont il se disait sérieux à propos. Ce nous qui m'apparaissait en rêve. Ce nous en qui j'avais espoir.

Je te demande pardon, je n'aurais pas du m'emporter de la sorte.

Je me relève et vois le ciel plus noir que de l'encre. Il va pleuvoir. Étrangement, je me sens calme. Toutes les mauvaises émotions qui m'habitaient quelques minutes plus tôt se sont envolées. En fait, je ne me sens pas calme. Je me sens vide.

J'extirpe une cigarette de ma poche, lui tourne le dos et laconique, poursuis.

Tu disais vrai tout à l'heure. Tu es un criminel et je suis un soldat. Nous n'avons rien à faire ensemble. Je ne regrette pas de t'avoir aidé et je m'en tiendrais à cela. Lorsque nous quitteront les lieux, je disparaîtrais.

Je me sens si vide. J'ai envie de vomir, j'ai envie d'arrêter de respirer tant cela m'est douloureux. J'ai mal putain. J'ai l'impression qu'on m'arrache les côtes une à une, qu'on m'éventre les tripes, qu'on me piétine le coeur. Pourquoi ?! Pourquoi ai-je l'impression d'être plus lâche encore qu'avant...

Nous... Pourquoi est-ce que je m'y rattache autant ? Pourquoi est-ce que je refuse de m'avouer vaincu ? Pourquoi est-ce que mes larmes ne s'assèchent pas ?

Jack, arrête de demander pourquoi, la réponse, tu l'as.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
oblivion ϟ carbone Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-02-08, 22:42

And there's nothing, that I can do Except bury my love for you
musique – Tu maudis le ciel d'avoir fait de tes mains des couteaux aiguisés. Tout ce qui s'approche de toi finit tranché en deux et tout disparaît. Il hurle un peu plus fort et te rues de coups. Tu sens un filet de sang couler le long de ton menton et encore une fois, tu ne cherches pas à te défiler. Tu acceptes ta sentence comme elle est. Les mots sont plus douloureux que ses poings : ils touchent là où ça fait vraiment mal. Au fond de toi, tu espérais qu'il puisse nier chacun de tes mots, qu'il te dise que tout ira bien, tout ira mieux. Qu'il te prenne dans les bras et qu'il te pardonne pour être un incompétent, pour être un homme dangereux, pour être qui tu es. Tu espérais qu'il finisse par te sourire comme toujours, qu'il te regarde en éteignant cet incendie qui demeure dans le fond de ses mirettes. Un incendie ardent, effrayant. Aurore est arrivée entre temps, tu n'as même pas pu la regarder. Tout est flou autour de toi, il tape vraiment fort quand même le bougre. Une de tes oreilles siffle et tu ne peux pas t'empêcher de grimacer de douleur. Le nous n'existe pas, Hannibal. Tu ne peux pas répondre, sa main est contre ta bouche. De toute manière, que peux-tu bien ajouter ? Il n'y aura jamais de nous. Tu t'es encore emporté. Tu t'es laissé aller dans ce qui semblait être le droit chemin mais tu t'es simplement égaré une fois de plus.
Tu as peur de rentrer à Equilibrium sans avoir un toit sous lequel te reposer. Tu as peur des jeudis soirs. Tu as peur de son absence, de sa disparition. Tu as peur qu'il ne devienne qu'un lointain souvenir, quelques lignes sur le livre de ton existence qu'on oublie si facilement. Ton cœur bat à tout rompre, ta poitrine est douloureuse. Je ne regrette pas de t'avoir aidé et je m'en tiendrais à cela.

Quelque chose se brise en toi.
Lorsque nous quitteront les lieux, je disparaîtrais. Sa voix sanglote. Ou est-ce que la pluie qui s'écrase sur ton visage sali te brouille l'audition ? Tu restes toiser le ciel et petit à petit, ton visage perd son humanité ; plus rien ne s'en dégage. C'est le néant.

Tu te relèves difficilement et craches le sang accumulé dans ta bouche à tes pieds. Ton haut est tacheté de carmin, tes vêtements sont salis par le sable brun et tes cheveux sont plaqués contre ton front. Tu ressembles à ces chiens abandonnés sur le bord de la route, ceux qui ne font envie à personne. Et c'est avec ce même désespoir que tu te raccroches à ce que tu penses être le mieux, ici, c'est Jack. Tu ronges les quelques pas qui vous séparent et ta main se lève vers lui pour lui attraper les pans de sa veste. Pourtant au même moment, tu vois rouge. Quelque chose vient de traverser ta paume et tu as été abasourdi par un son puissant.
Qu'est-ce que... Tu tournes ta tête en te tenant la main. Quelques mètres plus loin, un type avec le canon pointé sur vous. Ils vous ont déjà retrouvé ? Non. Il est seul.
Pour le moment.

Tu réagis au quart de tour et t'empresses d'arracher le pistolet de Jack à sa ceinture pour tirer trois balles vers l'inconnu. Tu ne vises pas très bien mais tu devines que tu as touché la jambe – il s'écroule. « Ne laisse pas Aurore voir ça. »

Tu marches jusqu'à lui d'un pas décidé. Il geint au sol, se tenant la cuisse. C'est un gamin. Il n'a que dix-sept ans et des tatouages partout sur les bras. C'est un ennemi, tu le sais. Il te regarde enfin et t'implore du regard. Tu frissonnes. Tu ne sais pas quoi faire. Tu n'es pas un tueur. Tu n'es pas un tueur. Tu n'es pas...

Crac.

Tu lui as brisé la nuque.

Ton souffle est coupé, ton cœur s'arrête. La douleur de ta paume est ridicule. Tu le traînes par les pieds et l'emmène loin, loin d'eux. Son cadavre fondra dans le paysage d'ici quelques temps. Tu t'assures que ni Aurore ni Jack ne puissent voir le résultat de ta colère.

C'est avec hésitation que tu reviens à ses côtés et que tu le regardes. « Je vous protégerai. Entames-tu le souffle court. Même si tu disparais. J'assume mes erreurs. Je resterai loin, très loin. Tu ne me remarqueras même pas. Mais je ne vous laisserai jamais mourir. »

Tu pointes du doigt Aurore, Crapule, Jack. « Tout ça. Tout ça, là... C'est. Tu avales ta salive. C'est ce que j'ai de plus précieux. »


oblivion
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COLONEL // PREDATOR
oblivion ϟ carbone 359331JARED
2016-02-09, 00:48

A SMALL MEASURE OF PEACE

carbone x hannibal


Ma nausée demeure et je regarde ma clope se consumer au bout de mes lèvres. Je la laisse les brûler, je la laisse mourir à mes pieds. J'ai mal, putain, tellement mal. Le poids de mes mots et leur vérité s'ajoutent à mes plaies, celle qui ne vieilliront jamais. Alors seulement, à cette pensée, je comprends. Je me comprends.

J'ai souhaité le briser, pour me briser. Le quitter, c'est me punir. Doit-il devenir, à l'égal de Marie, un fantôme maintenant mes plaies ouvertes ? Je n'arrive plus à réfléchir. Je ne sais plus ce qui est vrai, ce qui est faux. Ne m'étais-je pas promis de choisir au nom de ce que je souhaite et non plus au nom de ce que la logique exige ?

Je regrette. J'aimerais revenir en arrière mais, est-ce judicieux ? Il y a des mots qui ne pardonnent pas et des actes qui ne méritent pas d'indulgence. T'as souhaité te châtier Jack, voilà ton voeu exaucé.

Un coup de feu retentit. Mon coeur s'arrête. Hannibal ! Je me retourne et le vois sonné, la main en sang. Je n'ai plus de souffle. Il prend mon arme et tire, je recule et me précipite vers la voiture. Aurore est couchée sur la banquette. « Ne laisse pas Aurore voir ça. »

Sa voix me rappelle à la réalité et au choc que celle-ci venait de nous infliger. Mon coeur reprend mais son rythme est en ruines. Aurore reste le visage caché contre Crapule, silencieuse. Rassuré je l'abandonne et marche en direction de ce que je perçois comme la silhouette d'Hannibal.

Je m'arrête à quelques mètres. Le tireur est à terre, il vit et à peine ai-je le temps d'inspirer, il meurt. Il l'a tué. Hannibal.

Je rebrousse chemin mais plutôt que de rejoindre la voiture, je me perds un peu plus en amont de la plaine. J'ai la gorge nouée, les pensées erratiques. Il faut que j'étouffe mon angoisse. Je dois le faire sortir de ma vie, je dois m'en tenir à ce nous inexistant, à ce lien impossible.

L'orage gronde, le premier éclair fend le ciel et pourtant la pluie reste timide. Elle détrempe ma veste, emmêle mes cheveux, embourbe mes sens. Jack, réveille-toi... Je dois le faire sortir de ma vie. C'est un tueur. Je suis celui qui condamne les tueurs. Nous n'existe pas. Jack...

« Je vous protégerai. » Il est là, il me regarde et moi je ne peux pas. « Je ne vous laisserai jamais mourir. » Je dois le faire sortir de ma vie. Je dois écouter la raison, la logique. « C'est ce que j'ai de plus précieux. » Je dois écoute la rai...Je dois... Jack, réveille toi mon amour, il est l'heure ! Marie ? Elle me sourit et se penche sur ma joue. Marie, j'ai fais de toi un démon. Marie, je suis désolé...Tu ne m'as jamais appris autre chose qu'aimer. Tu ne m'as jamais enseigné la haine ni la raison. Tu ne m'as jamais appris autre chose qu'aimer.

Je m'avoue vaincu. J'ai beau avoir lutté, l'avoir meurtri, m'avoir trahi... Au moins pourra t-il rire de ma défaite. Ma raison abdique. Le nous peut exister.

Hannibal...

Je pose mon front sur son épaule. Moi qui pensais avoir épuisé la source de mes larmes, en voilà de nouvelles. Je les observe silencieusement s'écouler et mourir dans le tissu de sa veste. Je murmure, misérable.

Je m'en veux tellement que tu sois si important à mes yeux. Si important que lorsque j'ai entendu ce coup de feu, c'est d'abord pour toi que j'ai eu peur. Si important que j'ai choisi de ne pas te laisser au bidonville et de risquer la vie de ma fille pour sauver la tienne.

Je tourne le visage de côté et contemple la pluie déformer le paysage.

Je ne peux pas admettre de vivre sans Aurore mais je ne peux pas admettre non plus de vivre si tu n'es...

...plus de ce monde. Ces derniers mots se meurent dans un soupire. Je suis fatigué d'être sans cesse tiraillé entre ce que je crois être juste et ce que je ressens être juste.

Il n'est pas Marie. Il n'est pas mort, il n'est pas un vestige du passé ou une punition. Qu'il tue s'il le faut, qu'il pille s'il le doit, qu'il extorque s'il le veut. Cela m'est égal. Je ne peux pas me défaire de lui alors faite qu'il ne se défasse pas de moi non plus.

Je te demande pardon. Ce que je t'ai dis tout à l'heure... Jamais je ne pourrais m'y résoudre.

Regarde Hannibal, regarde comme je suis pitoyable. Je me redresse, prends sa main ensanglantée dans les miennes et effleure son contour avec une douceur mesurée. Sous ce ciel sombre, le sang apparaît noir. Étrangement, j'en suis fasciné.

Te fait-elle beaucoup souffrir ?

Je n'arrive toujours pas à le regarder dans les yeux. Peut-être ai-je peur d'y voir le tueur ? Non. J'ai peur de m'y noyer. Je l'ai déjà fais pourtant mais là, à présent que je le sais indispensable et indissociable de mon existence, ce plongeon me tétanise.

Le tonnerre éclate. Jack, tu ne pourras plus jamais te défiler, fais le. Je lève les yeux, les plonge dans les siens. Je m'attends à me noyer mais ce n'est pas le cas. Plutôt que le silence des abîmes, j'y trouve un peu de paix.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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oblivion ϟ carbone Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-02-09, 01:26

You can do a hundred things right, but it takes only one mistake to destroy everything.
musique – Tu as des amis, des collègues, des frères de cœur, des frères d'arme. Tu as reconstruit ton existence autour de la violence et de cette guerre insensée au nom de la liberté. Mais Jack et Aurore représentent pour toi un nouvel espoir ; celui d'une renaissance – la plus pure qu'il peut t'être donnée. Les perdre ? Tu n'oses même pas l'imaginer. Tu as frôlé cette conséquence aujourd'hui et tu n'es pas prêt à réitérer l'expérience. Mais vivre sans eux, vivre sans lui... C'est impensable. S'il te le demande, tu le feras, tout naturellement. Tu ne veux simplement pas imaginer combien il serait dur de se regarder en face après tout.
Il se laisse tomber contre ton épaule et cela te surprend ; tu écarquilles même les yeux. Il pleure, à nouveau. Pourtant, tu te sens comme apaisé. La pluie caresse ton visage, le vent l'effleure, la violence de l'orage devient simplement un tambour lointain. Ta main encore entière vient s'échouer contre son omoplate et ta joue se choie sa tête trempé. Tu te laisses bercer par ses mots, par sa chaleur. Tu pourrais presque fermer les yeux et t'endormir. La paix semble enfin revenue, la sérénité revient à grands pas, dieu merci. Il prend ta paume trouée et s'en inquiète. Tu aimerais sourire et lui dire que ce n'est pas plus douloureux que ta mâchoire. À la place, tu essuies le sang qui coule sous ton nez et aux coins de tes lèvres, se mêlant à la pluie et lui donnant cette couleur rosée. Tu souffles.

« Non. Non, ce n'est rien. »

Tu aurais pu mourir, aujourd'hui. Tout comme Aurore. Tout comme Jack. Tu réalises à nouveau combien l'existence que tu as choisi est dangereuse. Tu parviens parfois à l'oublier malgré les avertissements de Faelan. Il sourira, quand tu lui raconteras, sans aucun doute. Il sourira, du moment que tu ne t'es pas pris une balle entre les deux yeux.
Et pour le moment, tes deux yeux plongent dans les siens. Ils sont rouges, gonflés. Tu lui trouves un certain charme, ainsi. Tu ne peux pas t'empêcher de toucher sa joue du bout des doigts et essuies les larmes qui ont fusionné à la pluie.

« Ca va aller, maintenant. »

Est-ce une promesse que tu ne tiendras pas ? Tu l'ignores. Tu espères que oui, auquel cas il finirait par vraiment t'en vouloir. Tu murmures son prénom en caressant sa pommette.

« Je t'- »
« Papa ! Hanni ! »

Aurore se heurte à vos jambes. Tu ne lui en veux pas, cette fois-ci. Tu lui tapotes le dessus de la tête et tentes de sourire maigrement. « C'est fini. » Tu te défais de ta veste et la pose sur les épaules de la petite. Tu as chaud, maintenant. Pourtant tu trembles. Tu trembles comme une feuille. Tu regardes tes mains. Elles ont tué un homme. Tu fixes le trou et le sang qui coule le long de ton bras. Tu as tué un homme. Tu as tué un homme, il n'avait que dix-sept ans. Tu as tué un homme, tu ne te souviens déjà plus de son visage. Tu te dégoûtes. Mais tu tentes de relativiser en te disant que cet homme aurait pu être Jack. Mais Jack se tient droit devant toi.
Tu viens reposer ton front contre le sien en continuant de serrer Aurore contre vous. « Je sais que je ne suis pas l'homme avec la vie la plus saine que tu puisses connaître... Bien au contraire. Je ne te demande pas de me faire confiance, mais seulement de me croire quand je te dis que je vous protégerai coûte que coûte. Tu fermes les yeux. Ce sera ma seule promesse. Pour toujours. Ton nez effleure le sien. Tu ne te préoccupes pas de la présence d'Aurore. Après tout ce que vous aviez traversé, peu de choses ont leur importance. Je ne te laisserai jamais seul. Murmures-tu. Je suis désolé. »


oblivion
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Carbone
Carbone
COLONEL // PREDATOR
oblivion ϟ carbone 359331JARED
2016-02-09, 15:59

A SMALL MEASURE OF PEACE

carbone x hannibal


« Ca va aller, maintenant » Sa voix me berce et la paix qu'il m'offre grandit un peu plus. Ses doigts détourant ma joue m'arrachent un fébrile frisson - ou peut-être est-ce la pluie ? Jamais je n'aurais tenu plus d'un jour loin de lui, alors disparaître à jamais, quel imbécile ai-je été.

« Je t'- » Un seconde de flottement, une petite seconde où le temps s'arrête. Il reprend sous la voix d'Aurore et ce murmure dont j'imagine la teneur disparaît avant même de s'être révélé. J'aurais aimé m'y attarder et lui accorder un sens mais mon attention tombe sur les cheveux blonds.

Aurore, tu vas attraper froid, tu n'aurais pas du quit-

Je m'arrête et plutôt que de soupirer, je souris. Les dernières vapes de mes tristes émois s'envolent. Ainsi recouverte de sa veste, elle paraît si minuscule. C'est attendrissant et vraiment, je me sens devenir papy gâteau avant l'heure.

Elle se cale contre nous et je le sens refermer l'étau de notre étreinte. J'ai chaud, malgré le vent, malgré le temps. En quelques heures à peine, nous avons traversé un des nombreux chemins serpentant les Enfers. Pourtant, aussi sûr que l'orage passera, nous somme saufs et je crois, unis.

En dépit du grondement nous entourant, ses paroles me parviennent avec clarté. Je veux y croire. « Ce sera ma seule promesse. Pour toujours. » Je sais combien il est facile de se complaire dans l'illusion et de l'excuser avec toute la volonté de se tenir loin de la réalité. Hannibal est cependant si sûr de lui que plus que d'y croire, j'en ai la foi.

« Je ne te laisserai jamais seul. » Sa bouche est encore en sang. Mes prunelles s'y attardent et je prends conscience de l'ampleur de la violence avec laquelle je l'ai blessé. Je regrette la raison de mon acte mais, et c'est malsain, je ne regrette pas l'acte en lui-même.

Aurore, ma chérie, ferme les yeux.

J'encadre son visage de mes mains et mes doigts s'emmêlent à ses cheveux mouillés. C'est agréable. Avec une lenteur calculée, je remplis le vide nous séparant et l'embrasse. Ce n'est pas un baiser sauvage et gorgé de désir comme ceux que nous échangions la veille. Je le veux plus profond, plus tendre mais surtout plus aimant. Sa langue a un léger goût de fer. Son souffle est humide.

Hannibal, je te fais confiance.

Et ce murmure à mi-mot contre ses lèvres violacées s'appose en vérité inaltérable. Je m'écarte et prends Aurore dans mes bras. Je ne sais si elle nous a vu ou non. Elle demeure silencieuse, abattue par la fatigue.

Allons à l'abris dans la voiture.

Je la couche sur la banquette et dispose au mieux la veste afin qu'elle soit recouverte des pieds à la tête. Crapule sommeille sur la plage arrière. Tout est si paisible et le fracas même du tonnerre ne suffit pas à fragiliser cette paix.

Après qu'Hannibal se soit installé, je l'imite, verrouille les portières et allume le chauffage. Puis, petit à petit, mon esprit retrouve son cocon habituel dont la malice est présentement reine. Et lorsque malice il y a, Hannibal épargné il n'y a pas.

Silencieusement, j'ôte mes chaussures. J'ai les pieds gelés. Je m'adosse à la vitre et pose ces derniers sur ses cuisses, enfonçant l'un d'eux un peu plus profondément entre elles. Un sourire facétieux étire mes lippes.

Tu sais...Ta vie de criminel est peut-être dangereuse mais je dois bien admettre que c'est un côté qui me plaît chez toi.

Je sors une cigarette de ma poche et l'allume sans le quitter des yeux. Aurore est là certes mais j'ai bien le droit, exceptionnellement, d'être un mauvais père pour trois minutes de plus.

Un homme avec la vie la plus saine qui soit ne pourrait pas comprendre un homme avec le l'esprit le plus dérangé qui soit.

Mon sourire s'élargit et je lui offre le privilège de se noyer dans un nuage de fumée. C'est trop tentant de l'énerver. La soufflerie fait enfin effet et le froid s'évade progressivement de l'habitacle.

J'étire mes bras et déplie légèrement mes genoux. Le talon d'un de mes pieds va - malencontreusement ? - se loger au plus près de son entre-jambe. Si gêne je ressens, elle ne m'incite pas pour autant à changer de position.

Mon mégot a un goût de fer - c'est comme si je l'embrassais encore. C'est en humectant mes lèvres que je leur découvre un peu du sang des siennes. Serait-ce obscène que d'avouer en tirer un certain plaisir ?

Hannibal...

Je bascule ma tête un peu plus en arrière, lève les yeux vers le plafond et tire une nouvelle bouffée de nicotine.

J'ai la certitude que tu nous protègeras. Mais et toi... Arriveras-tu à te protéger de moi ?

Arriverais-je à me protéger de toi... Nous avons chacun des vices et des travers et rien n'est plus difficile que de les mettre à nu. Il y en a que je lui ai confié un peu plus tôt, à savoir la peur de le faire passer avant Aurore. Il y en a un autre qui concerne certains de mes appétits. La violence, en l'occurence, n'est pas seulement un langage pour moi. Elle est également un plaisir malsain et aguicheur.

Quels sont les siens ? Sont-ils aussi nombreux et sans noms que les miens... Et ses démons, quels sont-ils ?

Autant de questions que je me pose mais ne lui pose à lui. Autant de réflexions qui resteront muettes et qui trouveront des réponses seulement au fil du temps.

Quoiqu'il puisse arriver, un retour en arrière n'est plus possible. Aujourd'hui et jusqu'à ce qu'il en ait assez, je resterais à ses côtés. J'ai-... Je. Je ne déteste pas Hannibal.

Jack, tu triches.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
oblivion ϟ carbone Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-02-09, 20:54

How long have I been in this storm ? So overwhelmed by the ocean's shapeless form
musique – Tu n'as pas besoin d'une seconde de plus pour comprendre ce qu'il cherche : tes lèvres. Enfin, elles se scellent. Tu as l'impression d'avoir attendu ce baiser des années, des siècles. Ta bouche est douloureuse, tu peines à l'ouvrir mais le simple fait de pouvoir le sentir contre toi suffit pour t'apaiser et oublier les maux. Tu fermes les yeux, tu n'entends plus que ton cœur et sa respiration. Le monde s'est arrêté de tourner quelques secondes tandis que tu te perds encore contre ses lippes. Tu ne te préoccupes même pas du regard d'Aurore. Pour elle, aujourd'hui a été particulier, alors un acte étrange de plus ou de moins... Je te fais confiance. Ton cœur s'est éveillé.

Vous retournez vers la voiture, tes chaussures s'enfoncent dans le sol, c'est désagréable. Tu ouvres la portière et tu fixes au loin. Le cadavre a disparu dans l'ombre, comme s'il n'avait jamais existé. Tu avales ta salive, ta gorge est douloureuse – tu commences déjà à être malade – et tu viens t'asseoir. Les yeux rivés sur le pare-brise contre lequel les gouttes s'écrasent avec violence. Le son est pourtant agréable et tu devines que la petite s'endort déjà – tu ferais de même si tu n'étais pas obnubilé par la présence de Jack. Ce dernier se déchausse et prend ses aises. En temps normal, tu serais prêt à sourire mais ta mâchoire aurait bien besoin de glace alors tu te contentes d'un simple regard. Hannibal... Tu poses ta main encore entière contre son tibia et le lui caresse doucement, effleurant doucement ses chevilles du bout des doigts. Tu n'oses pas regarder ta paume ensanglantée et tu espères ne pas en mettre partout sur les sièges – dans le doute, tu préfères la garder contre l'une de tes cuisses. Tu es étonné de découvrir qu'il aime cette vie dangereuse que tu lui apportes. Ce n'est pas là ce qu'il te reprochait ? Décidément, il est aussi complexe qu'une femme... Mais il n'a pas tord sur une chose : vous ne pourriez pas vous comprendre si les choses avaient été différentes. Son talon effleure ton entrejambe mais ça ne suffit pas à éveiller quelconques pulsions et pour cause ; tu es exténué, le souvenir de ce meurtre dans le crâne et le son d'une nuque qui se brise encore dans tes tympans.
Arriveras-tu à te protéger de moi ? Tu hausses un sourcil, peu certain d'avoir compris la question.

« Je n'aurais pas à le faire. Ta tête repose contre le dossier. Je te fais confiance. »

Tu lui adresses un petit clin d'oeil complice avant de remonter ta main le long de sa cuisse. Elle la quitte assez tôt pour retrouver cette joue un peu rugueuse. Par le rétro viseur, tu peux voir qu'Aurore vous tourne le dos, alors tu en profites pour le ramener un vers toi et lui voler un énième baiser – et qu'est-ce que tu aimerais lui en arracher mille.

« Et puis c'est presque excitant de te voir énervé. »

Tu finis par lâcher un rire un peu moqueur. Ce n'est pas un mensonge, qui plus est, même si tu n'y as pas songé sur le coup. « Oh, au fait, j'ai une question... »
Tu tentes de changer un peu l'atmosphère pour qu'elle redevienne bon enfant comme elle a l'habitude de l'être, d'éloigner cette journée de vos esprits le plus efficacement possible. « C'est qui Carbone ? » Tu penches la tête sur le côté. C'est vrai que ça te travaille, cette histoire. D'où il sort ce nom ? Il pouvait pas trouver quelque chose de plus normal, quitte à mentir ?


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