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family portrait ϟ carbone

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Carbone
Carbone
COLONEL // PREDATOR
family portrait ϟ carbone - Page 2 359331JARED
2016-02-04, 22:14

YOU BELONG TO MY DESIRES

carbone x hannibal


Je ne comprends pas ce qu'il se passe et ne veux pas le comprendre. Si je me retrouve lové avec force contre la porte, ce n'est pourtant pas sans raison. Cela s'est passé si rapidement qu'une seconde peut-être, je me suis demandé s'il allait me punir pour mon geste et me tuer. Me punir ? Jack, pauvre naïf.

Sans résistance je m'abandonne à sa force et il réitère ce contact que j'ai brisé une minute plus tôt. Le voilà assassin du peu de contenance qu'il me restait. Je pourrais fondre dans sa bouche, y mourir et ce serait là une mort des plus douces. Hannibal. Son odeur, son souffle, sa chaleur. Hannibal. J'ai cruellement envie de lui. La sauvagerie tendre de ce baiser délie les derniers doutes qui jalonnaient mon esprit. Ce désir de l'autre nous habitait tous les deux et nous habite encore.

Un râle voilé d'appétence fauve s'échappe de ma gorge tandis qu'il mord ma lèvre. C'est à cet instant qu'Aurore juge bon de signaler sa présence. « Elle a le don pour arriver aux bons et aux mauvais moments. Comme son père. » J'esquisse un sourire vicié. Il me libère et à regret je le suis hors de la chambre.

Aurore nous sourit, inébranlable dans sa joie et son innocence. Je me sens presque coupable de l'avoir abandonné ces quelques minutes pour m'adonner au plaisir égoïste que m'inspire Hannibal. L'heure n'est pas à la culpabilité mais...Mais quoi ? Jack, arrête un peu.

Hannibal pose une main sur mon épaule et me sourit. Il ne le sait pas mais il vient de balayer, de ce simple geste, ce qui aurait put être une tempête de tourments.

Mon rythme cardiaque n'est pas encore très fiable mais je me sens tout de même plus serein. Je peux voir dans ses yeux qu'il est en proie à la même lutte intérieure que moi. Puis, à pas de loup, mes songes reviennent. Je l'observe mettre Aurore sur son épaule et mon coeur se serre.

J'ai peur. J'ai peur que ce tableau se brise. Je ne sais que trop bien combien le bonheur est traître, éphémère. Marie me l'a enseigné mieux que quiconque. Un jour nous nous aimions et le lendemain, elle disparaissait. Je ne veux pas revivre cela, je n'y survirais pas. Quels choix s'offrent à moi ? Fuir, disparaître en écartant le risque de le perdre ? Rester et me battre pour que cela n'arrive pas ? « Jack bouge tes fesses ! »

Je sors de mes pensées, un peu hébété. Je les vois attablés et me rends compte qu'ils attendent sur les desserts. Je pivote et me dirige vers le fenêtre du salon que j'ouvre et décharge son rebord extérieur des petits pots de crème au chocolat. Sans prendre la peine de la refermer - un peu de fraîcheur ne peut nous faire de mal, je les rejoins.

Papa, papa ! La prochaine fois, tu laisseras Hanni se cacher et tu compteras, par ce que c'est vrai, t'es nul !

Je souris amusé et un peu vexé avant que mon esprit ne butte sur ces deux petits mots "prochaine fois". C'est si naturel pour un enfant d'écarter toutes les contraintes qui empêcheraient la prochaine fois d'advenir. Aurore, comme je t'envie.

Chipie va ! Tiens, prends celle avec la chantilly, c'est la spéciale Gagnante du Cache-Cache.

Je lui tends le pot de verre et sers ensuite Hannibal. Je le fixe et mon désir de l'enchaîner à moi se mélange à ma peur de le voir se volatiliser. Je veux devenir son ombre, qu'il n'ait que ma présence à l'esprit, qu'il ne voit que mes yeux là où les siens se posent. Je suis égoïste.

Papa, après, on peut regarder un film sur la télé ? En plus le canapé il es grand, comme ça on va tous dessus !
Quel film tu veux voir ma puce ?
Euh... Les Aristochats ! Hanni, ça te va hein, dis ?
Finis ta crème d'abord. Et avant le film, vaisselle !

Je ris. Ce film a presque deux siècles mais cela ne semble aucunement gêner mademoiselle. Tandis que j'engloutis la dernière cuillerée de ma crème, je pose à nouveau discrètement mes yeux sur lui. Sur son nez. Sur ses lèvres. Si seulement cette peur qui m'lamine les entrailles pouvait disparaître.

J'allonge mes jambes et les emmêle une seconde fois aux siennes. Les contacts que je fuyais, à présent, je leur cours après. Hannibal...

Tu m'aideras, pour la vaisselle ? dis-je calmement à son adresse.

Alors Jack ? Te battre... Ou fuir ?

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-02-04, 23:08

Baby would you like to spend the night the whole night and maybe if you play it right you can be all mine
musique – Heureusement qu'Aurore est présente ce soir. Tu n'oses pas imaginer jusqu'où vous auriez pu aller si ça n'avait pas été le cas. Rien que le fait de t'imaginer partager le même lit que Jack te fait... Non. Non, tu ne dois pas l'imaginer. Tu te gifles intérieurement et reprends ta conscience lorsque le dessert est servi. Tu n'as pas tant que ça faim, au final. Tu fixes la nourriture un moment, hésitant. Il a cuisiné ; tu fais donc un effort. La discussion tourne autour de la suite des événements et Aurore ne semble pas décidée à aller se coucher, et impose presque le film du soir. Les Artistochats... C'est un peu vieux, non ? Tu ne nies pas l'avoir apprécié – du moment que ça parle de chat, tu es conquis. Tu termines ton met et sens à nouveau une certaine chaleur contre ta jambe. Tu sursautes et fais face au regard insistant de ton hôte. Tu m'aideras, pour la vaisselle.

« Oh euh. Ouais. »

Tu as l'impression de vivre au vingtième siècle. Il existe tellement de machine et de robot pour faire ce genre de tâche mais Jack a décidé de s'embêter avec ce mode de vie. Franchement, il est pas croyable... Il perd son temps avec ça. Ceci dit, plus tu y penses, plus tu te dis ta vaisselle à toi aussi traîne depuis un moment. Et que tu n'es pas à jour, technologiquement parlant – mais dans un bidonville, c'est excusable.
Tu te tournes vers Aurore.

« Et si t'allais mettre le film ? Ton père semble t'épargner de la vaisselle, alors profites-en. Et on a des choses à se dire. »
« Quoi comme choooses ? »
« Des.. Choses d'adultes ? »
« Mais dis-moi ! »

Tu sembles exaspéré. Tu pivotes vers Jack et croise tes mains sur la table. « Oui hier je suis allé à la banque, pour une histoire de prêt et- »
« Ah non c'est nul pfff ! »

Ah tiens, la voilà qui s'en va. Ta ruse avait plutôt bien fonctionné, tu es fier de toi.
Tu te lèves de ta chaise et ramasses quelques couverts que tu verses dans l'évier. Tu tournes le robinet et commences à frotter le tout. Maintenant que le film est lancé en arrière-plan, tu peux te permettre d'avoir un tête à tête avec Jack.

« Je n'ai pas vraiment d'explication à fournir sur... Tout ça. Entames-tu. Tu ne sais pas trop comment crever l'abcès. Je ne m'intéresse pas aux mecs, vraiment pas. Ni à qui que ce soit, d'habitude. Je préfère m'éloigner de ce genre de chose... Puis ton visage se lève vers lui. Mais s'il faut le refaire, alors je le referai. »

Tu te surprends à rougir un peu. Tu retournes vite te concentrer sur ta tâche en serrant les assiettes un peu plus fort dans tes mains. Faut vraiment que tu te calmes...
Puis une idée te monte à l'esprit. Elle est plutôt simple et enfantine : tu mets ton doigts contre le robinet et toute l'eau s'écrase sur Jack. Tu exploses de rire.

« Ca aussi ! »


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Carbone
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COLONEL // PREDATOR
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2016-02-05, 00:56

YOU BELONG TO MY DESIRES

carbone x hannibal


Grand bien me fasse, Hannibal venait de trouver la parfaite excuse pour qu'Aurore nous laisse quelques minutes à nous. Attendez... Quelques minutes à nous, mais pour faire quoi ? J'ai vraiment le cerveau lent à la détente. Il veut me parler ? Oh non... Ça y'est, je gamberge. Ma peur me tenaille un peu plus.

Je perçois la musique du générique Disney - Aurore ne risque plus d'intervenir - j'en profite donc pour prêter une oreille attentive à Hannibal. Bien que mes mains soient occupées à trier les assiettes et les verres, je les sens trembler. Putain, faites qu'il ne m'afflige pas de ce que je crains le plus : un adieu.

« Je ne m'intéresse pas aux mecs, vraiment pas. Ni à qui que ce soit, d'habitude. Je préfère m'éloigner de ce genre de chose... » Mon coeur loupe un battement. Je m'arrête et me tourne vers lui. Nos regards se croisent. « Mais s'il faut le refaire, alors je le referai. » J'ai l'impression de m'être transformé en flaque d'huile et de choir sur le sol. Quel putain d'ascenseur émotionnel, sérieux. Je souris, soulagé.

Pas le temps de lui répondre que j'éprouve exactement la même chose, qu'il m'éclabousse le visage. Je tique l'espace d'une seconde, un peu déconcerté et finis par me joindre à son rire. Le stress s'en va, les doutes s'envolent. Il vient de m'offrir une magnifique échappée belle.

Tu vas me le payer !

J'me sens tout con, j'me sens tout gosse. J'attrape un verre dont il reste un fond d'eau et le lui déverse à la figure. De le voir trempé, quelques mèches collées à son front, je lui retrouve l'air de chien battu que j'apprécie tant. C'est tout autant risible qu'attendrissant.

Hannibal... Il me rend heureux.

Si tu voyais ta tête mon pauvre ami !

Je me ravise un peu après avoir croisé mon reflet dans la vitre du four, honteux de me rendre compte que je n'ai pas plus fière allure. Ah Jack, n'empêche, c'est bon de se dérider ! Maintenant la malice comme reine de mon sourire, je m'avance vers lui jusqu'à ce que nos pieds se touchent.

Tu sais... J'ai également pour habitude de me tenir éloigné de ce genre de chose.

Mon désir qui était alors endormi se fait soudain la joie de pouvoir me rappeler sa présence. Joueur, je glisse une main sur son ventre et le bout de mes doigts entre sa peau et son jean. Mon sourire s'élargit un peu plus et je le tire tout contre moi.

Mais force est de constater Hannibal, que tu es différent.

À ce dernier mot, je perds mes lèvres contre sa mâchoire et m'octrois le luxe de la mordre avec avidité. C'est en guise de pardon que ma langue défile sur les quelques centimètres de sa peau que je viens de marquer.

Je me recule et le toise, pleinement conscient qu'à présent, aucun retour en arrière n'est envisageable. Jamais je n'ai autant désiré un homme. Plus justement, jamais je n'ai désiré d'homme tout court. Je sais qu'il est différent mais son corps n'a pour autant pas les courbes d'une femme. Ce n'est donc pas un désir purement physique - quelque part, ça m'fou les jetons.

Allons au salon ou nous ne verrons rien du film...

Sous-entendant par là que si nous demeurons dans l'état actuel des choses, je ne pourrais plus me contenter d'un baiser. Toujours est-il qu'il faudra, plus tard, qu'on reprenne cette discussion plus sérieusement : j'en ai besoin.

Je coince mon index dans la poche gauche de son pantalon et l'emmène ainsi à ma suite jusqu'au canapé. Aurore est assise en tailleur dessus, absorbée par le film et prête à peine attention à notre venue. Crapule dort paisiblement sous la table basse.

Je m'affale lourdement à côté de mademoiselle qui - évidement, est pile au milieu du divan histoire de bien nous enquiquiner. Je m'en veux presque d'avoir une pensée aussi puérile mais... J'aurais aimé qu'Hannibal soit à mes côtés. Jack, espèce de midinette !

Je déplie mes jambes et mes bras s'égarent sur les rebords du canapé. Du coin de l'oeil je l'observe et inéluctablement, j'en viens à songer à demain. À tous les demain. De quoi seront-ils fait ? Pour lui, pour moi, pour nous ?

Ah Jack, toujours à te poser mille questions à la fois... Puis, sans prévenir, Aurore gigote. Je grommelle, dérangé par ses coups de coudes. Elle finit par s'allonger, poser sa tête sur mes cuisses et ses pieds sur celles d'Hannibal. Comique le portrait de famille...

Et vous avez vu ! Berlioz il resemble à Crapule !

Ah oui c'est vrai, on regarde les Aristochats. Il serait peut-être temps que j'arrête de me perdre dans les nuages et surtout, dans la contemplation du profil de mon voisin.

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-02-05, 01:45

Baby would you like to spend the night the whole night and maybe if you play it right you can be all mine
musique – C'est fou.
C'est fou à quel point la vie semble simple vue d'ici. On ne se soucie de rien, que des repas et de la vaisselle à faire. On s'occupe de rire et de créer de nouveaux souvenirs. Ca te fait chaud au cœur, tu n'aurais jamais pensé retrouver de tels instants avec qui que ce soit. Tu ne te rappelles même pas si les soirées se passaient ainsi en compagnie d'Ellen. Non. Avec Ellen, c'était toujours passionnel, toujours fou. La simplicité se faisait toujours rare, elle envenimait tes journées et tes nuits avec des événements inattendus. Elle t'embrassait toujours avec passion, elle te prenait dans ses bras quand tu t'y attendais le moins et elle voulait t'emmener voir le monde entier. Elle aimait l'aventure, contrairement à toi, mais tu te laissais emporter assez facilement dans ses caprices, ses désirs. Ellen respirait pourtant la banalité, rien ne pouvait la différencier d'une autre femme, tu le savais. Mais, oui. Il y avait quelque chose de pétillant qui faisait qu'on ne s'ennuyait jamais.
Ici, avec Jack, c'est un peu différent. C'est amusant, simple, joyeux. C'est plus le genre de confort dont tu aimes t'accoutumer. Il t'attrape par les pans de ton pantalon et il n'en faut pas plus pour te faire tourner la tête. Il joue avec toi et tu te laisses prendre sans broncher, ça te fait même sourire. Tu entoures tes bras autour de lui en essayant de ne pas penser que ses caresses et les mordillements qu'il t'accordes ne sont pas excitants mais juste agréables. Tâche difficile, croyez-moi.

Tu le rejoins dans le canapé où Aurore n'a pas hésité à prendre toute la place. Elle pose même ses pieds sur toi ! Aucune gêne décidément. C'est vraiment une enfant. Quand elle aura dix-huit ans tu le lui rappelleras.
… Dans l'optique où tu puisses rester quelque part dans la vie de Jack d'ici là. Tu auras quoi, toi ? Quarante huit ans ? Mon dieu. Ca te semble pourtant si proche.
En tout cas, elle doit se sentir sacrément protégées entre vous deux. Il faut dire que vous n'êtes pas des petits gabarits et que vos bras prennent de la place à eux seuls sur le divan.

Bon sang qu'est-ce que ce film peut être vieux...

Tu t'étires de tout ton long en baillant. Ton bras retombe derrière ta tête pour aller te gratter la nuque et tu peux sentir la main de Jack au passage. Tu t'amuses à jouer avec ses doigts un moment, les pinçant, les serrant, les entremêlant. Tu évites de le regarder sinon tu risques encore de devenir dingue. Tu préfères lâcher l'affaire assez vite commences à taquiner les pieds d'Aurore. Elle gigote les jambes, une fois, deux fois, avant de se mettre à rire très fort. Amusé, tu te pinces les lèvres pour t'empêcher de faire de même. Jusqu'à ce qu'elle te colle un sacré coup de talon dans la cuisse, celle qui avait reçu les coups de Jack il y a plus d'une semaine et surtout le redoutable plan de travail. Tu lâches un aïe, il t'a échappé. Tu es quand même curieux de voir l'état de ta jambe pour que ça soit si douloureux – tu doutes qu'Aurore puisse avoir une force herculéenne à son âge – et soulève ton jean jusqu'en haut de ta cuisse. Ah. En effet.
Tu peux y constater une tâche jaunâtre un peu plus vieille tandis qu'un nouvel hématome violet commence à se former par dessus, plus petit et moins important.

« Ouah le super bobo ! »
« Remercie ton père, haha... »

Tu ris doucement. Quelque part, tu aimerais que toutes ces traces soient indélébiles. Aurore regarde son père à la fois interrogative et impressionnée. « T'en fais pas, ça fait pas mal. Et puis je me vengerai d'une manière ou d'une autre. » Tu envoies un clin d'oeil vers Jack avant de reporter ton attention sur le film.

_

Le générique défile enfin. Tu as cru mourir. Non pas que tu t'ennuies mais la pénombre t'endort assez rapidement, malgré que tu ne vives plus de nuit que de jour. Tu constates que la petite s'est endormie sur vous deux, comme ça. Tu bâilles.

« Faudrait la mettre au lit, je crois. Et, Jack, tu pivotes un peu vers lui en faisant attention à ne pas réveiller Aurore, merci, encore. J'ai passé une bonne soirée. »

Tu ris, un peu fatigué. « J'ai vraiment du mal à imaginer que je vais devoir retourner à mon bidonville là et reprendre cette vie de débauche. Aussi, par rapport à ce que j'ai dit la dernière fois... »

Tu fermes les yeux et poses ta tête contre le dossier du divan. « Je serai incapable de te tuer si ce jour doit arriver. »


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Carbone
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COLONEL // PREDATOR
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2016-02-05, 03:57

YOU BELONG TO MY DESIRES

carbone x hannibal


Les images défilent sur l'écran et je me surprends à sourire de temps à autre. Cela me rappelle des souvenirs d'enfance et de légers pincements de nostalgie s'en prennent à mon coeur. Étrangement, j'ai mauvaise mémoire lorsqu'il s'agit de mes jeunes années. Non pas qu'elles aient été dures ou dramatiques, loin de là. Je prétends à la catégorie "enfance heureuse". Seulement je n'ai pas vraiment eu le temps de la vivre pour moi car Marie s'est très vite imbriquée dans ma ligne de vie. J'avais huit ans lorsque je l'ai rencontré et à cet âge là, on ne prends pas conscience de l'importance de notre enfance, de l'importance de la garder pour soi.

Je soupire, la fatigue me gagne. Pourtant je trouve encore la force de rire à la plaisanterie d'Hannibal, à son hématome, à la surprise d'Aurore. « Et puis je me vengerai d'une manière ou d'une autre. » Bizarrement, j'imagine sa vengeance déformée par un fond de désir lubrique. Ah Jack, ne ramène pas tout à cela, ce n'est pas bon pour tes nerfs !

Lorsqu'enfin le générique débute, Aurore est déjà dans les bras de Morphée. Je lui caresse doucement les cheveux, observant sans réel intérêt les noms défiler. « Faudrait la mettre au lit, je crois. Et, Jack, merci, encore. J'ai passé une bonne soirée. » Je me tourne légèrement à mon tour et acquiesce quant à sa suggestion.

Je t'en prie, je suis heureux que tu sois ici avec nous. Elle semble beaucoup t'apprécier.

Je m'affale davantage, étirant mes bras et mes jambes. Je me sens un peu engourdis d'être resté dans la même position aussi longtemps. Je l'écoute poursuivre la conversation et observe avec attention chacun des traits de son visage  qui bougent au gré de ses mots. Cela a quelque chose de fascinant. « Je serai incapable de te tuer si ce jour doit arriver. » Il m'extirpe de ma contemplation. Mon coeur se serre.

Hannibal... Je...

Allez Jack, ne te défile pas.

Je sais que tout cela est nouveau pour toi et moi et que je crois qu'on n'est pas vraiment sûr de... Enfin de ce que c'est ou de ce que cela veut dire mais... Mais je ne veux pas que demain devienne hier.

Je passe une main sur mon visage, j'ai du mal à aligner mes pensées et à en retirer un cheminement clair. J'ai peur qu'il ne me comprenne pas. J'ai peur d'aller trop loin. J'ai peur de ne pas en faire assez. Tout est si contradictoire et flou.

Ce que je veux dire c'est que... Tu fais partie de ma vie maintenant et enfin... J'aimerais faire partie de la tienne.

J'avale difficilement ma salive. Ma gorge est nouée par le poids de mes mots, par leur sens que je n'arrive pas à dévoiler explicitement. Débauche, bidonville, drogues... Son lot quotidien, je pourrais l'y soustraire de temps à autre. Mes obligations, les missions, mes angoisses, il pourrait m'y soustraire également. Il l'a déjà fait et le fait encore ce soir. Ah et merde... J'ai les neurones en vrac.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre - trop lâche, trop effrayé par ce que pourrait être sa réponse. Je me lève et prends Aurore dans mes bras.

Attends une minute.

À ces mots je m'éclipse et m'en vais la coucher. Doucement je la dépose sur le petit lit que j'ai aménagé dans mon bureau - qui, du coup, resemble plus à un magasin de peluches. Après l'avoir bordé et lui avoir baisé les joues, je m'en retourne au salon.

Je reste quelques secondes face à lui, sans trop savoir si ce que je m'apprête à faire est judicieux ou non. Finalement je cède et lui attrape un bras afin qu'il marche à ma suite. Seulement au bout de quelques pas je m'arrête. Nous sommes à l'entrée de ma chambre.

Je lui fais face, sans gêne ni prémisses de sous-entendus impurs.

Reste pour la nuit.

Je lâche son bras, indécis dans le choix de mes mots. Je ne veux pas qu'il se méprenne sur mes intentions. Mes yeux se plantent dans les siens.

Tu me dois un service tu te souviens ? Pour t'avoir recueilli jeudi dernier. J'esquisse un sourire morose. Dors avec moi.

C'est gauche et pas franchement brillant mais si je cherchais à faire mieux, j'en aurais pour des heures.

Mon coeur bat à tout rompre, illustrant à la perfection l'angoisse de le voir partir alors que la culpabilité de vouloir le retenir émerge. Je suis égoïste, tellement égoïste. Et lâche... Tellement lâche. Une seconde fois, je me défile.

Enfin, je ne peux rien t'imposer, évidemment. Reste ici tant que tu le souhaites, dis-je en éclatant d'un rire sans couleur.

Je lui tourne le dos, le ventre noué et pousse la porte de ma chambre.

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-02-05, 04:43

See those wings you gave me? Watch me fly across the sea Count the ways you made me
musique – Tu n'es pas certain de comprendre où il veut en venir.
Il utilise des mots et des tournures qui n'ont ni queue ni tête, tu es perdu, mais tu penses avoir saisi l'essentiel. Dans le doute, tu préfères demeurer silencieux et le regarder comme si tu étais un ignorant. Tu préfères ça plutôt que de saisir quelque chose de travers qui pourrait causer du tord, à toi comme à lui. Jack parle comme si tu ne faisais pas partie de ta vie. C'est vrai qu'il y a un gouffre entre vous deux, tu as été son obsession pendant des années et tu ne t'es souvenu de son existence il y a si peu de temps. Mais pour oser franchir le pas du baiser, il fallait bien que d'une façon où d'une autre il brise la glace autour de toi. Par déduction, il y était déjà, tu n'avais pas besoin de le lui confirmer.

Enfin seuls, à l'abri des regards d'Aurore et de ses oreilles curieuses, Jack s'adonne à des propositions qui te laissent perplexe. Tu restes comme un imbécile devant la porte de sa chambre. Dors avec moi. Tu bouges la tête et tes lèvres remuent. Tu veux dire quelque chose, mais quoi ? Tu es un peu perturbé par une demande aussi brusque. Est-ce vraiment raisonnable après tout ce qui a bien pu se passer ce soir ? Tu ne sais pas si tu pourras contenir plus longtemps ce qui gronde à l'intérieur de toi dès que tu es proche de lui, alors dormir... Tu ne t'en sens pas capable. Il te l'impose presque, comme une dette à régler. Ton cœur se serre, tu baisses la tête tandis que tu le vois disparaître dans la pénombre de sa chambre. Que faire ?
Tu regardes autour de toi en espérant y trouver une illumination divine mais rien n'y fait et tu te rends à l'évidence : tu es seul. Et c'est seul que tu devras prendre ta décision.

« Navré, Jack. J'ai beaucoup de travail... »

Ou plutôt je veux fuir, je suis désolé.
Tu tournes les talons et empoignes ton manteau sous ton bras. L'appartement est d'un calme... Comme à la partie de cache-cache. Tu n'entends que ton cœur et ta raison qui ne cessent de se chamailler. Foutez-moi la paix, mettez-vous d'accord...
Non, non tu ne peux pas accepter.

Tu rejoins la porte et quittes les lieux le plus rapidement possible.
Mais à peine s'est-elle fermée derrière toi que tu regrettes déjà. Tu te sens idiot. Tu restes planté au milieu du couloir et te mords la lèvre.
Finalement, tu rebrousses chemin et rentres à l'intérieur. Tu es faible, tu espères qu'il te pardonnera. Tu balances ton vêtement sur le divan et retournes aux côtés de Jack.

« Visiblement je suis pas capable d'agir comme un gros con avec toi alors... »

Tu prends place sur le lit, assis sur le rebord, en essayant de te faire le plus petit possible. « Désolé. » Tu peux l'être, oui.
Tu finis par t'allonger doucement. Ta main caresse sa joue, tu tournes son visage vers toi. « Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris mais... Je suis bien, ici. Dans ta vie. Et quand tu es dans la mienne. »

Tu te mordilles l'intérieur de la joue. Tu ne sais pas t'y prendre. Tu ressembles à un adolescent avec sa première copine qui boude. Est-ce que Jack est en train de bouder ? Franchement, peu importe la réponse, tu n'arriverais jamais à le deviner. « Je ne suis pas vraiment malheureux dans ma vie de tous les jours. Tu la rends juste meilleure. »

Connard de niais que tu fais, Hannibal.
Exaspéré par ton propre comportement de vierge, tu te remets sur le dos et pose ton poignet contre ton front. Le plafond est très intéressant à regarder, aussi.

« Bref. Tout ça pour te dire que je n'ai plus quinze ans et que je prends les choses très au sérieux concernant... Toi. Enfin. Nous. »

Qu'il s'agisse des baisers échangés ou des courses-poursuites à en perdre haleine, tu ne prends pas ça comme un jeu. C'est important, ça te tient à cœur, ça te prend aux tripes. Tu n'arrêtes jamais d'y penser.


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2016-02-05, 16:23

YOU BELONG TO MY DESIRES

carbone x hannibal


Je n'ai pas vraiment fais attention à ses paroles même si je sais qu'avant que je ne m'engouffre dans ma chambre, elles m'étaient adressées. À vrai dire, à partir du moment où j'ai entendu le bruit de la porte de mon appartement claquer, je n'avais plus d'autre préoccupation que de faire taire mes démons. C'est pourquoi, après m'être déshabillé, je suis allongé à fixer le plafond, une cigarette en bouche.

Je n'arrive pas à savoir si c'est de colère ou de déception que ma gorge peine à laisser couler en elle la fumée. Je regrette d'avoir été lâche, d'avoir fuis. J'en reviens à la question qui me taraude le plus. Qu'est-il pour moi ? Toujours pas de réponse.

Je soupire et colle au devant de mes yeux mon mégot incandescent. Il est semblable à une luciole. C'est presque joli. Ah Jack, ne laisse pas gagner ta morosité ! Je le jette par delà la fenêtre ouverte. En toute réponse, une brise glaciale inonde la pièce et m'arrache un frisson.

Quelle idée aussi de n'être qu'en jogging. Rapidement je m'en vais la fermer et retourne me pelotonner dans les draps. Mon torse est gelé. J'ai eu bon espoir que ce petit interlude m'ait soustrait le visage d'Hannibal de mon esprit, espoir vain évidement.

Tout à coup il est là. J'écarquille les yeux de surprise. J'en reviens pas. Une instant je crois être victime d'une hallucination. Il est revenu ? « Visiblement je suis pas capable d'agir comme un gros con avec toi alors... » Mon coeur se serre.

Je veux lui parler, l'empêcher de continuer mais ma peur reste muette et je ne peux qu'écouter. Il me confie ses ressentis, sa vision de la situation et je lui reconnais le courage de le faire. Je sens l'angoisse qui jusqu'à lors me liait les tripes disparaître peu à peu. Je m'en veux presque d'être rassuré, de savoir que je compte. Je suis quoi, un adolescent en crise existentielle ? Ah Jack, mon vieux Jack, t'es ridicule.

Hannibal met d'ailleurs les mots justes où il faut. Il n'a plus quinze ans, moi non plus. Fuir et se conforter dans l'ignorance n'est pas une solution à mon âge. Silencieusement, je me moque. Je me moque de ma stupide réaction de tout à l'heure - me défiler dans la chambre plutôt que de l'écouter, vraiment, c'était stupide. « Je prends les choses très au sérieux concernant... Toi. Enfin. Nous. » Tout ce qu'il a pu me dire jusqu'à cette conclusion me procure un sentiment de bienêtre sans égal. Nous. Hannibal, tu ne cesseras jamais de me surprendre.

J'ai envie de le taquiner, j'ai envie de le voir rougir. Je me sens la force d'un roi et la joie d'un imbécile. L'euphorie est une bien étrange émotion...

Ah vraiment, t'as plus quinze ans ?

Sans crier gare, je sors de sous les draps, m'assois sur lui et m'attaque à ses côtes. Je le chatouille. Oui, je chatouille Hannibal. Pas de douceur ou d'égards, ah non, j'y vais comme un forcené ! Si je m'arrêtais une minute pour réfléchir, je serais littéralement mort de honte de me montrer aussi infantile mais... En même temps cela m'permets d'évacuer le stress de l'atmosphère tout en me payant une bonne tranche de rire.

Tu vas voir comme j'vais te la rendre meilleure ta vie !

Je m'esclaffe avant de lui tirer les joues. Jack, merde, t'as même pas quinze ans là, t'en à dix. Ça lui donne un air de poisson-chat, c'est foutrement drôle.

Il est beau le Chef du Gang du Nord !

Mh... Réflexion faite, pour un Major du Ragnärok, j'suis pas mieux. J'en ai mal aux côtes de rire et je me sens un peu coupable de m'être montré si désinvolte. Il s'était bravement confié et c'est là le fruit de ma gratitude ?

Je me redresse et laisse planer un petit moment d'accalmie. J'ai les mains engourdies, le souffle court, les pommettes rouges. J'ose enfin planter mes prunelles dans les siennes.

Merci.

Merci de dire Nous. Merci d'être revenu. Merci d'être toi. Jack, t'engages pas trop sur le chemin des roucoulades non plus ! J'inspire une bouffée d'air. Mon sérieux demeure mais la malice n'en est pas moins sous-jacente.

T'es fichu maintenant. J'suis pas prêt de te foutre la paix.

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-02-05, 17:15

it had to be you
musique – Il t'enjambe et commence à te taquiner. Tu n'es pas vraiment chatouilleux mais tu ne peux pas t'empêcher de rire doucement, étouffant quelques éclats pour ne pas réveiller Aurore. Mais le simple fait qu'il parcourt ton corps de ses mains t'arrache des frissons dingues, incontrôlables. Tu te mords la lèvre et n'arrives pas à cacher ton sourire. Tu gigotes dans tous les sens, les draps voltigent par dessus tes jambes. Il tire sur tes joues, te taquine, se moque de toi. Tu ne parviens pas à lui en vouloir, tu lui trouves quelque chose d'innocent – plus innocent que ce qu'il a eu l'occasion de faire jusqu'à présent. Merci. Tu te laisses tomber contre l'oreiller plus confortablement et le dévore du regard. J'suis pas prêt de te foutre la paix. Tu lâches un rictus, avant d'avoir l'air faussement surpris. Comme si cela allait te déranger, après tout.
Tu te redresses à la seule force de tes abdominaux. Ton échine craque de tout son long, tu esquisses une légère grimace avant de reporter ton attention sur Jack.

« T'es vraiment un gamin. Respecte tes aînés. »

Tes mains se reposent contre ses hanches, remontent son dos jusqu'à ses épaules avant de retomber au creux de ses reins. Tu réitères ce chemin langoureusement plusieurs fois tandis que tu viens écraser tes lèvres contre son cou. Tu embrasses sa peau une fois, trois fois, six fois. Tu ne t'arrêtes plus. Tu le couvres de baisers ci et là, humant son odeur qui te fait perdre les pédales. Non, pas maintenant. Tu t'arrêtes subitement et fais claquer ta langue contre ton palais. Être un mec, c'est tout sauf confortable dans ce genre de moment. Tu tentes de faire le vide mais tout ce que tu trouves à faire, c'est de te noyer dans ses yeux. Mauvaise idée. Tu crèves de chaud mais tu n'oses pas retirer ton haut, de peur de rendre tout ça bien plus embarrassant.

« Je ne sais pas si je vais te pardonner pour ça... »

Tu le fais basculer sur le côté, tu empoignes l'une de ses cuisses pour ne pas l'écraser de trop avant de mordre son poitrail sans douceur. Tu ris, amusé. Tu fais attention à ne pas laisser de marques même si ce n'est pas dans tes habitudes. Tes lèvres esquissent un chemin vers ses lèvres que tu ne fais qu'effleurer. Tu te sens si étrange. Presque am...
Amusé ? Non. Ce n'est pas ça.

T'aimerais lui dire un million de choses. Qu'il sache tout sur toi, du début jusqu'à la fin. Cette sensation étrange de pouvoir lui faire confiance t'effraie. Tu n'as jamais été aussi à l'aise avec qui que ce soit depuis bien longtemps et tu voudrais ne jamais lui avoir quoi que ce soit à te cacher. Si seulement tu n'étais pas chef, si seulement il n'était pas soldat, si seulement tu n'avais pas fait des promesses... Mais qui sait, peut-être qu'un jour tu pourras écrire la vérité sur ton testament sur ce que tu es, sur ce que tu as fait, répondre aux pourquoi, aux comment, le tout au nom de Jack, et seulement Jack. Mais tu t'emballes trop. Ces baisers, ces étreintes, ces moments de complicité, qui sait combien de temps peuvent-ils durer ? Tu as appris de l'amour qu'il était périssable.
Amour ? Ton visage vire au carmin. Tu as vraiment pensé ça ?
Tu visage glisse le long de sa joue et se meurt dans le creux de son cou à nouveau.

« De toute manière, tu n'aurais jamais été capable de me foutre la paix, n'est-ce pas, Major ? Tu hausses les sourcils faisant référence à cette traque interminable. Tu pouvais déjà pas te passer de moi. »

Tu te moques doucement de lui, c'est vrai. Mais tu n'es pas doué pour les chatouilles de ton côté, surtout quand tu as peur que tes mains s'égarent. Tu retombes sur le côté pour le libérer de ton emprise, mais seulement quelques secondes. Tu t'empresses de le serrer dans tes bras et de jouer avec ses cheveux.

« Pourquoi violet ? C'est Aurore qui a choisi ? »

Tu ris, rien qu'en imaginant la scène.


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Carbone
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2016-02-05, 20:11

YOU BELONG TO MY DESIRES

carbone x hannibal


Je m'égare dans un plaisir docile sous le joug de ses caresses. Chacun de ses baisers a sa manière unique de me brûler. Le premier est frais, le second est tiède, le troisième est une fièvre... Je m'avoue vaincu et le laisse me consumer. Lorsqu'il s'arrête, mes yeux quittent le plafond et tombent sur les siens. « Je ne sais pas si je vais te pardonner pour ça... » Je souris. Oh, que j'ai peur...

Ma cuisse dans ses mains, son buste lové au mien, ses dents  sur ma peau, ses lèvres qui appâtent les miennes... J'étouffe un soupire, insatisfait de ne pouvoir avoir plus. S'en rend t-il compte, d'à quel point il me rend dingue ? Je ne crois pas. Hannibal, tu baisses ta garde.

Je ne ne fais que croiser son regard mais cela suffit à m'enfoncer davantage dans les abysses. Son souffle perdu dans mon cou est une torture. Jack, prends sur toi, prends sur toi... « Tu pouvais déjà pas te passer de moi. » Mes lèvres s'étirent un peu plus. Il a raison.

À présent encerclé de ses bras, la logique veut que je m'apaise. Pourtant je n'y arrive pas. « Pourquoi violet ? C'est Aurore qui a choisi ? » Me rendre fou de désir et sauter sur un sujet tout autre ? Hannibal, tu es cruel. Je me tourne de manière à pouvoir noyer mes yeux dans les siens.

C'est Marie qui a choisi. Ça lui rappelait les lilas de notre jardin.

Mon sourire demeure et même le souvenir de Marie, même le nom d'Aurore, ne suffisent pas à me couper de ce moment tendre et complice - ni du grondement de mes envies...

Hannibal, tu me donnes chaud.

Mes mains serpentent autour de son visage que je colle au mien et tandis qu'il relâche sa respiration, je la capture de mes lèvres avec avidité. Ce baiser que je lui vole n'a rien de doux et témoigne de cette faim féroce qui me consume. Ma langue est lascive, envoûtée, enlisée à sa semblable. Je pourrais le dévorer. Jack, garde le contrôle. J'imbrique une jambe entre les siennes et ma cuisse remonte buter contre son entre-jambe. Jack, garde le contrôle.

Des lignes de sa mâchoires qu'ils examinent avec curiosité, mes doigts s'en vont pour les reliefs de son dos. Je soulève son haut et centimètre après centimètre, je frôle le chemin tracé par sa colonne depuis ses reins jusqu'à sa nuque. Je coupe la liaison de nos lèvres et dans un râle suave m'en prends à sa gorge. C'est contre cette dernière que mon souffle se meurt.

Mon plaisir est enflé. Mon jogging me met à l'étroit. Jack, garde le contrôle !

Je suis désolé... Tu me rends fou, vraiment, je murmure, un peu embarrassé.

Mes bras l'enlacent et j'enfouis mon visage un peu plus loin contre l'angle de son épaule. Jack, t'as frôlé l'irreversible. Je ferme les yeux, inspirant de grandes bouffées de son odeur. C'est à la fois un supplice et un remède. Je m'apaise tout doucement et les quelques mèches de ses cheveux qui chatouillent mon nez m'arrachent un sourire serein.

Plus que d'avoir faim de son corps, j'ai faim de sa personne. Le sexe, bien que diablement tentant, n'est pour l'heure pas une priorité et ... mérite encore un peu de temps de préparation et réflexion. Ce n'est pas comme le faire avec une femme et... Stop. Je me sens rougir. Jack, idiot.

Je n'ai pas sommeil, je veux encore l'écouter me parler, je veux lui poser des questions. Accessoirement, je veux aussi que ma gêne désenfle - ou je risque d'avoir mal si je me couche sur le ventre, mh.

Le visage toujours caché, les yeux toujours clos et bien que ma voix s'étouffe à moitié dans les draps et contre sa peau... Je brise le silence.

Hannibal... Tu étais comment plus jeune ?

Je ne sais pas pourquoi exactement c'est la première question qui me soit venue à l'esprit. C'est peut-être du fait de m'être souvenu du moment où il avait prit Aurore sur son épaule, ou de l'avoir vu rougir quelques minutes plus tôt lorsqu'il m'avouait que je rends sa vie meilleure.

Ces moments où il se mettait un peu à nu, un peu à découvert... Ces moments où il me fait penser à un enfant, timide et maladroit avec les mots. Était-il ainsi plus jeune ? Je souris. Il devait être mignon dans tous les cas...

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-02-06, 00:23

Now I want someone badly To burn in here with me
musique – Tu te sens con, vraiment.
Tu ne pouvais pas imaginer un moment que la couleur des cheveux de Jack puisse être liée d'une quelconque façon à la défunte Marie, mais tout de même. Tu t'en veux, beaucoup. Mais très vite tes inquiétudes s'évaporent : il ne s'est pas arrêté de sourire. Il ne s'est pas recroquevillé et il ne t'a pas ignoré. Tu ressens un soupçon de jalousie à l'idée qu'il puisse se sentir triste en songeant à elle alors que tu es présent. Tu es égoïste, c'est vrai que tu aimerais qu'il ne pense qu'à toi mais, toi-même étant dans cette situation, tu sais très bien combien il est ardue de se défaire de ses fantômes.Hannibal, tu me donnes chaud. Les mots viennent à peine de te monter à la tête qu'il s'attaque à nouveau à chaque centimètre de ta peau, s'attardant aux endroits les plus sensibles – malencontreusement ou non. Tu frissonnes de la tête au pied et tu serres les poings, griffant par erreur son omoplate. Ton entrejambe se réveille à peine effleurée. Tu étouffes un gémissement de surprise en serrant les dents. Sérieux, t'abuses Jack...
Après de nombreuses embrassades et s'être calé contre toi, il reprend son calme. Tu te sens frustré, mais tu ne peux pas lui en vouloir. Tu n'envisages pas d'aller si loin.
Pas ce soir.
Rien qu'à y penser, tu te rétractes. Coucher avec un homme ? Tu ne saurais même pas comment t'y prendre.

Tu étais comment quand tu étais plus jeune ?
La question te surprend quelque peu. Tu ne te plonges que rarement dans ta jeunesse. Tu réfléchis un moment en essayant de te remémorer ces vieilles années.

« Mh... Pas très intéressant... Est-ce que ça a vraiment changé ? J'étais plus fainéant qu'aujourd'hui. Pas très courageux, même lâche. J'étais timide, assez réservé. Arrivé à l'adolescence, j'ai pas beaucoup changé. J'ai juste... Essayé de m'affirmer. J'ai rencontré mon meilleur ami qui m'a un peu débridé. On a fait les quatre cents coups ensemble. Un rictus t'échappe. J'étais les bras et lui la tête. Deux vrais cons qui essayaient tous les bars d'Equilibrium avec une clope dans la bouche pour se la péter – je les recrachais à chaque fois. »

Tu n'as pas des choses grandioses à conter sur ta jeunesse. Elle était plutôt fade comparée à aujourd'hui. Ellen est arrivée assez tard dans tout ça, quand tu y repenses, et tant mieux, tu as pu profiter de tout le reste avant.

« J'ai commencé à prendre des cours de boxe pour m'affirmer. J'étais super fin, sec, pas très grand. Et asiatique. Tu ris, te moques de toi. Puis j'ai découvert que j'aimais vraiment ça et que je voulais que les jeunes plus tard puisse suivre l'enseignement que j'ai reçu qui se basait sur la force du respect, même dans le combat. On ne apprend pas un sport de combat pour savoir taper fort... Mais pour mieux apprendre à vivre avec les autres. C'est du moins ce que j'en ai compris. Et ça me manque, parfois, d'être prof. J'aimais bien apprendre aux ados à se canaliser et faire d'eux des personnes meilleures. »

On ne peut pas en dire autant pour toi. Il suffit de regarder ton casier judiciaire pour l'affirmer.
Tu embrasses son front et te cales un peu plus contre lui, ton index caressant son poitrail, sa taille, ses hanches, ses reins, le haut de ses cuisses, parfois même l'intérieur de ces dernières, mais jamais trop, sait-on jamais.

« Et toi ? »


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COLONEL // PREDATOR
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2016-02-06, 20:25

YOU BELONG TO MY DESIRES

carbone x hannibal


Doucement, ses caresses me bercent et j’entrevois les bras de Morphée. Il n’est pour autant pas question que je perde conscience, l’écouter me tient bien trop à coeur. Sa voix est chaude et je lui reconnais le don de m’apaiser. C’est étrange, cela ne fait pas longtemps que je peux l’entendre mais elle a des consonances familières.

Mes paumes fondent avec la peau de son dos. Il est large et je lui découvre quelques reliefs - des cicatrices peut-être ? Exceptée la balafre de son biceps, je n’ai jamais fais attention à ses autres marques. Je me demande quelle fut sa première.

Tandis qu’il continue de se décrire plus jeune, mon imagination fait le reste pour le représenter. Je n’ai pas de mal à le voir faire tous les bars, un sourire idiot sur le visage et bras dessus, bras dessous, avec son ami. Je n’ai pas non plus de mal à le voir jouer les durs mais n’en devenir que plus timide. J’étouffe un petit rire moqueur.

Une vraie tête brûlée dis donc...

« On n’apprend pas un sport de combat pour savoir taper fort... Mais pour mieux apprendre à vivre avec les autres. C'est du moins ce que j'en ai compris. » Mon rire s’éteint au profit d’un léger sourire. Le voilà, le vrai Hannibal. J’aurais aimé le connaître en ce temps là.

Lorsque j’étais jeune marié, Marie n’avait de cesse de me répéter que je devais me dépenser et m’avait soumis l’idée d’un club de boxe. Évidement je n’avais jamais fais les démarches. C’est tout de même drôle de me dire que si je les avais faites, j’aurais pu me retrouver dans le club qu’il dirigeait. « J'aimais bien apprendre aux ados à se canaliser et faire d'eux des personnes meilleures. » Mon sourire s’élargit.

Tu devais être un bon prof, j’en doute pas.

Je dégage un peu mon visage de l'angle de son épaule et le niche contre son torse.

Tu pourrais peut être enseigner la boxe à Aurore ?

Je n'ai, étrangement, pas de mal à me figurer Aurore brandir ses petits poings en l'air. Elle a du caractère, de la patience et surtout énormément d'énergie à revendre. Qu'elle puisse apprendre d'Hannibal me plaît, d'une autre personne...moins. Ah Jack, tu fais dans le sentimentalisme !

« Et toi ? » Et moi...Si seulement je n'avais pas la mémoire d'un poisson rouge, j'aurais peut-être pu lui conter moult de mes péripéties.

Mh... Gosse, j'avais les cheveux plus longs ! J'étais du genre fonceur et aventurier. Je me prenais pour un explorateur et j'crois avoir escaladé tous les arbres de mon quartier à l'époque. J'avais peur de rien, j'disais tout ce qui me traversait la tête ahah. Ça m'a attiré pas mal d'ennuis et de sermons de mes parents.

Le visage rouge de colère de ma mère surgit soudain dans mon esprit. La pauvre, petit, je lui en ai fais voir de toutes les couleurs.

J'étais plutôt cancre et je préférais élaborer des stratagèmes pour regarder sous les jupes des filles que d'apprendre mes tables de multiplications. J'avais mon petit gang à moi et j'aimais la bagarre...C'est un point qui n'a pas changé ! dis-je en riant avant de lui pincer les côtes.

Je me souviens avoir adoré mes années à l'école primaire. J'étais entouré, apprécié et je n'avais pas une après-midi sans occupations. Ma bande de copains et moi n'étions peut-être pas des lumières mais qu'est ce qu'on était prolifiques en conneries ! Ah nostalgie quand tu nous tiens... J'an aurais presque une larme à l'oeil.

Puis j'ai rencontré Marie. Je devais avoir neuf ou dix ans, je ne sais plus. Je suis immédiatement tombé amoureux alors que j'savais même pas ce que c'était que l'amour. On ne s'est plus jamais quitté ensuite. Je passais mes journées avec elle et j'ai dis petit à petit adieu à la bagarre et aux copains.

Ma gorge se serre. Le simple fait de me remémorer nos toutes premières années ensemble transforme ma tendre nostalgie en nostalgie douloureuse.

Après mon diplôme universitaire, je te l'ai déjà je crois ? mais j'étais prof' de musique. J'enseignais le piano et la guitare et ça m'plaisait de partager mon amour de la musique avec des gamins. Je composais aussi. Ça me manque parfois.

Ma respiration se calque sur la sienne et j'embrasse furtivement la peau à portée de ma bouche. Je me sens si bien dans ses bras - Jack, tu penses comme une adolescente...

Tu te vois où dans trente ans ?

Étant donné que nous avons le même âge, à quelques années près à peine... Dans trente, lui et moi aurons aux environs de soixante. Je l'vois bien sur un vieux rocking-chair entouré de chats et moi désherbant notre jardin, une clope au bec. Notre jardin... Pourquoi me suis-je automatiquement imaginé avec lui ? Jack, vieille fille sentimentale, sérieux ! Je me retiens de pouffer.


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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-02-07, 00:03

talk is cheap my darling when you're feeling right at home
musique – Enseigner la boxe à Aurore ? Quelque chose te dit que Jack le regretterait tôt ou tard et tu n'as plus vraiment le mérite d'être considéré comme un prof. Tu l'écoutes conté sa jeunesse à son tour et son discours te fait doucement sourire avant de se décomposer dès que le nom de Marie apparaît soudainement. Tu ne pensais pas qu'elle soit apparue si vite dans sa vie et c'est là que tu te rends compte à quel point tu peux être insignifiant face à tout ce qu'elle pouvait être pour lui. Tu fermes les yeux, tu te laisses bercer par sa voix qui est parsemée de mélancolie avant de reprendre de plus belle en mentionnant son passé de professeur. Tu es amusé de voir combien vos parcours peuvent se ressembler, à quelques choses près. La perte d'un grand amour et les démons qui la suivent, le passé d'enseignant, l'envie de partager une passion et de faire apprendre, exercer aujourd'hui un métier pas vraiment apprécié, devoir se soucier de sa survie plutôt que de sa vie.
Tu te vois où dans trente ans ?

Tu ouvres les yeux.
Dans trente ans ? Tu n'y as jamais pensé. Et tu as beau essayé de le faire, tu ne parviens pas à t'imaginer vieux avec une vie franchement différente. Qui sait, peut-être que tu seras chef de gang, encore et toujours. Peut-être que tu seras riche ou qu'au contraire tu serais réduit à dormir dans les métros. Tu l'ignores. De toute manière, le futur t'effraie. Tu n'aimes pas presser le temps.

« Dans mon cercueil, peut-être !

Tu ris avant de te rendre compte de combien tes mots étaient froids à l'instar du ton avec lequel tu les avais prononcé. Tu espères que Jack ne le prends pas mal. Dans le doute tu retournes fourrer ton visage dans le creux de son cou que tu embrasses à plusieurs reprises, lèches, mordille. Ta langue trace un chemin jusqu'au lobe de son oreille et tu l'attrapes à son tour entre tes dents. Ton souffle s'y écrase, tu as chaud à nouveau.

« Ma vie est trop dangereuse pour que je me permette de me projeter dans le futur. Et dans l'optique où j'ai encore plus de trente ans à vivre eh bien... Je serai un vieux con à la campagne. »

Ca te semble plutôt honnête, comme fin de vie. Ni gloire, ni reconnaissance, tu vas vieillir incognito. Ca te va, bizarrement.

Ah, et cette chaleur qui ne s'arrête pas. Tu craques ; tu te défais de ton haut et retournes te lover contre ton am-.. Jack. Contre Jack.
Tu glisses ta jambe entre ses cuisses, tes mains s'agrippent doucement à ses hanches et tu continues cette douce torture que tu lui infligeais au cou depuis quelques instants. « Et toi... Fais-tu entre deux baisers. Toi je te vois comme un papy gâteau. » Tu lui dévoiles toutes tes dents, amusés. Tu ne parviens pas à imaginer Jack comme une mauvaise personne malgré ses défauts, et l'âge n'aurait pas raison sur lui. C'est du moins la façon dont tu le conçois car tu ignores si tu seras toujours auprès de lui pour le constater.

« Après-demain j'ai bien envie d'aller me balader sur la baie. Tu prends appui sur tes avants-bras pour te mettre au-dessus de lui. Viens avec moi. Emmène Aurore aussi, si tu veux. »

Ta main s'échoue sur sa mâchoire dont tu traces la ligne avant de reprendre : « J'ai besoin de te revoir. »

Car oui, au-delà d'une envie, c'était avant tout un besoin.


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2016-02-07, 13:40

YOU BELONG TO MY DESIRES

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Ses mots sont froids et j'y aurais prêté plus de sérieux s'il l'avait été lui-même. Dans un cercueil mh ? Je l'y enverrais avant trente ans s'il continue à repousser les limites de ma contenance. Je pourrais le tuer. Ne m'a t-il pas déjà assez affamé les minutes précédentes... Hannibal, tu es cruel. Que ce soient ses baisers, sa langue, ses dents ou ses mains, le résultat est le même, je perds pieds.

« Je serai un vieux con à la campagne. » Ses paroles me ramènent à plus de conscience et je ris. Il confirmerait donc l'image que je m'étais faite de lui. Un vieillard ronchon entouré de chats, le beau portrait ! Évidement il ne me laisse pas le temps de calmer mes nerfs, oh non : il remue le couteau dans la plaie. Si pendant à peine quelques secondes il se détache de moi, c'est pour mieux revenir torse nu. Je ferme les yeux. Jack, tu l'as déjà fais, tu peux le refaire, garde le contrôle.

« Et toi... Toi je te vois comme un papy gâteau. » J'éclate de rire, sincèrement amusé par la véracité de ses paroles. Je ne me vois bizarrement pas autrement que comme un papy gâteau effectivement. Encore faut-il qu'Aurore me fasse des petits-enfants et ce n'est pas demain la veille.

Pas le temps de refroidir le feu de mon désir avec de tierces pensées. Monsieur ne semble pas se rendre compte - vraiment ? - qu'il vient, en dépit de mon rire et de mon apparence calme, de briser le petit fil qui me reliait à la raison.

« Après-demain j'ai bien envie d'aller me balader sur la baie. Viens avec moi. Emmène Aurore aussi, si tu veux. » Hannibal, tu me tues. Encore un peu de patience Jack, tiens bon. Je le regarde, touché par sa demande et arrive à me faire assez violence pour lui répondre sereinement.

Rien n'me ferait plus plaisir !

Sa caresse sur les lignes de ma mâchoire. « J'ai besoin de te revoir. » Ses yeux magnétiques. Je sais que je ne devrais pas, je sais que c'est trop tôt, trop attife. Je le sais mais comme je l'ai dis, il a coupé le fil de ma raison.

Hannibal, tu es sadique.

Sans attendre, je bascule et m'assois à califourchon sur lui. Je veux le dévorer et je veux qu'il me dévore. Je crois pouvoir dire de mes envies qu'elles sont cannibales tant je souhaite fondre en lui. Mon esprit se perd dans les limbes et seule ma faim demeure.

J'écrase mes lèvres contre les siennes et mêle aussi bien nos souffles erratiques que nos langues. De familières amies reviennent alors envahir mon être... Ces vagues lubriques, synchronisées à ma respiration. Elles m'arrachent des grondements lascifs et font de mon bassin un serpent. Il ondule contre le sien et nos peaux deviennent adhésives.

J'ai envie de toi.

Un murmure, un soupire - il n'y a plus de différence. Mes mains s'égarent dans les draps, sous sa nuque. À nouveau je me sens à l'étroit mais cette fois-ci, impossible de le lui cacher. Pourtant, je n'en ressens aucun embarras, trop habité par la luxure de l'instant. Et le long de ses hanches, je coule...

Je m'offre une vengeance édentée et mord l'une de ses épaules. J'en esquisse un sourire de satisfaction avant de lier à nouveau nos lèvres. Aurons-nous, à la longue, plus de traces de morsures que de bleus ? Certainement...

Et j'ai chaud, si chaud. J'en ai la tête qui tourne. Je ne suis pas assouvi, il me faut plus. Jack, tu sombres. Je libère sa nuque d'une de mes mains et glisse cette dernière entre nos bustes. Mes prunelles s'accrochent aux siennes. Hannibal... Du bout des doigts je passe les pans de son jean et en éclate le bouton. Je le veux. Un dernier rempart de coton jusqu'à libérer le fruit de ma convoitise...

Papaaaa, j'ai fais un cauchemar... Je peux venir dormir là ?

...

Douche froide. Je tique et manque de m'étrangler de surprise. En une fraction de seconde, toute la chaleur et tout le désir qui règnent en moi s'évaporent. Je roule sur le côté et lève les draps sur nous. Mon coeur joue au rugby dans ma poitrine. Je me sens plus mal qu'un criminel qu'on conduit à la potence.

Au... Aurore, puce... Tu m'as surpris. Viens là, viens chez papa.

Elle avance, son doudou en main et les yeux perlés de fatigue. Je me maudis d'avoir oublié d'éteindre la lampe de chevet... Si encore nous avions été totalement dans le noir. Merde, fais chier !

Papa, tu faisais quoi sur Hanni ?
Euh.. oh et bien... Un genre de jeu.
Ah chouette, quoi comme ?

Deuxième douche froide. Tandis qu'elle escalade le lit et se niche entre nous deux, je lance un appel à l'aide à l'intéressé. Elle a vraiment le chic pour arriver pile au bon... ou mauvais moment. Vraiment... Cette gosse aura ma peau.


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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-02-07, 21:33

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musique – Il n'en faut pas plus pour te faire perdre pied. Ses baisers sont brûlants et ses caresses sont électriques. Ca t'attaque de partout, comme un parasite. Tu te sens incontrôlable, tu l'observes jouer avec toi, avec ton corps, avec ton regard, avec tes nerfs, avec ta patience. Tu profites de ses baisers, caresses ses cheveux, glisses tes mains jusqu'à son fessier. Tu retiens des soupirs de plaisir et sa main curieuse t'arraches un énième frisson. Tu n'es pas sûr de le vouloir ni d'être prêt. Coucher avec un homme, vraiment ? Tu n'imaginais pas avoir à en désirer un, toi qui a toujours regardé les femmes dans la rue. Tu ne te serais jamais retourné pour regarder un garçon et même aujourd'hui, tu sais que ça n'arrivera pas. Alors comment Jack fait-il pour t'envoûter de la sorte ?
Tu paniques un peu, c'est vrai, malgré ton air parfaitement détendu. Pourtant au moment où il déboutonne ton pantalon, tu réalises que tu ne peux plus faire machine arrière. Il n'avait suffit que d'un frottement pour réveiller toutes ces étranges sensations alors aller plus loin serait sans doute une explosion de plaisir. J'ai envie de toi avait-il dit. Tu estimais ne pas avoir eu besoin de lui répondre car, toi aussi, ça coulait de source.

Rien ne pouvait t'arrêter – c'est du moins ce que tu croyais. Aurore surgit du bout de la pièce et tout se passe très rapidement : Jack se dégage et tente de reprendre son naturel. Si tu n'étais pas si embarrassé, tu te mettrais à rire très fort. Ton cœur tambourine fort contre ta poitrine : la peur ou l'excitation ? Peut-être un peu des deux.
Elle se glisse entre vous deux et questionne la position dans laquelle vous vous trouvez. Son père semble désemparé et t'appelle à l'aide du regard. Non mais franchement, comme si tu avais une excuse valable toi aussi...

Un peu frustré et voulant doucement te venger, tu lèves ton majeur vers Jack avec un visage empli de nonchalance – faisant bien attention à ce qu'Aurore regarde ailleurs. Non mais démerde toi sérieux, c'est la tienne.

« Bonne nuit ! »

Et tu t'empresses de te jeter de ton côté du lit, dos à ces deux-là – tout en profitant de la situation pour rattacher ton pantalon tant bien que mal.
Tu peines à t'endormir pour tout avouer. Tu n'as pas l'habitude de dormir avec quelqu'un alors avec deux personnes... D'autant plus que toutes tes pensées se dirigent vers Jack et sont loin d'être pures.

_

Le soleil est à peine levé, tu peux le deviner à la teinte de la fenêtre un peu grisée. Le dos douloureux, tu es parvenu à te lever non pas sans peine. La nuit fut courte, en vérité. La petite famille semble encore paisiblement endormi dans les bras de Morphée, la scène t'arrache un sourire. Tu aimerais pouvoir les attendre à leur réveil mais ton devoir t'appelle. Tu fermes la fermeture de ton manteau et te penches vers Jack. Tu as envie de l'embrasser, de lui caresser le visage, mais au moment où tes lèvres s'apprêtaient à se poser sur son front, tu t'arrêtes. Ce n'est pas le moment de le réveiller.

Tu reprends le chemin vers la maison, un maigre sourire sur les lèvres, abandonnant derrière toi un petit déjeuner préparé dans la cuisine accompagnée d'un petit mot signé à ton nom :

À demain.



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