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Fable moderne → Hannibal

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
Fable moderne → Hannibal - Page 2 Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-01-26, 19:37
ft. carbone
music – Tu te sentais toujours un peu vexé dès qu'on commençait à titiller ton âge. Pourtant même toi tu le soulignais quand tu avais un coup de fatigue où quand ton souffle se coupait court après quelques exercices mais pourtant, quand tu te penchais un peu plus sur la question, trente-quatre ans... ce n'était pas si vieux. Si ?
Tout ton buste reposait sur tes épaules tandis que vous étiez en train de vous toiser du regard sans cesse. L'atmosphère devenait un peu étrange, à l'image des sourires et des yeux de Jack. Il ne cessait de s'approcher et de jouer avec toi, tu le sentais bien. Tu n'avais pas pu t'empêcher une grimace en sentant la nicotine s'écraser sur ton visage et tu étais toi-même étonné de ne pas encore lui avoir arraché la clope des doigts pour l'écraser, la réduire en miettes.

Ca aurait pu durer des heures comme ça, à s'regarder bizarrement sous l'oeil aguerri de Mère Nature. Mais quelque chose clochait et il ne t'avait pas fallut plus de temps pour comprendre ce qui se cachait derrière la tête du soldat. Tu avais pu percevoir un léger cliquetis métallique qui te rappelait à l'ordre, qui te rappelait qu'tu n'étais pas là pour t'allonger et profiter d'la vue. Ca te rappelait qu't'étais en compagnie de ton traqueur. « Peut-être que j'ai juste fait semblant de tomber pour tourner la situation à mon avantage d'une façon ou d'une autre, tu n'crois pas ? »

Bien entendu, tout cela était faux. Tu n'avais aucunement prévu de te prendre la butte et de manger le sol quelques instants après. Tu sentais encore une certaine douleur, comme une brûle, au niveau de ta jambe. Tu n'osais pas imaginer ta démarche dans les jours qui vont suivre.

Au moment propice, c'est dire lorsque tu apercevais du coin de l'oeil la brillance des menottes, tu avais levé les mains pour saisir ses épaules et le faire basculer à ta place. Une goutte de sueur tombait le long de ton visage, c'était moins une, encore une fois. Tout s'était enchaîné si vite que toi-même tu avais été impressionné par ta dextérité : tu avais réussi à lui chiper les menottes des mains et de les lui mettre à son tour. Satisfait de ton coup, tu affichais un large sourire avant de t'asseoir à ses côtés confortablement. La clé était sans doute sur lui mais tu l'avais à l'oeil.

« Mais t'as raison, prenons un moment pour reprendre notre souffle. Et pitié, tu me fais chier avec ça. »

Tu venais de lui reprendre le mégot de la bouche et de le balancer un peu plus loin. Ah, revoilà le fameux Hannibal. Tu avais peur qu'il ne revienne plus jamais.



fable moderne
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Carbone
Carbone
COLONEL // PREDATOR
Fable moderne → Hannibal - Page 2 359331JARED
2016-01-26, 20:25


CHASING YOU KEEPS ME ALIVE

carbone x hannibal

Je viens de perdre. J'en rage, j'en trépigne du peu que mes bras et jambes me le permettent. J'étais pourtant si sûr de moi, si sûr de le coincer. Si en plus de pester contre ma lamentable défaite il n'y avait pas le fait à présent crument avéré et confirmé que je sui nul pour effectuer des diversions... je m'en porterais également mieux. Les menottes ne sont pas bien serrées mais je n'ose même pas attenter quoique ce soit ! Je sens le regard en coin d'Hannibal me scruter.

Je soupire tout en masquant un léger grognement. Comment ai-je pu me faire berner si facilement ? C'est si frustrant ! Le pire, c'est qu'il en joue. Je rêve. Peut-être suis-je un peu mauvais joueur m'enfin... J'étouffe un rictus amer.

Tu n'as pas planifié cela, tu t'es simplement foutrement bien vautré !

Si en plus il jette ma clope en l'air, c'est le pompom ! Je me sens les nerfs d'un chat à qui ont aurait retiré sa pitance. Si j'eusse encore eu des griffes, j'aurais pu me battre avec plus d'atouts à hauteur de sa force. Encore une fois je peste et soupire, encore une fois je masque mes grommellements ronchons.

Monsieur est peinard, assit à mes côtés. Monsieur est grand Seigneur et reprend mes répliques pour me les foutre en pleine face. Ah je sens les frémissements de la colère vengeresse, quoiqu'enfantine je l'avoue, monter en moi... Vite, il me faut échafauder un plan machiavélique, au moins assez pour me débarrasser des menottes. Ce serait un premier pas en avant...

Je m'allonge dans l'herbe, faisant tout pour éviter de croiser son regard que je n'ai pourtant pas hésité à défier et enjôler l'instant d'avant. D'ailleurs en y repensant, et surtout en sachant que j'ai perdu, ce moment était plutôt gênant. Pour la énième fois, je grommelle, retenant mes rougeurs de germer trop visiblement. Où donc est ce fier soldat ? Jack, t'es un vrai bleu !

En attendant, l'herbe m'apaise et me fait le plus doux des oreillers. Non je sens des branches de lavande me chatouiller. Cela sent bon. C'est agréable. Mes prunelles scrutent les nuages à un un. Y chercherais-je mon plan ? Tss. Nuages... vapeur... pluie... eau ! EUREKA. Je manque de le crier, trop heureux de ma nouvelle idée, de ma future combine.

Tentant au mieux de dissimuler mon sournois - c'est exagéré certes - dessein, je me tourne de côté jusqu'à me buter contre la cuisse d'Hannibal. Je râle. Il l'a dure la cuisse, ce n'est pas du coton... J'ai mal à présent. Je m'égare surtout...

Au contraire de mon précédent faciès charmeur, j'emploie les traits les plus crispés et bougons possibles. Je me redresse légèrement, exagérant le fait d'être entravé par les menottes - avec un peu de chance cela marchera.

Mh. Hannibal... Faut que je pisse. Ça urge.

J'agite mes poignets liés sous son menton, insistant sur le fait que je ne pouvais décemment le faire ainsi entravé. Il se verrait évidement obligé de chercher les clés dans ma poche arrière de jean ; eh oui, si encore elles avaient été dans la poche de devant mais non, ma poisse m'aura collée jusqu'au bout. À l'instant où il me libérerait pour mon supposé besoin, je retournerais à nouveau la situation.

Certes mon plan peut paraître grégaire et simplet mais... L'homme que j'ai en face de moi l'est un peu également je crois...  Après plusieurs allusions à mon pouvoir et bouffées de mon oxygène il restait au point mort, à ne pas comprendre, à ne pas voir. Ainsi avait-il jeté ma cigarette. Quand j'y repense, je tique à la fois amusé par cette stupidité d'étourdi et énervé par ce qu'il s'agissait de l'avant dernière clope de mon paquet.


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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
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2016-01-26, 20:49
ft. carbone
music – T'avais préféré ignorer sa remarque précédente. Tu étais, comme beaucoup d'hommes, quelqu'un de très fier et avouer ses défaites ne faisait pas parti de tes cordes. Pourtant tu cherchais toujours à te racheter ou à améliorer les choses dans l'ombre dans l'espoir que l'on puisse comprendre cela comme un merci, ou je suis désolé ; des pauvres mots pour certains et une grande étape pour toi – une étape que tu n'avais jamais vraiment franchi.

Tu profitais de ce soudain repos pour plonger dans tes songes et apprécier la vue. Même si vous n'étiez pas bien loin de la ville, ça faisait bien longtemps que tu n'avais pas vu autant de verdure sauvage. Tes escapades à la campagne ont toujours été rares mais il t'arrivait de te demander si tu n'aurais pas mieux fait de t'y installer. Peut-être une fois vieux, tu y repenserais plus sérieusement.
A ta droite, tu pouvais entendre Jack se mouver contre l'herbe dans tous les sens jusqu'à ce qu'il te fasse part de son envie d'uriner soudaine. Forcément... Tu grommelais et haussais les épaules. « Ben si tu te pisses dessus c'est pas mon problème... »

Puis tu redevenais passible, silencieux, un peu à l'ouest. Mais le voir comme ça te tendre les mains ça te.. ça te... Ok ça te faisait quand même vachement pitié et tu te sentirais mal s'il se faisait vraiment dans le pantalon – pour l'honneur. Même s'il pouvait bien se démerder pour sortir les clés de sa poche tout seul ou se servir de ses mains liées pour faire son affaire, t'avais décidé de te tourner vers lui en râlant : « Ok ok j'ai compris, ça va ! » Tu fronçais les sourcils pour montrer ton agacement et commençait à tâter ses poches. Mais aucune trace des clés. « Putain où tu les as fou- Et tout à coup, la réalisation : me dis pas qu'elles sont... »

Si, forcément. Il fallait qu'elles soient dans la poche arrière. Génial. Toi qui évitais le plus possible le contact physique te voilà à devoir tripoter le derrière d'un mec pour lui retirer des menottes. Cette situation était pire que tu le pensais. « ... Bon lève-toi, allez ! » Tu en faisais de même et une fois en face de lui, tu perdais un peu tes moyens. Tu préférais éviter son regard et faire ça vite avant que les faits ne soient davantage plus étranges. Tu glissais doucement ta main dans sa poche avant de sentir du bout des doigts quelque chose de froid et métallique. Les voilà. Une fois glissé dans le loquet, Jack était libéré de ses liens. Après quoi tu lui tournais le dos, les bras croisés.

« Bon grouille-toi. »

Mais qu'est-ce que tu pouvais être con.
Et surtout... Plus t'y pensais et plus la clope de tout à l'heure avait une odeur bizarre. C'était quoi ce truc ?


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Carbone
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COLONEL // PREDATOR
Fable moderne → Hannibal - Page 2 359331JARED
2016-01-26, 22:07


CHASING YOU KEEPS ME ALIVE

carbone x hannibal

Ce fut peut-être un peu gênant de le sentir cherchant dans ma poche arrière mes clés, certes. En fait non, ce le fut énormément. Si je n'ai aucun problème avec l'ouverture d'esprit et ce qu'elle implique... Ce genre de contacts restent, mh, disons... Hors de propos à mon goût. Tout ce qui approche de près ou de loin la sexualité m'est d'ailleurs hors de propos. Enfin, ce n'est que pour un trousseau de clé, à quoi bon pavoiser ?

Je déglutis, soulagé de sentir mes poignets libres à nouveau et - ironie du sort, comme je te retrouve - j'ai réellement l'envie pressente et subite d'uriner. Autant faire mon affaire et passer à la suivante, plus sérieuse, après coup. Aussi je m'éloigne de quelques bons mètres. Pas question de rester dans son périmètre. Si je ne suis pas un parangon de pudeur, j'en ai assez pour ne pas vouloir sentir l'ombre d'Hannibal dans mon dos.

Une petite minute s'écoule avant que je ne revienne près de lui. Je n'en reviens pas de sa crédulité. Ou de sa stupidité ? J'hésite encore. Sérieusement. Comment, par quels coups du sort, son esprit peut être aussi lent à la détente et ne pas percevoir que mon besoin n'était qu'une entourloupe ?

Je sors la dernière clope de mon paquet et l'allume nonchalamment. Un sourire accusateur de moquerie se dessine sur mes lèvres tandis que je tapote du bout des doigts une de ses épaules pour attirer son attention.

Tu es naïf mon ami.

Ami. Était-ce le juste mot ? Après une course poursuite aussi longue et un changement radical de tournure dans une relation basée sur haine et colère, était-ce vraiment le juste mot ? Non. Il meuble, décore mais ne fait pas le glas d'une vérité présente. Peut-être à venir. Je l'espère tout du moins. Je n'ai pas l'esprit assez complexe pour sous peser tous les détails que je venais d'avaler, de digérer. Autant prendre les choses comme elles viennent, au fur et à mesure. Le passé d'il y'a  dix ans, je le connais par coeur. Le passé d'il y a une heure ne m'importe pas assez pour que je l'érige en Juge et Balance. C'est, quelque part, plus pratique comme manière de configurer les choses. Ainsi je peux me targuer sans honte d'espérer une amitié avec l'homme qui, hier encore, me causait nombre de tourments.

Le vent se lève, la plaine se réveille. Elle n'est pas seule à le faire.

Je lui assène un coup de genoux dans les reins et recule la seconde suivante, assez loin pour ne pas avoir à encaisser trop rapidement une éventuelle répartie.

Tu ne croyais quand même pas qu'on allait se la jouer champêtre jusqu'au petit soir ?

Je ris, retrouvant la gaité qui m'avait rendu ivre lorsque nous traversions le train en éclairs furibonds. Je ne sais même pas s'il est encore question de qui attrapera l'autre en premier. Nous étions, je crois, quittes à ce sujet. À présent, il s'agissait davantage de se défouler, davantage d'apprendre... à se connaître, je présume ? Les poings ne font-il pas d'ailleurs les meilleures présentations possibles ?

Attaquer les questions personnelles ne me semblait pourtant pas être une idée judicieuse, pas maintenant, pas tout de suite. Je ne suis pas doué pour me lier à quelqu'un, que ce soit amicalement ou même de manière plus primaire. Les relations entre humains, cela me dépasse. Autrefois j'étais maître en cette matière. Autrefois, il y avait Marie. Aujourd'hui, seuls comptent les notes de ma guitare et les feulements de mon chat.

J'ai ouïe dire que tu faisais de la boxe par le passé ?

Je reprends l'ébauche de mon sourire précédent, franc et enthousiaste. Jack, t'es une caricature. Jack, vous êtes des gosses.


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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
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2016-01-26, 22:38
ft. carbone
music – C'est vrai que tu étais naïf ; tu le réalisais davantage lorsqu'il t'avait balancé son coup entre les reins. Tu l'avais senti passé celui-ci, c'était comme si son genou venait de te traverser le corps, de te trancher en deux. Ca t'avait coupé net dans tes songes et surtout dans ta rêverie. Il n'en avait pas fallut plus pour que tu redescendes sur terre et que tu t'souviennes des événements précédents, du pourquoi tu te retrouvais là, avec lui. C'est vrai que depuis la fuite du train t'avais juste l'impression de jouer à un jeu étrange avec un ami de longue date et pas à l'un de tes bourreaux qui avait pu jubiler de ton retour en prison si bien qu'il t'avait traqué jours et nuits sans relâche. Ca y est, tu te souvenais que tu étais l'obsession que Jack. Son obsession, à lui.
D'abord cambré, tu te redressais en essayant de gérer la douleur qui te lançait. J'ai ouïe dire que tu faisais de la boxe par le passé ? Un maigre sourire nostalgique était apparu avant de se transformer en sourire mesquin. Tu faisais quelques pas en sa direction et ni une ni deux, tu te retrouvais en position d'attaque. Tes bras s'étaient levés devant ton visage, les poings bien serrés et une jambe devant l'autre.

« Tu veux vérifier ? »

Tu n'avais pas attendu une quelconque réponse de sa part, tu avais lancé ta jambe dans sa hanche avec violence à tel point que le coup avait résonné dans l'espace vert. Tu frappais fort, certes, mais tu frappais aux bons endroits. La hanche n'était pas un point crucial à attaquer en boxe mais c'était bien la preuve que tu ne lui voulais aucun mal, malgré tout.
Satisfait, tu te dégageais de ta veste pour sentir l'air de la campagne sur tes bras. Tu n'avais pas pu te permettre de sortir en t-shirt de la sorte depuis bien longtemps, l'air du Mexique était remonté jusqu'ici visiblement.

Sur tes bras, l'on y devinait ces heures passées à t'entretenir, t'entraîner. Ils étaient gonflés à bloc, suffisamment pour encaisser des coups plutôt forts et la preuve y était : un grosse cicatrice creusait ton biceps. Un vieux souvenir de la prison dont tu ne tenais pas spécialement à te rappeler.

Tu te secouais. Il fallait te reprendre.
Tu lui balançais ta veste en pleine figure pour le déstabiliser avant de filer en courant une nouvelle fois. La pause était terminée.

« J'ai ouïe dire que tu étais un excellent soldat de Ragnarök ?! »

Hurlais-tu quelques mètres plus loin pour le provoquer. Cela sonnait comme un attrape-moi si tu peux.


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Carbone
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COLONEL // PREDATOR
Fable moderne → Hannibal - Page 2 359331JARED
2016-01-27, 00:18


AS IF WE GET ALONG

carbone x hannibal

Je déglutis, retiens un cri de souffrance. Ma hanche me lance, m'appelle à ressentir chaque pulsion d'hémoglobine chauffant mes muscles comme un coup de poignard les lacérant. Hannibal, enfoiré. Je titube légèrement et le vois, entre diverses visions floues de mon entourage, sourire.

Il me nargue, me pousse à plus que de simples petits coups de poings par ci, par là. Je n'oublie pas à qui j'ai à faire. Les ouïe-dires sont véridiques. Il n'était pas un joueur de boxe lambda, pas un petit gabarit à la merci de poids lourds. Tss. Je jette ma cigarette après en avoir extrait le peu de monoxyde qui lui restait. Mes poings se serrent, j'ai la hargne.

Il me jette sa veste à la figure. Je ris, énervé, désabusé, piqué au vif.

Charogne...

Sa musculature me laisse un instant pantois. J'ai peine à croire qu'il est bien mieux taillé que moi. Fuir les entraînements au profit du confort de mon apparemment me semble aujourd'hui être le plus mauvais choix de ceux que j'ai pris ces deux dernières années. I m'agace davantage par conséquent.

Qu'importe, je n'ai pas été formé à traquer les membres du Valhalla pour me retrouver en échec face à un chef de gang, aussi fieffé sportif soit-il. Mon plaisir ne s'estompe pas. Je demeure avare de plus d'adrénaline encore. Il m'invite, de son regard plein de défi, de ses pas en arrière. Je m'élance, agile, rapide.

Excellent ? T'es bien renseigné.

Je lui rend le ton moqueur avec lequel il m'apostropha la minute précédente. Mon poing trouve sa mâchoire et mon genoux remonte une ligne profonde et lourde depuis son ventre jusqu'à creuser un pli sous son thorax. Je m'esclaffe, victorieux de mes coups puis reculent en zigzagant de part et d'autre, prêt à encaisser encore. C'est fou ce que je me sens vivant. Fair du mal ne m'a jamais procuré autant de bien. Tu te rallumes Jack, il était temps.

À nouveau je m'élance. Je me fiche de prendre des coups. Au contraire, j'en veux. Le vent me réconforte, l'air aux parfums  boisés m'encourage. Se sentir libre, ce sentiment... Je le ressens, au moins un peu. C'est mieux qu'une partie de poker où t'as les cartes gagnantes. Là c'est à quitte ou double. Tu prends, tu donnes, t'encaisses, tu assènes.

Un frisson froid s'insinue en moi et remonte mon échine. Je frissonne. Le temps passe, évidement et le soir ne tardera pas. Mais je m'en fiche. Il faut que cela dure, que je ne le quitte pas. Je ne veux pas affronter la solitude, pas tout de suite, pas si tôt, pas encore.

Ne retiens pas tes coups. Je ne suis pas en sucre.

Je lui dévoile mes dents blanches et mon regard s'octroie le luxe de flammes incandescentes. Je l'attaque à nouveau, plus fort, plus vorace. Je ne veux pas lui faire de mal mais je veux le blesser. Assez pour qu'il garde un souvenir de ce moment.

Encore une fois mon égoïsme revient. Encore une fois reviennent mes envies de questions personnelles. Mon sourire s'efface et mon rire a des consonances de comédie dramatique. Je veux souffrir un peu plus.

Même si je sens les hématomes arriver, même si ma hanche me fait encore douloureusement mal. Cela ne me suffit pas. Je veux plus. Je veux que chaque partie de mon corps expérimente la douleur, la vraie,  la brute. Celle qu'on inflige d'un plaisir non coupable.

Hannibal. Quand le soir tombera, où serons-nous ? Toujours à se battre, toujours à errer ou chacun chez so au chaud dans son foyer ? Cette dernière hypothèse m'arrache un un rictus sombre. Pour l'heure, je me concentre sur le présent, sur la souffrance physique, sur son sourire moqueur, sur notre rencontre. Celle d'il y a dix ans ne compte pas, celle d'il y a dix ans n'était qu'amas de mensonges, de faux semblants, d'humiliation et de vengeance infondée. Jack, t'es un gosse, un vrai gosse.

La prison ?

Je pointe l'énorme balafre qui déforme son biceps. Preuve d'un passé chargé en émotions et pas les meilleures de celles-ci, à n'en pas douter ?

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
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2016-01-27, 12:03
ft. carbone
music –Les coups t'avaient stoppé dans ta course un instant. Tu y étais pourtant habitué et ta tête était solide mais il fallait se l'avouer : Jack frappait fort. Très fort. Tu commençais à comprendre jusqu'où ces soldats étaient-ils formés et surtout pourquoi. Tu n'aurais jamais eu le courage de rejoindre le Valhalla en imaginant devoir courir pour ta vie à chaque fois que tu partais en mission. Quelque part, tu te réjouissais d'être un « simple » chef de gang où parfois les tensions entre clans étaient moins denses et te permettaient de profiter librement de ton quotidien. Et de l'autre côté, tu les enviais.
Tu les enviais parce qu'ils pouvaient courir devant Jack.

Et s'il était devenu ton obsession à son tour ? C'était un vide qui s'creusait dès qu'tu songeais à n'plus entendre ses pas endiablés derrière toi, sa voix amusée, ses yeux brillants et son rire de gamin.

Soudainement, des vieux souvenirs te revenaient. L'odeur de ta cellule, celle qui sentait comme le produit vaisselle. La pièce était blanche, immaculée, lumineuse, aveuglante. Tu la détestais, elle te rendait fou un peu plus chaque jour. Il n'y avait pas de fenêtre, juste une chaise, un lit, une table. Mais il n'y avait rien de pire que les visites du psychiatre. Il était toujours bien habillé, ses cheveux blonds coiffés vers l'arrière et son costume sur-mesure te donnait envie de le déchirer. Tu n'avais jamais eu les moyens de t'acheter une chemise correcte et tu passais désormais tes journées dans une combinaison orange abominable. Et lui, se pointait comme un roi. Tu l'avais détesté dès le premier coup d'oeil. Pourtant un jour l'une de ses questions avaient eu le mérite d'attiser ton imagination. Monsieur Somerset, que pensez-vous de l'espèce humaine ? Tu ne l'avais pas bien comprise à la première écoute et elle t'avait fait rire. Elle est fausse. Ce à quoi il avait rétorqué : et que feriez-vous si un jour vous rencontreriez quelqu'un de vrai ? Un instant, tu songeais à Ellen. Tu songeais à Ellen et te disais qu'elle était vrai. Puis plus tu t'enfonçais dans tes songes, plus tu avais la sensation de te tromper. Elle était fausse. Comme tout le monde, comme toi. Alors... Je pense que j'irais rire avec lui.

Ce grand sourire n'avait pas quitté ton visage une seule seconde. Un filet de sang dégoulinait du coin de tes lèvres, le goût de fer te prenait dans la gorge et t'avais la sensation de n'plus pouvoir respirer après c'coup. Et plus tu regardais Jack sourire, plus tu souriais à ton tour.

« Non.
Une erreur.
 »

Tu n'étais pas du genre à étaler ton passé à qui que ce soit. Il y avait des choses que tu avais bien l'intention d'emmener dans ta tombe.

Tu t'élançais vers lui : il voulait avoir mal, très bien. Peut-être qu'il cherchera même à cacher ses dents après cela. Ton poing allait s'écraser contre sa bouche, tu étais plutôt précis lorsqu'il s'agissait d'attaquer le visage puisque sa mâchoire semblait plutôt solide et tu n'tenais pas à te briser les phalanges bêtement.
Tu ne t'arrêtais pas là, tu enchaînais avec un second coup entre les côtes avant de te mettre en position de défense. Tu crachais le sang qui s'était accumulé dans ta bouche et demandais :

« Et pourquoi Ragnarök ? Sans vouloir t'offenser, t'as plus la gueule d'une rockstar. »


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2016-01-27, 16:44


AS IF WE GET ALONG

carbone x hannibal

Je ravale ma salive et me permet de jeter un oeil bref à ma hanche. Décidément, premier coup porté, premier coup à soigner... Elle me lance encore. Au moins la douleur n'est pas égoïste et m'élance bien assez ailleurs pour que je ne me concentre pas à son travail sur ma hanche seule. Que ce soient la mâchoire, les côtes et tout autre endroit qui se retrouvèrent sous les points d'Hannibal, la douleur me visite.

Je l'écoute me parler et le voit me sourire encore. Je ris. À s'y méprendre, je lui trouve des yeux de loup. Hannibal, tu ne t'es pas laissé totalement dressé par la vie, pas vrai ? Il n'est pas près de se livrer aussi facilement et étrangement cela me rassure. Je ne sais pas comment gérer correctement mes propres sentiments alors gérer ceux des autres, la belle affaire ! Pourtant ma curiosité ne se rétracte pas. Je peux toujours essayer d'imaginer ce qu'il a enduré, d'essayer de me mettre à sa place ? Nous ne sommes pas différents, je l'ai déjà pensé, je le pense encore.

Les coups qu'il venait de me porter au visage me déstabilisent. Celui porté aux côtes me fait perdre l'équilibre. Je titube un instant et me rattrape juste à temps pour éviter une chute douloureuse, mains plaquées au sol. J'observe l'herbe, elle se teinte partiellement de rouge. Des gouttes de sueur tombent à ses racines. Je tousse, rit encore et crache le sang encombrant ma gorge.

Il est déjà prêt, en position et je me relève à peine. J'écarquille légèrement les yeux du fait de sa soudaine question. Elle m'étonne un peu tandis que sa comparaison, elle, m'amuse beaucoup. Son esprit est-il si lent qu'il ne l'en laisse paraître ?  J'essuie d'un revers de manche mes lèvres tuméfiées et recule d'un bon mètre, secouant la tête, sautant d'un pied sur l'autre. L'adrénaline remonte, la douleur tombe en sourdine.

J'ai été professeur de musique et grand amateur de guitare...

Je souris plus largement. Quelle sale gueule dois-je avoir. Je me demande si mes dents sont rouges, si mes joues sont noires.

Je n'ai pas librement choisi Ragnärok.

Je quitte ses prunelles, je n'ai pas envie de me souvenir. Jack, t'es un peu lâche. Mes pensées s'en retournent à la douleur, au vent, à la terre sous mes pieds, à son aura animale. Je me rapproche prudemment.

Disons que je me suis laissé porter par le cours de la vie.

Cela a quelque chose de plaisant de voir à ce même sourire que le mien, à celui qu'il m'offre,  s'accrocher quelques filets de sang. C'est de mon fait, c'est de la violence que je lui ai infligée qu'il souffre. C'est de la mienne. Ma violence. Mes coups.

Je cours la faible distance qui nous sépare et de toutes mes forces, cogne son ventre, ses flans... Mon pied droit trouve sa cuisse gauche. Je ne sais si c'est mon souffle saccadé, mes éclats de rire ou son regard incandescent qui me met en joie. Ce sentiment de liberté propre à ce moment, je le ressens plus encore qu'avant. Nous sommes vrais, entiers. Jack, tu brûles.

Pourquoi le Gang du Nord ?

Je m'écarte, lève les poings au niveau de mon visage, prêt à encaisser.

Suis-je, même si ce n'est que pour aujourd'hui, à nouveau apprenti ? Comme lorsque j'étais gosse, que je tombais sur les genoux, que je m'écorchais les bras en grimpant aux bras ? C'est bien la même souffrance qu'à l'époque que je ressens, belle et primaire, insouciante et dangereuse...

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Hannibal D-J Somerset
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2016-01-27, 17:14
ft. carbone
music – Ca tombait sous l'sens, tout à coup. Ce look et cet air nonchalant était bel bien des vieux souvenirs d'sa vie d'antan. Quelque part, tu étais rassuré d'voir qu'un autre mec s'était perdu sur son chemin initial et qu'il avait fini par s'enrôler dans des histoires qui n'l'avaient jamais intéressé jusqu'à présent. Néanmoins évoquer cette partie de sa vie ne semblait pas grandement l'enchanté et pour cause : ses yeux s'étaient attristés et il avait de suite rebondi sur ton passé après t'avoir assigné des nouveaux coups. Tu les devinais puissants et douloureux mais pour tout avouer, l'adrénaline divulguait malicieusement les sensations désagréables, tu te sentais comme un surhomme tout comme tu pouvais sentir qu'il te suffirait de plier le genou pour sentir les hématomes apparaître sur la totalité de ton corps. Une chose était sûre : demain, tu n'irais certainement pas regarder ton reflet nu dans le miroir de peur de ne pas te reconnaître.
Tu te débarrassais du sang qui commençait à t'étouffer dans le fond de ta gorge une nouvelle fois et prenais appui sur le bas de tes cuisses un instant pour respirer. En temps normal tu ne te permettrais pas de reprendre ton souffle avant que ton adversaire soit mis K.O mais pouvais-tu vraiment considérer Jack comme un adversaire ? Plus tu le regardais et plus le temps passait, moins tu ne savais ce qu'il était.

Il était Jack.
Et peut-être bien qu'cela te suffisait. Peut-être bien qu'c'est l'premier et l'dernier à qui tu n'auras pas à coller d'étiquette.

« C'était le cadeau de celui qui m'a libéré. »

Un cadeau empoisonné mais que tu n'aurais refusé en aucune circonstance.
Tu te redressais une nouvelle fois et t'étirais de tout ton long. Ta colonne vertébrale avait craqué de tout son long à tel point que tu avais cru l'avoir détruite. Tu n'avais que la trentaine et tu t'sentais déjà si vieux, si fatigué. « Je ne l'ai pas choisi non plus. »

Ta diction était étrangement calme pour quelqu'un qui avait un filet de sang pourpre le long du menton. Et surtout, pour quelqu'un qui allait attaquer.
Tu avais dévoré la distance entre vous pour la millième fois depuis le début de cette course incessante et avais mimer un coup de poing. Ainsi, tu avais pu exécuter un mouvement de jambe rapide et précis, lui coupant l'équilibre et l'obligeant à tomber vers l'arrière. Pourtant tu n'avais pas pu t'empêcher de le rattraper par le col à quelques centimètres du sol.

« Après si certains avaient mieux fait leur boulot... P'têt' bien que je l'aurais pas été. »

Lançais-tu d'un ton moqueur, accompagné d'un clin d'oeil. Tu l'avais lâché aussitôt et le regardais de haut. Jack était amusant mais tu ne savais jamais jusqu'où tu pouvais te permettre d'aller, si bien que tu n'envisageais pas de creuser la plaisanterie autour de son échec auquel cas l'ambiance bon enfant finirait par s'évaporer.


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Carbone
Carbone
COLONEL // PREDATOR
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2016-01-28, 00:50


AS IF WE GET ALONG

carbone x hannibal

Il n'y a pas plus bizarre et déconcertant que les choix que nous faisons par désir, par envie et surtout par espoir de voir se concrétiser cette envie et ce désir. Je ne m'étais pas penché sur la question depuis bien longtemps. Je préférais au libre-arbitre des feuilles blanches remplies de décrets, formules et d'ordres. Je préférais que ma vie dépende des décisions des autres. Des choix personnels ? Non.

À vrai dire, j'ai rarement eu l'occasion de prendre ce genre de choix. Aujourd'hui est un jour à marquer d'une pierre blanche. Je ne me bats pas par contrainte ou nécessité. Aujourd'hui est un jour à marquer d'une pierre blanche car j'ai choisis de me battre et par ce que désir et envie sont concrétisés.

Hannibal, merci. Je ne peux te le dire de vive voix car je doute que tu puisses prendre conscience de toute la reconnaissance qui se cache derrière ces cinq lettres. Je te regarde et je me vois, je nous vois. Nous sommes libérés de nos vies de chaînes et de poids et que ce moment s'arrête dans la seconde si ce que j'éprouve n'est qu'un mensonge de plus.

Je jubile tant de sentir ses coups dans mon poitrail, de sentir ma hanche crier plus violemment encore. Je ris plus fort. Nous n'avons rien à envier aux fous qui se déambulent sur des cordes au dessus du vide. Nous n'avions rien à envier aux peintres affichés dans les plus grands musées.

Hannibal. Nous sommes des artistes à notre manière. Nous n'avons pas de toile, de pinceaux ou de chevalet. Nous ne sommes pas les plus brillants musiciens ni les plus brillants poètes. Nous ne créons pas d'univers époustouflants comme le fit Dali ou de contes extravagants comme le fit Voltaire. Or nous restons tout de mêmes des artistes, des idéalistes, des utopistes. Si nous sommes brimés et accablés de muselières, au moins pour aujourd'hui, nous exprimons notre art.

Il me fait mal, si mal. Bientôt je ressemblerais à une betterave géante. Je m'en amuse rien qu'en imaginant la gueule que feront mes collègues lorsqu'ils me verront. Il m'attaque, m'avance un poing mais je tombe dans un piège. Soudain le sol se dérobe mais mon rire demeure. Ma tête est lourde, je la renverse en arrière et l'observe de biais tandis qu'il me tient au col. Je plonge dans ses yeux brillants, je l'écoute et mon rire s'arrête au croquis d'un énième sourire. "Après si certains avaient mieux fait leur boulot... P'têt' bien que je l'aurais pas été."

Quel enfoiré. Me mettre ça dans le dents ! Je n'arrive pourtant pas à le lui reprocher. Si je l'avais arrêté et mit en taule, si ma raison envenimée de préjugés avait fait que jamais je ne lui parle avant de l'incarcérer... Nous ne serions pas là aujourd'hui.

Ravi d'avoir mal fait mon boulot.

Puis j'heurte le sol et lâche un râle de douleur. Ça fait tellement mal putain. Mes coudes s'effritent sur la terre graveleuse. Pourquoi le seul bout de terrain où l'herbe ne fait pas son lit est celui sur lequel je suis tombé ? Je peste, je jure.

Je réclame vengeance. J'attrape l'un de ses mollets de mes bras et le tire si violemment vers moi qu'Hannibal n'a d'autre choix que de tomber à son tour. Là je me relève, piètre vainqueur à la gueule tuméfiée, à la peau et aux vêtements bariolés de rouge. Un gangster n'aurait pas plus fière allure.

Toujours pas de regret de ne pas m'avoir tué tout à l'heure ?

Mon pied trouve son torse et j'y mets assez de mon poids pour que la pression soit cuisante. J'effectue quelques rotations, appuyant tantôt sur son thorax, tantôt sur un pectoral. Mon rire revient, plus taquin qu'avant.

Ça te plaît d'être un chef de gang Hannibal ?

Peut-être est-ce mesquin de ma part ou cruel ? de lui demander cela alors qu'il est à terre. Seulement le voir en position de faiblesse a quelque chose de carrément plaisant. C'est plaisant de le regarder de haut. C'est étrange aussi. Ce n'est pas un vulgaire sentiment d'autorité, de méchanceté ou de complaisance, non... C'est plus bête, plus primaire. Moi qui lui ai toujours couru après, lui le chef du Gang du Nord, l'ancien boxeur émérite, le meurtrier décrié... Lui qui m'a toujours échappé, le voilà à terre sous mon pied. En fait, c'est flatteur.

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-01-28, 01:22
Secrets I have held in my heart Are harder to hide than I thought ; Maybe I just wanna be yours  _____
music – Ton cœur avait loupé un bond. Tu sentais comme une décharge électrique te traverser l'échine. Ravi d'avoir mal fait mon boulot. Tu restais le fixer, bouche-bée. Tu ne t'attendais pas à une telle réponse à tel point que tu ne faisais plus attention à rien à part ses yeux, ses mots. Tu étais absorbé, si absorbé que tu n'avais pas calculé son coup, ni que la distance entre toi et le sol avait diminué. Ton crâne avait heurté la terre avec violence, tu pouvais sentir l'herbe te chatouiller la nuque et des brindilles s'enfoncer entre les mailles de ton t-shirt. Tu n'avais rien vu venir et c'est désormais ce qui te clouait sur place.
Comment faisait-il ?
Comment faisait-il pour t'engouffrer de la sorte, pour te rendre incapable de parler, de bouger, de sentir. Il t'engouffrait et tout c'que tu pouvais faire c'était d'le dévorer du regard, si seulement tu pouvais lui arracher ses beaux yeux verts, si seulement tu pouvais lui détruire la mâchoire, si seulement il pouvait t'tourner l'dos. Mais à part ça, Jack ne faisait que poser son talon contre ton buste, il ne faisait que te piétiner et tu n'te sentais pas honteux, ni énervé. Si Jack n'avait pas été Jack, tu lui aurais cassé la jambe, tu lui aurais fait regretter son geste.

Toujours pas de regret de ne pas m'avoir tué tout à l'heure ?

« Non, toujours pas. »

Est-ce que ça viendra ?
Est-ce que l'regret pointerait le bout d'son nez demain, qu'tu te dirais merde ? Est-ce que tu t'dirais que dès que tu le recroiserais dans une rue t'aurais pas d'autres choix que d'en finir, qu'ce jour était unique, qu'il resterait dans vos esprits et dans vos cœurs et qu'il n'y avait plus de place pour un second comme celui-ci ? Putain, pourquoi tu t'sentais si mal à l'idée de devoir tout changer dès le levé du soleil ? Pourquoi, pourquoi ? Pourquoi les choses n'peuvent-elles pas être ainsi comme toujours, pourquoi ce sentiment de plénitude devrait t'quitter hein, pourquoi ?

Ca te plaît d'être un chef de gang Hannibal ? Tu cachais tes yeux derrière ton bras, t'avais comme renoncé à t'battre. À quoi bon. Aujourd'hui n'est qu'une utopie, il fallait peut-être que tu redescendes sur terre. Tu n'étais plus Hannibal mais Hannibal du Nord, Hannibal le fugitif, Hannibal le meurtrier.

« Je ne sais pas trop. Je n'suis pas doué à ça. Mais je n'le suis nulle part ailleurs alors... Alors je suppose que les choses me vont ainsi. Et toi, ça te plaît d'être à la botte du gouvernement ? »

Ta gorge te piquait, maintenant.


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Carbone
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2016-01-28, 03:25


I WANNA PLAY THE GAME, I WANT THE FRICTON

carbone x hannibal

Quelque chose a changé dans sa voix. Mon sourire se dissipe tandis qu'il se cache derrière son bras. Non, pas maintenant, pas déjà. Pas si vite. Les frissons d'une nausée secouent brièvement mon estomac. Ce sont les prémices d'une douche froide, d'une chute dans le vide, d'une mort sur un béton froid. Je ne veux pas. Jack, tu es fort, tu ne vacilleras pas.

Il n'y a rien de pire qu'un espoir qu'on vous vole, qu'on vous reprend. Je vois le visage de Marie flotter dans l'eau. Je serre les dents, desserrent les poings. Mais je n'le suis nulle part ailleurs alors... Il est doué pour m'animer, pour m'éveiller. Il est doué pour me rendre vivant. Hannibal, la réalité d'hier sera différente de celle de demain.

Hannibal...

Son nom s'étrangle dans ma voix.

Je m'abaisse. À mon tour de le prendre par le col. Je le lève et plante mon regard dans le sien. Il ne fuira pas, pas cette fois-ci.

Nulle part ailleurs hein ?

Je colle son front au mien. Ma douleur à la sienne. Je peux voir le reflet de ma rage dans ses prunelles sombres. Je peux sentir son souffle voler le mien. Je me sens bizarre. Une onde douce parcourt mon bas ventre pour terminer sa course étrange au creux de ma gorge. J'ai chaud pourtant le vent nous gifle. J'avale ma salive avec difficulté. Il me magnétise.

J'trouve que t'es plutôt doué pour m'rappeler ce que c'est que de vivre.

Je suis mal à l'aise. Quelque chose cloche. À mon tour de fuir. Je le lâche doucement et m'écarte de quelque pas avant de m'accroupir lourdement. J'étouffe un rire amer et secoue légèrement la tête. Mes cheveux s'emmêlent, se collent à mes tempes, cachent mon désarroi.

Je n'arrive pas à penser. Je n'arrive pas à faire le vide. La douleur elle-même semble m'avoir abandonné à mon sort. Jack, ce n'est rien. Jack, t'as juste l'esprit en panne. Je fouille les poches de mon jean avec espoir d'y trouver les restes d'une clope. Miracle que de trouver un paquet, certes abîmé et déchiré, mais qui m'offre le luxe de trois cigarettes.

Je m'en grille une aussi sec et reprend peu à peu calme et conscience. J'ose un regard. Je lui souris tout en expirant la fumée grisâtre. La douleur revient. Sauvé. Le soleil commence sa course au sommeil. L'horizon prend ses premières notes roses. Je m'étire et pousse un râle bougon.

Putain, y a pas une parcelle de peau que tu m'as épargné mon salaud.

Pas question de repenser à mon état précédent. Redevenir maître de soi, revenir à la normale. Qu'en est-il de demain ? C'est vrai. Nous devrons sous peu, inévitablement, nous quitter. Alors qu'en est-il de demain ? Je me rappelle sa question... Et toi, ça te plaît d'être à la botte du gouvernement ? Demain, justement, je serais de nouveau Carbone. Jack disparaîtra. Je soupire et ravise un sourire triste pour en forcer un plus ironique.

J'en ai pas grand chose à foutre du gouvernement. Il paie mon loyer, ça s'arrête là. En fait, pour tout te dire, y'a plus rien dont j'ai quelque chose à foutre.

Y avait bien notre éternelle course-poursuite mais ne s'était-elle pas justement terminée aujourd'hui ? Et lui ? À présent, qu'est-il ? Je ris, légèrement amusé du comique de notre situation et rire me fait mal aux côtes, alors je râle également...

Je suis un mauvais soldat tu sais... J'ai jamais buté personne, pour te dire.

Je me frotte l'arrière du crâne, presque gêné de cette révélation. Jack, t'as des airs d'adolescent. Je termine ma cigarette et la jette près de lui. L'emmerder, même un peu, reste toujours plaisant... Je m'assied plus confortablement sur l'herbe avant de reprendre un peu de mon sérieux.

Et toi... C'est ton lot quotidien, tuer ?

Je dépasse sans doute les limites, je m'aventure sur un sujet houleux. Je ne peux pourtant m'empêcher de vouloir savoir, de vouloir sonder davantage ces yeux qui, si je les fixe trop longtemps, me pétrifient. Hannibal, t'as beau avoir tué, t'as beau avoir ravagé... Comment te le reprocher ? Après tout, tu m'as sauvé et pas que d'une balle, pas que d'un train. Tu m'as sauvé de l'oubli que j'étais devenu.

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-01-28, 11:09
No matter where I sleep You are haunting me
music – T'avais chaud, froid. T'avais une goutte de sueur qui dégoulinait le long de ta tempe et tu n'saurais dire si elle était la conséquence de votre course endiablée ou le simple fait qu'tu pouvais le regarder de si près. Tu pouvais observer chaque détails, de la couleur de ses cils jusqu'à la texture de ses lèvres. Un visage n'était jamais l'même lorsqu'il était proche. T'avais la sensation d'te rapprocher encore et encore de ce qu'il y avait enfoui au plus profond de lui, tu pouvais y ressentir une mélancolie amère et un renouveau maladroit. Jack était une explosion de complexité, l'hybride parfait entre l'homme abattu et celui qui veut respirer sans étouffer. J'trouve que t'es plutôt doué pour m'rappeler ce que c'est que de vivre. Tes yeux s'écarquillaient. Tu tremblais presque. Tu n'pouvais pas répondre. Ta main avait bougée d'elle-même. Elle se levait doucement, lentement vers Jack. Pourtant lorsqu'il s'était reculé d'un bond, tu n'savais même plus c'que tu voulais faire avec. Si tu voulais le repousser, si tu voulais juste le toucher, si tu voulais le rapprocher. Tu t'étais arrêté de respirer pour t'entendre penser mais tu n'pouvais pas apporter de raison à ton geste. Ca avait été instinctif et peut-être même que c'était mieux ainsi, qu'tu ne saches jamais c'que tu voulais en faire de cette grande main robuste et abîmée par les mâchoires qu't'avais pu mutiler ces dernières années.
L'atmosphère était changeante outre le ciel qui commençait à tirer son voile violacé au-dessus de vous. Tu te sentais plus triste qu'avant, plus fatigué. Vous vous parliez doucement comme deux vieillards qui avaient vécu la guerre, perdu leurs familles, leurs amis, qui n'avaient plus qu'eux-même pour se soutenir. Deux vieillards regardant le paysage autrefois si terne à leurs yeux qui s'était recoloré au fil des années qui leur avait semblé un millénaire. Et sans doute que c'était la réalité. Peut-être bien qu'vous n'étiez qu'des vieux garçons, des vieux combattants, des vieux survivants enfin reposés.

Lorsqu'il t'avait annoncé qu'il n'avait jamais tué qui que ce soit, ça ne t'étonnait qu'à moitié et d'un autre côté, ça t'foutait froid dans l'dos. La simplicité avec laquelle il avait pointé son arme vers toi un peu plus tôt dans la journée avait été effrayante. Tu n'avais pas tenu d'arme dans la main depuis bien longtemps, et lorsque c'était l'cas, tu n'avais jamais été capable de la dégainer. Tu préférais de loin les poings : plus bruts, plus humains, avec la quasi-certitude de ne jamais tuer avec parce que tu pouvais les contrôler. C'est tellement facile d'appuyer sur la gâchette et d'faire exploser des crânes. Mais les exploser avec la force de son corps c'était une toute autre chose : on pouvait sentir l'os se briser avec nos phalanges, on sentait qu'on arrachait la vie d'un individu. Et c'est pour ça. C'est pour ça que tu préférais tes poings ; parce que tu n'étais pas capable d'aller plus loin. Tu étais effrayé à l'idée de revoir un cadavre.

Alors sa dernière question t'avait un peu secoué. C'est donc à ça qu'les gens te résumaient ? Un monstre sanguinaire, sans foi ni loi ? Un homme sans règles, libre de mener l'existence qu'il souhaite et manipuler celle des autres, de jouer à Dieu ?
Tu étais revenu vers lui ; l'on aurait pu croire à une danse incessante. Tu l'avais pris par le bras et tu l'avais relevé. Tu serrais sa peau un peu plus fort et le tirait un peu plus profondément dans la plaine, là où l'obscurité n'avait pas encore rongé le paysage. Et une fois vos visages un peu plus visibles, tu t'étais arrêté. Tu te plantais face à lui et tu le lâchais.

« Regarde-moi, Jack. »

Tu n'avais fait qu'un pas de plus en sa direction.

« Regarde-moi et dis-moi si tu vois un tueur. »


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Carbone
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2016-01-28, 16:10


SHALL WE DANCE OUR WALTZ OF OUR HOPE'S PROMISE

carbone x hannibal

J'ai l'étrange et désagréable sensation d'être pris dans une brume épaisse. Je n'y vois rien, je n'arrive plus à penser. Seul le vent glacé et la douleur de mes membres me rappellent à la réalité. J'espérais pourtant avoir remis mon esprit à blanc, l'avoir raisonné. Peine perdue...

Il n'était plus question de se battre ou de sentir l'adrénaline faire de nos coeurs un théâtre d'émotions vives et passionnées. Que devenons-nous alors ? Par combien d'états allons-nous devoir encore passer avant de trouver l'équilibre... D'abord mon obsession et son cauchemar, puis mon sauveur et son fardeau et enfin mon feu et son refuge.

Je perds mon sourire. À quoi bon garder espoir de retrouver la sérénité enfantine qui nous avait couvert l'instant d'avant de son voile bienveillant. Le temps nous change. Pas besoin de passer par dix ans de route, il suffit de quelques heures, parfois quelques minutes pour qu'une pensée s'altère, qu'un avis se substitue à un autre. Je me le répète une énième fois, le temps nous change.

Je le regarde s'avancer vers moi et ma peine s'estompe quelque peu. Sa démarche à elle seule témoigne du poids de sa vie. Lorsqu'il me frappait, qu'il riait aux éclats, j'en avais oublié Carbone et le Chef de Gang, j'en avais oublié ce pourquoi, sans doute, jamais nous n'irons boire une bière ensemble. Jack, haut les coeurs ! Jack, t'es défaitiste.

J'écarquille les yeux tandis qu'il me lève en silence. Je reviens à moi, je sors de la brume. Hannibal, t'arrêteras-tu un jour de me sauver ? Il m'est toujours difficile de chasser mes idées noires, de ranger ma mélancolie dans le tiroir à démons...

Je l'écoute... J'aime entendre mon nom de sa voix. J'aime sa prise sur mon bras. Regarde-moi Jack. Je le regarde. J'en ai assez de ses yeux, j'ai en marre du noir de leur océan. Je ne veux pas me noyer. Je ne veux pas sombrer. Jack, cède. Il me libère de son emprise. J'ai envie de m'éloigner pourtant je reste et il s'avance. Regarde-moi et dis-moi si tu vois un tueur. J'y vois des vagues, des chagrins, de la rage et un désir de paix. Un tueur ? Je regrette ma question, je regrette mes mots. Un tueur ?

Non.

À moi d'avancer d'un pas, à moi de mettre en veilleuse ma raison. Vais-je le regretter ? Moi qui n'aime ni m'épancher sur les sentiments quelqu'ils soient, moi qui fuit le contact des gens. Jack le lâche, Jack qui se cache.

Tu es un homme bien.

Je ne devrais pas et pourtant je le fais. Je quitte son regard et appose mon front sur l'une de ses épaules. L'herbe danse à nos pieds, ballotée par la brise. C'est joli, apaisant. Jack, ta mélancolie revient. Jack, garde foi ! Si seulement nous pouvions êtres amis. Si seulement nous pouvions changer d'époque. Si nous étions nés en temps de guerre, aurait-il été mon frère d'arme ? Si nous étions nés à la Renaissance, aurais-je été l'artiste et lui le mécène ?

Hannibal... La nuit est bientôt là. Nous devrions rentrer.

Je le dis mais ne le souhaite pas. Je le dis mais ne bouge pas. À contempler l'herbe, je me demande combien de brindilles exactement nous séparent. Je souris de cette pensée futile. Pourtant j'y trouve un certain réconfort. Ne pourrions-nous voir nos vies à l'égal de nos pieds et de l'herbe ? Si seulement quelques brindilles les séparent, ne suffit-il pas d'avancer d'un pas encore ? Ce n'est pas insurmontable...

Nous sommes fatigués et las, brisés et accablés. Vraiment ? N'avons-nous pas fait preuve de plus de ferveur à nous battre pour le plaisir que les soldats les plus émérites ? Rien n'est impossible, nous l'avons prouver. Prouvons le encore. Mon sourire s'étire. Jack, sois fort. Pour un ou pour deux, qu'importe.

Tu sais...

Je marque une pause, peu sûr que mes paroles à venir soient les bienvenues. Peu m'importe.

Une obsession, cela ne guérit pas si vite.

Je me redresse et si mes yeux s'attardent sur le ciel, mon sourire demeure intact.

Il me faudra encore te voir pour qu'à force je ne te considère plus comme un danger et te laisse en paix.

Et que cette obsession perdure tant que le nombre de brindilles séparant nos vies reste le même.


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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-01-28, 16:49
Une prière lointaine que porte le vent du soir Anime les feuilles dans leur danse alanguie.
musicTu es un homme bien avait-il dit en se laissant tomber contre épaule. Il fallait être fou pour penser qu'un assassin fugitif puisse être un homme bien. Ca sonnait comme un mensonge. C'en était un, pour tout avouer. Mais venant de la bouche de Jack, tu ne pouvais qu'y croire. Tu ne savais pas si c'était le passé qui vous avait forgé qui t'obligeait à l'croire peu importe ce qu'il disait ou si c'était juste le timbre de sa voix, son regard, sa tête contre toi. Tes mains s'étaient levées une nouvelle fois mais alors qu'elles s'apprêtaient à se reposer contre ses omoplates, tu t'étais stoppé. Tu n'en étais pas encore capable et outre le fait qu'enlacer un homme ne t'enchantait pas vraiment, la chaleur humaine ne t'était pas encore familière. Plus maintenant, du moins. Tu t'étais privé des contacts physiques depuis le début de ton incarcération. Tu n'avais embrassé personne ni serré un corps dans tes bras. La vérité, c'est que ça t'effrayait. Ca t'effrayait d'un jour aimer ça à nouveau parce que tu n'le méritais pas et avant toute chose parce que tu craignais de briser ce qu'on t'offrait. Maintenant, tu te demandais si les médias t'imaginaient avec quatre femmes nues autour de toi lorsque tu devais faire ton boulot, si les médias t'imaginaient comme un mac, une pourriture alors qu'tu te comportais comme un enfant réservé, timide, introverti.
Tes bras étaient alors retombés le long de ton corps et tu t'étais résigné à ne jamais toucher Jack de toi-même dans des élans de tendresse. Tu ne voulais pas trancher ce que vous veniez de construire aujourd'hui, tu ne voulais pas te retrouver avec un autre sang que le tien dans le creux de tes mains.

Et pour la centième fois, il s'était écarté. Tu t'étais fait violence pour ne pas l'obliger à revenir ; le voir lever les yeux pour regarder ailleurs t'arrachait un sentiment d'abandon. Qu'est-ce que tu m'as fait, Jack ? Tu n'étais plus le même homme. Ta vie balançait tantôt vers le rire et la banalité, tantôt vers l'ennui. Aujourd'hui, elle avait découvert un tout autre chemin. Tu voyais ton monde sous un autre œil. À ton tour tu levais tes mirettes vers le haut et découvrais la beauté du crépuscule. Il me faudra encore te voir pour qu'à force je ne te considère plus comme un danger et te laisse en paix.

Tu lui souriais en retour. « Je t'attendrai. » Répondais-tu sereinement. Tu étais bien conscient que le destin n'allait pas séparer vos routes pour tout de suite.

« Et peut-être qu'un jour nous pourrons marcher côte à côte. »

Un jour, peut-être oui. Mais pas demain. Demain tu étais prêt à courir jusqu'à en cracher tes poumons une nouvelle fois.
Tu lui offrais un dernier sourire, un dernier regard. Tu ne t'attendais pas à ce qu'il te réponde ni même à ce qu'il te retienne. Tu aimais t'imaginer que cette journée se terminait sur ces quelques mots laissant libre court à l'imagination de qui le veut.

Tu reprenais ta route sans te retourner, seul, dos à Jac et peu à peu, ta silhouette disparaissait à l'horizon, comme si tu n'avais jamais existé et que ces terres n'avaient jamais été foulé.

Les feuilles dorées s'en allant mourir à terre
Renaîtront un jour sous un ciel radieux,
Mais notre monde érodé restera le même
Et demain toi et moi serons partis.



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