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Ce qui ne se dit pas • Simba

Viszs
Viszs
2016-01-26, 15:12

ft. Simba
Excuse-moi du retard. Dis-moi si la réponse te plaît pas, je la referais !
Que le vent qui l’enveloppe doucement transforme les fantaisies chimériques, de ses perles salées sur ses paupières closent, fragment de raison en permanence dévorés. Et la boule de feu brillant haut dans le ciel se décline lentement, laissant une teinte orangée peindre les cieux et coloré les alentours. Les nuances claires commençaient doucement à disparaître. Le journaliste, lui, n’entend que d’étranges litanies, des susurrements, des mots énoncés tout autour de lui, qui fait alors vivre de-ci de –là des réponses brèves et dénués d’intérêts. Le temps se dévorer avec minutie, emportant avec elle Vishous et sa venue dans ce bar où la plupart des individus passaient leurs chemins. La crinière se penche brièvement et les phalanges se tendent vers la main tendue, la serrant avec force.

Puis, il lui semble entendre des pas s’éloignaient et il en exhale un soupir las. Tout n’est qu’un comportement infondé. L’échange avec cette personne était irrévocablement une perte de temps. Sensé et raisonnable, pragmatique et mesuré. Voilà ce qu’il était. Zélé, à son image. Féroce, il ne se pliait devant quiconque, les rétines qui brillent et frôle le néant. Il n’y a que des lueurs d’obscurité, quelques flammes et cette sorte de lumière noire. Celle qui aveugle étrangement. Mais pour l’heure, il songea à quitter les lieux, afin de trouver un semblant de divertissement. Et puis, et puis, des pas, une silhouette connue.

Simba.

Petit Simba, il est plutôt docile, se pliant comme un roseau sous la caresse du vent. L’impression d’être l’objet constant d’une expédition punitive. Le journaliste avait sans cesse s’être impression lorsque ses pupilles rencontrés ceux de cette enfant au rejet désabusé. Pourtant, il continuait de le côtoyer. Ses lèvres s’étirèrent en une moquerie douce en apercevant le faciès étonné de cet enfant blafard. Il lui donna légitiment ce droit. Il fit un léger signe de main pour qu’il ose s’approcher et s’asseoir à ses côtés. Il n’attendit pas longtemps avant d’entendre le bruit d’une chaise et le corps drapé de noir s’y affaisser lourdement. Le sourire planait continuellement sur ses lèvres.

« Bonsoir Simba. C’est rare de te voir dans ce type d’endroit. »

Il est vrai que les suppositions du lionceau ne pouvaient que s’accroître à chaque nouvelle fois que ses billes rencontraient ceux de Vishous. Il lui en donnait le droit. Bien qu’il ne fallait se fier à lui, combattant drapé de vilénie éternellement, l’insensé doucereux. Il contient toujours des paroles franches, dont les murmures peuvent être langoureux, taquin, voraces, ou semblable à une caresse du vent sur la peau. Mais avec Simba, il pouvait être lui-même. Le plus simplement du monde. Il lui tendit la carte de ce petit bar. Il n’y avait pas une multitudes de choix, mais il allait certainement en trouver un, tandis que le palais de Viszs allait se reposer depuis le café insipide, selon lui.

« Commande ce que tu veux. Dis-moi plutôt ce qui t’as donné envie d’être ici. »

Autant attendre un peu, avant de lui-même répondre. Il préférait tout d’abord entendre les aventures cancéreuses de ce jeune homme avant d’oser prononcer lui-même ses quelques mots, sans doute plus insipides encore.

Ce qui ne se dit pas



 
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Anonymous
Invité
Invité
2016-02-03, 17:19




ce qui ne se dit pas | ft. vishous


Et depuis des heures que tu erres, sans but et sans raison, des heures que tu erres, que tu tournes en rond ; comme pour aider cette vie à supporter ce crâne qui tourne pas rond.
Et depuis une vie que tu erres, sans but et sans raison, une vie que tu erres dans un monde en perdition ; à supporter leurs idéaux à la con.

Tu te dis que la devanture est aussi noire que tes idées, ce soir. C’est peut-être cette réflexion stupide qui te pousse à te glisser à l’intérieur. Tu passes ton regard sur la petite salle – plus sobre que ceux qui l’occupent. Et tu croises un regard. Un regard que tu connais ; ce regard perçant, presque glaçant quand on ne le connait pas encore. Vishous. Tu maintiens ce regard une petite seconde, tu t’assures d’un tour de tête qu’il est seul, qu’il est libre – que tu es libre de l’approcher. Et ce geste de la main qu’il te fait ; il t’a reconnu, tu le sais.

De tes pas silencieux tu approches l’homme. Tu lui accordes cette sorte de confiance un peu étrange, prudente et franche à la fois – celle-ci certainement induite par la curiosité qui t’animes face à ce personnage, celui-là même qui n’a que faire que tu violes ses pensées et que pourtant tu n’as pas le sentiment de le connaître pleinement. Celui-là même à qui tu t’adresses sans détour quand tu en as l’envie ; celui-là qui t’écoute, inlassablement. Qui est-il, celui-là dont la parole colle si bien à la pensée ?

D’un geste mou, tu tires une chaise vers toi et t’y affaisses aussitôt.

« Bonsoir Simba. C’est rare de te voir dans ce type d’endroit. »

D’un geste las, tu traines une main dans tes cheveux et soupires lourdement.

« ‘soir, Vishous. »

A sa remarque, tu réponds par un haussement d’épaules. Toi-même, tu ne sais pas ce que tu viens faire là. Probablement passer le temps, et oublier le reste. Quel reste ?

« Commande ce que tu veux. Dis-moi plutôt ce qui t’as donné envie d’être ici. »

Tu consultes d’un œil morne la carte tendue par Vishous ; rien ne t’attire – ta seule soif ce soir se compose d’aspirations morbides. Tu commanderas probablement un café, pour la forme.

« Je sais pas ce que je fous là, Vishous. »

. C’était où, ? Ce sombre café aux allures sobres abritant deux ou trois énergumènes plus qu’éméchés, ou ; , dans ce merdier, cette vie à la con avec ces conneries que t’enchaînes et l’impression que c’est le malheur du monde entier que tu traînes. Dépressif, qu’il a dit, le médecin. Quel con lui aussi.

« Une bière. », tu fais, alors que le serveur passe à côté de toi. Ouais, qu’est-ce que tu fous là, Simba ? Et toi-même tu t’injuries. T’avais dit un café, abruti.

Tu glisses ton regard vers le journaliste. Il est là, lui aussi. Dans le même monde que toi. Et on lui dit pas qu’il est dépressif, à lui. Alors pourquoi ça tomberait sur toi, ça ? T’es peut-être pas le mec le plus joyeux au monde, non, tu fais pas la fête tous les soirs et tu vas pas au parc d’attraction avec d’éventuels amis pour le plaisir ; tu es plus du genre à rester cloîtré chez toi dans le noir, des heures, ou à errer comme aujourd’hui tu l’as fait. Après ce rendez-vous à la con. Tu te demandes encore pourquoi tu es allé le voir. Parce qu’on te l’avait conseillé ? T’es vraiment un bleu, Simba.

« Tu crois que les médecins ont une boite d’où ils tirent des diagnostics au hasard ? Ça doit les faire bien marrer de se foutre de la gueule de leurs patients. »

Tu esquisses alors un sourire ; ce sourire crispé et plein d’amertume, ce sourire qui ne demande qu’à se transformer en rage. Et si tes yeux brillent, tu t’en fous ; tu diras que c’est la faute à la bière, que t’as pas l’habitude, que t’es vite pompette. Ou que t’es fatigué, juste fatigué, ouais.

Mais non, Simba – pas avec Vishous. C’était comme une promesse que tu t’étais faite, quelque chose que tu refusais de briser pour le moment ; avec lui tu ne mens pas tant qu’il ne te trompe pas – deal to deal, en toute franchise.

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Viszs
Viszs
2016-02-16, 00:44

ft. Simba
Excuse-moi du retard. Dis-moi si la réponse te plaît pas, je la referais !
Dissimulé au travers de chacun, se quelque chose de si profond qui peut marquer quiconque. Ce sentiment qui ne fait que se refermer sur les autres, envolant la sincérité écharpée, lacérée par des dires falsifiés. Un petit être faisant l’objet d’une expédition punitive. Alors que Viszs lui, n’est convaincu de la bonne cause que par ses actes, ne souffrant d’aucun remord apparent, une conscience pleine justifiant ses agissements. Sans personne pour deviner les tourments qui empoisonnent son esprit qu’un esprit qu’il endosse.

« Je sais pas ce que je vous là, Vishous. »

Comme la plupart d’entre nous, laissant le noyau de pensées se dissiper. Les regards s’accrochent durant quelques instants. Petit Simba, qui n’a rien de commun, qui ne fait que tournoyer avec l’aisance d’une plume dans le vent, entraîner et déplumé. Cela semble même inscrit dans ses gènes, sa raison, et il en est la conséquence et son image. Pauvre enfant perdu. Il se détériorait le jeune brun, laissant partir en fumée les maigres espérances que les êtres autour de lui peuvent lui accorder. Il avait l’air de déambulait dans une brume immense, l’emportant peu à peu. Et le journaliste, lui, ne faisait qu’admirer ce spectacle en buvant un café. Rien que ça.

« Tu crois que les médecins ont une boite d’où ils tirent des diagnostics au hasard ? Ça doit les faire bien marrer de se foutre de la gueule de leurs patients. »

Il lui semblait que l'on essayait de lui parler, mais les mots n'avaient guère plus de sens que de vagues chimères. Lentement, son esprit rejoignait les rouages d’une réalité bien encrée. Oh, pauvre petit Simba. Il le voit, le Conteur, le sourire crispé sur les lèvres du jeune enfant. Et lui ne dis rien, se contentant de l’observer durant un moment. Il finit par lancer un sourcil hasardeux, chacun à sa part du marché. Aucun des deux ne doit se cacher. Ainsi est leur contrat. Vishous se doit de l’accepter comme Simba le sait.

« On t’a dis quelque chose que tu ne voulais pas entendre ? »

Vishous a des informations. Viszs sait sur le jeune Simba. Il vient de sortir de rendez-vous, peut-être. Qu’en sait-il au final. Peu de chose, mais l’air maussade du teint crayeux n’indique que de sa probabilité augmente de seconde en seconde, à s’y repérer aux gestuelles. Bien que le doute plane continuellement, le journaliste est de ceux qui l’évitent et attise les conclusions lorsqu’elles doivent être faites. Il ne peut connaître le sentiment ou le symptôme régit au fond de son interlocuteur, et ne semble clairement s’en préoccupait. Cependant, l’exclamation ainsi dévoilée fusionne en des questions dans la boîte crânienne du journaliste, n’osant complètement s’aventurer sur un terrain aussi complexe que la psychologie. Néanmoins, il reste intéressé par son interlocuteur.

« Si les médecins ou psy faisaient réellement ça, je crois qu’on s’inquiéterais de ma santé mentale, tu ne penses pas ? »

En ce cas, Vishous pouvait se condamner à aller dans un hôpital psychiatrique pour des troubles dangereux. Il n’avait pas besoin de le cacher à Simba, après tout, il finirait par le savoir. Le journaliste sont de ces individus aux faciès séraphique que le démon dissimulé n’a besoin d’être exercé, sauf peut-être afin de calmer des envies ici et là. Mais Viszs, à l’aide de son pouvoir, peut facilement cacher la vérité derrière le masque. Facilité. Non pas pour effrayer le jeune homme, mais peut être pour le faire relever la tête. Apercevoir les mirettes qui se cachent derrière un sourire amer et aux paumes blafardes qui tient une bière. Vishous fit cependant une légère grimace, il venait de reprendre un café.

« J’espère que tu ne viens pas ici souvent, c’est franchement dégueulasse ici. Tu vois un psychologue ou un psychiatre ?  »

Les deux noyaux de paroles n’avaient aucun sens l’une et l’autre et pourtant. Si lourd de sens. La curiosité du journaliste était sans limite, mais cette question permettrait à ses doutes de se dissiper. Personne n’est assez dupe, un visage aussi blafard et maussade que ce jeune enfant n’est pas un signe auquel on s’en échappe. Ce n’était pas la première fois qu’il en voyait, mais peut-être pas des, aussi jeunes.

Ce qui ne se dit pas



 
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2016-02-24, 16:54




ce qui ne se dit pas | ft. vishous


Dans l’atmosphère sombre de la pièce, tu ne te sens pas à ton aise ; tu étouffes et des idées désordonnées frappent les parois de ta boite crânienne – tu te sens à bout, éreinté, pas à ta place. D’une main fébrile, tremblante en raison de ton manque de sommeil, tu apportes le verre d’alcool mousseux jusqu’à tes lippes, laisse le liquide descendre tranquillement le long de ton œsophage comme un sacro-saint breuvage, que tu reposes de la même façon. Ouais, diagnostics à la con.

« On t’a dit quelque chose que tu ne voulais pas entendre ? »

Tu hausses les épaules lascivement, grogne d’un air renfrogné que ce n’est pas important. Mais tu sais qu’il n’est pas dupe, et qu’il ne te lâchera pas tant que tu ne livrerais pas les mots qui te pèsent, et tu soupires lourdement. Le regard rivé sur le liquide tremblotant, tu laisses passer quelques secondes, espères qu’il prendra la parole en premier ; tu voudrais retarder l’instant où tu te verras contraint de tout lâcher. Au fond, tu as conscience que parler à quelqu’un qui fasse au moins mine de t’écouter te ferais certainement du bien, et c’est un peu le rôle que joue le journaliste avec toi. Sa franchise t’effraie autant qu’elle te rassure, et c’est cette relation étrange entre vous deux qui te fascine tant.

« Si les médecins ou psy faisaient réellement ça, je crois qu’on s’inquiéterais de ma santé mentale, tu ne penses pas ? »

Rasséréné à l’idée de ne pas avoir à te dévoiler plus pour le moment, tu esquisses un léger sourire à ces paroles.

« Mh, ouais. »

Certes, Vishous n’était probablement pas l’homme le plus fréquentable au monde, et si un médecin établissait un diagnostic comme le tien l’a fait, tu n’osais imaginer ce qui pourrait en ressortir. Finalement, tu t’amuses à imaginer le médecin cent fois plus mal à l’aise que le patient lui-même.

« Il a parlé de dépression, de conneries dans l’genre. »

Ça t’a échappé, comme une évidence. Les mots ont glissés de tes lèvres le plus naturellement possible. Tu l’as dis, enfin. Pour la première fois depuis que tu es sorti du cabinet blanc et oppressant de l’homme en blouse. De dépression, oui. Le mot qui s’était coincé dans ta gorge le matin et qui s’échappait si facilement à présent. Tu ne sais pas si c’est parce que tu as l’habitude d’avoir cette franchise naturelle vis-à-vis de Vishous, ou grâce aux effluves enivrant de ta boisson que tu as su lâcher le mot pesant, mais tu te sens, dès lors, un peu plus léger.

Evidemment, le reste ne te lâche pas pour autant – mais le reste, c’est cette vie absurde qui te suit depuis longtemps, que tu as toujours connu et que Vishous sait presque par cœur à force de t’entendre te lamenter. Tu réalises que, petit bout par petit bout, pas à pas, en échappant quelques mots, par-ci, par-là, tu avais dû livrer au journaliste, sans même y prêter attention, une partie importante de ton histoire. Il n’en connaissait peut-être pas tous les secrets, mais le principal y était. Etrangement, cela ne te dérangeait pas. Peut-être parce que Vishous te laissait en contrepartie fouiller dans son crâne à volonté, et que tu savais que jamais il ne mentait. Malgré tout, cela te donne toujours une étrange impression que de réaliser qu’il détient autant de connaissances à ton propos.

Et dans ton gosier, s’écoule maintenant une nouvelle gorgée du breuvage enivrant.

« J’espère que tu ne viens pas ici souvent, c’est franchement dégueulasse ici. Tu vois un psychologue ou un psychiatre ?  »

Étonnamment, malgré l’agencement inhabituel de ces deux sentences, qui, côte à côte, ne semblent présenter aucun sens, cette simplicité, ce ton uniforme qui englobe les deux idées te rassure un peu plus encore. Tu sais que Vishous n’est pas du genre à étaler sa pitié, et cette juxtaposition tranquille de deux phrases sans rapport apparent, sur le même air monotone, te confortes dans tes pensées. Ça te plait.

« Pas vraiment. C’est pas mon truc. »

Et tu inspires une grande bouffée d’air, tu gonfles tes poumons comme si tu t’apprêtais à ajouter quelque chose. Tu hésites, encore. Tu sais ta réponse trop floue. Un part de toi espère de Vishous l’interprétera comme il le pourra, comme il le voudra, mais l’autre te rappelle ce deal muet entre vous ; l’échange que vous vous êtes silencieusement promis de tenir sans tabou.

Tout ton souffle s’extirpe pourtant de tes poumons – es-tu si lâche ? Incapable d’affronter les vérités qu’on t’a annoncées, d’accepter l’état dans lequel tu es ? Tu te déçois Simba, et en soupirant, tu te laisses retomber en arrière, t’affaisses contre le dossier de la chaise. Tu repenses à sa dernière question, l’observes du coin de l’œil. Es-tu si faible, pour ne pas tenir tes propres objectifs ?

« Je consulte personne. Mais l’autre, là, il a dit que je devrais. Il a dit que je devrais me faire soigner, parce que je suis malade. Malade dans ma tête, Vishous. Ça tourne pas rond, c’est ce que j’ai compris. A ce qu’il paraît, c’est ça la dépression. Il a dit que c’était sûrement dû à un événement récent, un truc violent duquel j’me serais pas remis correctement. La mort d’un proche, par exemple, qu’il a dit. L’abruti. »

Les mots glissent s’échappent, s’envolent – s’écoulent avec la force d’une cascade, et tant pis pour le reste, tant pis pour ton égo, ton petit amour propre, ta fierté d’enfant blessé qui refuse de se livrer. Tu attrapes d’une main le verre face à toi, et alors que tu l’approches de tes lèvres ton geste est si rapide, presque violent, qu’une goutte, ou deux peut-être, s’échappe elle aussi. Tu avales d’un trait le reste de ton verre, et tu sens tout ton corps se décontracter peu à peu. Cela faisait longtemps que tu n’avais pas touché à ça, l’alcool.

« Mais j’veux voir personne. J’suis pas un fou. Nan, pas un fou. »

Pas un fou, pas un fou. Les trois mots résonnent dans ta tête en une lente litanie, se répètent, encore et encore.

Le bruit du verre que tu reposes avec un peu trop de force te sort soudain de tes pensées – brusqué, secoué, tu te dis qu’il a de la chance d’être encore entier.

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Viszs
Viszs
2016-02-27, 14:35

ft. Simba
Excuse-moi du retard. Dis-moi si la réponse te plaît pas, je la referais !
Sa nuque se tord dans un recoin qui n’existe pas, des doigts qui finissent par se joindre et la tête qui se baisse au-dessus d’un vide singulier. Il pense, le bel éphèbe. Il balance, s’introduit et pense. Ou attend t-il peut-être patiemment que les choses évoluent d’elles-mêmes, qu’elles s’introduisent et s’acharnent. Se posent et explosent. Un soupir qui lave ses soupçons, un regard perçant qui ne scrute même pas l’horizon, il n’y a que le jeune enfant troublé qui le rend attiré. Mais il sait attendre, il sait Vishous. Boyaux de paroles échappés pour peu de sens, attendant les véritables mots. Pas de lui, rien de lui. Venant d’un autre, le même qui s’échappe, qui n’ose et pourtant explose.

« Il a parlé de dépression, de conneries dans l’genre. »

Enfin. Il ne lui en fallait pas davantage. De simples paroles qui font ce quelque chose doté d’une parure résolument sombre et de mauvais augure, mais à la fois si réconfortant et dérangeant. Sans doute. Viszs ne peut se mettre à sa place, et sans doute ne le fera t-il jamais. Fâcheux et désordonné, entre des lignes de pensées qui murmurent et s’entrechoquent devant un silence d’une évidence. Et jamais V. ne pense à cela, à ces pensées chaotiques d’un problème ayant besoin d’être résolu, de symptômes fâcheux et occultant bon nombres d’actions possibles et réalisables. Pauvre enfant si jeune, mais dont l’homme à la tignasse foncé ne semble s’en préoccuper.
Les phalanges avaient reposés la boisson affreuse, et l’avait promptement écartés de ses lippes et sa propre personnes, observant toujours de ses rétines brûlantes, le petit qui bout encore et qui pourtant n’en sort. Mais il attendra le temps qu’il faudra. Rien ne presse, c’est assuré. Ses réponses sont brèves et concises, et cela lui plaît. Il n’aime pas les paroles inutiles, ce trop plein de mots qui se bousculent inutilement. Il préfère le simple pour ne pas trop s’y attarder. Chacun sait pertinemment où se trouve sa place, et chacun connait cet arrangement muet et pourtant si présent entre les deux hommes.

«  Je consulte personne. Mais l’autre, là, il a dit que je devrais. Il a dit que je devrais me faire soigner, parce que je suis malade. Malade dans ma tête, Vishous. Ça tourne pas rond, c’est ce que j’ai compris. A ce qu’il paraît, c’est ça la dépression. Il a dit que c’était sûrement dû à un événement récent, un truc violent duquel j’me serais pas remis correctement. La mort d’un proche, par exemple, qu’il a dit. L’abruti. »

Et les lippes ne s’esquissent pas, même si l’envie est terriblement là. Il ne bouge pas d’un centimètre, écoutant les paroles de ce petit éphèbe, enivré d’en connaître davantage, mais surtout pour savoir le vrai sentiment de l’enfant décharné. Et Simba le sait, que V., jamais il ne cherchera à le réconforter. Et il le laisse boire son verre d’un geste abrupt, véhément à la situation. Et lui, le grand homme qui ne sait pas ce que sait et qui n’ose le penser. Et il laisse ce douloureux silence se faire, octroyant des pensées dispersés à ce jeune qui ne sait plus vraiment ce qu’il fait. Il laisse le silence dicter le rythme des secondes, attendant le verdict.

« Mais j’veux voir personne. J’suis pas un fou. Nan, pas un fou. »

Qui finit par tomber lourdement. Les pupilles restent encrés dans chaque geste entreprit par Simba, distancer par un peu d’alcool dans le sang. Et alors, il y pense un peu. A cette maladie qui s’agrandit plus que de raison. Dépression. Mot si étrange et pourtant si avide de sens. Vishous profite de cet instant pour demander deux nouvelles bières. Si le petit est d’autant plus bavard en buvant, V. n’allait pas s’en priver, ainsi, aucune hésitation, aucun détour ne sera fait. Plus simple et efficace.

« Je ne peux douter de ces professionnels, s’ils sont là, c’est qu’ils sont peut-être compétant. Mais penses-tu qu’il a vraiment raison ? Que tu es malade ? Causé par une mort, un choc violent ?  »

Il lui laisse le doute. Il ne dit pas son ressentit, n’approuve ni dénonce. Il pose la question. Il le pousse dans la vérité ou le déni. Il pose sans avoir à donner des réponses, parce qu’il ne s’en préoccupe pas. Parce que cela ne le concerne pas, pauvre égoïste. Il tend le verre de bière à Simba, l’invite à se délivrer plus qu’il ne faudrait, plus que lui-même. Mais V. sait pourquoi il ne répond pas. Mais il s’échappe lui-même de cette question, l’envoi dans un recoin de sa boîte crânienne. Rejetant donc un fait passé. Qu’il semble confier à Simba. Il voudrait soupirer, mais il ne fait pas, il voudrait vaincre comme il fait, mais il recule à chaque fois. Même lui. Il pique là où il ne devrait certainement pas, sans ménagement, parce que c’est Simba. Pas de mensonges, pas de faux semblant, rien que franchise. Pas de détour.

« Tu te penses fou, Simba ? Personne n’a parlé de folie, à part toi. »

Terrain dangereux et pourtant. Il y brave les remarques et s’embourbe dedans. Il s’y enfonce, pour voir jusqu’où ira le petit. Déni. Colère. Acception. Apitoiement. Rire tempétueux. Attitude torrentielle ou fermer. Qu’en sait-il finalement. Mais Vishous sait qu’il finira par parler de nouveaux, parce qu’il ne le lâchera pas de sitôt, c’est certain. Peut-être une remise en question, mais V. ne lui dira jamais quoi faire, il ne lui donnera pas la bonne solution pour une bonne action. Perte de temps, d’argent et de ses valeurs. Surtout, égoïste. Il veut simplement apercevoir le petit remonter ou descendre, se retrouver ou se perdre définitivement. Rien de plus, rien de moins. Et Simba le sait, il ne lui dira rien pour lui faire plaisir.

« Et puis, les frais pour voir les psy sont ridiculeusement chers. Je doute très certainement que tu aies les moyens d’en suivre n’en serais-ce qu’un. Même remboursé quand tu suis un psychiatre, à toi de voir si tu veux prendre des médicaments, mon jeune ami. »

Peut-être essaie t-il de décompresser légèrement un échange étrange, rempli de questions plus que de réponses. A la fois réconfortant et tellement dérangeant. Une gorgée de plus, pour en savoir encore plus. Il sera là tant qu’il le faudra, Simba.

Ce qui ne se dit pas



 
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2016-03-07, 22:01




ce qui ne se dit pas | ft. vishous


Un frisson d’amertume te parcourt l’échine. Tu penses et tu doutes et tu te tourmentes. Tu voudrais te taire et tu voudrais t’écrier face à la terre entière. Tu ne sais pas, tu ne sais plus ; tu voudrais chaque chose et son contraire. Tu es de ceux qui aiment être seuls mais haïssent se sentir abandonnés. Et les mots au bord de tes lèvres tremblent comme des funambules maladroits.

« Je ne peux douter de ces professionnels, s’ils sont là, c’est qu’ils sont peut-être compétents. Mais penses-tu qu’il a vraiment raison ? Que tu es malade ? Causé par une mort, un choc violent ?  »

S’il a raison ? Tu glisses le bout de ton index sur le bord de ton verre, d’un geste circulaire, machinal. C’est l’incertitude qui règne dans tout ton corps, ce soir, et si le diagnostic résonne encore à tes oreilles comme des coups de marteau sur ton crâne, tu crèverais pour qu’on te dise que c’était des conneries – enfermé dans le déni.

« Ca s’peut pas ; c’est ce que j’aimerais qu’on me dise. Mais personne dit rien et moi j’sais pas. »

Dans ton crâne, les idées tournent et se bousculent, les évidences fusent et tu nages à contre-courant, incapable d’accepter la vérité – espérant presque un lever de rideau qui te dise que tout cela n’était qu’une mauvaise blague.

« Tu te penses fou, Simba ? Personne n’a parlé de folie, à part toi. »

Sans même que tu t’en aperçoives, c’était un nouveau verre qui se tenait entre tes doigts frêles. Sans même que tu t’en aperçoives, tu l’apportais déjà à tes lippes gercées, engloutissant quelques gorgées du liquide alcoolisé – ignorant même ta langue qui par la même occasion semblait se délier.

Fou. Le mot est à lui seul lourd de sens ; et tout l’amplitude de son sens te fait comme un poids de plus sur les épaules. Après tout, pourquoi pas ? D’un regard las, tu balayes le reste de la salle du regard. Après tout, qui ne l’est pas ? Tu souris faiblement, amèrement.

« Peut-être bien, et alors ? Qu’est-ce que ça peut leur faire, que je le sois ou pas ? Et au nom de quoi je le serais, hein ? Qui est assez sain pour juger la folie des autres ? »

Et quand tu passes dans les pensées des Hommes, créatures moins humaines qu’elles ne tendent à le faire croire, tu doutes qu’un seul d’entre vous soit moins fou qu’un autre – immondes êtres qui se prétendent ce qu’ils ne sont pas et rejettent l’image même de leurs défauts sur les autres. La sensation de dégoût qu’ils te procurent ne te donne aucune envie de les croire, eux.

Nouvelle gorgée, tu sens tout ton corps peu à peu s’apaiser, tes pensées tourmentées flottant plus tranquillement dans ton crâne. Tu sens plus léger, aussi.

« Et puis, les frais pour voir les psy sont ridiculement chers. Je doute très certainement que tu aies les moyens d’en suivre n’en serait-ce qu’un. Même remboursé quand tu suis un psychiatre, à toi de voir si tu veux prendre des médicaments, mon jeune ami. »

Et la réalité qui vient à nouveau se greffer à toi, implacable ennemie que tu ne peux pas si aisément tenir à distance. La rationalité du journaliste te plait ; cette façon qu’il a de toujours ramener l’aspect pratique des choses sur le tapis peu importe la situation. Il ne perd pas le Nord, et cela te rappelle l’existence misérable que tu mènes.

« Mh. Les médocs c’est hors de question, j’avale assez de conneries avec ce qu’on me raconte à longueur de journée pour pas avoir envie d’en rajouter. »

Tu passes tes deux mains sur ton visage et secoues la tête. Le monde est fait de cela ; d’argent et de mensonges. Parfois, tu te surprends à penser que ce sont les deux principes fondamentaux du monde dans lequel tu vis. Comme si, pour subsister entre tous ces fauves, il fallait soit être riche, soit mentir. Et les plus grands cumulaient souvent les deux, pas vrai ? Tu poses ton regard sur celui de Vishous ; lui, il ne te ment pas.

« Mais t’as raison, de toute façon, j’ai pas les thunes pour ça. J’ai pas les thunes pour grand-chose, ici. »

Tes doigts qui resserrent leur emprise autour du verre, tu t’imagines qu’il représente l’humanité entière, et qu’une simple pression de plus suffirait à la faire éclater en milles éclats pointus.

« T’sais, parfois j’en viens même à me qu’elle a bien fait de se barrer de ce monde pourri jusqu’à la moelle. »

Tu déglutis péniblement, la gorge nouée malgré l’alcool. Tu avales une gorgée de plus, mais cette fois, les mots ne passent pas. Il y a des choses qui sont faites pour être dites à certains moments de la vie, des choses que l’on ne peut exprimer pleinement tant qu’on en n’a pas fait le deuil. Il y a des choses qui se doivent de rester tues tant que les blessures sont encore à vif. Et tes plaies, Simba, sont loin d’être guéries.

« Et puis j’m’en veux de penser ça. »

Tu glisses ces quelques mots dans un long soupir, témoin de la confusion qui t’habite. Tu ne haïs pas Vishous, tu ne l’aime pas pour autant, mais en sa présence, tu te confies si aisément. Tu te sens presque mal d’en dire autant à chaque rencontre, tu t’en voudrais presque de lâcher ainsi ton histoire entière comme si tu te trahissais toi-même. Comme si tu perdais une part de ta propre personne.

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Ce qui ne se dit pas • Simba
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