//RP DU MOMENT*
Titrejoueur & joueur
Resume } Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat.

//LES RP LIBRES*www.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudo
//DEMANDES DE RP*www.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudo



 
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

 :: PARTY HARD :: LES RPS Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

nice to meet you where you been ━ esmeralda

Eva Orlov
Eva Orlov
nice to meet you where you been ━ esmeralda Tumblr_ngrtakXpXN1tk6zn5o2_500
2015-10-31, 02:27

nice to meet you where you been

Ving heures tapantes.
T'observes d'un oeil distrait les pères de famille replier l'journal les employées de bureau épousseter leur trench ; c'est tous les soirs le même cinéma tous les soirs l'même ballet - celui des bonnes gens d'tous les types respectables qui s'apprêtent à rentrer chez eux ; un formidable concerto de papier qu'on froisse & de pavé qu'on bat sur talons haut. C'est le blues du samedi soir, celui des ménages heureux & des gens propres sur eux ; le genre de scène que les gens comme toi s'contentent de regarder du coin de l'oeil tandis qu'les protagonistes s'arrachent par la sortie des artistes. Vingt heures tapantes & c'est à toi d'fouler les planches aux épaves de ton genre qu'on n'croise qu'à la nuit tombée - les pauvres diables qui ont un truc à se reprocher. Comme d'habitude tu t'traînes dans un bar & tu sais qu'tu vas finir la soirée affalée sur l'comptoir à refaire le monde avec un type dont t'oublieras l'existence dès le lendemain - oh & puis non qui sait peut-être que ce soir ce sera différent non c'n'est jamais différent c'est toujours la même rengaîne l'insupportable régularité d'un métronome ; tu t'laisses tomber au creux d'un fauteil & puis maintenant c'est plus ta carcasse c'est ton regard qui s'traîne.

Tu sais pas vraiment combien de temps ça t'prend deux minutes ou bien dix peut-être ; toujours est-il que ton regard finit par se poser sur elle, presque inconsciemment - elle est jolie, tu le sais, & pourtant elle te tourne le dos ; y'a quelque chose qui t'empêche de détourner les yeux un truc qui fait qu'tu restes là à la jauger du coin de l'oeil. & il dure un certain temps, ton petit manège ; tu secoues la tête tu regardes ailleurs & puis malgré toi t'en reviens inlassablement à cette inconnue à gauche du comptoir - comme si y'avait quelque chose dont il fallait qu'tu te souviennes. Ca t'fait sourire au début puis finalement ça t'agace ; tu décides d'en avoir le coeur net l'instant d'après & tu t'fraies un chemin jusqu'au bar avant d'te laisser tomber sur le siège voisin. Tu fais un signe au barman, un vague mouvement de bras qui pourrait vouloir dire à peu près tout & n'importe quoi ; & quand il tourne les talons, t'en profites pour enfin poser les yeux sur l'visage de cette fille -  & oh, surprise.

Des dizaines & des dizaines de choses t'passent par la tête mais pas une seule que tu saches formuler à voix haute, & pour cause - t'as l'impression d'être revenue dix ans en arrière. Ses longs cheveux roux ses grands yeux bleus & puis toutes ses manières élégantes que tu lui avais si souvent enviées - ses éclats de rire sa voix toute douce & son regard malicieux ; d'ailleurs t'as bien l'impression qu'il s'est éteint, depuis le temps. Ca fait combien, maintenant, sept ans ? Sept ans d'silence sept lettres comme gravées au fer rouge ;

━ Eleanor.

Le ton est égal mais l'demi-sourire qui vient avec te trahit - si c'était votre genre, tu lui aurais volontiers sauté dans les bras. Ca t'rappelle la première fois qu'tu l'as vue, Eleanor - tu n'la connaissais pas & pourtant t'avais pas pu t'empêcher d'esquisser un sourire là non plus ; y'avait ce truc chez elle qui faisait qu'on avait instinctivement envie de lui plaire. T'aurais un million de choses à lui dire un million de choses à t'souvenir - pourtant t'es incapable de prononcer le moindre mot. C'était souvent comme ça, à l'époque - elle parlait beaucoup, & tu te contentais de rire en retour la plupart du temps.

━ Vraiment, t'as pas changé, tu lâches en souriant - & c'est vrai qu't'as l'impression de l'avoir quittée hier - oh, si tu savais. Quoi de neuf dans les hautes sphères, depuis l'temps ?

Tu dis ça sans réfléchir, vraiment - ça t'vient même pas à l'idée qu'elle puisse ne plus être cette gamine de bonne famille que t'as un jour connu ; pourtant t'es bien placée pour l'savoir que les gens changent en sept ans, ah ça oui - alors pourquoi pas elle ? T'as toujours eu cette fâcheuse tendance de la coller sur un piédestal, Eleanor - il aura peut-être fallu sept ans pour que t'apprennes à la connaître pour de bon.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
2015-11-07, 03:09


PARFOIS J'AIMERAIS MOURIR
POUR PLUS JAMAIS TE REVOIR.


Vingt heures tapantes.
Vingt heures qui te heurtent en plein visage & qui meutrissent ton estomac, vingt heures qui pourraient être cent qui pourraient être mille - c'est pas grand chose, vingt heures ; c'est le couvre-feu des petites gens bien comme il faut qui retournent dieu sait où retrouver leur famille & prétendre que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tu l'connais par coeur, le petit manège de la vertu - la comédie muette des femmes heureuses en mariage & des fonctionnaires propres sur eux, d'tout les monsieurs tout-le-monde à la conscience impeccable. Il est vingt-heures - tu sais pertinemment que tu ferais mieux d'te mêler à la masse de connards bien dans leurs baskets qui s'empressent de quitter le bar ; tu ne bouges pas, pourtant, tes mains serrées autour de ton verre. Y'a un pauvre type qui te tient la jambe depuis ce qui ressemble douloureusement à l'éternité. Il a les pupilles injectées de sang & l'haleine nauséabonde du tocard lambda ; c'est tout juste si tu prends la peine d'écouter son boniment - divorcé depuis trois mois et un gosse en bas âge qu'il ne reverra sans doute pas, un emploi éreintant dans l'administration ; rien que du très commun & surtout du pathétique. T'aimerais bien pouvoir compatir - le tapoter dans le bas du dos et lui répéter qu'tout ira bien jusqu'à ce qu'il y croie un peu, lui offrir un verre peut-être ; le souci c'est qu'des mecs comme ça t'en fréquentes tous les jours & qu'tu sais bien maintenant que t'es incapable de les sortir de leur misère - il parle encore un moment, les accents plaintifs de sa voix suffisamment désagréables pour que tu te désintéresses complètement de la conversation ; une minute, cinq, peut-être dix. Il est parti.

Tu es installée à l'extrémité du bar, tes cheveux roux épars sur tes épaules dénudées - tu portes l'une de ces robes à bustier qui te garantissent l'attention du sexe opposé où que tu ailles, et tu commences sincèrement à le regretter ; tout c'que tu voulais c'était un peu de calme, juste assez d'alcool pour te vider la tête - une nuit de ce sommeil imperturbable propre aux ivrognes & aux grands malades. Tout c'que tu voulais c'était quelques heures qui n'appartiendraient qu'à toi, loin du quartier général et d'ta myriade de responsabilités sordides - de toute évidence, c'était déjà trop demander. Tu retiens difficilement un soupir quand le raclement caractéristique d'un tabouret qu'on déplace t'indique qu'on s'installe à nouveau à tes côtés ; dans le doute tu restes immobile, le regard plongé dans ta margarita & ton sourire le plus antipathique aux lèvres - tu t'dis qu'à n'en pas douter, celui-ci finira par se tirer aussi. Ca ne tient pas à grand chose ; tes prétendants réalisent bien assez tôt qu'ils feraient tout aussi bien de parler à la porte de sortie.

Eleanor, dit une femme.
Ca t'fait l'effet d'une décharge électrique - ça fera bien six ans que tu n'utilises plus ce nom, six ans qu'tu l'as enterré avec tout le reste, six ans que tu t'contentes d'Esmeralda ; tu te redresses un peu trop brusquement pour dévisager l'inconnue - & ton coeur s'arrête. Tu l'connais, ce visage - ou plutôt, t'en connaissais la version miniature, moins anguleuse & moins fatiguée ; tu l'connais & il te ramène loin en arrière, à tes temps plus heureux & plus douloureux, pourtant - vraiment, t'as pas changé, qu'elle enchaîne, et ça t'ferait sûrement rire si ça t'donnait pas tant envie de pleurer - quoi de neuf dans les hautes sphères, depuis l'temps ? Ca n'te prend qu'un instant pour te ressaisir ; un instant pour que ton sourire se réchauffe & que tu retrouves ta voix, un instant pour reconstituer le masque social que tu avais si bien noyé dans les cocktails - Carmen, elle s'appelle, Carmen ; tu devais avoir quinze ans la dernière fois que tu l'as vue, & ça t'revient tout d'un coup, cette affection passionnée propre aux adolescents qui s'éteint par la suite, & le lot de douleur qui s'y assortit - Carmen c'était une camarade de jeu & une fenêtre sur le monde extérieur, le monde d'en bas - puis du jour au lendemain Carmen c'était rien d'autre qu'un souvenir rien d'autre qu'un nom que personne n'osait prononcer.

- Carmen, tu lances, pourtant. Tu lui accordes un regard appréciateur, un d'ces regards qui veulent dire regarde-toi, tu es devenue magnifique, je suis tellement contente de te voir, un d'ces regards qui voudraient transmettre tout ce que t'es incapable de formuler ; ça fait dix ans, c'est ça ? Plus ou moins. Tu te permets un éclat de rire - comme s'il était tout à fait naturel de la rencontrer dans un endroit pareil, à cet instant précis. Rien de plus que quand on était gamines. De l'argent et du sexe, pas nécessairement dans cet ordre. Mais toi, dis-moi, qu'est-ce que tu fais ici ?
codage par Junnie sur apple-spring
Revenir en haut Aller en bas
nice to meet you where you been ━ esmeralda
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» thousand skies Δ esmeralda
» meet me between midnight and dawn – ft. redwood

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DAFTLAND! :: PARTY HARD :: LES RPS-
Sauter vers: