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Fire in the street | Scarface

Anonymous
Invité
Invité
2016-02-28, 03:50
part. Scarface


Vent d’Est charriant les rebuts, soufflant sur les taudis, embrasant de sa fougue vengeresse les rues, s’engouffrant entre les chambranles, comme un ennemi. Sa lame pourfend les interstices, s’y insère comme le pire des vices. C’est un appel, un rire, l’amère défaite contre le plus cruel. C’est un vent de guerre, un vent hostile, un vent vil et qui, passant sa hache sur l’échafaud, juge de la ville entière, de tous ces badauds. Le sang allait couler. Le sang avait déjà coulé. Et le sang tacherait de ses sublimes corolles les pavés. Il le sait, il l’attend. L’histoire s’écrit à l’encre des déments. Il veut la voir se former, se sculpter sous les artisans, tailleurs d’une existence à l’épreuve de tout vent. Et l’Est, dans sa rage meurtrière, ne pourra certainement pas engloutir tous les hères. Ses yeux voilés veulent les voir s’élever.

Il est temps. Temps de sortir de sa torpeur, respirer les sombres heures, faire revivre sa dernière lueur. Lueur révolutionnaire. Dans le souffle des aiguilles, il ne compte plus les secondes, s’enfuit à travers la ville, jusqu’à atteindre le rendez-vous de sa ronde. Les flammes ont léché les pourtours, enduit les vitres de suie, dévoré les amours, saccagé les rêves soumis. Andromède a la robe brûlée, déchirée. Sa peau d’albâtre est une terre condamnée.

Le souffle court, le corps en suspend, intemporel coureur, Menschen mord le vent à travers sa cape vermeil, bravant avec bonheur le sommeil. Il contemple les affres, tend l’oreille en direction des menaces de gaillards aux grandes balafres, contemple les témoins de la ceinture de feu. Ceinture allumée, ceinture cinglante, ceignant la taille du Daftland de ses griffes humaines.

Le voilà, le vent de l’Est. Le vent d’Arès. Les incendies impunis. Sa respiration, sa seconde de vie. Menschen n’éprouve qu’une envie : danser à travers les flammes qu’il a contemplées il y a quelques jours. Il n’est pas sadique, ni tyrannique. Laissant ses poumons respirer, il s’arrête à un carrefour, scrutant de son masque protecteur l’obscurité. Non. Menschen n’est pas un meurtrier. Il veut simplement que ça change. Que les choses s’arrangent. La léthargie dans laquelle il s’était plongé n’est parvenue à la surface qu’en raison des incendies perpétrés et dans sa passion enflammée, il est persuadé qu’il s’agit des premiers mots d’une histoire qui, bientôt, sera victime de ses propres déboires.

C’est le prologue. L’incipit. Peut-être qu’enfin sera emporter dans sa chute le despote d’une ville brute. C’est la première fois depuis son retour en cette piètre existence qu’il sent en lui les picotements d’une rage d’espérance. Il n’a rien perdu, rien gaspillé. Peut-être.

Peut-être.

Reprenant sa course, laissant son esprit en pleine déroute, Menschen fulmine. Une véritable bouilloire laissée trop longtemps sur le rond. Menschen désire des informations. Que s’est-il passé ? Pourquoi ? La mairesse est-elle enragée ? Ou serait-ce un peuple en colère ? Il veut savoir ce que ses flammes ont à cacher. Ou bien peut-être ne désire-t-il que l’excitation du danger. Le biologiste est peut-être cinglé au fond. Oui… Loin des lois sociales, il se sent si bien dans ce confort viscéral.

Il a attendu tout le jour, jouant de ces toxines afin de passer le temps, chassant des secrets d’État au main du Valhalla, humant l’air de la ville, le vent fouettant sa cape, point écarlate au-dessus du centre-ville. Menschen n’attendait que ça, la nuit, la chaleur du monde des rues, afin de se faufiler, se glisser comme le vent d’Est à travers les interstices funestes. Il savait où aller, ses pas l’ayant si souvent mené auprès d’une amitié sans tourments. Du moins, pour l’instant.

Il jubile, frétille, sautille, sur les toits endormis, cachant les jeux de nuit. Menschen engloutit la distance, sa parure corporelle voilant l’excitation nouvelle. Chaque rencontre amène son lot d’agréments. Il ne s’en départagerait pour rien au monde, assurément. Avec lui, ses toxines sont acceptées, il peut se taire, simplement vivre et se sentir libre. Comme un vent humain qui lui joue dans les fils, chaleureuse présence, douce existence, qui sait si bien comprendre les silences. Menschen accélère, il sent soudainement les tournis de sa mémoire, il vacille, le coin du toit au pied de sa course. Trop tard. Son pas glisse et dans un dernier espoir, désirant inconsciemment éviter la mort du haut de l’immense bâtiment, il tend la main et parvient de justesse à s’agripper au coin.

“ Charmant. Rien de tel pour pimenter une soirée, vraiment. ”

Par chance. Vingt-six étages en richesse auraient eu le plaisir de contempler sa carcasse grotesque. Tendant le regard vers le bas, Menschen zyeute les azimuts, préférant tout bonnement ne pas faire de faux-pas. L'idéal, selon lui, serait d'éviter une seconde chute. En contemplant les environs, le biologiste sent un second étourdissement enserrer son esprit et il n'a que le temps de reconnaître une rue à sa gauche qu'il se sent lâcher prise. Faiblesse mentale. Maudit soit les toxines de ce dieu absent de carnaval. S'il ne s'était pas examiné en haute intensité, Menschen n'aurait pas senti son corps chuter à travers les brumes lancinantes de son esprit.

Au moment où il croit scellé, il sent un poids s'entrechoquer lourdement contre son enveloppe charnelle. Le choc résonne en un bruit mat, agrémenter de quelques sonorités métalliques et il faut quelques instants de courage psychique à Menschen afin de réaliser que les ordures l'ont sauvé.

Une rue. Rien qu'une rue... Et il aurait été confortablement assis auprès d'un précieux ami. Dieu absent que les choses n'étaient jamais aisées.

Gémissant doucement, le biologiste parvient à tapoter sa montre-téléphone et après quelques essais, trouvant le contact quémandé, il entrevoit, derrière ses yeux voilés d'un masque et d'un brouillard psychologique, le petit écran d'appel où l'icône téléphonique résonne. La tête confortablement posé - si l'on peut dire ainsi - contre un sac bosselé, il attend que le concerné réponde à quelques pas d'ici, tentant de calmer les étourdissements soudains l'empêchant d'être pleinement saint.

Après quelques secondes, il entend avec soulagement une voix familière vibrant dans l'air. Les yeux fermés, Menschen parvient à articuler :

“ Bonsoir Scarface. Comment ça va très cher ? Je... je suis à une rue de chez toi... Cela te dérangerait-il de... de me donner un petit coup de main ? J'ai eu... un petit accident durant un parcours. J'aurais besoin que tu me sortes des... des vidanges. ”


Dog & Toxin

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