musique – Des grands gaillards étaient revenus vers toi le visage boursouflé.
Chef, on a fait une connerie j'crois t'avaient-il dit – ou plutôt bafoué. À l'étonnement du monde entier, tu n'avais même pas monté le ton, bien au contraire tu semblais presque compatissant – d'où te vient ce semblant de responsabilité toi qui as toujours géré ce gang avec une immaturité sans bornes ? L'âge, qui sait ?
Les explications au contraire, ont eu le don de te casser les pieds – pour rester poli. Tu as fermé les yeux et soufflé très fort pour garder ton calme, abandonnant la paperasse que tu avais dans les mains pour la balancer contre ton bureau. Ces idiots... Ils n'ont que ça à faire, vandaliser des casinos ? Te voilà dans de beaux draps, toi qui essayais de te la jouer discrète depuis l'attaque de la mafia il y a quelques semaines déjà.
Fait chier.
Tu n'as pas attendu davantage pour rejoindre le Slayer-N. Tu es resté quelques secondes à contempler la grande bâtisse. Tu n'es jamais rentré dans ce genre d'endroit jusqu'à aujourd'hui et les raisons pour lesquelles tu t'apprêtes à rentrer de t'enchante pas des masses. Tu traînes presque des pieds jusqu'à l'entrée, jusqu'au point de rendez-vous donné par le fameux Strickland.
Puis tu te stoppes, d'un coup. Quelque chose de tranchant vient de traverser ta pommette et tu écarquilles les yeux. C'est quoi ce type ? Ton faciès se durcit. Il veut jouer à ça ? Très bien.
Tandis qu'il te parle comme s'il avait été un ami de longue date, tu t'avances vers lui sans ciller, le pas décidé.
Déjà que c'est bien galère de t’éduquer d'une certaine manière. De quoi parle-t-il ? Tu n'y comprends rien.
J't'offre un café ou un alcool bien frais ?Laisse moi te saluer comme je sais l'faire mon coco.
Une fois face à lui, tu lui colles un coup de pied retourné dans la nuque et le fais tomber par terre. Tu peux presque le cracher dessus mais tu te retiens.
Pourriture de riche. Tu ignores si tu te venges pour tes gars ou le coup de la fléchette... Ou juste parce que tu te sens un peu plus énervé qu'à l'origine.
«
On s'connait ? J'crois pas. »
Mh. C'est le genre de question qu'on pose avant d'attaquer, non ?
Tu le fixes de haut et serres les poings. Quelque chose te met étrangement mal à l'aise chez lui mais tu n'saurais définir quoi. C'est quelque chose de profondément malsain, d'inquiétant. Il y a cette aura dérangeante qui ne le quitte pas. Elle est pesante. T'as l'impression d'étouffer.