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❝ courtesy call } morgan

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2015-12-23, 13:37
courtesy.
here comes the danger up in this club when we get started and we ain't gonna stop we gonna turn it out till it gets too hot

Quelques semaines qu'elle s'amuse avec le chien à trois têtes. Quelques semaines qu'elle cesse de voler régulièrement – les moyens sont moindres et bientôt la légère solitude la pousse à rester roulée en boule dans un coin des jours durant. Elle maigrit mais garde la tête haute, a l'impression de devenir plus petite chaque jour et oh elle perd pied sur sa télépathie, bientôt envahie par la foule qui pense pense et pense trop fort pour elle.

des sacs sous les yeux et les ongles rongés, cassés
l'impression de s'être paumée à tout jamais
elle ferait n'importe quoi oui n'importe quoi
pour avoir au-dessus du crâne un joli toit

Et parfois elle pense aux petits Miyazaki qu'elle a laissé derrière elle par égoïsme, les jambes brisées et la poitrine en vrac – elle vit comme une âme peinée, traîne de quartier en quartier sans jamais pouvoir s'arrêter à la recherche peut-être de son identité qu'elle a égaré quelques part au coeur de cette laide contrée.

La faim qui fait rugir son ventre et qui dérègle son cerveau, ses pensées qui s'éparpillent et se mêlent à celles des autres – elle a beau bloquer bloquer ils passent sa barrière de papier et cognent dans son crâne, doucereuse litanie kaléidoscopique dans laquelle elle s'est noyée, petite fleur elle perd son chemin quand tu lui rentres dedans.
Comme un boulet de canon, elle s'en est pas remise.

T'étais là à lui chanter les louanges de ta fausse richesse, à la laisser baver sur cette éventuelle perspective – elle n'a pas osé retourner chez ses réguliers, s'est égarée au milieu de la ville et a oublié comment c'était, quand on se sentait ne serait-ce qu'un peu entier. Alors elle a gobé tes beaux mensonges comme une morte de faim, après une tentative avortée pour fouiller ton crâne ; vide vide vide mais à quoi penses-tu sale inconnu pourquoi n'entend-elle rien ?

La curiosité finit par la pousser – cheenbury ce quartier trop soigné trop bien sur lui trop propre pour être vrai. Ça pue l'hypocrisie et l'herbe teinte, prend à la gorge comme des senteurs d'ammoniac mais elle ne recule pas, s'engouffre dans la rue que tu lui as si gentiment indiqué et se faufile entre les passants le fantôme slalome presque gaiement invisible entre les autres elle bondit et de ses doigts blafards réquisitionne ta place comme sienne.

Elle prend ses aises prend le temps d'identifier chaque pièce armée d'un paquet de pocky et d'une bouteille d'eau – l'indécision lui dévore les tripes terrifiée Bambi terrifiée par l'idée que tu rentres et la surprennes. Non non elle n'a su trouver tes horaires ton nom ou même simplement ton clan et elle se dit que le risque valait le coup quand elle plonge son petit nez dans le frigo et qu'elle se sent vivre pour la première fois depuis un moment ; ça la fait s'emmêler dans sa propre tête les mots ne se mettent plus dans le bon ordre.

Prenant une inspiration futile elle s'apprête à dévorer un simple morceau de pain et s'attarde sur les objets qui décorent la pièce, les caresse du bout de ses iris noirâtres – aucun sentiment de culpabilité, juste l'impression d'être tombée sur une opportunité en or ou un piège d'une simplicité affligeante.
Elle attrape un vague bibelot qui lui semble plus précieux que les autres et le glisse tranquillement dans son petit sac de toile.

Enfin un sourire satisfait vient se peindre sur son visage.


NOTES: ♥
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Morgan Davicchi
Morgan Davicchi
bbbbbbbbbb
2015-12-26, 03:45


ft. bambi - 549 mots
Ca devait encore arriver.

Peut-être que j’attendais patiemment cet instant, où je devrais confronter un délinquant et me retenir de lui esquisser ma plus belle dentition en lui proposant la plus belle perche. J’avais attendu bien trop longtemps pour que mon subconscient ne saute pas sur la première occasion qui se présentait sous la forme d’une biche à la tignasse ébène et qui dessinait sur son visage comme une satisfaction naïve (la même que l’on a quand on recommence un jeu pour la 89ème fois et que le premier niveau se fait les doigts dans le cul) qui attisait ma curiosité.

J’avais fait le premier pas sur le plateau, comme d’habitude comme prévu. Ce plateau de jeu déplié devant moi sur lequel biche ébène avait atterrit bien facilement. Première roue à un engrenage rouillé; celui du plan instauré pour le bon fonctionnement de ma relation avec miss Bambi. J’avais osé dresser un  intérêt pervers pour cette dernière, tellement intense que mes doigts vicieux en avaient brûlés son dossier, éradiqué la moindre trace de sa présence sur mes disques. Je ne connaissais que Bambi, japonaise, voleuse. Et les cheveux noir, noir que je m’y perdrais et son regard était profond et je m’en infuserais et j’y plongerais.

Noir de vide comme mon esprit ce jour-là.

Noir comme la maison qu’elle viendrait dérober cette nuit, salit par le rouge de mon impatience et excitation étrangère. J’ai hâte, hâte hâte hâte de la sentir, elle ses pensées et son existence. De décrypter sa satisfaction et m’enivrer dans son bonheur, dans sa naïveté et dans son esprit. La surprendre et la détruire, la regarder s’effondrer de désespoir et se fondre au noir de la pièce comme une ombre égarée.

Ma raison m’échappe un peu alors que je suis perché sur mes couvertures, un peu trop serein pour la victime que je suis, victime de mon propre jeu. J’avais laissé la porte d'entrée ouverte, désactivé les alarmes, placé des objets de valeurs à des endroits stratégiques. J’écoute ses pas glisser sur le chemin d’or que je lui avais frayé, j’entends presque le battement de son cœur mêlé au mien qui s’acharne et se noie d’adrénaline.

J’aurais voulu la laisser se prendre de bonheur pendant des heures jusqu’à ce qu’elle trouve l’ennui chez moi et glisse sous la porte, aussi facilement qu’elle n’est venu.

Mais Bambi est là, juste sous ma main. Elle est ce maigre pion, et une deuxième roue de l’engrenage se déroule.

« T’es venue pour l’or ? »

Les mots s’échappent de mes pensées et s’infiltrent chez Dame en noir. J’espère que ce susurre résonne aussi bien dans son âme que dans le mien et rebondit tout aussi bien sur les parois de son crâne, la hante et la perturbe et la déstabilise et la fait tomber sur le plateau de jeu et la ronge.

« Je vais te guider. » Reconnais cette voix. Déteste moi maudit moi écrase moi fuis moi, oui, j’en jouis.

Vient un moment où je ne différencie plus mes pensées de mes messages et mon battement de cœur du tapotement nerveux de mon doigt sur mon genou et du noir de la pièce au noir brouillon des pensées de Bambi.

Répond moi parle moi cherche moi. « Prend une pomme pour la route, c'est gratuit. »
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2015-12-27, 12:13
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C'était trop beau pour être vrai, oui c'était cette perche qu'on tend pour mieux l'écraser sur la nuque de la pauvre cette main tendue qui n'attend que de la balancer dans le vide qui l'attend derrière – et lorsque la voix retentit directement dans sa tête c'est qu'un déglutit faiblard qui lui répond, la tension qui s'empare de chacun de ses muscles et l'impression d'avoir les quatre pattes fermées dans un piège à ours qui fait trembler sa maigre carcasse.

L'or.
C'était trop beau pour être vrai, et elle n'avait rien à faire ici. Le ton venimeux, elle imagine presque le sourire qui résulte de cette pensée et, dans un réflexe qui se veut auto-protecteur, tente maladroitement de fermer son esprit à tout ce qui menace de l'empoisonner – tentative avortée par ton second appel, cette promesse de la guider qui sonne plus comme une condamnation à mort aux oreilles de la biche.

Parce qu'elle a enfin reconnu la voix qui résonne à l'intérieur de son esprit un peu trop meurtri elle a effacé la perspective d'un autre voleur et s'est rendue compte que le vrai piège il venait de toi. Quelque part, ça lui a tordu un morceau de poitrine, la sensation de s'être faufilée dans la gueule du loup n'a jamais été aussi présente et pourtant oh elle en a couru des dangers inutiles depuis qu'elle est morte.

« Prend une pomme pour la route, c'est gratuit. »

Elle chasse ses propres morceaux de pensées et se concentre sur les bruits réels, cherche à percevoir une respiration ténue fouille du bout des oreilles ce qui pourrait être ta cachette et pas une fois elle n'a pensé à s'armer dans sa vie de bandit pas une fois elle n'a osé tenir une lame entre ses doigts blafards – trop fragile elle ne pourrait se résoudre à la planter dans la chair d'un homme, d'une femme ou pire, d'un enfant.

Dans un essai elle projette ses paroles mentales et sans contrôler leur puissance c'est un hurlement silencieux qu'elle pousse un hurlement qui lui vrille autant les tympans que l'âme - « Non. » Même sa négation sonne faiblarde, plus comme un déni de la réalité dans laquelle elle s'est engouffrée.

Une goutte de sueur perle sur ses tympans alors qu'elle se motive à découvrir chaque pièce, simplement armée de sa curiosité maladive mais pourquoi craindre le danger lorsqu'on est déjà mort ? Pour rien, alors elle repousse la peur et l'appréhension et elle ouvre sèchement les portes allume les lumières et lâche dans un chevrotant sourire « Montre-toi. » cherchant à résonner comme un ordre comme une provocation futile elle feint l'assurance sans être persuadée de sa crédibilité et finalement ses phalanges s'enroulent autour d'une pomme ses crocs se plantent dedans comme pour promettre qu'elle joue et qu'elle jouera jusqu'à ce que le jour se lève.

Alors sa tactique inexistante change elle décide d'accepter et la mastication du fruit se fait plus naturelle – moins forcée – elle s'attarde sur chaque pièce jusqu'à ce qu'un lit se dresse sur son chemin plongé dans le noir souillé par la pauvreté et sans reprendre sa respiration – dans ses éternelles phrases sans point – elle s'assoit devant la porte croque la pomme et ferme les yeux. « Me guider ? Et comment comptes-tu t'y prendre ? »

Ses syllabes se décrochent les unes des autres l'accent japonais roule ses r et accentue ses o elle chuchote comme si quelqu'un dormait dans cette petite habitation comme si elle avait dérangé un mort – ou comme si elle racontait une histoire à un gamin prêt à s'endormir.
Sa poitrine se soulève le coeur fendu par la tension.


NOTES: ♥
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Morgan Davicchi
Morgan Davicchi
bbbbbbbbbb
2016-01-10, 04:21


ft. bambi - 606 mots
J’avais surement trop osé, une conscience innocente me fait réaliser. J’étais allé trop loin pour me rapprocher trop près d’elle, mais un cracheur de feu tourne au ridicule s’il refuse de s’approcher de la flamme et rejette la possibilité de se brûler. J’ai un soupçon sur les palpitations qui font vibrer ma carcasse. Entre précipitation angoisse excitation regrets anticipations, le frissonnement qui remonte mon dos me fait décrocher un rire. Je m’engouffre dans l’obscurité alors que je la cherche de plus en plus et que j’essaye d’imaginer ses pas languir sur ce sol dépité. J’arrive à les entendre, lents et hésitants.

Malheureusement pour mon système auditif, elle me perce et épuise mon esprit dans une élancé de voix qui résonne encore, quelques secondes après et qui recouvre ses paroles et ses pensées que je n’arrive plus à déchiffrer et qui laisse fuir les miennes à quiconque ne le méritait pas.

Elle ouvre les portes, ne prend jamais la peine de les refermer et allume les lumières une à une et on se croirait dans un festival et elle essaye surement de se rassurer que le grand méchant loup ne va pas lui tordre la nuque et lui bouffer le dos. Mais le loup est avide et craintif, il s’assure que son canif est toujours dans sa poche. Sa poche arrière droite parce qu’il s’est pété le poignet gauche trois fois de suite. Le loup est distrait et à découvert et la biche se rapproche et il tremble d’excitation.

Puis elle est juste là et je n’ai même pas besoin de tendre l’oreille pour percevoir ses paroles langoureuses. « Me guider ? Et comment comptes-tu t'y prendre ? » Un rire m’échappe et je soupir de satisfaction quand mes mâchoires se relâchent enfin de ce sourire détraqué. Le son de sa voix claire m’avait presque manqué, pour le peu de pensées qu’elle m’ait transmises.

J’avais enfin put ressentir ce que ressente toutes mes victimes quand je leur pille les pensées, m’approprie un morceau de leur esprit et m’accommode dans leur conscience ; violé. Loin de m’avoir fait regretter toutes les utilisations de cette capacité à la télépathie, j’y prendrai dorénavant un meilleur plaisir. Tristesse pour eux. Satisfaction pour moi.

Bambi pouvait être un problème envisageable. Faible, mais toujours là.

« Tu me sous-estime ? Pourtant tu es là, sur mon sol, entre mes murs, dans mes filets, et tu as pas l'air de t'y déplaire. » Je ne l’avais pas juste choisit pour ses yeux sèchement doux et sa chevelure d’ébène chatouillant ma libido. J’aurais pu me retrouver dans le même délire avec une pré-pubère sauvage, mais elle aurait déjà retourné mes meubles et fait explosé mon compteur électrique. Ça aurait eu ses vertus sur ma jauge d’amusement, mais ça aurait été moins drôle à expliquer au voisinage.

Le nombre de routes possibles avec Bambi faisait scintiller même la plus sombre de mes cellules.

« Pourquoi t’es là ? T’aurais pu fuir depuis longtemps, trop longtemps même. » Mes mots manquent de cette sympathie habituelle, celle que j’utilisais toujours pour Bambi et juste Bambi. Ils sont secs, forts et résonnent entre les quatre murs de la pièce ouverte. « C’est l’or ? L’ennui ? Qui t’ont faire venir ici. La curiosité ? Une débilité profonde ? Le sexe ? Si c’est ça que tu veux, on peut y aller jusqu’à l’aube. Je finis cette phrase dans ses pensées, dans un susurre arrogant.

T’es désespérée ? » Tristesse pour une si jolie biche, que de se souiller à de si mauvaises choses.

Brise toi et je ramasserai tes petits morceaux de fragilité et je te recollerai plus résistante.

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2016-01-10, 14:13
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Tu ris à ses mots, ses poings se serrent de frustration – elle voudrait rentrer, te découvrir, t'arracher le sourire amusé qui taillade probablement tes traits alors qu'elle tremble de peur. Et enfin elle perçoit ta voix au milieu de cette pièce qui l'attire autant qu'elle l'effraie ; « Tu me sous-estime ? Pourtant tu es là, sur mon sol, entre mes murs, dans mes filets, et tu as pas l'air de t'y déplaire. »

Si ses lèvres restent obstinément closes, elle n'en pense pas moins et cherche en vain un moyen de te contredire – mais oh tu as raison, tu as tant raison qu'elle voudrait fuir et rester à la fois, s'en aller sans briser le contact qui semble lier vos deux esprits. Sensation bizarre pour une télépathe, d'être fouillée jusque dans les tréfonds de ses pensées décalées. Tu reprends, enfonçant un nouveau couteau dans le crâne de la petite herbivore – elle croque la pomme. « C'est l'or ? L'ennui ? Qui t'ont fait venir ici. La curiosité ? Une débilité profonde ? Le sexe ? Si c'est ça que tu veux, on peut y aller jusqu'à l'aube. »

Un frisson parcoure son échine, elle s'écarte quelques centimètres plus loin de cette porte à l'allure de gueule monstrueuse et ne répond rien, jusqu'à ce que ton éventuel désespoir entre en jeu ; là, ses crocs se plantent dans un geste sec au coeur du fruit, elle prend le temps de mâcher et d'avaler discrètement avant de répondre, la voix chevrotante. « Toutes ces options. Pause, nouvelle bouchée. Aucune, peut-être. Probablement quelques-unes. Devine lesquelles. »

Si elle admet être désespérée dans un soupir illustratif, elle se tait et ferme son esprit en chantant quelque chanson niaise – histoire de t'empêcher d'y chercher les réponses, en priant pour que ça suffise. Finalement, la seule solution qui lui reste – à défaut de s'en aller – est d'agir comme elle l'a toujours fait. De pomper tes ressources et de faire comme si tu n'étais pas là. Alors sans mot dire, elle jette la carcasse de son dessert dans la poubelle et se met à chercher la salle de bain, lançant un tranquille « je vais prendre une douche, si la porte se ferme à clé. Ose bouger, et je t'éviscère. » et elle y croit dur comme fer la petite Bambi, persuadée qu'elle pourra planter quelque chose de suffisamment effilé dans quelconque obstacle de chair se dressant sur son chemin cassé.

La poitrine palpitante de tension, elle s'engouffre dans la pièce enfin trouvée et, armée d'une chaise trouvée plus tôt, elle bloque la porte sans cesser de fredonner quelques paroles japonaises – elle s'enferme et s'arrête au milieu, son assurance factice s'effritant à l'instant où elle se retrouve perdue entre elle et sa conscience éclatée. Alors elle prend une deux trois cinq inspirations profondes et autant d'expirations elle s'empêche de dérailler se concentre sur sa comptine stupide compte les gouttes d'eau qui s'échappent du robinet jusqu'à ce que le jet s'intensifie jusqu'à ce que le liquide la frappe de plein fouet.

Elle ne prend qu'une quinzaine de minutes dans un silence des plus profonds, à l’affût du moindre bruit suspicieux venant de dehors ; elle repense à ses habitudes elle tente de faire comme si la menace n'existait pas comme si elle était seule dans la maison d'un étranger et elle va jusqu'à lui emprunter un t-shirt sans aucune honte – tu es seule tu es seule il n'y a personne qu'elle répète du fond de son esprit, qu'elle martèle dans son crâne buté. Cinq minutes de nouveaux exercices respiratoires et enfin elle sort, prudente. Armée uniquement de son courage suicidaire elle esquisse un sourire venimeux prononce du bout de ses lèvres rosées « Pourquoi tu fais tout ça, d'ailleurs ? Qu'est-ce que tu veux de moi ? »

Encore et toujours cette curiosité mal placée, ce besoin de savoir qui l'égorge un peu plus chaque jour ; elle se vide de son sang à coups de questions stupides et si ce soir est le dernier alors elle regrette de ne pas avoir volé plus de nourriture pour crever le bide plein à craquer.
Elle aimerait apprendre à projeter son esprit dans ceux des autres, leur murmurer ses éclats de folie depuis l'angle mort de leur conscience.


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Morgan Davicchi
Morgan Davicchi
bbbbbbbbbb
2016-01-10, 20:57


ft. bambi - 464 mots
Et elle croque dans la pomme et j’aurais piqué tous les comestibles de cette baraque de poisons elle n’en saurait rien, mais elle croque et elle avale et apprécie et c’est un vrai mystère. J’aurais pu récupérer son corps et me droguer de son regard pas plus vide que précédemment vivante et de l’obscurité qui danse dans ses cheveux. Je l’aurais accroché quelque part, sur la porte de la chambre comme trophée. Mais ça s’éloigne de mes plans, mes plans infondés d’ailleurs. Mes stratégies et autres farces s’étaient arrêtés au moment même où Biche avait fermé la porte, laissant nos actions s’écouler et s’enfiler vers un but indéfini.

« Devine lesquelles. » Radine me laisse languir sur des pensées excitantes de son désir pour moi mais hah, même tiré de l’ennui son intérêt à ma personne m’affectait grandement. J’en suis ravi mais je me noit dans une soif de ses mots et de lui violer les pensées mais te voilà de tes futilités à la mélodie aggravante et je me sens forcé de sortir de ton âme. . « Je vais prendre une douche, si la porte se ferme à clé. Ose bouger, et je t'éviscère. »

Oh. Une douche, rien de plus normal mais oui. Pille des étrangers, sert toi dans leur frigo et dans leur tête et va prendre une douche, laisse les sans réponses. Son ombre s’évade et ses pensées paraissent un filet de fumée qui glisse en dehors de la pièce. Bientôt, je n’essaie plus et je laisse la biche dans une paix qu’elle avait probablement souhaité, ou peut-être pas, j’en sais rien j’en saurais rien avant de lui écraser la cervelle de mes propres doigts. J’entends l’eau couler et le temps s’écouler et demeure sous son ordre de ne pas bouger. Pas sous la crainte, plus par l’envie de voir son expression satisfaite, juste pour cette fois.

Le silence et l’obscurité pèse, je m’étais longtemps affalé sur les couvertures sans respect pour la présence de la biche. Sans bien même me concentrer, je me faufile dans la coulée de pensées qui se démêlent de Bambi alors qu’elle finit son voyage dans la salle de bain.

T’es pas seule, non.

« Pourquoi tu fais tout ça, d'ailleurs ? Qu'est-ce que tu veux de moi ? »

« Pourquoi t’es si persuadée que je te veux quelque chose ?

L’or. L’ennui. Le sexe. Toutes ces options.

Aucune, peut-être. Probablement quelques-unes. Devine lesquelles.
» J’exquise un sourire craqué entre la malice et l’arrogance. Je barricade mon esprit, attrape mes pensées et les déchire dans un trou noir, loin d’elle loin de ses questions qui ne dépasseront jamais cette position.

« La pomme était bonne ? Et la douche ? Je suis déçue, je te pensais forte et audacieuse, mais t'as abandonné trop facilement. J'avais même perdu la partie de cache-cache.» Si j'avais eu un plan, il aurait échoué par son manque de tentatives de survivre dans mes filets. J'avais osé espérer jouer avec une femme digne de son existence mais me voila en présence d'un pantin sans raison. Tristesse, Bambi.

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2016-01-11, 08:51
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« Pourquoi t'es si persuadée que je te veux quelques chose ? L'or. L'ennui. Le sexe. Toutes ces options. Aucune, peut-être. Probablement quelques-unes. Devine lesquelles. »

Elle serre les crocs et l'agacement se dessine dans un coin de sa conscience, là où la peur faisait rage et l'inquiétude la mordait sans pitié – silencieuse, elle entend presque ton sourire faire craquer tes lèvres, sans réussir à percevoir quoi que ce soit dans ton esprit. Et ça l'énerve et ça lui donne envie de t'ouvrir le crâne pour chercher directement à la source ; elle ne dit toujours rien, immobile dans l'encadrement de la porte.
« Je suis déçue, je te pensais forte et audacieuse, mais t'as abandonné trop facilement. J'avais même perdu la partie de cache-cache. Si le rictus qu'elle esquisse est dénué de joie, sa façon d'allumer la lumière dans un geste précipité transpire toute la haine passive qu'elle éprouve à ton égard. Et elle cesse d'avoir peur de toi, elle se pense au-dessus – comme si elle ne s'était pas perdue dans tes filets, comme si elle n'était pas sur ton territoire et sur un terrain de jeu que tu connais tellement mieux qu'elle.

Pinçant l'arête de son nez avec dépit, elle laisse échapper un léger soupir pour appuyer l'idée et s'appuie contre le premier meuble qui se présente à elle, cassant quelques centimètres de vide vous séparant – et elle ronronne à son tour une poignée de mots, orgueilleuse. « Pomme pourrie et douche froide, j'suis aussi déçue. Ton appartement t'correspond assez, cela dit – quand on entre on en attend pas mal, y a quelques jolis trucs. Mais c'est qu'une jolie apparence, au final ça mérite même pas un C. Bras croisés, sourcil inquisiteur arqué, elle embrasse la pièce du bout des yeux et les laisse se promener sur le lit, son sourire s'élargissant imperceptiblement. Faut croire qu'on s'est tous les deux loupés. Et si tu cherches du sexe – oui, c'est l'option la plus dérangeante – je suis pas intéressée. » C'est tranchant mais murmuré sur un ton mielleux, elle reprend son assurance de vivante en se rendant compte qu'après tout, elle est morte.
Les morts ne manquent à personne – et quand on l'est, on s'en bat les couilles.

« La curiosité. Voir si t'étais aussi débile que t'en avais l'air. J'étais désappointée, au final c'est à peu près ce que j'attendais. » Elle ne bouge pas d'un millimètre et joue peut-être la carte de la provocation – si tu n'y réponds pas, cette histoire perdra tout intérêt et oh. Elle partira, pour ne jamais revenir. Consciente de ça sans clairement le penser, elle fait traîner ses phalanges par-dessus le meuble qui la soutient, attrapant quelques affaires sans cacher sa nouvelle déception. Pas un seul truc qui l'intéresserait vraiment, qu'elle pourrait conserver ou revendre pour vivre plus d'une demi-dizaine de jours. « Et en plus de ça, y a pas d'or. Aucun intérêt. » qu'elle chouine, la grande gosse bouffie d'orgueil.
Et sur ses gardes, elle finit par se taire, jouant avec l'un des bibelots d'un air aussi dépité que mensonger.


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Morgan Davicchi
Morgan Davicchi
bbbbbbbbbb
2016-01-11, 18:22


ft. bambi - 599 mots
C’est une proie vulnérable mais rageante qui se dresse devant moi la seconde où la lumière flash dans la pièce. Je lui aurai éclaté toutes les ampoules qu’elle avait osé allumer sans intérêt si ça n’avait pas été pour ma gentillesse infinie. Je me redresse rapidement sur le lit, croise mon regard du sien et boit ses paroles comme une sale cure pour la chiasse. « Ton appartement t'correspond assez, cela dit – quand on entre on en attend pas mal, y a quelques jolis trucs. Mais c'est qu'une jolie apparence, au final ça mérite même pas un C. » J’attrape ce compliment déguisé pour ma face comme une cendre égarée dans l’air.

Ses  mots bombés de risque et de mépris alimentent une certaine satisfaction en moi et je regagne une estime pour elle – elle s’est vite rattrapée la biche. « La curiosité. Voir si t'étais aussi débile que t'en avais l'air. J'étais désappointée, au final c'est à peu près ce que j'attendais. » Je lui avais vendu des mensonges à notre première rencontre et elle les avait avalé avec tant de facilité. Et la voilà déçue, désappointée et je ris la gueule ouverte lui exposant toujours ma plus belle dentition et mon plus grand désintérêt pour ses gouts.

« Oh, je suis tellement tellement tellement désolé de ne pas avoir été à la hauteur de vos attentes, Princesse…  » La princesse d’ébène qui s’accapare de mon temps et s’approprie mes biens. Voir une femme dans ses vêtements est un fantasme égaré mais j’ai dû mal à l’approuver dans cette situation précise. Voleuse. Je m’étire hors du lit sur mes deux jambes, tend mes bras pour démontrer cette vaste chambre qui ne parait rien. « Pourtant te voilà dans la chambre d’un Odin qui a tous les moyens pour violer les banques et détruire de l’Homme et niquer la ville.

J’avance un peu vers elle, beaucoup même. Je m’accroche à son regard de vide et plante tendrement mon index sur son cou, caressant une ligne jusqu’au centre de ses clavicules et les battements de son cœur se collent au bout de mon doigt. Tu pourrais juste me voler deux trois paperasses, les ramener à ton chef, Somerset, et le lendemain Bambi est célébrée et Bambi brille ! Bambi croule dans l’argent et devient l’égérie de ce gang en carton qu’est le Nord ! Bande d’abattus infâmes. »

Je mettais perdu, quelque part dans tes orifices de marbre, et j’aurais pu creuser un trou dans ta gorge et te déchirer de là et parfaire ma découverte de tes entrailles mais je m’arrête à un souffle sur ton visage et me décale vers la porte. Un ricanement m’échappe.
« Hah, quelle blague. »

Il aurait suffi que Demoiselle Princesse D’ébène ait été une voleuse pas sans un minimum d’intelligence et j’aurais craint pour mes dossiers et tout ce qui fait mon poste au sein de Valhalla, toutes ces années de fouille de jeu de ruse de mensonges. Un clin d'oeil égaré après, je défile dans le couloir en route pour remplir mon estomac qui était resté vide durant mon attente de la pilleuse. « Je vais préparer un festin. T’aurais pu me joindre pour manger autre chose que ta haine et les pensées des gens, mais je veux pas te causer d'indigestion, Princesse. » Cet ordre déguisé en proposition glisse de mes lèvres et je m'en vais alors, sifflotant cette même mélodie qui trottait dans sa tête plus tôt.

Je verrouille la porte d’entrée au passage, enfouie la clé quelque part dans ma poche et déballe un bordel de bouffe sur la table de la cuisine.

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Invité
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2016-01-12, 18:56
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Plus les secondes passent et plus elle se dit qu'armée elle t'aurait sûrement craqueler le visage de deux coups de couteaux pour élargir ton sourire benêt, histoire d'illustrer sa façon de penser sur tes rires et autres éclats peu élégants – plus les secondes passent et moins elle se sent à l'aise. L'adrénaline d'avoir été prise de court s'effrite et la colère d'avoir été jugée demeurée lui échappe, filet d'eau irrécupérable une fois perdu.

Ignorant tes paroles, c'est le voleuse qu'elle parvient à percevoir comme un chuchotement au milieu d'une foule bruyante ; et, tranquilles, ses doigts tapotent le mur derrière elle sur le rythme de la comptine qui continue de passer en boucle entre ses pensées entremêlées. « Pourtant te voilà dans la chambre d'un Odin qui a tous les moyens pour violer les banques et détruire de l'Homme et niquer la ville. »
Odin. Merde.

Quelques pas qui cassent l'espace qui vous sépare, le doigt qui s'immisce dans sa bulle personnelle ; la proximité la dérange mais pas moyen de reculer, la fine paroi bloquant tout repliement précipité. Alors elle affronte de son regard dur et brillant d'animosité, elle écoute et son nom fait une percée dans tes babillements. « Tu pourrais juste me voler deux trois paperasse, les ramener à ton chef, Somerset, et le lendemain Bambi est célébrée et Bambi brille ! Bambi croule dans l'argent et devient l'égérie de ce gang en carton qu'est le Nord ! Bande d'abattus infâmes. »

Un rictus carnassier brise son faciès de poupée, les paroles dépassent sa pensée sans qu'elle puisse les retenir.
« Et Bambi est morte, connard. »
Sa langue claque contre son palais et elle espère que la ponctuation injurieuse résonne correctement dans tes oreilles – hurlant en même temps cette phrase dans ton crâne sans même chercher à contrôler le volume de ses songes, elle les regrette à peine quelques secondes après que son souffle se soit enfui entre ses lippes trop bavardes. Sans se démonter ni s'écraser devant ta hauteur, les bras croisés derrière son dos, l'arrogante lève des iris plus que sérieux dans ta direction, les pourfend de sa plus grande majesté ; haineuse, le menton haut et la fierté ébranlée.

Si l'insulte envers son gang fait remonter quelques billes de rage dans son cerveau, c'est l'allusion à une quelconque célébrité dans ce dernier qui fait exploser les sifflements se bousculant sur ses lippes – son visage s'écarte lorsque le tien ose s'approcher, menacée. Tu t'échappes et elle s'autorise une nouvelle inspiration, les yeux plongés dans le lit qui lui fait face ; si elle avait été moins crédule, elle aurait fouillé la maison avant de prendre ses aises. Piégée par ses habitudes, par sa manie de croire ce qu'on lui dit et de prendre les autres de haut – le fantôme s'est fait avoir comme un bleu, après de longs mois à dévaliser appartements sur appartements.

« Je vais préparer un festin. T'aurais pu me joindre pour manger autre chose que ta haine et les pensées des gens, mais je veux pas te causer d'indigestion, Princesse. » Ton sifflotement confirme ses doutes quant à ta manie de t'insinuer dans sa tête, et sa position de victime de la télépathie dérange ses plus profondes convictions – elle hait qu'on lui fasse ce qu'elle inflige aux autres et, décidément, tu as l'air d'enchaîner les paroles et actes générant le moins de sympathie chez la biche.

Si la faim déchire ses entrailles, peu convaincue par les quelques chips et la pomme trop molle, son amour-propre l'empêche d'accepter immédiatement – du moins jusqu'à ce qu'elle entende le cliquetis de la porte fermée à clé, et que la sensation d'être enfermée dans une cage géante en douce compagnie du prédateur le plus vicieux porté par la terre gratte sa gorge.
Au même endroit traversé par ton index, une poignée de minutes plus tôt.

Suspicieuse, méfiante, elle vérifie chaque pas qui porte le sac d'os qu'elle forme et lie cette fois ses bras sous sa poitrine, observant la nourriture d'un air aussi désintéressé que factice. C'est là qu'elle percute ; elle aurait pu mourir un million de fois par inadvertance, dévorant la bouffe sans être sûre qu'aucun poison ne courait dans ses avides bouchées. Lèvre inférieure mordue jusqu'au sang par la frustration de n'être qu'une stupide novice – piètre voleuse, terrible sangsue. Bien joué, Bambi. Odin, Odin que tu te dis ; les bribes de confiance qu'elle avait à ton égard s'envolent à l'instant où elle se rappelle de ce détail. « J'ai l'estomac solide qu'elle murmure du bout de ses lippes sèches, passant un coup de langue pour effacer la goutte d'hémoglobine qui oserait glisser sur son menton. La conviction s'efface de son expression neutre. Impériale, guidée par le surnom sûrement sarcastique de Princesse elle arque un sourcil et ravale un sourire moqueur. Alors vas-y, prépare-moi un festin. Au fait, verrouiller la porte c'était indispensable ? T'as peur que j'parte, c'est ça ? »

Idiote, elle se risque à laisser ses cordes vocales vibrer de tout ce qui traîne dans sa tête. Tu tiendras pas un an comme ça, Biche.


NOTES: ♥
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Morgan Davicchi
Morgan Davicchi
bbbbbbbbbb
2016-01-30, 03:09


ft. bambi - 686 mots
Cette élance dans un cran de déstabilisation m’avait déjà trop fait parler à la biche. J’avais déballé des mots sans trop pensé, parlé et monté sur mon estrade d’Odin, de Monsieur jesaistout sans me préserver. J’essaye de me rassurer que c’est un coup de vent qui balaye les frissons sur mes bras mais je me sens déjà trop vulnérable violé par moi-même et dénudé par chaque regard. « Alors vas-y, prépare-moi un festin. Au fait, verrouiller la porte c'était indispensable ? T'as peur que j'parte, c'est ça ? » Peur, ha Si la peur avait déjà guidé mes pensées et mes actions alors bien loin je serai du personnage qui déploie les secrets de la ville à un sans futur qui lèche le sol en guise de seule ressource. Les monstres sous mon lit m’effraient plus qu’un Homme sur ses pattes me saignant le cou et me retraçant les conneries que j’ai pu engendrer dans ma vie et dans celle de tout le monde.

La flamme sur son visage se rallume et j’aurais presque envie d’applaudir, de m’agenouiller devant son altesse et lui dessiner un sourire sur son putain de visage maladif pour avoir l’air de me battre avec des bombes plutôt que des épées en mousse. Elle pourrait me tuer comme ça. C’est une pensée qui m’échappe, dans mon esprit peut-être dans le sien et peut-être que les mots retentissent contre une cloche au son de la mort.

Trois légumes sur le comptoir plus tard, j’aiguise une lame et taillade des tranches plus fines encore que la couche qui séparent mon esprit de celui de Bambi. « On sait jamais, si j’ai des invités inattendus, des voleurs anticipés ou des tueurs à gage, tu vois ? J’aurais peur qu’on me vole mon trésor. » Même une voleuse entre mes murs, je me veux respecter ma politique de sécurité qui m’a value la survie à travers dix-sept tentatives d’assassinats – quand je disais que la popularité me tuerait un jour. Et j’aime autant me dire que la Princesse de ses cheveux mouillés demeure ici avec un but placardé sur sa conscience et qu’elle vise tentative numéro dix-huit. Je salut déjà les enfers.

Si on passe les étapes de la concoction, j’ai maintenant une salade composée des premiers légumes qui m’avaient l’air toujours vivants, peu – trop peu que je m’étais rendue compte que le festin ne se tiendrait que sur du froid et une bouteille de vin égaré. Un verre se remplie et reflète une couleur vivante. L’autre reste vide, théoriquement plus proche de Bambi que de moi, mais vide, la bouteille se dresse à côté.

J’ai déjà volé deux gorgées à mon verre avant même que les vagues du vin ne s’arrêtent. Pas un regard égaré, désorienté de mon bol de ma salade. J’étends mes guiboles sur la table parce que j’en avais presque oublié que c’était chez moi et grignote dans ce plat sec et sans charme, finalement. Mais biche ne mérite même pas les défauts et les restes de cette bouffe.

Je relève le regard, curieux et je nargue la pomme dépiautée, seule dans son estomac. « Tu veux dormir ici dis-moi ? Tu sais, j’ai un très grand lit. Comme mon cœur. En tout bien tout honneur. » Une sournoiserie jamais dissimulée éclate sur mon visage aussi bien que j’aurais éclaté de rire. Plus besoin de me voir la gueule grande ouverte ou d’entendre mes cris de hyène pour deviner mon amusement. Je m’en vais simplement ricaner dans son esprit. « C’est pas comme si t’avais un foyer où retourner, une famille qui t’attend et de l’amour à distribuer… si ? Non. » C’est un sentier vide qui s’étend face à moi, trop long et trop loin et même en courant j’y serai pas avant la fin des temps. J’essaye de creuser ces terres brûlées, de percer dans l’ombre et de les rebâtir mais c’est profond comme les yeux charbon de la biche et noir comme les abysses de ses cheveux de ses regards de son esprit. Pourtant elle est là, vivante sur ses courtes jambes et assez emmerdeuse pour troubler mes jours.

Spoiler:
To get lost in your thoughts is a very very complex thought, and the things that you find are surprising. It’s the way you believe that becomes the very thing you see
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2016-02-04, 15:10
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L'air innocent et d'un calme calme, ses yeux embrassent les lieux, retiennent quelques images en les imprimant dans la tête de la biche sans qu'elle ne cesse de fredonner mentalement la chanson de son enfance ; elle tente de protéger ses pensées en les rendant anodines, critique la décoration avec un soupçon d'arrogance et balaie l'inquiétude d'une poignée de phalanges jetées dans ses cheveux noirs. Hors de question d'afficher plus de faiblesses devant un ennemi comme toi et – encore moins – de te laisser t'enfoncer dans sa tête et violer ses ingénus secrets.

Ignorant la remarque en feignant le désintérêt, elle approche son esprit du tien en grattant sans gêne la couche transparente qui les sépare ; elle craint que sa destruction soit à double tranchant, presque sûre qu'en ouvrant l'accès elle te permettra de t'infiltrer à nouveau là-dedans. Grondement de l'estomac affamé mais la déception vient vite l'étouffer lorsqu'elle remarque le contenu du repas que tu dévores, seul. Non seulement elle n'en aura pas mais, fait positif pour son orgueil et son amour-propre déjà trop abîmés, elle n'en voudrait pas. Répugnée par la composition d'une telle salade, elle arque un sourcil inquisiteur et traverse le vide de quelques pas secs, talons effleurant à peine le sol sale qu'elle déteste fouler.

Sa main fend l'air et fond comme un rapace sur le verre plus proche de toi, en subtilisant une gorgée excessive sans prendre gare au goût sec du vin – alcool qu'elle n'aime pas particulièrement mais, poussée par sa dignité froissée et suavement agacée par ton égoïsme elle impose sa présence d'un déglutit du liquide rougeâtre et plante ses griffes dans le bois de la table, hésitant presque à lacérer tes jambes de leur bout acéré. « Tu veux dormir ici dis-moi ? Tu sais, j'ai un très grand lit. Comme mon coeur. En tout bien tout honneur. Le rire caresse son esprit comme un souffle pervers lâché contre sa nuque et elle réprime le serpent frissonnant de dégoût qui tente de parcourir son échine de sa longue présence glacée, silencieuse. C'est pas comme si t'avais un foyer où retourner, une famille qui t'attend et de l'amour à distribuer… si ? Non. »

Et tu réponds à tes propres questions, tu craquelles les parois vides de l'esprit de Biche sans qu'elle n'y oppose ne serait-ce que la plus infime résistance ; elle te laisserait presque la torturer de tes syllabes venimeuses, ensorcelée par leur véracité et tétanisée par cette triste réalité. Mais c'est trop fière de sa propre personne et d'un air savamment ennuyé qu'elle crache de la pointe de ses lippes cassées. « La porte est fermée à clé et cette clé, c'est toi qui l'a. Elle se penche et s'appuie contre son propre bras à moitié étendu sur le meuble dans un soupir mimant l'absence d'intérêt à cette conversation nuisible. J'ai pas vraiment le choix. »

Sourire ravalé, une bribe de pensées s'écarte volontairement du sac de noeuds de ses réflexions emmêlées – si tu veux que j'parte, ouvre la porte et ferme ta gueule – et ses ongles tapent à tour de rôle le bois, griffent la surface et tapent encore. Une, deux, cinq fois. Elle finit par se redresser dans un étirement lent et ses iris se perdent quelque part entre la fenêtre et l'amas de chair que t'incarnes, ses maigres bras se croisent et son postérieur se pose sur la table dans un geste bouffi de confiance. Dos partiellement tourné et un seul de ses yeux peut encore discerner ta présence, la faim se manifeste encore dans un nouvel éclat animal sans qu'elle ne tente de le retenir ou n'en ait honte ; habituée à ce genre de bruits elle se contente de tapoter son ventre trop vide et de se convaincre qu'elle soulagera tout ça bientôt.

Alors d'un coup sec elle tourne la tête et plante les deux vortex de ses yeux noirs dans tes perles si communes, faux sourire fendant son visage d'un coup de couteau dévoilant quelque croc et elle te trouverait presque laid et elle le crie dans sa tête l'absence d'originalité dans cette tronche et l'impression d'avoir affaire au plus commun des mortels et – et la déception toujours factice brille dans son œil et son esprit se concentre quelques secondes sur cette platitude physique avant qu'elle ne joue du bout des pattes avec le verre vide, avant qu'elle pousse le vice jusqu'à le lâcher malencontreusement pour l'entendre se briser sur le sol.

Son éclat de rire lui fait écho et – et elle lâche un « oups » des moins crédibles, s'écartant par précaution pour mieux détailler toute la banalité de ton être. Et – et elle se demande si sauter par la fenêtre la briserait comme un verre, la poupée.


NOTES: j'y avais pas pensé jusqu'à ce que tu le fasses remarquer, wow
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Morgan Davicchi
Morgan Davicchi
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2016-02-17, 02:13


ft. bambi - 819 mots
« La porte est fermée à clé et cette clé, c'est toi qui l'a. J'ai pas vraiment le choix. » C’est vrai, t’as pas le choix pauvre bête. Je ne t’ai jamais demandé si tu voulais passer quelques minutes avec moi ou toute la nuit. Je t’ai attrapé et séquestré pour adoucir mon ennuie, pour le bien de ma dose de divertissement de la semaine et Dieu comme la satisfaction me hante dans les veines et jusqu’aux frétillements des frissons sur mes bras à chaque fois que tu oses noyer mon regard dans l’obscurité du tien. T’as pas le choix de rester mais t’avais le choix entre me rendre visite et continuer d’errer les rues et frotter tes épaules sur les murs.

Et elle est là insolente dans mon esprits et frivole de ses paroles. J’inspecte ses faits et gestes et je dénude son visage d’absolument rien qui ne traduise son inconfort. Au contraire, je me sens presque gêné de la voir s’accommoder des manières dans un de mes vêtements et si je n’écoute plus rien et fait abstraction du mépris dans son regard, j’aurais presque put imaginer avoir engagé une fille de joie.

J’ai osé, pendant un court instant, m’éloigner de mes pensées et des siennes, oublier la salade qui est en fait pas mal dégueulasse et le vin amer que j’avais oublié au fond du placard mais fait semblant d’avoir faire exprès parce qu’apparemment c’est meilleur un vin bien fermenté mais elle est belle. Elle satisfait mon fétiche infâme avec sa chevelure droite et sombre et la haine de ses iris est l’opium qui me fait apprécier même les moments où ma proie devient la bête aux crocs aiguisés.

Elle crève la dalle, surement et elle mangerait le bois de la table ça se voit ça se sent son esprit le cri mais une fierté trop grande trop envahissante me fait planter de nouveau ma fourchette dans un buisson de salade et le fourrer dans ma bouche comme un souillon. Je me sens mieux en me disant qu’elle aurait probablement tout recraché et que ça aurait foutu un sale coup à ma fierté.

La bambine me scrute violemment ça se voit et ça s’entend ça résonne dans mon esprit par des pensées volées qui s’envolent par d’où elles sont rentrées qui ne m’affecteront jamais de mon vivant. Soit brave et gueule le, je n’ai que faire d’une proie qui cache et se cache et évite de se frotter à ce qui pique. Ma considération pour la biche était encore descendue au plus bas mais elle se joue de mes nerfs il semblerait et la scène se joue lentement sous mes yeux et jusqu’au sol. Le verre par terre me vole une grimace, deux rides sur le front et entre les sourcils et le sourire tombé à terre comme mon amusement écrasé au fin fond de mon être.

Mes yeux traînent sur un corps court et maigre et ne tardent ainsi pas à atteindre son visage et le pire de la télépathie c’est te voir neutre et entendre ton rire saccager les parois de mon esprit presque fatigué. L’horloge cliquète et il se fait tard et il semblerait que Bambi soit inscrite dans un livre de record de violation la plus rapide de la patience de Morgan. Morgan inspire et Morgan expire et Morgan soupire bruyamment et pose son bol de bordel avec attention sur la table, comme s’il était fait de poussières. Il y’a une barrière qui revient qui clôture parfaitement mon esprit et efface une quelconque expression sur mon visage et c’est le silence qui divague entre nous.

Je me suis levé délicatement sans briser le silence parce que ça briserait le délire il n’y a que le verre qui se brise sous mes pieds qui s’avancent vers la bête, un seul regard échangé et zéro pensée. L’ambiance est tellement plate que j’entends l’horloge devenir folle et par ennui un couvert trébuche dans le bol de salade abandonné derrière moi.

Et ma main s’envole et attrape son menton jusqu’à ses mâchoires, mes doigts dessinent des creux dans sa peau perlée et encore chaude de la douche, trop souillée pour être parfaite. Il n’y a que mon ombre triomphant au-dessus de son pantin pour intimider la noirceur de ses iris et de ses cheveux de son esprit et de son être tout entier. Une ombre qui la bouffe et qui s’écrase sur son visage comme ma bouche contre la sienne et les bouts de verres meurtris sous mes pieds jalousent cette pression que j’impose sur ta paire de lèvres acide.

Ca faisait trop longtemps que j’avais pas embrassé quelqu’un pour ne pas avoir espérer que le prochain soit langoureux et bourré d’amour mais me voilà t’emprisonnant entre mes doigts et y’a rien de sensuel, juste du vin amer et un « oups » qui s’échappe et glisse de mes lèvres comme s’il y’avait assez d’espace pour.

Between two lungs it was released, The breath that carried me, The sigh that blew me forward
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2016-02-17, 22:26
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Elle se nourrit de tes soupirs de ton agacement ses sourires n'en sont qu'élargis et son rire résonne encore dans sa propre tête – la douce chanson s'écarte pour laisser place à quelques mesquines images.
Inconsciente, elle roule sur les rails de ton impatience.
Pyromane, elle joue avec le feu et fait tourner le flambeau entre ses griffes, elle laisse briller son mépris dans le noir de ses yeux et la brûlante tension l'écrase quand le silence s'installe – elle le ressent comme si la pièce se vidait de tout son air, sa respiration se bloque dans un déglutit à peine retenu et tout son corps hurle son envie de s'enfuir à l'approche du titan mais pas un instant elle ne flanche.

Pas un instant elle ne t'offre le privilège d'observer la peur faire vibrer sa fragile personne, si les battements de son cœur s'affolent, elle reste droite et fière. Mais chaque pas lui fait ressentir le besoin de se recroqueviller sur elle-même, tes doigts qui s'agrippent à son visage lui arrachent un unique tremblement et il est si violent qu'elle a l'impression que ses épaules se déboîtent que la noirceur de ton ombre au-dessus d'elle va la dévorer avec plus de férocité que ses propres pupilles te mordent et elle retient son souffle prend une seule inspiration avant que tes lèvres ne s'abattent en épée de Damoclès sur sa bouche.

Elle aurait pu apprécier le baiser, aussi brutal soit-il, si les circonstances n'avaient pas déshabillé un simple caprice de ta part – elle aurait fouillé ton esprit que les obscures raisons te poussant à lui bouffer les lèvres l'auraient probablement traumatisée d'être jamais touchée et pourtant une infime partie de son esprit réagit comme une enfant et l'une de ses mains s'agrippe au t-shirt qu'elle revêt.
Une main qui aurait pu s'accrocher au tien si elle n'avait écouter que son instinct – mais le dégoût la sevre la simple idée de toucher au metteur en scène de cette agression la révulse suffisamment pour qu'elle jette son dévolu sur sa propre tenue, quitte à en déchirer les bords et à en faire craquer les coutures.

Et son sourire disparaît, avalé par un baiser aussi dur que serré – elle ferme les yeux dans un mouvement de recul mais sa face emprisonnée ne bouge pas d'un millimètre et elle supporte compte les secondes qui passent récupère sa respiration dès qu'elle en a l'opportunité et – et dans un mouvement paniqué elle enfonce son minuscule poing dans ton ventre à peine rempli de légumes probablement dégueulasses. Elle l'aurait frappé à plusieurs reprises si le geste n'avait pas blessé sa fragile ossature ; le ridicule de la situation lèche ses joues d'une gêne cramoisie et elle s'échappe enfin de ton emprise elle plante des perles noires ardentes de colère et ses sourcils se froncent et ses ongles se plantent dans ses paumes.

« Va t'faire enculer, sale détraqué. Elle voudrait presque que tu la prennes au mot, que t'ailles te faire fourrer assez longtemps pour qu'elle dévalise les restes miteux de ton frigo et qu'elle trouve les jolies choses que tu lui as promises – elle ne sort même pas de la cuisine une espèce de fierté déformée par la surprise la cloue sur place. Ses yeux tombent piteusement sur les morceaux brisés et elle se sent comme le verre qu'elle a laissé éclaté quelques minutes plus tôt, l'impression que son palpitant va éclater à force de battre aussi vite. Stupide. Ses syllabes se font bouffer de la même manière que ton ombre l'a dévorée et elle s'en ouvrirait les mains à coups d'ongles, elle s'arracherait les lèvres à coups de canines trop pointues. Y a deux choix. Soit tout se passe bien, tu rouvres gentiment la porte et j'me casse à tout jamais. Ou alors va falloir que t'imprimes les règles d'espace vital parce que ça, tu vois – et elle désigne son propre corps – c'est pas libre d'accès. Fais-toi à l'abstinence et laisse-moi partir. »

Si ça peut sonner comme une supplication aux yeux d'un ignare, dans la tête de Bambi ça résonne surtout comme un ordre – chaque parcelle d'autorité qu'elle a pu avoir se répercute dans son ton acéré et elle en mordrait, la vipère, pour se faire obéir et il en étranglerait, le boa, pour obtenir ce qu'il désire. Courageuse mais pas téméraire, c'est la tête haute et le menton redressé qu'elle se retourne et décampe de la cuisine pour laisser enfin son regard exploser dans le vide, un nouveau tremblement parcourant son échine fragile.
Les lèvres tremblantes et une main les couvrant pudiquement.


NOTES: //
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Morgan Davicchi
Morgan Davicchi
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2016-02-18, 03:09


ft. bambi - 936 mots
Je me suis souvent demandé si je tiens vraiment à ma vie. Si ça me dérangerait de mourir à la seconde, sans avoir rien prévu ni les mots sur ma tombe ni qui serait sur la liste noire de mon enterrement, ni la chanson funky pop qui y jouerait. J’analyse la situation et en fait, oui ça me dérangerait. Je pourrais crever sur le champ par une balle dans la tête ou par un poison posé sur ses lèvres et j’aurais honte pour le restant de mes jours en enfer.

Cet instant semble voler des années à ma vie et faire rater des battements à mon cœur déchiré entre la possibilité de se faire amocher sur place et l’anxiété d’avoir pu la toucher, enfin. J’aurais pleuré à la résistance que mon subconscient inflige à ma main pour rester loin d’une mèche de ses cheveux égarée et d’avoir annulé Plan B d’attraper une poignée de son cul, mais peut-être que je value ma vie en effet.

Ma main passe sur mon ventre après la sienne, peut-être pour soulager une douleur émotionnelle, inexistante physiquement mais j’apprécie l’effort de rejection, Bambino. Je n’ai jamais eu besoin de paroles ni de pensée télépathe incrustée dans mon esprit pour estimer le peu de chances que ça se finisse au fond du trou. Un sourire m’échappe, de fierté peut-être, de satisfaction à la teinte rosée montante à son visage. Une pâleur qui jalouse l’incarnat de ses lèvres qui pulpent comme deux cerises oubliées en haut de l’arbre et qui m’ont distrait pendant un moment de la fureur de ses iris.

Mon sourire s’étend aux injures défaillantes de sa paire de lèvres et j’attends ses mots qui perceront ce court moment de joie et un léger basculement de pied me rappelle la douleur endurée sous mes plantes n’attendant que liberté pour se délivrer de sang comme la biche qui n’attendait que liberté de ses lèvres pour se délivrer de tout son mépris. « Y a deux choix. Soit tout se passe bien, tu rouvres gentiment la porte et j'me casse à tout jamais. Ou alors va falloir que t'imprimes les règles d'espace vital parce que ça, tu vois c'est pas libre d'accès. Fais-toi à l'abstinence et laisse-moi partir. »

Morgan n’a jamais fait par les règles, pas même les siennes d’amour propre. Il se branle sur les lois et le respect les essuient et les laisse moisir sur sa table de chevet. Viole des esprits et flingues des pensées, pénètre votre vie privée et y essuie sa merde et c’est encore pire qu’un rapport anal.

«Pour quelqu’un qui disait ne pas avoir le choix, t’en a de la détermination et de l’espoir pour sortir d’ici. » J’avais presque réussit à croire en son abandon absolu plus tôt et je ricane doucement à cette semi-voleuse dont les clés paraissent le plus grand ennemi. Je force le passage dans son esprit qui me parait plus étroit alors qu’elle s’éloigne et regarde son frêle dos qui irait si bien, cassé entre mes doigts. Si tu veux parler règles et espace vital, il se trouve que mon t-shirt a rien à faire sur ton dos, tu devrais revoir tes principes.

J’aurais voulu parler du verre qui repose maintenant en paix mais il se trouve que la pensée même de son état éclaté au sol remonte la douleur de mes plantes de pieds à mon crâne et j’aurais voulu rester là une éternité. Je m’engouffre dans le silence qui fait siffler mes oreilles et j’ai encore un rire infâme qui résonne dans mon esprit et mon âme l’enregistre au visage de cette fille aux lèvres cerise. Ce visage mural est une image fixe devant mes yeux, assombrit par mon ego trop imposant et méprise par une volonté de la détruire et de la voir se mourir. Ma satisfaction se dissout dans le silence qui craquèle de verre et se décompresse de la précédente tension.

Eprit d’un élan de gentillesse ou peut-être et très certainement une peur de perdre ma proie dominée, je traine un tapis rouge jusqu’au placard et l’horloge sonne une nouvelle heure. Elle tourne pendant une poignée de minutes où mon esprit divague à plusieurs reprises, une angoisse inconnue s’empare de moi mais ma fierté m’empêche d’aller espionner la biche où qu’elle soit. J’arrive à atténuer les plais avec deux rouleaux d’essuietouts et une serviette hygiénique égarée, la douleur avec les dents serrées et le cadavre du verre reste au sol en réminiscence à son âme innocent victime d’acte terroriste.

La cuisson vient à bout et la soupe est versée à trois quarts dans un bol aux dessins fleuris parce que je n’ai jamais réussi à faire abstraction des cris de son estomac qui m’avait l’air d’une caverne préhistorique. Je place le bol face à moi, proprement délicatement comme s’il était fait de poussières, un verre et des couverts et je me retrouve incrusté dans l’esprit de la biche. J’ai pas spécialement envie de retrouver gisante sur mon sol alors vient manger quelque chose si t’as autre chose que ta fierté dans le crâne.

J’ai su faire abstraction de ma fierté pour me sortir les doigts du cul et arrêter de penser à une phrase politiquement correct pour lui annoncer que ‘nope t’as pas vraiment le choix de dormir autre part que dans mon lit’ pour faire cuire de la poudre dans de l’eau bouillante pendant dix minutes et c’est bien trop d’efforts pour quelqu’un qui n’ai pas moi.

Accessoirement, je sors un trésor de ma poche – un trousseau de clé, et le dépose face à son bol tel un élément de son repas.

I'm ready to start the conquest of spaces Expanding between you and me. Come with the night the science of fighting, The forces of gravity
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2016-02-18, 16:01
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Non seulement le jeu la lasse mais en plus l'idée d'être enfermée pour la nuit réveille des pulsions claustrophobes chez elle – elle en ouvrirait toutes les fenêtres et toutes les portes possibles ne serait-ce que pour se rassurer et elle en prendrait des inspirations paniquées et elle t'en arracherait ton futal juste pour s'assurer que les clés y sont encore que la sortie n'est pas à jamais condamnée.
Au lieu de tout ça, elle se contente de réflexions cyniques et d'une haine à peine justifiée ; elle se complaît dans son attitude aussi fausse qu'assurée et elle tient son rôle de voleuse jusqu'au bout, s'accroche à cette simple notion comme à la seule perche qui l'empêche de sombrer – et elle en devient excessive elle en réagit de plus en plus violemment mal à l'aise d'être bloquée entre quelques murs.

« Pour quelqu'un qui disait ne pas avoir le choix, t'en a de la détermination et de l'espoir pour sortir d'ici. Et jamais elle a autant regrettée l'absence d'arme jamais elle s'est sentie plus vulnérable que dans ce putain d'appartement miteux – ses ongles restent profondément plantés au creux de ses paumes et le silence se fait de son côté, jusqu'à ce que ta voix s'en vienne perturber son esprit et qu'elle en hurle presque. Y a une différence colossale entre un t-shirt volé par une voleuse et c'que t'as fait, sombre demeuré. »

Pas un regard pour tes pieds meurtris et elle s'écarte s'enfonce dans ce qui pourrait être un salon qu'elle n'en aurait rien à foutre – tout son orgueil sombre en même temps que sa langue tente vainement de faire disparaître ce goût de vin beaucoup trop amer à son goût et elle sent déjà la faim, le manque qui lui dévorent les entrailles dans un nouveau grondement guttural. Parce que l'odeur et la chaleur s'impriment dans ses narines, ses yeux s'en tournent vers la cuisine le parfum du repas réveille son estomac suppliant et d'autres mots s'implantent au fond de son crâne et le rouge lui remonte aux joues avec la vitesse d'une vipère lui mordant la gueule.

Y a le bol qui l'accueille quand elle repasse par l'encadrement de la porte y a le fumet de la soupe et la simple perspective de se remplir le bide avec autre chose qu'une putain de pomme – et y a les clés qui brillent à côté qui se reflètent presque dans le regard de Bambi. Regard qu'elle plante dans le tien et la voilà qui te perfore de ses billes noires et qui pue la méfiance à trois mètres, la voilà qui pose quand même son cul sur une chaise et qui baisse la tronche pour bâfrer comme si elle avait rien mangé pendant cinq jours. Et c'était peut-être le cas, elle avait arrêté de compter et elle prend à peine le temps de poser le bol le temps de faire rouler les clés entre ses doigts le temps de te jeter un nouveau coup d'oeil. Le temps de se rendre compte qu'une fois qu'elle a ce qu'elle veut, elle en veut juste plus.

Et elle coince les clés dans sa main et termine gentiment son bol – sans remercier clairement, y a sa reconnaissance pour le repas qui résonne dans son crâne et qui éclate dans ses iris quand elle pose le récipient. « Sympa les motifs, ta grand-mère avait bons goûts. » Histoire de se soulager de cette atmosphère un peu trop pesante pour elle ; et quand elle se lève y a ses yeux qui dérivent sur ton corps pour s'abattre quelques secondes sur tes pieds, y a les siens qui évitent les débris sur le sol qui touchent qu'à deux ou trois gouttes d'hémoglobine et la sensation lui arrache un frisson révulsé.

Le seul truc qui éclate sur son faciès juste avant qu'elle soit hors de portée, c'est un petit sourire presque satisfait. Ses ongles grattent le bois de la porte et elle prend une grande inspiration, attrape son courage pour le forcer à s'extérioriser quand elle pénètre dans l'antre du démon et qu'elle s'écrase sans pression au beau milieu des draps, qu'elle fronce le nez à l'odeur et qu'elle s'appuie contre le mur, patiente.

Parce qu'elle sait qu'elle dormira pas cette nuit – parce qu'elle dort jamais, qu'elle reste réveillée tant qu'on l'aide pas un peu, qu'on lui pique pas le bras ou que l'autre détraqué auquel tu lui fais douloureusement penser claque pas des doigts pour la plonger dans le coma. Alors elle se contente de croiser bras et jambes et de garder la tête bien haute, comme si elle s'apprêtait à affronter la pire des bestioles.
Quelque part au fin fond de ses veines y a son coeur qui trahit son absence de confiance et une espèce de peur qui l'étreint une grosse main qui le presse et le lâche et le force à aller un peu trop vite pour qu'elle soit vraiment à l'aise.

Alors elle force un sourire plein d'orgueil, sa main droite jouant toujours du bout des doigts avec le trousseau de clé. De toute façon, si elle sort elle passera la même soirée qu'ici – sauf que ça sera dehors, et qu'il fait vachement plus chaud ici.


NOTES: //
WHAT KATY DID


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