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L'arnacœur. (Côme)

Côme Kowalski
Côme Kowalski
2016-08-07, 11:33
Côme Kowalski
Hijikata Toushirou | Gintama
Côme 1
Côme 2


Côme, il a vingt-deux ans.
Né un certain 30 avril quelque part à Equilibrium.
Il a hérité de la nationalité française de ses parents.
Il a aussi des origines polonaises, comme en témoigne son patronyme.
Il ne travaille pas, il arnaque.
Il prend les sous des autres et se dit riche.
On le voit surtout traîner dans les environs de Gredchester.

Si Côme devait se décrire à quelqu'un qui ne le connaît pas, il se définirait comme le parasite moderne. Celui qui gangrène la société par son refus éhonté de tout travail pouvant contribuer à l'effort collectif, et par son obstination à trouver ses moyens de subsistance chez les autres. Il vous dira qu'il est le Robin des Bois contemporain, détroussant les riches au profit des pauvres - à ceci près qu'il est le seul à jouer le rôle de « pauvre » dans cette histoire. Notez bien que tout cela n'est qu'un jeu, une comédie qu'il sert à ceux qui croisent son chemin pour les convaincre de sa vulnérabilité. Une seule chose est sincère : Côme ne désire pas faire partie de la masse laborieuse des travailleurs qui s'efforcent de grappiller de quoi vivre en se tuant à la tâche. Non, Côme a des visées plus nobles. Il prend aux autres. Les inégalités de richesse ont ceci de confortable que les très riches peuvent perdre un peu sans que cela affecte leur niveau de vie ; voilà ceux que Côme vise, voilà ceux que Côme préfère. Mais tout est bon à prendre. Il s'arrangera même pour que vous lui payez son café à sa place, si cela est possible.
Côme est fainéant, paresseux, Côme déteste l'effort physique. A part, peut-être, le sport - mais c'est de l'otium, comprenez-vous, l'expression même de son appartenance à la classe aristocratique. Le golf, l'équitation, le tennis, tous ces sports bien clichés sont autant de loisirs pour Côme. En revanche, les autres efforts sont dégradants, et donc peu dignes d'être réalisés. Car comme il est normal que, dans un palace, l'on porte vos valises dans votre suite, pour Côme, il y a des actions que l'on ne peut réaliser par soi-même sans passer pour un homme du commun.

Car au fond, voilà ce qu'est Côme. Un jeune homme qui a eu une jeunesse dorée, et qui ne parvient pas à accepter le fait que celle-ci soit bel et bien terminée. Côme conserve de précieux souvenirs de ce temps où tout lui était dû, où il n'avait pas besoin de demander. Et il ne saurait se résoudre à devenir comme les autres. Sa famille a peut-être tout perdu, mais tout se reprend. Il suffit d'avoir l'âme d'un conquérant, sans jamais borner ses souhaits, et l'on peut s'emparer de ce monde - et, peut-être, souhaiter comme Alexandre et Dom Juan l'existence d'autres mondes pour pouvoir les faire siens.
Côme vit dans le déni. Mais, bien que capricieux et orgueilleux, il a l'intelligence de ne pas en demander trop. Côme a conscience de la supériorité initiale de la personne qu'il parasite. Il la reconnaît. Jusqu'à ce que ce qui lui appartient tombe entre ses mains. Et, si Côme prend, il ne donne jamais - sinon des promesses qu'il ne tiendra. Dès lors que l'on lui demande quelque chose, il disparaît, efface toute trace de son passage, et s'en va ailleurs. Côme oublie vite. Ces douleurs qu'il vous a causées en se moquant de vous, de ce que vous avez pu ressentir en apprenant sa trahison, il n'en a même pas idée. Il ignore tout du poids de ses actions - sans doute volontairement. La désillusion a envahi très tôt son cœur, et il n'a pas la foi d'aimer son prochain.

Il y a de belles choses, chez Côme. Il a de la culture, de la prestance, de l'assurance. On se prend vite à désirer ses sourires dont on s'étonne de la rareté - comme s'il était toujours malheureux - jusqu'à ce qu'il s'intéresse vraiment à vous, vous en sert à satiété, sans que l'on puisse vraiment déterminer s'ils sont sincères ou non. Il est d'une conversation agréable, ne se formalise pas de l'opposition qu'il peut rencontrer ; en revanche, il s'attend à pouvoir exprimer tranquillement ses opinions, merci bien. La liberté de parole est un droit qui lui est très cher, à Côme. C'est un menteur, mais un menteur franc. Il ne ment que par omission, affirme ne dire que la vérité - mais ne se défend guère lorsqu'on l'accuse d'hypocrisie. Côme est cependant faux. Si faux que tout, ou presque, semble détestable en lui - et en même temps si fascinant. C'est peut-être pour cela qu'il est charmant sans être séducteur. Il a ce charisme, cette attraction qui vous pousse, sans le vouloir, à lui donner ce qu'il désire.

Et puis Côme, c'est un personnage, un acteur, on ne sait jamais trop, il en est arrivé au point de non retour. Le moment où le comédien ne sait plus s'il est lui-même, ou le rôle qu'il incarne. Tout cela lui est devenu naturel. Parce qu'il a bossé dur pour en arriver là, pour devenir cet être sans âme, sans fondement. Côme est une coquille vide qui se cache derrière les masques qu'il arbore, et sa personnalité semble parfois instable à cause de cela. Parce qu'il cherche à plaire aux autres. Plus que tout. Dans le fond, il y a cet enfant qui a été aimé pour son argent, et qui a peur de perdre cette affection maintenant qu'il a perdu la fortune qui lui donnait toute sa valeur. Il la cherche donc ailleurs, cette valeur. Dans la façon dont il se tient face aux autres. Côme, c'est une figure qui demande des heures d'entraînement. Une éducation impeccable pendant l'enfance. Des mois et des mois à essayer de déceler ce qui se cache sur les visages des autres. Des années à apprendre à contrôler son visage, ses réactions. A être celui que l'on attend de lui. Une ombre de lui-même.
Et Côme ne voit pas de raison de changer. Pour le moment. Sans cet argent, il n'est rien ; il a besoin de se livrer à cette comédie, de se servir des autres pour avoir de quoi exister. Il est esclave de sa cupidité, de son avidité, et ne sait pas se défendre contre les désirs qui sommeillent dans le fond de son cœur. Le pire ennemi de Côme, c'est lui-même.
altered
ecclésiaste: tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière, l'homme vaniteux se décompose pour devenir poussière, humblement se disperse, il est partout sans être nulle part, il n'est plus rien, juste de la poussière que l'on balaie sans y penser.
Il n'est pas beau, Côme. Il a peut-être un charme vénéneux, insidieux, qui s'infiltre en vous, qui parcourt vos veines, qui vous paralyse - mais il n'est pas beau. Banal sans être laid, il a toujours eu conscience que l'on ne pouvait pas l'aimer pour son seul visage. Il y a quelque chose qui le dérange dans ses traits, sans qu'il sache vraiment ce dont il s'agit. Peut-être fera-t-il de la chirurgie esthétique, un jour, pour les adoucir. Il fait partie des garçons qui ont vite perdu les tracés ronds de leur enfance et qui sont devenus des hommes trop vite. Il n'est pas tout à fait à l'aise avec ce corps-là. Non dans sa façon d'être - ses gestes sont élégants, comme on s'y attend de la part d'un fils de bonne famille, même déchu. Mais dans le regard qu'il pose dessus. Il se dit parfois qu'il n'est pas cet homme-là. C'est le corps du Côme-personnage, un peu comme un costume qu'il aurait enfilé sans être capable de le retirer. Il ne peut s'arracher la chair à mains nues. Ce costume n'est nul autre que lui-même, dans le fond - et il doit s'y faire.

Ses traits trahissent ses origines - il a les cheveux d'un brun sombre et les yeux marron que l'on retrouve chez les natifs du sud de la Pologne. A choisir, sans doute aurait-il préféré être blond, la teinte est plus lumineuse, plus attrayante. Parfois Côme se trouve trop sombre. Comme si la couleur foncée de sa chevelure reflétait le trouble de son âme. Il se trouve un peu terne, voilà tout. Ce qui l'oblige à déployer mille efforts pour compenser. A se créer un sourire chaleureux, ravageur, qui éveille l'admiration dans le cœur. A forcer ses yeux à refléter une gentillesse feinte. Le mensonge est présent dans tout le corps de Côme : acteur jusqu'au bout, son corps est un outil.

Banale également est sa taille - dans le mètre soixante-dix, mais inutile de demander de plus amples précisions, car Côme lui-même ne saurait y répondre. Il n'a de plus aucune idée de son poids, mais compte tenu de sa corpulence, ni maigre ni grosse, on peut supposer qu'il est dans un bon rapport. Non que Côme soit particulièrement attentif à ce genre de détail - la qualité des ingrédients compte plus à ses yeux que la qualité nutritionnelle, à tort ou à raison.
Sinon il paraît qu'il appartient au gang du Nord
Il a signé quand il allait mal.
Mais maintenant ça va mieux, donc il s'en fout un peu d'eux.
Image de l'histoire
01. Quand tu étais plus jeune, Côme, tu étais à la place de ceux que tu méprises désormais.
Tu étais un profiteur qui claquait son argent partout où tu passais. Pour une paire de chaussures qui ressemblait comme une goutte d'eau à une autre que tu possédais déjà, à l'exception de ce petit liséré doré qui souligne son élégance et qui te détournait totalement de l'ancienne paire. Pour payer un verre (sans alcool) à une demoiselle de ton lycée qui te plaisait non parce qu'elle était jolie ou intelligente, mais qu'elle était actuellement la fille la plus populaire de l'établissement, et que tu ressentais une forme malsaine de plaisir à l'idée de t'approprier sans efforts ce que tout le monde convoitait. Pour réunir tes amis lors d'un week-end à des centaines de kilomètres de vos domiciles respectifs, dans des hôtels luxueux, afin de vous soustraire à l'autorité des parents, tout en profitant de leur fortune qui vous permettait de faire ce que vous vouliez sans être dérangés par la désapprobation des adultes. Toutes les occasions étaient bonnes, car pour toi, quelques billets, cela ne représentait rien. C'était simplement un moyen de parvenir à tes fins, mais cela n'avait aucune valeur en soi.
Tu brillais, Côme.
Tu étais une étoile qui étincelait sans rivales pour lui faire de l'ombre dans un espace d'un noir profond.
Les autres astres étaient bien faibles face à toi.
Tu étais insupportable, capricieux, difficile à apprécier. Ton caractère était plus brut et plus dur que celui d'un diamant au naturel ; tu ne pouvais être altéré que par un pair, et tu n'en avais pas autour de toi. Côme, tu te souviens de cette période où tu étais au sommet ? Tu ne faisais aucun effort. Il te suffisait d'agiter la carte bleue de papa et maman - personne de ton rang n'irait se balader avec un portefeuille rempli de liquide, voyons - et tu obtenais ce que tu voulais.
Le plus important, dans cette histoire, c'est que les gens tombaient devant toi comme des mouches.
Parce que tu avais le pouvoir, il te suffisait de l'agiter devant les autres, et l'on te mangeait dans la main. C'était confortable. Normal. Mais jamais tu ne t'en es réjoui, ou émerveillé. Ces attentions que tu recevais n'étaient jamais que ton dû. Pas étonnant, dès lors, que tu étais incapable d'envisager une autre façon de vivre. Et tu te souciais assez peu que l'on t'aimât pour celui que tu étais vraiment : tu aurais été toi-même bien en peine de dire quel était alors le garçon qui se cachait derrière toi. Tu étais plutôt un prédateur qui réclamait de l'attention, qui refusait à ce qu'on détournât le regard de toi. Ce que tu ne pouvais pas avoir par ton influence, ton nom, tu l'achetais. C'était aussi simple que cela, il te suffisait de taper le bon code de carte bleue, et tout t'appartenait.

Pourtant, même toi, tu dois te rendre compte que ce que tu as fait de pire, ce n'est pas de profiter des autres pour obtenir l'objet de tes désirs.
Tu as joué avec le cœur des gens, et ça, c'est impardonnable.
En effet, quand on peut avoir ce que l'on veut d'un claquement de doigts, on finit par les attirer, les parasites. En particulier les individus de sexe féminin, qui savaient que tu pouvais leur donner beaucoup, car elles avaient quelque chose que tu désirais. Elles se trompaient cependant sur un point : ce n'était pas elles que tu désirais, cela n'a jamais été elles mais l'image que vous formiez. Une jolie fille au bras d'un garçon plein aux as. Tu éveillais la jalousie, voilà ce que tu recherchais.
Alors peu importait celle qui tombait dans tes bras, du moment qu'elle était une beauté et qu'elle ne brillait pas par son intellect. Si tu pouvais conserver ton ascendant sur elle, la mener en bateau, la faire faire ce que tu voulais avant de la lâcher quand tu décidais que c'était assez, ou que tes regards s'accrochaient à quelque autre poupée, tu trouvais cela d'autant mieux.   Tu ne te souciais même pas de l'opinion de ceux qui te reprochaient ton machisme : ils étaient jaloux. En plus, tu savais pertinemment que c'est vrai. On parlait de toi, voilà tout ce qui t'importait.
Tu ne voyais pas les cœurs brisés, les larmes qui roulaient sur les joues, les cris de toutes celles qui avaient eu la malheur de croire que tu pouvais lui donner quelque chose. Parce que tu étais stupide, que tu ne te rendais pas compte de ce que tu faisais. Parce que tu étais jeune et que tu n'avais pas encore bien compris que tout acte avait ses conséquences, même ceux qui te paraissaient les plus anodins. Tu n'étais pas un connard, pas vraiment. Juste un petit con.

Dans le fond, tu cherchais quelque chose d'inavouable.
C'est que tu n'en étais pas encore tout à fait conscient, tout simplement.
Mais tu cherchais surtout à percevoir l'opinion de tous ces garçons qui te jalousaient, et qui, par ce biais, te prêtaient l'attention de tous ces gens qui te jugeaient, de ces garçons qui te jalousaient, de ces filles qui te méprisaient. Tu obtenais ainsi leur attention, et tu étais satisfait.



02. Une rencontre, très certainement, a été décisive au cours de ton existence.
Tu ne conserves plus grand-chose dans ta mémoire à propos de lui. Comme on pourrait le dire, l'élève a dépassé le maître et n'a plus besoin de ses lumières. Il a sombré dans l'oubli à cause de tes propres talents, et lorsque tu repenses à lui, tu ne cesses d'en voir les failles. Tous les moments où il aurait pu obtenir de meilleurs résultats, en agissant de façon plus appropriée, toues les erreurs qu'il a pu faire sans même s'en rendre compte : à présent, tu en es conscient, et tu ne cesses d'en rire, Côme. Tu ris de toi, aussi, pour être tombé dans ses filets alors que ces derniers étaient plein de trous où tu aurais pu te faufiler sans peine. Tu étais naïf, cependant, ce qui faisait de toi une cible facile. Voilà pourquoi, malgré toutes ses faiblesses, il a pu t'embobiner.
Voilà pourquoi, aussi, tu as été capable de t'extraire de sa toile.

Son nom ? Tu ne t'en souviens même plus.
Ces quelques syllabes ont pu avoir une importance certaine à tes yeux, à un moment. Ce n'est plus le cas. A présent, ces quelques sons sont tombés dans l'oubli, comme tout ce qui ne te sert à rien.
Son apparence ? Il avait les cheveux bruns. Ce qui ne veut rien dire du tout, car une bonne partie de la population mondiale est brune. La peau claire, encore plus que la tienne - et fine, si fine que l'on pouvait apercevoir le réseau de veines qui courait en dessous. Plus grand que toi, mais cela ne veut rien dire, car tu n'avais alors pas encore terminé ta croissance et tu étais, il est vrai, un peu petit pour ton âge.
En revanche, tu te souviens parfaitement de son allure. De la façon dont il se tenait, avec le menton légèrement relevé, les yeux plongeant vers toi, les bras alignés le long du corps sans qu'il ait une posture rigide. Tu as longtemps essayé de l'imiter, de mimer ses gestes. Encore aujourd'hui, tu considères que son élégance et sa grâce sont sans égales. Elles sont magnétiques ; elles compensent ses manques. Un regard vers quelqu'un qui se tient ainsi suffit à captiver. Dès lors que tes yeux se sont posés sur lui, nécessairement, tu devais être ravi.

Tu ne sais pas combien il a pu te prendre.
Et tu t'en fiches un peu, d'ailleurs - cet argent n'était pas le tien.
Il lui était aisé, pourtant, de te convaincre d'ouvrir le portefeuille. Toutes les occasions étaient bonnes. Il jouait sur les émotions, le maître : la grand-mère malade qui devait se rendre à l'hôpital, le père qui avait perdu son emploi, le cadeau à réaliser pour la petite sœur. Toujours une bonne raison de venir te demander de l'argent. Tu n'as jamais vu la moindre de ces personnes. A l'époque, tu ne doutais même pas de leur existence. A présent, tu sais qu'il s'agit dans les faits de poupées creuses, juste des mots utiles qui permettent de titiller ta sensibilité, d'éveiller ta culpabilité. Toi qui as tout, tu dois faire des efforts pour ceux qui n'ont rien. C'était en soulignant l'importance de tes possessions et la distance entre toi et les autres qu'il parvenait à obtenir ce qu'il voulait de toi.
Il faut dire aussi que tu étais une cible facile et que tu ne rêvais que d'une chose : recevoir de l'attention.
Et c'était ce qu'il te donnait.

La différence, entre ton modèle et toi, c'est que tu es plus extrême, plus libre. Tu ne donnes jamais rien aux autres, juste du vent, de jolies promesses que, comme à ton habitude, tu ne tiendras jamais.
Il avait cette générosité que tu n'as jamais eue.
Tu te souviens encore de ce cadeau qu'il t'a offert. Oui, un cadeau. Tu le portes encore à ton cou, ce pendentif représentant une patte d'animal. A l'époque, bien sûr, tu n'en avais pas perçu le sens profond. Il se moquait de toi. Mais toi, tout ce que tu voyais, c'était que le bijou était en or - dans les faits, plaqué or, mais ça ne te venait même pas à l'idée que de telles choses pouvaient exister - et tu t'en réjouissais. Tu avais l'impression qu'il avait de l'estime pour toi. Il avait surtout de l'estime pour ton porte-monnaie.
A présent, tu le conserves contre ta peau, sous ton vêtement. Le métal froid te brûle, à chaque fois que tu repenses aux circonstances grâce auxquelles tu l'as reçu. Mais tu ne t'en sépares jamais. Ce rappel est indispensable pour quelqu'un comme toi.
Cela te dit que tu ne dois pas être trop présomptueux.
Que la roue tourne, aussi.



03. La roue tourne, et plus vite encore que tu ne t'y attendais.
Car ta jeunesse n'était qu'un doux rêve que tu as traversé sans te rendre compte que ces temps de félicité n'étaient pas destinés à perdurer éternellement. La fin approchait. Tu ne le voyais pas, parce que tu te fichais éperdument des affaires de ta famille. Sinon, peut-être aurais-tu remarqué le pli soucieux qui barrait le front de ton père. Ou les ongles négligés de ta mère, qui s'était toujours fait un point d'honneur à soigner sa manucure. Tu as cependant totalement évité de prendre en considération ces signaux, persuadé de la puissance que votre famille possédait. Toutefois, cette entreprise n'était qu'un colosse aux pieds d'argile. Dès lors que l'on savait comment le déstabiliser, on pouvait le faire s'effondrer assez facilement...
De toute façon, ce n'est pas comme si tu aurais pu y faire quelque chose. Tu n'aurais pas eu le pouvoir de changer les choses. Pas alors que tu n'avais pas encore vingt ans et que tu ne connaissais rien au monde des affaires. Tu étais impuissant, encore plus que ta famille - ce qui fait de toi, peut-être, la véritable victime dans l'histoire, la seule personne qui n'a pas eu son mot à dire et qui a tout perdu sans n'avoir rien pu faire. Tu ne pouvais pas te battre. Tu étais trop faible.
Tu es toujours faible, cela dit. Encore aujourd'hui, tu n'es pas totalement maître de ta fortune et tu laisses les autres te donner ce qu'ils veulent bien t'offrir. Tu n'as jamais eu la force de prendre les choses en main. Tu quémandes tel un mendiant, tu comptes sur la générosité d'autrui. C'est tellement laid, tu sais, Côme.

Quand l'entreprise a mis la clé à la porte, tu as eu du mal à y croire.
Elle qui tournait si bien. Qu'est-ce qui s'était passé pour qu'elle dégénère au point de ne plus être viable ? Tu n'en sais rien. Et au fond, cela n'est pas cela qui te dérange. C'est quand tu commences à voir tes parents rassembler tout ce qu'ils possèdent en se demandant ce dont ils vont devoir se débarrasser. Ils n'ont plus les moyens de tout garder. Même s'ils le voudraient. Et puis, dans le fond, ils ne sont pas millionnaires non plus, il n'y avait que toi pour y croire, Côme.
Pour croire que la fortune croit sans faire le moindre effort.
Ils n'étaient pas doués pour gérer une entreprise. Ils n'ont aucun talent non plus pour maîtriser leur budget. A présent que les rentrées d'argent ne sont plus régulières, ils devraient faire attention. Mais ils sont comme toi, ils ont un niveau de vie à maintenir. Il y a des choses dont on peut se séparer, mais certainement pas de la fierté d'appartenir à une classe supérieure. Ils refusent de devenir pauvres.
Et, ce faisant, s'enfoncent de plus en plus dans la pauvreté.
Incapable de gérer un budget qui va en décroissant, ils perdent progressivement leurs derniers sous. Et toi, cela t'énerve de voir cela. Alors tu décides de claquer la porte et de séparer ton destin du leur. Tu ne veux pas connaître le malheur avec eux.

Problème : ton compte en banque a fondu également, résultat de tous les retraits effectués par tes parents pour payer ce dont ils avaient besoin.
Cela t'enrage parce que tu n'as rien, même pas de quoi te payer un studio. Pourtant, un tout petit logement comme ça, ce n'est rien. Il faut que tu travailles pour pouvoir te le payer. Et, en même temps, que tu continues tes études, parce que tu ne vas pas te cantonner à ces offres au salaire bas que l'on te propose. Tu te rends vite compte que c'est une entreprise éreintante. Les études épuisent ton esprit, le travail ton corps. De sorte que tu finis tes journées complètement vidé de ton énergie, incapable de faire quoique ce soit de constructif. Tu te roules en boule sur ton lit, attendant que l'on vienne te faire à manger. Et puis tu te souviens que tu es parti, que tu es le seul à devoir préparer tes repas désormais. Alors tu sors le premier plat préparé qui se présente dans ton congélateur, tu le réchauffes, et tu le dévores en ne faisant même pas attention au goût - c'est sans saveur, sans intérêt. Tout comme ta vie actuelle, en somme.
Tu t'enfonces dans ce cercle. Encore et encore. Tu as l'impression de perdre les dernières miettes de ta fierté. Tes amis t'ont tourné le dos. Ta famille ne prend même pas la peine de demander de tes nouvelles. Tu passes inaperçu, ta douleur est ignorée. Tu n'en peux plus.

L'une des solutions, ce serait le suicide.



04. L'autre solution, c'est de devenir le propre maître de ton existence.
De prendre ta propre décision.
C'est assez difficile pour quelqu'un comme toi, qui n'a jamais eu à beaucoup réfléchir pour obtenir ce que tu désirais. Le chemin était tout tracé, tu n'avais qu'à le suivre. Pauvre chose gâtée par la vie, qui ne s'est jamais rendu compte de tout ce qu'il manquait en s'enfermant dans son existence confortable. Tu ne sais pas comment être toi-même au devant de la scène. Peut-être même as-tu peur d'occuper le premier rôle. La vie est un spectacle difficile à jouer. Les spectateurs sont exigeants et appellent de leurs vœux des péripéties destinées à pimenter l'action ; cela t'est déjà arrivé une fois, cela continuera. Côme, tu as perdu espoir une première fois. Folâtrant avec ta propre perte, tu as hésité longuement avant de te décider à remonter la pente par toi-même. Par le biais de tes propres forces.
Tu n'as pas grand-chose.
Tu as juste un charme qui donne envie aux gens de t'accorder leur confiance.
Alors tu exploites cette seule et unique qualité.

Tu es capable de donner une image idéalisée de toi, de faire briller tes qualités tels des soleils, pour aveugler les autres, les détourner de la zone d'ombre dans laquelle tu te réfugies.
Tu te prends au jeu. Parfois, tu rêves que c'est vraiment toi, que tu es ce Côme céleste, qui n'a peur de rien, et surtout pas de l'échec. Tu te rends fier de toi - mais peut-être n'y crois-tu pas toi-même. Où commence la comédie, où s'arrête le jeu ? Quand es-tu naturel, Côme ? Quand te montres-tu sincère ? Et puis, qu'est-ce que tu veux, toi, personnellement ?
Est-ce l'argent qui te fait envie ?
Il est normal de rechercher quelque chose qui est naturel à tes yeux, quelque chose qui te fait vivre. Mais tu sais très bien que tu pourrais survivre en travaillant normalement, en te montrant honnête avec les autres.
Est-ce la honte qui te gouverne ?
Il n'y a rien de glorieux à avoir tout perdu, pas de honte à appartenir à la classe laborieuse. C'est ta conscience qui te torture, tout simplement. Tu as été mal éduqué, tu es détraqué, tu ne sais pas comment vivre si tu ne vis pas comme un magnat des temps modernes.
Est-ce une façon de t'affirmer ?
Peut-être. Il faut bien que tu sois quelque chose, que tu te distingues de la masse de quelque façon que ce soit. C'est ce que tu aimes chez le Côme que tu présentes aux autres : il n'est pas banal. Il a ce côté extraordinaire qui vous donne envie de lui suivre. A vous faire culpabiliser de ne pas être capable de lui donner la lune, tant tout autre cadeau vous paraît fade - ainsi survient la surenchère, le besoin de compenser cette valeur symbolique par une valeur matérielle, par l'argent ; c'est ce qui t'apaise, qui te renvoie à son passé.
Mais dans le fond, tu n'es rien, Côme.
Juste un gamin capricieux qui refuse de grandir et de prendre vraiment tes responsabilités. Tu as préféré fuir vers ce que tu connaissais. Continuer de quémander cette attention dont tu t'entourais.
Tu es simplement pathétique, et tu préfères ne pas y penser.

Tu es un escroc, Côme.
Tu n'es peut-être pas encore capable de t'en prendre aux grands requins qui dirigent ce monde, toutefois, c'est clairement ton objectif. Tu recherches leur attention, leur affection, ou encore leur confiance. Au moins l'un d'entre eux, cela te suffit. Tu sais mentir sans mentir. Sans doute parce que tu agis comme ça avec toi-même : tu t'éblouis de tes propres promesses, tu évites simplement de mentionner ce qui te fâche.
Parce que tu viens d'une bonne famille, tu as de la prestance et quelques connaissances. Le reste, tu l'apprends sur le tas. C'est que tu es plutôt intelligent quand tu t'y mets, Côme. Un idiot ne parviendrait pas à jongler avec toutes ces combines comme tu le fais. Tu compenses ton ignorance par tes convictions, par la voix charmeuse et assurée qui ne promet que du vide et qui finit toujours par obtenir gain de cause.
Et quand ça devient trop dangereux pour toi, quand on commence à exiger quelque chose en retour, tu t'en vas.
Un bon arnaqueur sait quand s'arrêter. Il le fera toujours avant trop de s'investir, avant de laisser une partie de soi-même. Il sait aussi qu'il ne faut jamais pousser ton avantage. Peut-être es-tu trop prudent, peut-être ne vas-tu pas au bout de ton mode de vie. Mais tu n'es pas encore tout à fait pro, pas tout à fait assuré. Tu commets encore des erreurs, alors tu préfères les prévenir. Tu es doué, mais pas parfait.
Parfois, tu aimerais bien qu'on se rende compte que, lorsqu'on a une petite vingtaine d'années, on ne peut pas être au sommet. C'est impossible. A moins d'être un surdoué.
Ce que tu n'es pas, décidément.

Au fait, l'avenir, tu le vois comment ?
Non, parce que tu n'as pas vraiment choisi de l'assumer. Tu vis au quotidien, dans l'instant présent. Tu t'efforces de maintenir ton masque, sans vraiment songer à ce qui se passera si jamais celui-ci t'échappe un instant. Tu essaies de conserver un rythme de vie que tu ne peux garder pendant des années. Il te faut sans cesse renouveler tes efforts, veiller à ne rien lâcher. Ce serait plus simple si tu décidais de t'abandonner, mais là encore, ta fierté t'en empêche. Tu es enfermé dans la boucle que tu as créé, tu ne peux plus en sortir sans tout perdre. Parce que rien n'est à toi, et tu désires absolument tout.
« L'avenir sera noir.
Noir comme le néant. »

Je change juste l'irl pour dire que je suis joie de rejouer Côme et que ce forum est beau. Voilà. ♥
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