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❝ remember me when i'm gone } edelweiss

Anonymous
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2016-01-11, 13:34
gone.
it's been a long day without you my friend ; and i'll tell you all about it when i see you again

Et merde. C'est le premier mot qui lui vient à l'esprit lorsqu'elle regarde les corps amochés à ses pieds – l'ennui et une pointe de culpabilité fait craquer son esprit, s'y tasse une place de choix et la force à récupérer les bestioles. Deux chatons, blessés par un putain de chauffard ; même pas foutu de les ramasser et au moins de les mettre sur le côté, il s'est enfui comme un pisseux paniqué. Et Bambi ça l'a mise hors d'elle, de voir la bagnole couleur bordeaux rouler à toute vitesse après avoir fauché deux pauvres petites bêtes à peine sevrées.

Quelques semaines qu'elle avait, dans un malencontreux geste, planté sa nouvelle lame dans l'organisme d'un des représentants de cette espèce sauvagement docile.
Quelques semaines qu'elle se sentait coupable piquée par les couinements plaintifs de la créature affamée – shantytown n'était pas un lieu où seuls les humains crevaient de faim, non. Les animaux y avaient aussi leur rôle, misérables bestioles tremblantes et peut-être atteintes de la rage à force de traîner dans des endroits innomables. Et celui qu'elle avait assassiné ne demandait rien de plus qu'un morceau du pain qu'elle dévorait avidement.

Prends garde à l'animal blessé. Ce qu'il lui avait murmuré au creux de l'oreille, la première fois qu'elle avait voulu porter secours à une chienne moussante de douleur – une poignée de secondes plus tard, la bête menaçait de planter crocs et griffes dans le bras plein de bonnes intentions que la Biche lui tendait.

Traînant sa propre carcasse et le duo de blessés fourré dans ses bras maigres, elle déambule de longues dizaines de minutes avant de prendre son courage – et les chatons – à deux mains pour affronter une très vieille connaissance, qu'elle n'avait pas vu depuis sa propre disparition. Edelweiss, malgré son appartenance à un autre clan, était autrefois l'une de ces personnes que Bambi prenait plaisir à appeler « amie ». Et si elle souffrait de la mort d'une petite brunette presque sans-abris, la brunette en question en éprouverait un vil plaisir sans aucun doute.

De nouveaux instants passent, durant lesquels elle se faufile entre population riche comme pauvre, sans qu'aucun ne s'attarde ni sur elle ni sur les bêtes endormies qu'elle se coltine depuis un bon moment déjà – l'humain, le civil lambda qui ignore tous les malheurs de la vie alors qu'ils l'entourent en permanence, l'étreignent dans leur vicieux bras. Elle le hait comme elle hait le monde qui la surplombe elle, petit fantôme fouillant esprits et âmes pour trouver les plus grands vices que l'Homme a jamais eu – les péchés les plus profonds, gênants et innomables.
Ces sujets tabous qui courent dans toutes les têtes sans qu'on ose les mettre sur le tapis ; pédophilie et peine de mort se sont si longtemps bousculés sur les lèvres qu'ils y sont à tout jamais ancrés, vieux traumatismes dont on ne se relèvera jamais – simplement parce qu'ils resteront présents dans notre mémoire, dans nos bases de données. Simplement parce qu'ils ne cesseront jamais, peu importe combien de fois on vous préviendra, par quels moyens on vous dégoûtera. Un film préventif n'atteint pas les âmes brisées.

Le bâtiment vétérinaire se dessine à l'horizon de Bambi, aussi soulageant qu'inquiétant ; là où Tresh est son seul contact après la mort, en reprendre un nouveau revient à se rapprocher irrémédiablement de sa famille meurtrie, brisée. Elle sent se coeur se crever dans la peur et s'effondrer au fond de sa poitrine, traversant les derniers mètres qui la séparent de cette étape inévitable de sa vie.
Elle pourrait déposer les bêtes devant la porte, la frapper sèchement et s'enfuir pour ne pas avoir à affronter la responsable mais oh la solitude pèse déjà trop dans son organisme, ennuyer de vagues connaissances ne lui suffit plus.
La Chienne ne lui suffit plus.
Morphée l'effraie.

Alors ses phalanges claquent contre le bois – bam, une deux trois fois. Elle force un sourire à déchirer ses lippes sèches et, lorsque la poignée tourne, lorsque la silhouette de sa vieille amie se dessine dans l'encadrement, elle lâche un « Surprise, Ed'. J'tai manquée ? J'ai besoin de toi, un connard à fauché deux chatons et je sais pas quoi faire. »

La gorge serrée, elle efface ce semblant de rictus et baisse les yeux vers le sol, piteuse.
Jamais elle ne s'est sentie plus ridicule qu'en ce jour maudit par tous les dieux.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


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2016-01-18, 22:24
ft. Bambi
MUSIQUE - Exténuée ; c’est la première chose que l’on pense lorsque l’on te voit, il n’y a pas de meilleur terme pour te décrire au moment présent. Cela fait presque deux semaines ; deux semaines que cela a eu lieu et deux semaines où tu as passé tes journées à l’hôpital. Cependant, tu as l’impression de ressentir encore la douleur dans ta jambe et ton épaule, qu’elles sont toujours là, logées à l’intérieur de tes membres ; tu aimerais les arracher mais elles n’y sont plus. On te les a retirés, pourtant tu as toujours cette sensation qu’elles ne font que s’enfoncés de plus en plus et cela t’arrache une grimace. Ce mal, ce moment de ta vie, tu aimerais l’oublier. Le ranger dans la boîte de Pandore et ne plus t’en souvenir ; mais tu ne peux définitivement pas oublier, pas pour le moment du moins.

Tu es rentré qu’hier de l’hôpital. Mais rentrer où ? Pas à l’hôtel en tout cas, pour le moment, tu n’as plus de réel « chez toi », il ne reste que la clinique vétérinaire où tu peux te réfugier. Seulement, lorsqu’on est en fauteuil roulant, c’est plutôt difficile de se rendre utile ; tu n’as qu’un seul bras de valide, cela va de même pour tes jambes. Tu arrives à utiliser une béquille, mais soyons réalistes, tu ne fais que t’épuiser davantage. Calvaire. C’est de leur faute à eux, de sa faute à lui. Ils sont tous les trois fautifs de ton état actuel, tu as été une proie si faible et si fragile ; qu’une biche face aux lions.

Un long soupire s’extirpe de tes lippes ; tirant la tête en arrière en fixant longuement le plafond, tu repenses à l’un de ces deux visages ; celui qui avait rigolé aux éclats, l’autre portait un masque, dommage mais tu le retrouveras. Tu grognes doucement entre tes dents ; redressant la tête et tentant d’avancer avec le fauteuil roulant derrière le bureau d’accueil de la clinique, tu attrapes un crayon et une feuille : tu commences à dessiner un portrait. Crayonnant les traits de son visage durant plusieurs minutes, ta mine finit par se casser sous l’énervement une fois ton esquisse terminer, tu avais mis à peu près une vingtaine de minutes pour le dessiner, mais c’était plutôt réussi, on arrivait à le reconnaître. C’est une chance que tu te rappelles de son visage à lui et que tu es douée au dessin, sinon, tu aurais probablement eu du mal à le reproduire sur feuille. Griffonnant également le masque de l’autre garçon à côté du portrait, tu arques légèrement un sourcil en fronçant l’autre ; ce masque était définitivement bizarre.

Sursautant subitement de sur ta chaise, tu relèves rapidement le regard ; quelqu’un venait de toquer à la porte… Tu avais pourtant indiqué que c’était fermé, pourquoi vient-on te déranger ? Tu as déjà des animaux à t’occuper, tu ne souhaites pas en prendre d’avantage. Un long soupire s’extirpe, attrapant la béquille posée non loin de toi, tu essayes de te relever de toute tes forces ; une grimace se dessine sur ton faciès : la douleur à ta jambe revient de plus belle. Tu peux supporter cette blessure, tu le peux Edelweiss ; respirant profondément, tu avances difficilement jusqu’à la porte d’entrée. Tu sais que tu ne devrais pas utilisé de béquille pour le moment, mais tu préfères être debout que dans ta chaise pour ouvrir à une personne.

Arrivant face à la porte, tu finis par l’ouvrir et là, c’est la surprise du siècle : ce visage poupin, cette chevelure violette. Madness. Tu te recules d’un pas, manquant de tomber en arrière. Tu es perdue dans l’incompréhension ; tu vois les morts maintenant. Pourquoi elle, pourquoi tu la vois. Deviendrais-tu folle Edelweiss ?

Tu ris aux éclats, te perdant dans une douce folie. Tu es folle, folle, folle. Les morts ne peuvent vivre, pourtant elle est là, en face de toi ; en chair et en os. Non, elle est morte. Définitivement morte. Tu te laisses tomber par terre, cachant ton visage à l’aide de ton bras valide ; ton corps tremble, tu es perdue. Les battements de ton cœur deviennent irréguliers, ton rire cesse et tu te recules encore. Ghost Un fantôme avec des chatons dans les bras, mais ce n’est pas un fantôme Edel.

Relevant doucement le regard, elle est toujours devant toi ; ce parfum que tu n’as pas oubliée, ce visage, cette chevelure. Tes yeux se plissent doucement en retirant finalement ton bras de devant ton faciès ; le cœur en fête, tu détournes le regard sur le côté.

« Dis-moi que je rêve et que tu es morte, Bambi. Ou que je deviens folle parce que je vois les morts ; je ne savais pas qu’avoir frôlé la mort donnait cette étonnante capacité… »

Un rictus se dessine sur tes lippes accompagné d’un léger ricanement plutôt nerveux, les tremblements ne cessent pas, ils ne font qu’augmenter, indiquant la salle arrière de ton bras valide, tu caches tes yeux à l’aide de ta frange.

« Déposes… les chatons dans la salle d’à côté… J’arrive. Une fois que je serais levée… et que j’arrêterais de rêver que tu es en vie. »

Parce qu’actuellement tu as réellement l’impression d’être folle.


remember me when i'm gone
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2016-01-23, 12:49
gone.
it's been a long day without you my friend ; and i'll tell you all about it when i see you again

Main passée dans les mèches sombres. Quelques formules de politesse répétées, un Kuso se frayant un chemin entre les dents serrées de la brune. Biche panique alors qu'elle entend les lents pas derrière la porte, sentant l'épée de Damoclès caresser le sommet de son crâne – elle rêve de faire demi-tour et de s'enfuir à toute vitesse, aussi bien de son passé que de son amie, mais le miaulement plaintif d'une des petites bêtes achève de construire son courage précaire, posant l'ultime pierre qui la fait tenir debout. La poignée tourne et l'ouverture dévoile la blessure d'une vie de débauche, le ventre gonflé d'une porteuse de vie et la chevelure verte d'une vieille connaissance. La gorge de Bambi se serre aussitôt, elle prononce une poignée de mots et le rire qui lui fait face fait exploser le mur faussement solide qu'elle avait érigé pour te faire affronter la réalité.

Ah, Edel. Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Elle ne pose pas la question, consciente de l'énervement qu'elle provoque. Alors elle se contente de plonger dans ta tête, la sienne levée pour que ses yeux transpercent les tiens – elle voudrait tendre la main et attraper la tienne, la serrer entre ses doigts maigres et te faire comprendre que jamais, jamais elle n'a voulu te donner l'impression d'être folle ; et sûrement l'est-elle elle-même, à toquer à la porte de ceux qu'elle évitait le plus. Elle commence avec toi et oh un jour peut-être affrontera-t-elle la famille et ce jour-là sa mort se concrétisera.

« Dis-moi que je rêve et que tu es morte, Bambi. Ou que je deviens folle parce que je vois les morts ; je ne savais pas qu'avoir frôlé la mort donnait cette étonnante capacité... »

Et tu ricanes et tu la repousses émotionnellement, elle se heurte à ton incompréhension et la boule dans sa gorge enfle subitement, l'envie de fondre en larmes fait trembler ses genoux – elle regrette et elle regrette tant qu'elle ne sait plus ce qu'elle regrette : être venue te voir ou avoir menti et s'être cachée de toutes ses connaissances ? Ses pensées s'emmêlent et elle obéit aux prochains ordres, déposant les petites masses molles et chaudes sur un linge plus ou moins doux. Le visage sans expression et le regard fuyant, elle ne revient qu'une fois sûre qu'ils sont dans une bonne position et sa fouille de ton esprit reprend, sans qu'elle le montre elle cherche tes souvenirs, prie pour que tu y penses.
Ses lèvres se descellent.

« C'est pas un rêve, Ed'. Je suis vivante. Quelques pas dans ta direction, elle fend le vide de ses maigres pattes et réussit à effleurer ton bras sans blessure, le regard déjà mouillé et levé vers toi. Ah, Ed'. Tu l'as toujours dépassé d'une vingtaine de centimètres, l'obligeant à se briser le cou pour ne serait-ce que faire face à tes yeux clairs. Regarde, j'peux même te toucher. La voix au bord de la rupture et l'accent nippon qui revient en force ; et peut-être ne comprends-tu pas la moindre de ses paroles, peut-être s'est-elle mis à parler japonais sans même s'en rendre compte. Si tu préfères croire à ma mort, alors considère que je n'suis qu'une cliente de plus, une parfaite inconnue que tu ne reverras plus jamais. »

Elle baisse les yeux et s'écarte, feignant un soudain intérêt pour les chats, tenant un drap entre ses phalanges abîmées. Mais sa fouille de tes pensées se poursuit et d'un coup elle l'entend lui dans ton esprit. Devoir tuer une aussi belle femme… Cela me désole, n'est-ce pas Zorn ? Elle se tourne d'un bloc vers toi et les paroles de l'albinos résonnent dans sa tête sans qu'elle puisse retenir un soupçon de jalousie, malgré la situation dans laquelle tu semblais coincée. Une envie de vomir lui dévore les entrailles, un arrière-goût de bile caressant le fond de sa gorge – et les mots dépassent sa propre pensée, l'inquiétude déforme son visage. « Pourquoi est-ce que j'entends Alexandre dans tes pensées ? Elle regrette immédiatement et reprend aussitôt. Désolée, j'suis désolée. J'ai vu à peu près… Tout ça ? » Indélicate, elle est trop indélicate.

Alors elle passe une main fragile sur le poil rêche d'une des bêtes. « Oublie. Il faut qu'on s'occupe d'eux. T'es blessée, alors laisse-moi faire. Dis-moi ce qu'il faut, et on verra. Faussement confiante, elle agrippe ton regard et cherche à te faire comprendre l'insistance de ta petite personne égoïste, ses doigts se faufilant dans la fourrure des deux petits chatons. Je partirais après, tu pourras te reposer. Et m'oublier. »

Ah, Ed', si tu savais comme ça lui fait mal de cracher tout ça. De supplier d'être oubliée.


NOTES: ♥
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2016-01-31, 01:15
ft. Bambi
MUSIQUE - Oh douce folie, qu’ai-je fais pour que tu viennes me polluer l’esprit… ?

Elle est là, en face de toi en chair et en os. Non tu ne rêves pas, rien que la douleur à ta jambe et ton bras te le confirme, ce n’est pas un rêve, ni un mirage. Elle est… on ne peut plus réelle. Glissant ta main libre dans ta chevelure, tu caches ton visage à l’aide de ton bras ; lui jetant un regard furtif ; tu peux la voir s’écarter pour aller déposer les boules de poils là où tu lui as indiqué. Contemplant cette silhouette d’un seul œil, tu reconnais bien la démarche de la jeune femme ; de celle qui était ton amie. L’est-elle encore ? Oh, probablement que oui. Ton corps cesse enfin de trembler, tu as réussi à te calmer et te faire à l’idée qu’elle n’est pas un fantôme, elle vient te le confirmer elle-même lorsqu’elle revient vers toi et qu’elle te touche le bras. Un léger frisson parcourt le long de ce membre, tu as la chair de poule ; ses mains sont froides, tu peux le deviner malgré qu’elle t’ait frôlé de ses doigts délicats.

Oh chère Bambi, si tu savais à quel point ta présence est presque néfaste pour sa conscience, trop de choses se produisent les unes après les autres, pourquoi reviens-tu vers elle ? Il n’y a pourtant pas qu’une seule clinique vétérinaire en ville, pourquoi celle d’Edelweiss ? Tu es la dernière personne qu’elle n’aurait jamais pensé revoir en ce jour, où elle est comme emprisonnée dans un endroit qui n’est même pas chez elle…

La voix de la brune parvint à tes oreilles « Si tu préfères croire à ma mort, alors considère que je n'suis qu'une cliente de plus, une parfaite inconnue que tu ne reverras plus jamais. » Si seulement tu le pouvais, ce serait tellement plus simple, mais non, tu refuses. Elle semble si fragile, sa voix pourrait presque se briser, elle a sûrement fait un grand effort pour venir jusqu’ici ; certainement affronter une peur qui ne l’emprisonne qu’elle et elle seule : toi peut-être. Non, ça ne peut être que toi.

« Tu es une cliente, certes. Mais pas une parfaite inconnue, pas à mes yeux en tout cas. » Lâches-tu d’un ton sec. Si elle est vivante, tu veux simplement des réponses. Pourquoi est-ce qu’elle a fait la morte ? Pourquoi revenir pour des animaux qu’elle aurait pu abandonner ou laisser à d’autres personnes ? Pourquoi ne pas t’avoir recontacté avant, pourquoi maintenant ? Simplement les animaux ? Cela pourrait être ça oui, que ça. Parfois, il n’y a pas besoin de grand-chose après tout, c’est simplement « le destin » qui fait les choses. Attrapant ta béquille, tu peines à te relever. Une grimace déchire ton visage dû à la douleur ; grinçant des dents, tu souffles un coup avant de forcer comme tu peux sur ta jambe valide ainsi que sur ton bras qui tient la béquille. Le cœur en fête, tu te poses contre le mur un instant, fermant les yeux en tirant la tête en arrière ; décidément, ce n’est pas simple d’avoir qu’une jambe et un bras de disponible, un vrai calvaire, c’est éreintant.

Et elle se tourne soudainement vers toi, tu peux facilement lire sur son visage qu’elle semble inquiète ; et elle te déballe quelque chose que tu ne comprends pas ; Alexandre. Elle entend quelqu’un dans tes pensées ? Incompréhension ; tu es perdue. Qui est cet Alexandre ? Tu ne connais personne ayant ce prénom, la seule personne qui a un nom qui s’en rapproche c’est Alekseï, mais ce sont des prénoms totalement différents… Puis la voilà qui s’excuse, ce qui te laisse encore plus dans l’incompréhension, elle te dit d’oublier et qu’il faut s’occuper des chatons. Seulement, tu as l’esprit embrouillé, de quoi parle-t-elle donc ? Baissant doucement le regard, tu glisses de nouveau ta main dans ta chevelure d’émeraude pour la remonté en arrière, ayant bien sûr lâché la béquille un instant en le posant contre ta hanche. Réfléchit Edel, réfléchit ; elle vient de voir, ou plutôt d’entendre quelque chose dans tes pensées… Ecarquillant soudainement tes yeux, tu te rappelles de sa capacité de télépathe que lui fournit l’application. Mais cela ne répond pas à l’une de tes questions : qui est cet Alexandre.

Un soupire s’échappe de tes lippes lorsque ton regard croise le sien, allant vers le bureau d'accueil ; tu essayes de rejoindre le fauteuil roulant afin de te poser dessus. Pour le moment ; tu vas t’occuper de ces chatons, tu es vétérinaire et tu es là pour ça, tu poseras tes questions après, d’abord tu dois t’occuper de ces adorables mammifères. Te laissant tomber sur ton siège une fois à côté, tu t’approches d’elle afin d’observer les chatons posés sur le tissu. Attrapant un stéthoscope, tu le mets rapidement à tes oreilles avant d’écouter les battements du petit organe des chatons blessés. Te perdant dans ton métier, tu les auscultes pour voir ce qu’ils ont comme séquelles.

Levant la tête vers elle au bout d’un moment, un sourire se dessine simplement sur tes lèvres.« Ils n’ont rien de très grave en particulier, ils vont survivre. Ils ont une ou deux pattes fêlés chacun, ils ont de la chance que tu étais là.»  C’est vrai, si elle n’avait pas été là, ils auraient pu avoir pire, ils ont déjà de la chance qu’aucune des côtes n’a été cassées, même si pour l’un d’entre eux c’est tout juste. Réfléchissant un instant en reposant ton regard sur les mammifères, tu relèves de nouveau le regard vers elle. « Si tu veux te rendre utile, va prendre les ustensiles dans le deuxième tiroir du meuble là-bas » indiques-tu à l’aide de ton bras. « Il y a de quoi immobiliser leurs pattes et d’autres ustensiles pour apaiser la douleur un moment et de quoi désinfecter leurs blessures. Il va falloir refermer celles qui sont profondes, on va devoir les raser un peu pour que tu voies les plaies. J’espère pour toi que tu n’as pas peur de recoudre ces petites bêtes avec du fil et une aiguille. » Lâches-tu en rigolant légèrement. Ce serait plutôt étonnant qu’elle n’y arrive pas, c’est Bambi et puis elle s’est proposée d’elle-même de soigner les chatons. Tu vas simplement l’observer faire en la conseillant.

Roulant avec ta chaise jusqu’au bureau d’accueil le temps qu’elle s’accapare des ustensiles de médecines que tu as lui demander de prendre ; tu revois ton croquis, l’attrapant doucement entre tes doigts, tes sourcils se froncent doucement. Le prénom de cet Alexandre te revient ; serait-ce lui ?

« Bambi, qui est cet Alexandre au juste, celui que tu as entendu dans mes pensées ? » Tournant la tête vers elle après avoir tourné le fauteuil afin d’être face à elle, tu lui montres l’esquisse que tu as dessinée avant qu’elle ne toque à la porte, le tapotant doucement de ton index. « C’est lui ? Et qu’as-tu entendu dans mes pensées au juste ? » Tu veux en parler, tu as besoin d’en parler si c’est lui, si ce qu’elle a vu est ce passage à l’hôtel où tu t’es retrouver comme une pauvre biche face à des lions. Tu étais la victime, tu as le droit de savoir. Est-ce lui, oui ou non ? « Réponds Bambi. » lâches-tu d’un ton sec et glacial. Tu sembles très sérieuse à ce sujet, rien de plus normal ; tu n’avais rien demandé et tu t’es retrouver avec deux balles dans le corps de la part du directeur de l’hôtel. Tu ne pensais pas qu’il allait faire ça lui en tout cas, mais c’était peut-être la meilleure solution ? Peut-être, au moins, tu ne t’es pas retrouver avec un trou dans le corps comme à la Ace de One Piece, ce qui est tout de même rassurant d’avoir pris seulement que deux balles dans le corps. « Mais surtout... Qui es-tu, pour cet Alexandre, Bambi ? »
Voilà une question qui décidera de beaucoup de choses.


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2016-02-09, 10:52
gone.
it's been a long day without you my friend ; and i'll tell you all about it when i see you again

« Tu es une cliente, certes. Mais pas une parfaite inconnue, pas à mes yeux en tout cas. »

Et elle baisse la tête par réflexe, elle s'incline à moitié en sentant ses vieilles habitudes refaire surface – à force d'oublier comment on vit dans cette société, on se réfère aux souvenirs d'une maternelle immigrée. Ça lui arracherait un sourire d'y penser si les circonstances étaient différentes. Ça la ferait peut-être rire avec toi, la Biche ; si t'avais pas craché ça avec ce qu'elle interprétait comme toute la haine du monde et la sécheresse du plus ardent désert. Elle entend les questions sans pouvoir y répondre, se mue dans un silence buté et faussement respectueux – et même si tu les posais réellement, tes jolies questions, elle n'en dirait rien.
Parce qu'elle n'en saurait rien.

Gênée de te faire bouger malgré tes blessures et ton manifeste traumatisme, elle ne peut s'empêcher de réagir en entendant la voix dans tes souvenirs, en reconnaissant ce timbre qu'elle a perçu des dizaines de fois. Et elle aussi voudrait te poser des milliers de questions, voudrait comprendre pourquoi il est dans tes pensées – pas un instant elle n'arrive à chasser la phrase qu'il a susurré et la jalousie s'y plante comme un couteau et sa langue se délie sans que son esprit ne parvienne à la retenir et – oh – tu ne réponds pas, tu n'y penses pas vraiment n'est-ce pas ?

Qui est cet Alexandre qui résonne dans ta tête qui – qui ? Elle ferme les yeux une deux cinq secondes et préfère se concentrer sur les bestioles. Ils ont eu de la chance qu'elle les ramasse, que tu dis ; et elle en doute et elle se dit qu'en les laissant là ou en les emmenant avec elle elle aurait peut-être pu les soigner elle-même au risque de devoir enterrer deux cadavres aussi minuscules ça prendrait pas tant de place que ça ces petits centimètres tout chauds ces quelques poignées de grammes miaulant à s'en casser deux ou trois cordes vocales.
Si ça pouvait lui éviter une conversation gênante, si seulement si seulement ; elle n'a rien à faire ici.

Elle écoute attentivement nettoie ce qui doit être nettoyé rase ce qui doit être rasé et la tension s'empare de ses membres lorsque tu reprends la paroles. Tu lui dis tu lui dis de recoudre des animaux de blesser un peu plus des bêtes qui t'ont conduit jusqu'ici et si la peur tu la sens pas un traître mot tu n'en lâche – tes doigts ne tremblent pas lorsqu'ils attrapent le fil ne tremblent pas lorsqu'ils le glissent dans l'aiguille ne tremblent pas jusqu'à ce que tu reviennes armée d'un vague dessin beaucoup trop familier à son goût.

« C'est lui ? Et qu'as-tu entendu dans mes pensées au juste ? Tu la harcèles de questions et elle recule recule jusqu'à heurter le mur la culpabilité brille dans le noir de ses yeux son sourire s'efface et son souffle se raccourcit – son coeur bat bam bam bam. Mais surtout… Qui es-tu, pour cet Alexandre, Bambi ? Et tu la prends de court tu l'achèves d'un coup de couteau avec tes mots et tes mots oui tes mots mais surtout tes maux ça lui fait du mal d'y penser ça l'effraie de te voir aussi sèche froide et presque cruelle ; et elle lui manque l'Edelweiss au sourire facile l'Edelweiss qu'avait peur de rien pas même du noir – celle qu'elle admirait un peu trop celle que t'étais quand elle était en vie.
Et elle se demande comment t'as réagi, quand tu l'as appris.
Quand t'as su pour l'accident.
Pourquoi t'as pas cherché de corps, Ed ? Elle te manquait pas, Bambi ?

Personne l'a cherché, son corps. Ils ont rien trouvé, parce qu'ils savaient pas où c'était. Parce qu'une pauvre fille de pute ça servait à rien, mort ou vivante ça changerait rien. Quelques semaines, quelques mois – elle a l'impression que ça fait une éternité. Alors elle lève les yeux, elle affronte les tiens de toute son arrogance – elle est morte morte et elle se dit qu'une fois morte on a pas besoin d'avoir peur les morts ont rien à perdre même la vie ils la trouvent plus alors pourquoi elle aurait peur elle la morte ?

Ça se mélange dans sa tête et elle entend le silence elle perçoit que vos respirations quand elle se décide à passer un coup de langue sur ses lippes aussi sèches que toi aussi craquelées que son crâne et les fêlures s'agrandissent à mesure qu'elle parle la petite Biche au coeur ouvert. « C'est lui, c'est lui. Elle rit, un rire qui sonne faux et qui lui brise la gorge. Il est mort, lui aussi. On est un peu pareils, je crois. La gorge cassée se serre, une boule s'y forme et cherche à l'étrangler. Je l'aime, je crois. »

C'est triste, de se dire que la première personne à qui elle le dit c'est pas lui mais toi – toi qui le connaît pas comme elle, elle le connaît. Toi qui a les pensées à l'envers, l'esprit détruit par quelque syndrome post-traumatique et elle se demande si t'agis comme un junkie paranoïaque quand t'es toute seule dans le noir quand tu revois la scène et que t'as envie de pleurer ; elle se demande ce que ça fait d'être traumatisée comme ça de sentir une peur constante dans sa bouche tu sais Ed le goût amer et acide en même temps qui brûle sur le palais et fait grincer les dents tu sais non ?

« Ecoute, j'dois. J'dois m'occuper des chatons, ouais j'vais le faire. Il faut. C'est maladroit mais elle s'en fout, elle attrape de nouveau l'aiguille et ses doigts ils tremblent comme sa lèvre inférieure – elle a l'air d'avoir envie de pleurer et elle sait même pas pourquoi. L'aiguille perce la peau s'y faufile comme un serpent et elle recoud elle recoud en chuchotant des jolies paroles aux chatons même s'ils comprennent pas même s'ils la détestent et qu'ils essayent de la griffer elle a toujours été comme ça – gentille avec ceux qui lui veulent du mal et c'est peut-être pour ça qu'elle s'est suicidée. J'suis morte Ed'. J'suis morte parce que Simba en avait besoin. Pour Kovu. Pour vivre. C'est mieux maintenant, maintenant que je suis plus là. C'est mieux tu sais ? Ils sont mal pour l'instant, mais ils mangent. Et ils vivent. Ils en avaient besoin. Ils avaient besoin que j'meurs. Ils s'en rendent juste pas compte. »
Elle pleurera pas, elle l'a déjà trop fait.
Alors elle se contente de rire, de casser sa gorge et de sonner faux, comme un violon qu'on a pas accordé depuis des années.


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Anonymous
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2016-02-22, 16:37
ft. Bambi
MUSIQUE - « C'est lui, c'est lui.  Il est mort, lui aussi. On est un peu pareils, je crois. Je l'aime, je crois. »

Elle le connait. D’une autre façon que toi, il faut dire que tu ne connais rien de lui ; celui qui t’a tiré dessus par la faute à ces deux hommes, c’est cet homme qui t’a demandé un mariage sans amour ; mais c’est cet Alexandre qui a fondu ton mur et qui a causé cela ; si ton mur n’aurait pas été liquéfié, tu aurais pu dormir sur tes deux oreilles et peut-être tu serais morte dans l’explosion de cet hôtel.

Oh douce Edelweiss, tu devrais pourtant avoir une colère naissante à l’intérieur de toi, mais rien, rien de tel ne te submerge pour le moment, tu es étonnement calme face à cette demoiselle malgré ce qu’elle vient de te dire. Cette jeune femme qui était ta meilleure amie ; elle te brouille l’esprit et tes pupilles se posent sur le croquis que tu avais dessiné. Elle l’aime, elle croit. Il est mort, tout comme elle & un soupire s’échappe d’entre tes lippes. Pourquoi parlé de mort, alors qu’elle est là en chair et en os en face de toi avec des sentiments si fort pour une autre personne. Ne dis-t-on pas « l’amour est plus fort que la mort » ? Pourquoi combiner les deux ? Il n’y a que la mort qui sépare deux êtres qui s’aiment, ces deux mots ne s’accordent pas, car dans la mort, il n’y a plus d’amour.

Tes maigres doigts serrent doucement le bout de papier entre eux ; il se froisse & tu commences à trembler de nouveau. Déglutissant lentement ta salive, tu relèves la tête pour la regarder. Tu as besoin de parler de cet Alexandre, même si tu tiens à Bambi, tu as besoin d’en parler. C’est ton amie et elle l’aime, toi-même tu aimes cette jolie jeune femme.

« Je suis heureuse pour toi, si tu as trouvé l’amour Bambi. » Car toi-même tu sais que c’est une chose merveilleuse au départ, tu es heureuse pour elle, mais savoir qu’elle aime cet homme te serre le cœur. Tu ignores comment réagir à cela, tu étais si sérieuse il y a encore un instant lorsque tu lui demandais si la personne sur ton croquis était cet Alexandre. Tu sembles lunatique Edelweiss, tu passes du sérieux au calme, mais c’est parce que tu es perdue. Tu ne sais pas comment réagir ; si il n’était pas l’homme qu’elle aime, ça aurait été tout autre mais c’est le cas, elle l’aime. Elle aime cet homme qui était à deux doigt te transpercer le corps avec de l’acide.

Lâchant la feuille de ta seule main valide ; elle tombe au sol, glissant jusqu’aux pieds de la biche. Posant ta tête dans ta main, tu relèves doucement ta frange à l’aide de tes doigts. Elle s’occupe des chatons, alors que tu es perdue dans tes pensées, tu essayes d’y voir clair, d’arrêter de trembler pour dieu sait quel raison ; mais tu es bel et bien perdue. Tu n’as rien à reproché à Bambi, mis à part le fait qu’elle ne revienne que maintenant auprès de toi alors qu’elle était censé être morte.  « J'suis morte Ed'. J'suis morte parce que Simba en avait besoin. Pour Kovu. Pour vivre.» Tu relèves le regard vers elle, l’écoutant attentivement. « C'est mieux maintenant, maintenant que je suis plus là. C'est mieux tu sais ? Ils sont mal pour l'instant, mais ils mangent. Et ils vivent. Ils en avaient besoin. Ils avaient besoin que j'meurs. Ils s'en rendent juste pas compte. » Un soupire las s’échappe d’entre tes lippes, tu ne connais pas les grandes lignes concernant la pseudo mort de Bambi, mais entendre cela te fait soupirer. Te relevant doucement en attrapant ta béquille, tu te diriges lentement vers elle. Posant ton front contre son épaule, tu t’appuies à moitié sur elle.

« Tu n’es pas morte Bambi ; si cet Alexandre et toi étiez réellement mort, vous ne vous serez pas rencontrer. Mes paroles sonneront peut-être naïvement, mais si tu es là en chair et en os, face à moi, alors tu es vivante. » Un léger sourire se dessine sur tes lippes rosées et tu te colles un peu plus à elle, retirant ton bras douloureux de son écharpe, pour l'entourer de ce dernier. « A l’intérieur de toi, il y a ce cœur qui bat qui prouve que tu es en vie ; alors ne prononce pas ces mots si ils sont durs pour toi-même. Je ne suis pas psychologue et je ne connais pas ce qui t’a poussé à « mourir ». Mais, leur chagrin a dû être terrible. »

Tu t’écartes doucement d’elle, allant te poser à ses côtés et tu l’aides à soigner les chatons, t’occupant de l’autre lorsqu’elle s’en occupe d’un. « Tu sais Bambi, j’étais moi-même attristée de ta mort. Je me demandais maintes et maintes fois, pourquoi. Pourquoi étais-tu partie en première ? Je n’étais pas seule, j’avais Alekseï. Enfin… Si on veut j’avais Alekseï. Il était déjà distant à ce moment-là, on ne s’adressait plus réellement la parole. Alors je devais me remettre de ta mort, puis du divorce. » Tes mains commencent à trembler de nouveau, tu glisses ton bras blessé dans son écharpe et tu caresses la tête de l’une de ces petites bêtes. Ton sourire se crispe et tu te pinces doucement les lèvres à l’aide de tes dents.

« Ce n’étais pas simple Bambi, de perdre deux personnes si importantes du jour au lendemain. » ta gorge se noue, elle te fait mal. « Alors s’il te plait, ne dit pas que tes frères avaient besoin que tu meurs. C’est égoïste, mais j’aurais préféré que tu ne sois pas morte à mes yeux, j’aurais aimé que tu viennes me voir et me dire « Edel, je suis en vie ! » ; j’avais l’espoir que tu viennes me dire cela, avec un grand sourire aux lèvres. Je me faisais des illusions naïvement, tel une enfant. » Tournant doucement la tête vers elle en t’appuyant comme il faut sur ta béquille, tu inclines légèrement ta tête sur le côté en esquissant un sourire.

« Alors, tu es en vie Bambi Miyazaki. » Tu es en vie à ses yeux Bambi, le simple fait qu’elle puisse te parler, lui suffit. Elle a besoin de ce petit désir égoïste, elle a oublié cet Alexandre en l’espace de cinq minutes, simplement pour te dire que tu es en vie, elle avait besoin de se justifier, te prouver à toi et à elle-même que tu es vivante. Qu’elle ne délire pas, que ta vie ne s’est pas terminer il y a quelques mois de cela. Puis il lui revient à l’esprit, sa jambe blessée vient de se poser sur la feuille sur laquelle elle l’avait dessiné lui. La douleur la fait grimacer ; ce n’est pas entièrement guéri, malgré ces deux semaines de soins intensifs.

« Il est comment cet Alexandre, Bambi ? Le simple souvenir qu’il m’a laissé de lui, c’est de me menacer de me tuer en face de mon futur époux. » Tu étouffes un rire ; un rire maladroit. « J’ai réellement cru que j’allais mourir en cette matinée-là, pas par les mains de Romanov, mais réellement par celui que tu aimes. » Tu tournes la tête vers elle, voulant avoir une réponse sincère. « Si j’étais morte par ses mains, comment aurais-tu réagis ?  Tu lui aurais pardonné ou tu l’aurais détesté ? Lui ou moi ? Qui aurais-tu choisis ? Ta vieille amie ou celui que tu aimes visiblement ? »


remember me when i'm gone
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Anonymous
Invité
Invité
2016-02-22, 23:52
gone.
it's been a long day without you my friend ; and i'll tell you all about it when i see you again

« Tu n'es pas morte Bambi ; si cet Alexandre et toi étiez réellement morts, vous ne vous seriez pas rencontrer. Mes paroles sonneront peut-être naïvement, mais si tu es là en chair et en os, face à moi, alors tu es vivante. »

Plus encore que ton étreinte ce sont tes mots qui la surprennent, qui lui coupent le souffle par leur logique et leur véracité un peu trop douloureuse. Parce qu'elle préfère se dire qu'elle n'est plus là, qu'elle n'existe plus vraiment, parce que c'est plus simple pour ses frères pour sa famille toute entière et même si ça veut dire arrêter de respirer elle aurait dit oui un million de fois avant de rencontrer Thorn – elle se serait elle-même enfoncé un couteau dans la jugulaire si ça avait pu offrir un sourire sur les lèvres des Miyazaki. Et tu continues ton discours et tu lui serres la gorge et elle voudrait t'arrêter elle ferait n'importe quoi pour que tu cesses de la tourmenter même peut-être t'arracher les cordes vocales de ses propres griffes et elle respire mal et son coeur bat trop vite et la panique s'infiltre, vide son cerveau de tout son air.

« Alors, tu es en vie Bambi Miyazaki. C'est trop trop trop pour elle trop pour son crâne trop pour son corps même mais elle dit rien elle te lance un regard empreint de tout son désespoir et elle chialerait pour que tu captes que tu lui fais du mal elle hurlerait pour couvrir ta voix et elle en péterait la sienne si ça pouvait l'empêcher de t'entendre – tu parles trop trop trop pour elle trop pour son crâne trop pour son corps mais elle dit rien. Elle dit rien parce qu'elle a peur que t'aies plus mal qu'elle. Si j'étais morte par ses mains, comment aurais-tu réagi ? Tu lui aurais pardonné ou tu l'aurais détesté ? Lui ou moi ? Qui aurais-tu choisi ? Ta vieille amie ou celui que tu aimes visiblement ? »

Ses doigts s'accrochent aux draps son regard tombe sur les petites boules de poil et elle a l'impression qu'il y a plus une once d'oxygène dans la pièce que tes paroles ont tout aspiré et c'est comme si elle assistait à la scène d'un autre point de vue elle se voit elle-même avancer vers toi elle s'entend penser et elle y perçoit que de la haine, de la panique et une pression tellement intense qu'elle contrôle plus rien. Alors ses mains se posent sur ton corps blessé agrippent tes frêles épaules et elle te pousse et elle te regarde tomber elle espère peut-être en obtenir un gémissement de douleur et – et voilà les larmes qui coulent piteusement sur son visage pâle sur sa tronche livide de rage et de haine.

« Tu t'fous d'moi ? Elle aboie et la Biche montre des crocs de prédateur dans un rictus pitoyable son coeur bat trop fort dans sa poitrine elle est presque sûre qu'à chaque silence tu l'entends mais elle s'en fout elle s'en fout et elle pourrait écraser son talon sur ta jambe blessée elle pourrait appuyer sur tes blessures et elle sait même plus pourquoi elle fait ça elle voit rouge Bambi sauf que là c'est au sens littéral – elle a l'impression que c'est du sang qui coule de ses poches lacrymogènes qu'on a remplacé les sanglots par des coups de couteau et elle sent même plus ses yeux elle sent plus son corps quand elle s'accroupit devant toi et que ses doigts passent gentiment dans tes cheveux. Tu m'sors tout un discours sur l'importance de la vie et après tu m'demandes comment j'aurais réagi si t'étais morte ? Si c'était lui qui t'avait tuée ? C'est injuste, Ed'. »

Et quand elle te touche quand c'est ta tempe qu'elle sent elle se rend compte qu'il y a un problème mais – oh – c'est trop tard et elle lâche le frein ses barrières se pètent la gueule et toutes en même temps elle perd pied sur sa télépathie et pousse un cri quand tout ce que tu penses la frappe sèchement quand tout ce qu'elle pense s'enfonce dans ton crâne avec la violence d'un tank et c'est la scène de cette magnifique matinée qui apparaît devant vos yeux qui obstrue votre vue et elle a beau essayer de reprendre la main son nez pisse le sang son coeur bat contre chacune de ses veines et elle s'écrase au sol la Biche elle sent même pas l'hémoglobine qui s'échappe elle entend que les dialogues elle voit la même chose que toi et d'un coup ce sont ses propres songes qui éclatent ses réflexions sans queue ni tête et la profonde haine qu'elle a éprouvé qui s'échappent y a tout qui se faufile qui passe entre vos deux esprits elle t'attrape par les cheveux comme si t'étais la responsable et elle hurle elle hurle « qu'est-ce que tu branles QU'EST-CE QUE TU BRANLES » et ses pensées fusent en même temps les mêmes choses s'étendent entre vous et elle sent quelque chose se casser dans ta tête elle recule les mains plaquées sur son nez et l'horreur qui éclate dans son regard menteuse menteuse tu mens comme tu respires tu m'sors toutes ces conneries sur la vie et tu m'demandes mes réactions menteuse menteuse j'aurais jamais dû venir j'aurais dû t'laisser dans le MENSONGE et elle crache sur le sol elle cherche même pas à s'en aller elle a la tête qui tourne et elle en tomberait dans les pommes quand enfin ça s'arrête quand le silence tombe comme une épée de Damoclès sur sa tête et quelque part elle a compris qu'un truc cloche qu'elle a bousillé un truc dans ton crâne et qu'elle a fait une connerie.
Mais elle s'en fout, elle s'en fout.

« J'aurais choisi Alexandre. Parce que putain, lui jamais il me demanderait de choisir. » Elle grogne, haineuse blessée vexée au bord du gouffre et trahie bordel elle s'est jamais sentie trahie à ce point et c'est peut-être rien pour les personnes normales mais pour elle c'est tellement de choses que t'as brisé rien qu'en lui posant toutes ces questions.
C'est ta faute Edelweiss la tienne pas vrai si t'as mal tu l'as provoqué t'es la seule responsable Bambi elle a rien fait elle a pas voulu le faire elle a pas voulu te casser.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


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