//RP DU MOMENT*
Titrejoueur & joueur
Resume } Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat.

//LES RP LIBRES*www.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudo
//DEMANDES DE RP*www.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudowww.titre//Par pseudo



 
Le Deal du moment : -24%
PC Portable Gaming 15.6″ Medion Erazer Deputy ...
Voir le deal
759.99 €

 :: PARTY HARD :: LES RPS Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

❝ if we met at midnight in the hanging tree } astrée

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Anonymous
Invité
Invité
2015-12-21, 03:01
midnight.
strange things did happen here no stranger would it be if we met at midnight in the hanging tree

Les pensées l'encombrent autant qu'elles la fascinent – glissent sur son âme, caressent son esprit avec la candeur d'une fleur et la douceur d'une brise d'été. Ses phalanges blafardes s'attardent gaiement sur la pierre qu'elle chevauche, surplombant d'une poignée de centimètres les êtres vivants. Cachée dans les feuillages, de ses yeux noirs elle observe, transperce les habitants ; de sa télépathie elle fouille, enregistre et oh enfin, enfin une âme vient perturber son ciblage, entre dans sa ligne de mire avec la force d'un boulet de canon. Des murmures silencieux et plus ou moins simples, mais d'un fade et d'un clair qu'elle affectionne tout particulièrement. Bambi trépigne dans sa cachette, enfin entrée dans ces quartiers qu'elle n'osait violer de ses pieds tremblants.

Et de sa tendre curiosité
Elle suivit le fil de tes pensées
Navigant entre tristesse et joie
Parfois laides et belles à la fois.

Les mots flottent sur ses lèvres, elle épelle quelques noms, quelques heures et surtout, oh, quelques chiffres – Astrée, petit chiot à trois têtes, elle s'est tenue à tes côtés l'espace d'un instant, avant que la filature ne commence. Fondue dans la masse, nichée à l'angle mort de ta conscience, elle esquisse un fin sourire et se glisse finalement en tes lieux personnels. Vides, vides, probablement autant que ton âme – blessée, blessée est-elle ? Des questions qui s'entrechoquent dans son crâne lorsqu'elle croque dans un morceau de pain, lorsqu'elle s'engouffre dans ta salle de bain.

Elle aime tes mots
Tu les manies bien
Juste assez beaux
Pour qu'on veuille te prendre la main.

Dans sa poésie chevrotante, le petit faon s'installe, en quelques jours, quelques semaines, l'habitat devient sien – elle s'accapare les précieuses minutes que composent tes absences, brave la course contre la montre et oh, un jour, l'habitude est telle qu'elle ose, ose déclarer sa présence. Après quelques erreurs commises, un paquet de chips négligemment jeté au milieu de la pièce, une douche prise trop tard, elle rédige une lettre de son écriture roulée, de ses r accentués et une poignée de syllabes décorent un papier, accroché à ta vitre.

« L'abus d'alcool est dangereux pour la santé.
- B.
 »

Le même rictus qui décore son visage lorsqu'elle trace les lettres alors qu'elle s'enfuit de sa démarche gracile, ignorant les chasseurs qui tirent, sa mère qui pleure et les enfants qui meurent. Elle se ferme à toutes les pensées, tous les hurlements qui pourraient la perturber – la seule douleur, la seule fragilité qui l'intéresse, c'est la tienne, petite étoile petit chien.
Tu ne lui fais pas peur.

Et tu l'ignores alors qu'elle ne souhaite que découvrir ta façon de parler, elle poursuit ses tendres mots du bout des doigts, sans savoir si tu les lis vraiment.

« Tu fais face à une terrible destinée, n'est-ce pas ?
- B.
 »

Ces mots sans sens particulier, elle s'amuse de semer le doute et se conforte dans sa position de fantôme, de sangsue. Pompant ton salaire à coups de nourriture volée et d'eau utilisée, elle reste campée sur ses nus pieds et n'abandonne pas ses petits tickets, continuant chaque semaine d'en coller un à ta fenêtre.

« Parle-moi, Cerbère.
- B.
 »

La dernière supplication, accompagnée d'une goutte d'eau simulant les larmes. Elle ne s'attend plus à une réponse, se contente d'écrire pour t'effrayer ou t'intéresser – sale et lasse de ne plus exister, la douce créature s'est un peu dévoilée.

Feux d'artifices
Orage
Mon coeur qui casse.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


Revenir en haut Aller en bas
Astrée
Astrée
❝ if we met at midnight in the hanging tree } astrée Tumblr_m9ln8wkvv71r8zwjto1_500
2015-12-21, 14:19
all hands on deck,
+ bambi ♥
Cerbère.
C'est ironique, Astrée, toutes ces illusions qui se glissent sous ta paupière - c'est ironique, que les chiens n'aient pas ce muscle soléaire et qu'il te manque ce tendon d'Achilles, ah histoire indélébile et tes songes malhabiles.
On pourrait croire que c'est un surnom comme un autre ((mais c'est le nôtre))
On pourrait croire que c'est une signification sans intérêt ((oh piquant bleuet))
Mais tu n'as des fleurs que la joliesse, tu n'as de leur signification que ces brouillards plein de rudesse -Astrée Astrée Astrée.
On est rentré chez toi.
Ca se sent dans l'air ça se voit dans ces traces d'eau ça se crie de lui-même à travers les bouteilles vides qui ne sont pas en verre -à quoi bon, Astrée, puisqu'il n'y a rien de cher. A quoi bon, Astrée, puisque tout est ouvert.
((même tes veines tes revolvers
tes poings tes rêves ces faits-divers))
Et des mots. Parsemés sur ta fenêtre, comme des traces de soi qu'on laisse chez quelqu'un d'autre comme des morceaux de pain pour ne pas oublier son chemin.
Tu les lis. Tu les oublies.
Parfois ils reviennent, quand t'es au fond de ton lit.
((tu la maudis, cette porteuse d'aiguille))
((elle t'affaiblit, en te parlant de néphalies))
Le B se trouve entre Cerbère et Astrée ; j'espère que tu es prête à y être asphyxiée.
Et tu n'as jamais été très claire mais elle ne t'a pas demandé à l'être ; tu colles ce bout de papier sur une autre de ces bouteilles vides vides et tu sais que tu as mal écrit mais oh Astrée
t'as mal à la tête et les idées nommées diétètes -elles s'embrouillent comme toujours mais pourquoi se plaindre quand il ne s'agit que d'astreindre.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
2015-12-21, 18:58
midnight.
strange things did happen here no stranger would it be if we met at midnight in the hanging tree

Elle sonne chez toi, en ta douce absence ; joue les invités en susurrant un « tadaima » de ses syllabes roulées du bout de la langue, son ton aguicheur et son sourire méprisant. Ravie d'entrer dans une ronde des plus intéressantes, vivant de ta paye et de tes randonnées lointaines. Et sur ton frigo elle colle des lettres, trois qui s'alignent parfaitement, stickers qu'elle a volés plus jeune, plus innocente et plus heureuse – waf en gros caractères, entourés de jolies fleurs mensongères.

Oh Astrée à ses yeux tu n'es ni Cerbère ni Lumière, tu n'es qu'un chiot chouinant au fond d'un appartement vide, un chiot au regard vide et à la poitrine noircie. Presque sûre qu'une cicatrice la décore, elle vient parfois, le soir, t'observer rentrer dans sa malsaine curiosité – fouillant ta tête comme on plonge la main dans une pochette surprise.

elle aime te sentir douteuse
lorsque tu lis ses ébauches de messages
aimerait te sentir haineuse
lorsque tu te rends compte de son passage.

« Le B se trouve entre Cerbère et Astrée ; j'espère que tu es prête à y être asphyxiée. »

Le premier message qu'elle trouve accroché à l'une des bouteilles vides ; toujours dévorée par cette insatiable envie de connaître, d'être connue elle déchire des bouts de papier, de son stylo décrit ses nouvelles syllabes, tous collés sur ta fenêtre avec la passion d'une inconnue amoureuse du danger, de la nouveauté.

« Il faut que tu respires !
- B.
 »
accompagné d'une cigarette
le tout ponctué une exclamation fluette
« Où es-tu né, petit chien ?
- B.
 »
signé de sa lettre unique
bravant la bête maléfique
« Pas dans un champ, mais plutôt dans un trou… qu'on remplit tous les jours, comme une fosse à purin
- B.
 »
les points de suspension
lui feraient retenir sa respiration

Elle danse au milieu des récipients vides, ses pieds nus caressent tendrement le plancher ; et Bambi se sert, s'attarde chaque fois un peu plus – toujours partie plusieurs heures avant ton retour, les sens aux aguets contre un éventuel changement de programme. Ses mots se multiplient sans attendre tes réponses, enorgueillie par ta première lettre.

Oh Astrée Astrée ce n'est qu'une enfant
une gosse qui à toi a eu le malheur de s'intéresser
Astrée Astrée elle ne te laisse plus le temps
De réfléchir ou, pire, de la rencontrer

Jamais prise sur le fait, déjà sur le fil du danger ; la sensation d'interdit emplit sa bouche dès qu'elle pénètre cette délicate demeure, les mots « hors-la-loi » lui caressent l'esprit lorsqu'elle lit le tien. La hais-tu ? Voudrais-tu qu'elle s'en aille ? En aucun cas elle ne le ferait, trop attachée à cette jolie chambre qu'est la tienne. Et elle cesse de multiplier les erreurs, se contente des doux post-its fixés sur le portail du ciel – elle aime les étoiles comme on aime une femme, et toi le petit astre, le petit chien aux nébuleuses mortes-nées, tu es ce qu'on pourrait appeler son nouveau jouet.

« Dis-moi petit chien ton humeur semble amère, as-tu perdu quelqu'un qui t'étais cher ?
- B.
 »

Et ça lui brise le coeur de regarder cette petite fleur en l'imaginant pousser sans cette lueur ce soleil qui apaise notre rancoeur et en une infinité d'« heures » elle aura beau caresser du bout des ongles cette vitre que tu touches parfois, jamais jamais elle ne saura être utile à ta petite personne – pourquoi ?

Oh ce n'est pas l'attachement ni la passion, juste cette manie de chuchoter « non » de braver la vie et la mort de la même façon qu'on s'échappe dehors et elle joue avec les syllabes les fait résonner dans les pensées comme sa langue claque contre son palais.

« Pourquoi es-tu seule ?
- B.
 »

Et toi, Bambi, pourquoi l'es-tu ?
- La mort, la mort m'a pris et ne me lâche plus.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


Revenir en haut Aller en bas
Astrée
Astrée
❝ if we met at midnight in the hanging tree } astrée Tumblr_m9ln8wkvv71r8zwjto1_500
2015-12-22, 00:31
i watch you fold like a house of cards,
+ bambi ♥
Il n'y a de tes mots que quelques restes ; des cadavres des lambeaux de peaux de papiers -serait-elle charogne serait-elle cannibale serait-elle prête à t'arracher tête et yeux avec cette rage rage rage (virage, cabrage (ancrage))
Et des ordres des choses qui s'accumulent ; constellation sur ta fenêtre, graciation de ces lettres.
Des insultes, parfois. Rien de quoi ébranler ta manière de boire.
A vrai dire, Astrée, ça ne t'étonne même pas.
Et ses questions sans réponses, Astrée ; est-ce qu'elles te dérangent ? est-ce qu'elle te dérange ?
Oui ; avec ces rimes exaspérantes et ces lettres trop roulées et cette poésie accaparante et ces soupirs accumulés.
Non ; parce que tout sonne trop vide et trop gravide en même temps mais quelle idée, Astrée, d'être si paradoxale. ((et abyssale et royale et noxale))
Et pourquoi es-tu seule, Astrée ?
Oh, on pourrait croire que d'autres l'ont fuient qu'elle leur a demandé de partir mais ce n'est pas comme ça que ça se construit pas comme ça que tout s'établi ; tu n'as pas grand chose à dire Astrée, pas à ces mots presque volés.
Parce qu'on ne vient pas me voir.
Et parce que tu ne vas pas voir les autres non plus oh parce que tu abandonnes comme on laisse un chiot sur le bord de la route -mais pourtant ils savent ils savent que tu mords un peu trop fort.
Et pourtant elle sait, l'anonyme, que tu ne fais pas de belles rimes.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
2015-12-23, 01:29
midnight.
strange things did happen here no stranger would it be if we met at midnight in the hanging tree

« Parce qu'on ne vient pas me voir. »

Elle caresse le papier du bout de ses doigts maigres, savoure jalousement cette délicate sensation qui lui effleure l'estomac – elle est la seule, elle l'anonyme, elle le fantôme qui te rend visite. Qui te dévalise lentement mais sûrement, petite fleur grappillant larmes de soleil et perles de pluie. Et de sa main tremblante ses lettres roulent moins, saccadent plus le lambeau de feuille qu'elle accroche à ta fenêtre.

« Le B est là, entre cer et ère. Il ère, il erre – alors cer-t'en, sers-t'en ou serre-le, peu lui chaut.
- B.
 »

Et parfois elle-même se demande comment de tels mots peuvent s'échapper de son esprit bourré d'imagination, gonflé par l'orgueil et la sensation de pure liberté. Si elle est née dans le même trou que toi Astrée, elle en est sortie à l'instant où les voitures se sont percutées. Un soir, un doux soir où elle s'est penchée sur ta seule ouverture au monde, un soir où ses doigts se sont posés sur la vitre transparente elle t'a vue, t'a vue boire à t'en noyer, boire à en étouffer ces jolis démons qui dévorent peut-être ton âme.
Et si elle en avait le courage elle te conseillerait le bain, le bain pour noyer les problèmes, pour nettoyer un petit fantôme qui suit, suit sans jamais lâcher prise.

Sans tergiverser, sans harceler une nouvelle fois de messages elle se contente de coller des bouts de papier blancs, manifestant sa présence – ne croit pas qu'elle t'ait abandonnée, ne pense pas qu'elle se soit lassée. Ses mots viendront lorsque tu t'y attendras le moins jeune chiot, ils viendront peut-être un jour où tu t'absenteras, jeune idiot.

« Goûte au vice.
- B.
 »
Sans rien de plus pour le décorer
Qu'un vague ;) à peine tracé.

« Alors tu vis dans le déni… Mais pourras-tu fuir toute ta vie ?
- B.
 »

elle pose les questions censées faire mal
les questions qui chamboulent vicieusement l'âme

De nouvelles poignées d'heures s'écoulent, elle subtilise un vêtement ou deux par pur principe et ton odeur ton odeur la recouvre petit chien tu sens la pauvreté tu sens le vide mais plus le vice tu sens l'alcool et elle aimerait y trouver la senteur rassurante de sa tendre génitrice cette senteur de tabac froid qui s'accroche à la gorge fait perdre le souffle comme une phrase trop longue et gémissante. Alors ses mots perdent le peu de sens qu'ils avaient.

« L'orage, les feux d'artifices. De belles choses, d'affreux événements. Le ciel qui éclate. Petite étoile, as-tu déjà eu peur que ton ciel se fende ?
- B.
 »

elle pose des questions à la volée sans jamais chercher plus loin
tâche ses papiers d'encre consciente que ça n'avance plus à rien

Petite petite tu commences à l'intéresser, de ta violence et de sa douceur – de belles choses vous opposent, tu possèdes cette force qu'elle n'a jamais eu cette force qu'elle convoite mais qui semble te dégoûter dis-moi Astrée pourquoi es-tu seule où sont-ils tes amis ta famille sont-ils morts pourquoi ne viennent-ils pas te voir dis-moi Astrée ah.

« Assez n'est plus ce que c'était.
- B.
 »

Non non l'assez le suffisant ou la suffisance peu importe – ce n'est plus assez que de te parler, de recevoir ces maigres réponses qu'elle attend la respiration retenue. Tu es la seule avec qui elle converse sans jamais avoir peur cachée derrière ce B cette lettre qui la représente, qui une fois minuscule semble se pencher comme si elle s'excusait d'exister.

« Pardon pour la pluie.
- B.
 »

papier mouillé, vieille habitude
on t'as toujours dit « don't be rude ».


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


Revenir en haut Aller en bas
Astrée
Astrée
❝ if we met at midnight in the hanging tree } astrée Tumblr_m9ln8wkvv71r8zwjto1_500
2015-12-23, 15:15
tripping over myself,
+ bambi ♥
T'as pas les pensées propices à réfléchir, t'as pas de ces neurones qui réagissent à la moindre interaction non ; alors tu regardes ces jolies lettres penchées et tu les plies, encore encore encore pour les déchirer. Elles tapissent le sol ; on ne les discerne presque plus et oh, qu'importe, au fond. Elle est à l'image de son mot, B. Comme un fantôme, comme des choses qu'on laisse vivre parce que ça nous fait du bien de nous faire du mal.
Et de quel vice parle-t-elle ; tu te trouves assez peu sainte ainsi, tu laisses comme réponse tes cadavres préférés, ceux de verre qui résument ton univers.
Et de quel déni parle-t-elle ; tu oublies tu oublies et tu oublies même comment écrire comment répondre alors tu façonnes du bout de tes doigts une statue avec l'assemblage de cristaux devant toi. Un chien, plus ou moins ; tu cherches un couteau avec lequel tu graves tes finitions. Ca s'approche d'un bouledogue, comme si tu voulais créer un gardien pour ta maison -ironie, quand tu nous tiens.
J'aime la pluie.
Elle va avec ta mélancolie et oh c'est une rime sûrement facile mais les gouttes pendent sur tes cils comme des amies dociles ; elles t'embrouillent les idées pour t'aider à te noyer.
Je n'aime pas ceux qui s'excusent.
Parce que tu en as assez assez de t'en vouloir quand tu es seule le soir.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
2015-12-26, 13:56
midnight.
strange things did happen here no stranger would it be if we met at midnight in the hanging tree

Et entre ces nuits passées à t'observer vivre elle écoute les guitares grattées les clodos qui s'expriment en espérant deux ou trois pièces, qui n'existent que de la pitié des plus riches – elle trouve ce monde aussi cruel qu'impitoyable et oh considère qu'elle, de ses jambes frêles et de ses doigts blafards, elle n'en fait plus partie depuis des mois. Elle se complaît dans l'inexistence dans l'absence de vie et elle continue de jouer avec la petite ferraille qui tombe sur le sol, la fait glisser entre ses doigts en suivant la petite chienne aux têtes multiples.
Cerbère ou Hydre elle ne sait plus, si elle t'en découpe une pourra-t-elle en voir deux pousser ?

« J'aime la pluie. »

Ca lui arrache un sourire de lire ces quatre mots, elle les découpe et les colle sur un mur vierge, les réécrit cinq fois plus gros sur une paroi grisâtre « j'aime la pluie » une deux dix fois partout dans les bas quartiers dans la ville pauvre et chez les morts. Elle n'aime pas la pluie elle n'aime pas la terre ni le ciel qui menace de lui tomber dessus chaque jour chaque nuit les étoiles sont laides et aveuglantes et le soleil ne sert qu'à brûler sa peau trop fragile.

« Je n'aime pas ceux qui s'excusent. »

La seconde consécutive cette lettre qu'elle n'attendait pas perdue dans son hésitation elle n'osait plus répondre à ce « j'aime la pluie » et te voilà qui lui envoie une nouvelle balle qui se loge au creux de ses certitudes les explose à coup d'apostrophe et de point. Ça lui arrache un sourire de lire ces six mots ah deux fois plus que l'avant-dernier.

« Crie-le bien fort, use tes cordes vocales.
- B.
 »

Elle veut t'entendre crier veut te voir pleurer elle veut te chuchoter au creux de l'oreille que les larmes essaient de la tuer et elle manque une trois cinq fois de se faufiler chez toi alors que tu y repose ton âme éplorée ah ah Astrée ça devient maladif ce jeu ça commence à l'empoisonner à se propager dans ses veines et à côté elle risque sa vie pour la préserver sale et lasse oui sale d'exister et lasse de vivre.
Drôle de lassitude que celle de respirer.

« Si tu aimes la pluie, détestes-tu le soleil ? Et aimes-tu les coupables qui nient leurs torts ?
- B.
 »

Elle pose les questions comme un enfant harcèle ses aînés, multiplie les bouts de papier vierges de ses paroles insensées et ses doigts courent sur les murs de ta maison à coups de gestes saccadés retracent les traits du bout de chien confectionné par tes propres phalanges peut-être tordues peut-être cassées par leur force et elle s'en pose d'autres des questions elle en oublie de reprendre sa respiration comme une phrase parsemée d'une multitude de verbes comme manger boire actionner vivre et probablement au bout de cette file de syllabes le mot qui prône le mot qu'on vénère et qu'on craint oui c'est ce qu'on a nommé pour faire croire qu'on n'en était pas effrayé c'est c'est – c'est la mort.

Chaque phrase bien construite se développe sur un sujet, un verbe, parfois un COD et surtout elle s'achève sur un point, un point qui s'abat avec la violence d'une épée de Damoclès. Mais pour que la phrase soit belle il faut qu'elle soit décorée d'inutilités qu'elle soit enrichie par les plus doués et Bambi n'est pas de ceux-là Bambi est une phrase délabrée dont on a enlevé le sujet elle s'est elle-même réduite à une maigre lettre même pas la première de l'alphabet non il a fallu qu'elle soit la deuxième l'éternelle deuxième qui fait semblant de se contenter d'un bout de deux sans convoiter le un le premier la gloire l'or.

« Quel genre de phrase es-tu, Astrée ?
- B.
 »

Et toi tu l'as ce a cette première lettre ton nom commence comme un gagnant alors que le sien s'achève sur un sourire elle enrage et s'en fiche en même temps elle se morfond sur son sort et balance sa fierté au sol l'écrase à coup de rictus résignés l'utopiste fataliste persuadée que si elle elle est finie les autres peuvent la vivre, leur vie.

Elle fait comme si tu lisais dans ses pensées comme elle le fait en une infinité de comparaisons futiles et un soir oui un beau soir c'est directement dans ta tête qu'elle écrit, qu'elle murmure quelques mots en une douce litanie sans émotion.

« C'est le principe de l'échange équivalent, Astrée. »

Et elle aimerait que tu entendes ce qu'elle entend tous les jours leurs songes leurs peurs leurs désirs leurs péchés à tous elle sait tout – tout – TOUT.
Même tes plus jolis secrets, Astrée.

Ah, elle a cessé de rimer.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


Revenir en haut Aller en bas
Astrée
Astrée
❝ if we met at midnight in the hanging tree } astrée Tumblr_m9ln8wkvv71r8zwjto1_500
2015-12-27, 00:05
i'm colder than this home,
+ bambi ♥
Mais étrangement, tu ne cries jamais, Astrée.
Ou peut-être juste ne te voit-on pas hurler pas pleurer oh pas t'égosiller // t'égorger,
peut-être que t'es de ces chiens qui hurlent à la lune mais pas à ses maîtres // traîtres
peut-être que ces cerfs qui t'entourent peuvent t'apercevoir // te décevoir.
B. Et tu ne sais pas encore toute la symbolique de ces conversations de ces désillusions ; tu ne sais pas que tu es chasseuse et qu'elle est proie alors que tout semble inversé mais oh Astrée Astrée tu sais que tu t'es perdue quelque part dans la voie lactée. Après tout, qu'est-ce qui empêcherait les faons d'avoir de ces crochets pareils aux serpents // déconcertants.
Mais toi, tu ne cries pas, Astrée. Pas quand on te regarde, pas quand on t'entend -comme si tu voulais continuer de t'asphyxier.
Mais toi, c'est tes bouteilles qui récupèrent des pleurs comme on garde précieusement des larmes de crocodile et est-ce si étrange de trouver plus de réconfort en elles qu'en d'autres qui peuvent parler // qui peuvent t'empaler. T'exorciser.
non
Et il n'y a ni ponctuation ni accentuation oh c'est une négation catégorique une capitulation sans récession -pourtant tu sais que tu n'es pas galaxie, Astrée, alors comment pourrais-tu t'éloigner. Mais tu aimes le soleil. Tu n'aimes pas les menteurs. Et on dirait que tu ne peux qu'aimer ou détester, c'est étrange cette manière de tout rendre manichéen quand toi-même tu es grise grise grise // crise, traîtrise exquise.
celle qui
Et il n'y a ni fin ni commencement oh le reste des mots s'est fait avalé par des alcools trop bien renversés et elle saura, B, que tu as fait exprès mais sûrement qu'un exemple vaut mieux que des mots -tu es celle qui se noie celle qui ne finit pas, celle qui meurt sans qu'on fasse attention celle qui n'attend pas ses tentations, parce qu'elle les trouve avant de les chercher. Tu es une phrase qui n'existe pas vraiment, Astrée.
je ne vois pas d'échange
Et il y a sur ta table tous les restes que tu n'as pas eu le courage de ranger parce que tout ne fait que se casser ; brisés brisés ces assiettes ces verres ces pensées d'enfant et alors tu laisses tout traîner jusqu'à ce que tu aies l'envie de te reprendre en main // de te suicider le lendemain.
tu me démanges
Des rimes des rimes et des crimes.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
2015-12-27, 13:40
midnight.
strange things did happen here no stranger would it be if we met at midnight in the hanging tree

La magie s'égare en même temps que Bambi dans des directions inverses elles se complaisent dans l'ignorance et nient leur existence Bambi effleure du bout des doigts cette proximité qui l'éloigne de toi elle a beau tenter d'y plonger ses phalanges rien à faire ses pensées se mélangent en un million de rimes futiles qui lui donnent l'impression d'être quelqu'un de risible sans queue ni tête sans début ni fin elle voudrait t'ensorceler peut-être.

Là où tu es une étoile elle est cette luciole qui désire être à ta place ne serait-ce que pour caresser ton visage voir tes yeux briller au coeur de cette voie lactée et ça lui arrache le coeur de penser que le moindre contact sûrement la briserait.

si je ne peux t'avoir à mes côtés
alors j'aurais tout intérêt à t'écraser
comme toi petite tu casses ces choses que tu aimes
pour être sûre qu'elles restent à tout jamais tiennes.


Et pourtant elle n'écrit pas ces pensées qui lui grattent l'âme elle laisse sa haine la consumer sans jamais l'exprimer et elle arrête d'envoyer des bouts de papiers elle se contente de partager ses phrases directement dans ton esprit et elle aussi elle te gratte te démange elle aime te déranger et lorsque tu dors oui elle chuchote ces délicates paroles au creux de ton oreille un peu trop ouverte pour quelqu'un qui se repose – elle devrait te faire peur voudrait t'effrayer et te rassurer en même temps et ah elle a perdu le temps qui passe combien de jours – de semaines – de mois ? - qu'elle joue avec toi sans que tu sembles t'en inquiéter.

Ses questions se terminent sur des points raides l'expression s'efface petit à petit et elle oublie quoi dire alors elle change de tactique elle peint sur tes murs une fleur bleue et une tige grise deux couleurs qui s'accordent avec toi petite étoile perdue dans le ciel avec tes pensées en monochrome ça te va bien elle trouve alors elle n'hésite pas quand tu n'es pas là elle peint à coups de bombes de peintures volées son spray s'excite sur les parois de ton – votre – habitat.

Et elle.
Ses phrases se bloquent quand.

« Petite étoile j'ai peint un ciel sur ton plafond ne t'y écrase pas étoile luciole aimes-tu détestes-tu m'entends-tu ? »

Elle ronronne de ses stupidités fière de son inutilité elle passe moins souvent et pourtant elle aime elle aime pourrir ta vie et ton espace privé et elle suit ton évolution sans trop la perturber elle se demande si tu t'es habituée – eh eh eh Astrée m'aimes-tu ?
« M'aimes-tu me détestes-tu que veux-tu je ne sais plus. »

Elle pose des questions toujours dans son optique de petite fille et se demande si tu t'es lassée de sa présence si elle t'ennuie à présent dis-lui Astrée dis-lui ce que tu désires elle te l'offrira peut-être ou le brisera sûrement pour mieux t'aider.

« Gratte. »

Gratte tes envies gratte ton esprit trouve ce qu'elle-même cherche Astrée pense à ce que tu veux une fois deux fois dix fois elle le cassera pour toi.

comme des os
qu'elle cachera dans les eaux

elle joue avec les mots
pour décortiquer tes maux.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


Revenir en haut Aller en bas
Astrée
Astrée
❝ if we met at midnight in the hanging tree } astrée Tumblr_m9ln8wkvv71r8zwjto1_500
2015-12-28, 12:20
gefangen zwischen deinen Zähnen,
+ bambi ♥
Et un jour il n'y a plus de mots.
Tu ne sais pas si tu es déçue quand chaque matin tu reviens et qu'il n'y a rien ; tu ne sais pas si tu attends en fixant ta fenêtre en voulant renaître ; tu ne sais pas pourquoi dorénavant ça te semble si important.
Oh, pourtant tu serais bien placée pour comprendre, Astrée. Toi et tes doigts de fée, toi et tes monstruosités ; tu sais qu'on veut le plus quand tout disparaît. Quand on se rend compte de ce que ça nous apportait. Égoïste. Et tu continues de vivre, Astrée, de respirer oh de faire comme si cet interlude n'avait jamais eu lieu et tu te retrouve de nouveau face à face à ces couteaux sans défauts. Juste là, devant toi.
Et un jour elle ne te laisse pas de mots mais plutôt ses envies ; le fait est, Astrée, que tu n'aimes pas les fleurs. Elles te rappellent trop ce que tu aimerais être.
Et les lames sont d'autant plus attrayantes mais jamais tu ne faillis est-ce si étrange ? et ces tableaux qu'elle te peint, et ces choses qui cassent ton blanc omniprésent -le bleu le bleu est trop doux trop mystérieux trop oxymorique pour ta pauvre cervelle noyée dans des liquides ambres et embrumés oh dis-moi Astrée, elle te rend folle.
Il y a d'autres dans ta tête et tu n'en es même pas offusquée. Même pas énervée.
De toutes manières, qu'y a-t-il, à part du vide.
Et tu ne te crois même plus toi-même, Cerbère ; il y a dans tes manières de voir ton reflet dans la fenêtre une tristesse qui s'échappe qu'on n'attrape pas qui s'évade plus vide // plus vite qu'on ne court mais qui pourtant reste, toujours -Astrée Astrée Astrée et ces murmures envolés // volés // enfoncés et tu ne sais pas pourquoi tu penses ça pourquoi tu te dis ça parce qu'il n'y a pas de ciel sur tes murs sur tes armures sur tes brûlures.
Tu entends. Tu t'entends.
Tu aimes tu détestes tu n'es pas céleste tu es deuxième éternelle qui s’écartèle qui n'a besoin de personne d'autre pour tuer ses immortels.
Tu ne t'aimes plus tu ne te hais pas trop mais tu ne sais pas qui te parle si c'est ta tête si c'est toi si c'est d'autres si c'est ce regard qui s'enfuit qui s'en va à qui tu cries et si c'était tout en même temps Astrée que ferais-tu si finalement tout t'avais rattrapé si finalement rien n'est enterré si tu n'arrives pas à oublier
tu ne t'aimes plus tu ne te hais pas non plus mais tu ne sais pas qui te parle si c'est ta tête si c'est d'autres mots si c'est des démons et tu as peur comme tu as toujours peur ce n'est pas étrange ni même surprenant parce que tu trembles astrée astrée astrée
écorchée
elle se gratte parce qu'une voix dans sa tête lui dit de le faire
Tu te dissocie de toi-même il y a toi et toi et déjà avant tu le faisais mais pas comme ça pas comme ça pas comme ça ; pas comme ça, parce que cette fois il y a cette voix. Cette voix. Cette voix.
Obsession.
Et aujourd'hui tu ne sors pas de chez toi tu ne préviens personne tu n'as personne à prévenir de toutes manières oh tu ne comprends pas mais ça fait longtemps que tu as abandonné cette idée ; t'as besoin de te raccrocher. A n'importe quoi.
Alors tu écris. Et tu colles sur ta fenêtre ces mots qui te disent que tu vas encore bien que rien n'est étrange que tu es seule dans ta tête, maître -ça serait tellement plus facile si tu savais que ce n'était pas le cas.
qu'as-tu trouvé ?
Qu'as-tu trouvé, B, pour ne plus m'étouffer // pour me laisser dépravée ; qu'as-tu trouvé pour dessiner pour esquisser pour me donner
me donner
je ne sais plus vraiment

[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
2016-01-09, 13:47
midnight.
strange things did happen here no stranger would it be if we met at midnight in the hanging tree

Sourires et caresses sur tes joues endormies, quelques visites nocturnes lorsque les cauchemars te hantent – elle est cette voix oui, celle qui t'obsède celle que tu obsèdes et qui désire t'entendre pleurer crier la supplier de partir ou de ne jamais te quitter. Et ses doigts s'attardent sur ta peau comme ses syllabes stimulent tous tes maux.

« Qu'as-tu trouvé ? »

Et elle continue de sourire lorsqu'elle voit tes mots, elle décroche le papier nettoie la fenêtre et trace dans la buée quelques lettres qu'elle fait résonner dans ta tête ; « Un astre. » Une étoile qu'elle chérit une étoile qu'elle coupe qu'elle fend en deux à laquelle elle arrache les branches comme pour créer un arbre – elle les voit repousser et attend quelles soient grandes, fières et pleines de leur orgueil foutrement humain pour les découper avec une lenteur patiente ou une hâte animale et oh qu'elle aime te faire du mal.

Un astre, une étoile.
Une autre, pour créer une galaxie.

Elle joue avec tes nerfs comme un gosse avec une poupée, s'amuse et t'ordonne de plus encore te gratter – plus de mots gravés dans la fenêtre ni d'éclats de poésie couchés sur des déchirures de papier.
Plus de jeu, elle susurre dans la nuit des conseils à ne pas suivre.
« Aimes-tu cette solitude qui te serre chaque soir ? Pleure, Astrée. Elle s'en ira. »

Bambi, Bambi veut voir des morceaux d'étoiles tomber de tes sombres yeux, réclame que la tristesse la plus profonde fasse briller ton regard ; à coups de tirets mal placés et d'autres phrases mal formées, elle ronronne sa tendre mélodie au creux de tes oreilles grandes ouvertes quand le marchand de sable saupoudre tes paupières d'un sommeil agité.

« Cerbère ? T'en as pas l'étoffe, chienne. »

Et si le mot chienne semble insultant, il ne transcrit rien de plus que la réalité ; elle aurait murmurée chatte si la demoiselle avait incarné un félin, aurait implanté les syllabes du mot truie s'il avait fallu les utiliser. Un rictus traverse son visage et elle t'observe lorsque tu vis, reste chez toi lorsque tu t'absentes. « Te lasses-tu de ma présence, Astrée ? »

Même dans ses paroles mentales, dans l'extension de ses pensées qu'elle projette directement dans ton esprit, la peur et le désespoir résonne. Elle a peur oui, peur que tu finisses par la rejeter ou pire, l'ignorer – qui est-elle pour désirer ton attention, pour réclamer ta présence alors qu'elle blesse ton âme déjà lourdement éprouvée ? Elle ose, ose te vouloir toi, elle-même déchirée par le besoin d'exister.

« J'existe à travers toi, Astrée. »

Elle susurre de sa voix chantante, comme un adieu.
Comme un dernier vœu.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


Revenir en haut Aller en bas
Astrée
Astrée
❝ if we met at midnight in the hanging tree } astrée Tumblr_m9ln8wkvv71r8zwjto1_500
2016-01-23, 13:36
i know i'm dancing with the devil,
+ bambi ♥
Tu fixes ces lettres comme si elles t'étaient destinées et ah, peut-être, Astrée, que ce n'était qu'égoïsme quand tu les as couchées sur papier oh peut-être peut-être que tu te demandais -peut-être que tu voulais savoir ce que tu avais trouvé, dans tout ça. Dans tous ces fils emmêlés, dans tous ces idioties périmées, dans ces choses qui arrivent parce qu'on se dit pourquoi pas et qui se terminent parce qu'on leur donne trop d'attention. Pour ces choses qui échappent à notre contrôle parce qu'il n'y en a plus aucun -lassitude. Qu'est-ce qu'elle t'apporte, B ? Des mots à l'abandon, des questions sans réponses des scarifications qui ne se voient pas mais qu'elle devine sûrement -un astre. C'est presque trop facile, mais comment lui en vouloir -et parfois tu regrettes ce surnom trompeur oh parfois tu aimerais reprendre ton nom d'avant mais les lettres s'échappent et tu ne sais même plus ce que ça veut dire, de toutes manières. Tu sera astre si elle le veut ; tu n'as personne d'autre à contenter alors pourquoi pas. Pourquoi pas.
Tu ne répondra pas. Tu trouves ça trop étrange d'assimiler cette voix dans ta tête à ce B étrange mais elle est différente différente plus grave plus sérieuse // elle crie presque dans le silence de ta tête dans le silence fait d'impuretés comme une télé mal allumée oh dans tes pensées étouffées par l'alcool dans ton myocarde sans diastole sans systole -dans tes poumons qui ne battent plus non plus et tu mélanges mélanges mélanges tout. Qu'importe. Tout est déjà sens dessus dessous.
Et tes ongles griffent sur ta peau sous cet ordre silencieux oh tu saignes tu t'arraches des parties de toi comme pour t'en laver comme pour essayer de te supprimer // pour essayer de t'effacer. Tu ne lui en veux même pas, à B. Si tu avais plus de courage, peut-être en aurais-tu terminé depuis longtemps.
je crois que je ne veux pas qu'elle s'en aille
Et pourtant Astrée, tu lui parles, à B. Mais tu n'as pas besoin de solitude pour pleurer -c'est comme si elles étaient à l'intérieur, ces larmes, qu'elles baignaient ton cerveau et oh tous ces autres réflexes étranges qu'elles forçaient ton coeur à rater des battements qu'elles forçaient tes pensées à se noyer oh qu'elles forçaient tes os à grincer et tes mains à tout casser ;et d'autres fois tu les recueillais sur tes boules de coton oh tu les comptais une à une et tu les enfermais pour t'assurer qu'elles ne viendraient plus te troubler. Mais voilà, Astrée, peut-être que tu les collectionnes pour en faire des colliers pour être sûre de ne pas oublier, comme des animaux de compagnie qu'on domestique à force de bons traitements parce qu'on a pas le coeur à faire autrement mais oh, que le résultat est le même. Elles sont devenues vides, tes larmes. Elles s'éparpillent depuis trop longtemps, coulent sans raison et tombent là où personne ne les voit.
Et tu sais que tu ne dois pas faire bien peur de l'intérieur mais comme pour lui montrer tu détruis ta table ton mur et sa belle fleur -tu t'es réveillée le lendemain avec du sang sur la joue et des absences dans ta mémoire. Tu ne te rappelles même plus de tes violences.
je me lasse de mes pensées. change-les. change-les.
C'est entre ordre et supplication c'est crié dans sa tête et plié sur papier et elle laisse sur le sol les cadavres de tout ce qu'il reste dans sa vie et elle s'en va, revient plus tôt et se perd, s'ennuie, alors elle boit encore parce qu'il lui faut juste son nom pour faire peur -mais ça fait bien longtemps que ses accès de colère la blesse plus que quiconque.
j'existe, alors ?
Parce qu'elle a des doutes parfois, parce que tout serait mieux si ce n'était que cauchemar que fantaisie oh si tout ne semblait pas si vrai -mais quel principe étrange, d'être vivant. et pourquoi nous, et pourquoi nous.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
2016-01-30, 14:21
midnight.
strange things did happen here no stranger would it be if we met at midnight in the hanging tree

elle aime à penser qu'elle incarne quelque divinité
présente dans l'unique but de te troubler

une grande femme aux cheveux de rubis
pour laquelle peut-être offrirais-tu ta vie

Et elle danse du bout des pieds et de ses pensées, s'enferme dans ses idéaux en espérant ne pas tomber de trop haut – elle passe quelques caresses dans tes cheveux doux, comme une mère le ferait à son « p'tit bout d'chou ». Ca l'ennuie et ça l'excite en même temps, la perspective de contrôler une personne existant ; vivre de ton malheur de la même façon qu'un monstre se nourrirait de ta peur. Ah, Astrée, tu es sa plus belle distraction, tu lui offres une merveilleuse vision et si elle pouvait elle te déchirerait & te dévorerait & te tuerait d'un millier de coups de couteaux oui oui elle trouve ça si beau.

La conscience s'échappe entre les doigts qu'elle utilise pour se hisser sur ton toit, sa voix se casse alors qu'elle souhaite que tu trépasses Astrée Astrée pourquoi existes-tu dans quel but vis-tu. Ses questions tombent comme des affirmations une espèce de tendre résignation et ses ongles cherchent ta peau grattent à ta place fouillent pour trouver tes os mais jamais – jamais – n'oseront faire couler une seule goutte de sang alors – alors – elle se contente d'agir métaphoriquement.

« j'existe, alors ? »

Elle sourit – éclate d'un rire qui dévoilerait une dentition des plus éclatantes mais tu n'entends pas elle ne veut pas que tu l'entendes et elle rit – rit loin de toi s'échappe d'entre tes pensées de peur d'y finir enfermée. Elle existe à travers ces horreurs se délecte de ta douleur mais c'est toi qui te l'infliges seule toi qui fend l'épiderme du bout de tes griffes canines. « Non. »
C'est susurré dans ta tête ça passe entre les fêlures sous ton cuir chevelu et caresse les parois de ton crâne cassé. « Tu n'existes pas assez. »

c'était bien avant tu vois
oui avant qu'elle soit là

Elle a peur que tu finisses par penser ça, par te languir de la solitude dans laquelle tu t'enfermes – elle craque craque comme un morceau de pain rassis comme un os dans sa chute et la chute la chute est si douce mais l'impact la fait éclater en un millier de bouts – jamais jamais elle ne pourra tous les récupérer elle en perd deux-trois sur la route se casse la gueule en voulant les récupérer et la chienne c'est elle, la chienne qui aboie dans ta tête et sort les crocs devant ta solitude prête à lui déchirer la gorge pour être au centre de tes viles pensées.

Alors le soir vient la nuit s'annonce s'abat à coups d'étoiles pas assez brillantes – elles sont comme toi Astrée, destinées à être écrasées par le soleil – « qui est ton soleil astrée » – elle a peur de voir la réalité peur de se rendre compte qu'elle n'est rien d'autre que le fruit de ton imagination & si tu cesses de croire en son existence dans quel but pourrait-elle continuer à vivre ?

il faut qu'elle soit réelle
quitte à s'en arracher les ailes

La plante de ses pieds se posent sur ton plancher cassé, un éclat de bois s'enfonce mais pas un bruit n'ose s'échapper d'entre ses lippes serrées. Elle continue jusqu'à atteindre ton lit une fois sûre que le sommeil t'a happée et ses phalanges s'enfouissent dans tes mèches sombres un rictus fissure son visage la douceur de son geste contraste avec la violence de ta force – elle se penche et chuchote au creux de ton oreille, les secondes lui semblant plus longues que l'éternité elle-même. « Nous existons. Et elle cherche à t'ensevelir dans un « nous » sans sens, elle crève tellement d'envie de voir ton regard surpris qu'elle ne s'écarte que pou éviter quelque coup d'auto-défense. Et son ton s'élève. Eveille-toi, chienne. »

Elle se cache dans l'ombre, ses doigts s'entremêlent avec ceux du danger lui-même.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


Revenir en haut Aller en bas
Astrée
Astrée
❝ if we met at midnight in the hanging tree } astrée Tumblr_m9ln8wkvv71r8zwjto1_500
2016-01-31, 20:10
girls with ruby hearts,
+ bambi ♥
Dis-moi dis-moi dis-moi dis-moi B, colles-moi tes pensées contre la gorge et ne les laissent pas m'étouffer oh pas de suite pas encore ; il paraît que tout n'est bien que dans la longueur -et comment est-ce qu'on survit dis-moi B comment est-ce qu'on respire quand de toutes manières il n'y a pas de cavalière ni de meurtrière ? Comment est-ce qu'on peut courir si l'on n'est pas poursuivi si l'on a pas de quoi s'enfuir pour sa vie ?
Mais elle n'existe pas, Astrée.
C'est une voix qui lui dit, alors forcément, elle la suit.
Alors forcément elle obéit.
Mais tu sais B, je m'enfuis et parfois ce n'est que par ennui mais tu sais B, je m'enfouis et parfois je suffoque je suffoque sous terre sous l'air qu'importe -parce que tes mots sont là là là contre ma trachée et qu'il s'insinuent et qu'ils dégoulinent et qu'ils me noient petit à petit. Petit à petit.
Et tout semble si lent.
Mais je suis d'accord oh comment peut-on dire que j'existe, B, quand j'attends tes mots comme on attend le jour quand je ne compte les ajours, ceux dans ma cervelle dans mes viscères, mais plutôt les radeaux que tu m'envoies // puis que tu noies.
Tu sais, B, je suis dépassée. Tassée dans un été trop déshydraté, écorcée écorchée arrachée mais quels sont ces simagrées quand tout semble si glacé -je n'ai pas de soleil, B. Seulement une lune qui n'est là que dans mes nuits et qui sourit à mes ennuis.
Alors je dors le jour, je dors quand je ne peux pas être sourde je dors quand les autres me semblent trop retors et oh je dors je dors je dors -mais pas toi, B. Pas toi, je crois. Toi, tu veilles, B, toi tu as un poignard à côté de ton lit et quand tu fermes les yeux quand tu te rends compte de ton inattention tu hésites à te couper les paupières mais il paraît que la peur nous fait sentir vivant. Peut-être que c'est de la que tout vient, B. Je n'ai plus vraiment peur -c'est de la peur en conserve, celle qu'on porte au bout du cœur mais qui ne fait même pas accélérer le rythme cardiaque. Fais-moi peur, B. Montre-moi l'envers de ma cervelle.

Et tu te réveilles Astrée oh paniquée ; tu réagis ce n'est plus de ton ressort ce ne sont que de vieux réflexes et tu la plaques contre le mur sans faire attention oh tu crois que tu entends sa mâchoire se plaindre mais tu ne vas pas la joindre -et tu appuies tu appuies mais tes halètements ne sont que ceux de la surprise pas de la peur pas de la peur. ((oh B tu la déçois tu sais, elle pensait que tu pouvais faire mieux))
chienne Et tu la balances de l'autre côté de la pièce oh elle glisse sur ton parquais vallonné par tes colères exacerbées ; chienne chienne chienne sûrement et tu comptes lui montrer tes crocs tes canines, tes talons s'écrasent sur le sol comme des griffes cliquettent contre le bois oh B tu n'aurais jamais du être là.
j'te pensais plus maline Et ta main dans ses cheveux elle tire tire tire pour qu'elle relève la tête pour qu'elle te regarde pour qu'elle se courbe et qu'elle se soumette ; tu grognerais presque mais oh la frontière n'est pas encore si fine. Pas encore.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
2016-02-06, 11:17
midnight.
strange things did happen here no stranger would it be if we met at midnight in the hanging tree

A peine s'est-elle effacée dans l'ombre qu'un bras l'attrape et fait craquer sa mâchoire – crack et elle ravale un gémissement par fierté crack et elle empêche la peur de briller dans le noir de ses yeux crack et elle n'essaye même pas de riposter crack et déjà elle s'est ouvert la lèvre inférieure crack et un goût métallique envahit l'intérieur de sa bouche impure crack et elle pourrait planter ses griffes dans ta chair qu'elle n'aurait même pas le courage de t'en arracher quelque morceau.

Tu n'as pas peur Astrée et ça la désole ; surprise, simple surprise alors qu'elle aurait voulu sentir pulser ton coeur paniqué du bout de ses doigts caressant ta gorge offerte grattant la surface de cette peau pâle trop pâle de n'avoir pas vu le soleil pendant si longtemps et est-ce sa faute si tu t'enfermes sa faute si ta tête est emplie par cette lettre éternelle seconde éternelle perdante face au A que tu incarnes. Jamais elle ne s'est sentie mieux dans sa vie de paria jamais l'excitation et l'adrénaline n'ont autant fait vibrer les cordes de sa carcasse cadavérique.

Chienne que tu craches que tu la fais valser et elle s'envole la Biche elle embrasse le sol et elle sent elle sent les éclats de bois s'enfoncer dans ses membres nus sans qu'un bruit ne s'échappe d'entre ses lippes craquelées – pas question de t'en faire cet incommensurable plaisir pas question d'entendre la moindre satisfaction éclater dans ton esprit fêlé et tes doigts s'enroulent entre ses mèches et ta force pourrait lui briser la nuque tant tu ne la contrôles pas tu la pensais plus maline et tu t'es trompée Astrée elle n'a rien de malin Bambi elle fonce la tête baissée au gré de ses envies délurées et si la mort l'attend à la fin de ce délicat chemin elle pourra glisser ses phalanges entre les siennes comme toi tu t'enfonces dans l'ébène de sa tignasse et peut-être casser quelque os s'offrant à la force de ses mains fragiles.

Sourire narquois éclatant sur son visage en harmonie avec le nouveau crack que ses articulations émettent et crack elle lève des yeux arrogants vers toi et crack elle s'enfonce profondément dans ta tête et crack elle pense à la douleur implante cette notion en toi et ses serres agrippent ton bras et crack elles s'y enfoncent jusqu'à sentir la peau se fendre jusqu'à ce qu'elle en sente les gouttes d'hémoglobine s'y accrocher. grogne et mord cerbère tu n'es bonne qu'à ça son rire explose et caresse les parois de ta chambre, faiblard mais bien présent et bien honnête ah.

Elle aussi est surprise, surprise que tu t'éveilles que tu lui répondes avec tant de haine elle qui croyait qu'au fond, que quelque part tu la haïssais suffisamment pour un tant soit peu l'aimer – et la pensée en elle-même lui paraît maintenant si illogique comme si elle s'était protégée de son manque de réalisme jusqu'à faire face à la bête jusqu'à ce qu'elle sente griffes et haleine chaude éclater sur son faciès de poupée et la Biche affronte la Chienne de ses vortex impénétrables et la Biche ne montre ni croc ni griffe elle se contente d'un coup de canif dans ses cheveux pour arracher ton emprise et de rouler sur le sol pour échapper à ta violence et elle y rit sur le sol elle en crache sur le sol – incapable de parler elle lâche un éclat sournois derrière ton crâne – incapable de s'exprimer elle serre l'arme entre ses doigts cassés. je suis venue tuer ta solitude

Et l'herbivore menue se faufile entre les meubles se jette sur la fenêtre comme si sa vie en dépendait et elle s'y arrête pour t'offrir un dernier regard les yeux fous le souffle court ou te la rendre son rictus s'élargit et elle se laisse tomber s'écrase sur le sol de ses pieds fendus sent l'impact jusqu'à la racine des mèches qu'elle a coupées et elle titube dans le noir évite la lumière de la lune et des étoiles et des astres et d'Astrée.
Elle laisse les nuits passer oublie que les jours existent mais n'oublie ni ton visage ni ton sang ni ta force ni tes doigts cassant l'ébène de ses cheveux ni cette soirée Astrée jamais jamais jamais et quelques nuits quelques semaines peut-être plus tard son rire s'insinue dans ta tête pour que tu ne l'oublies pas non plus Astrée pour que tu te rappelles qu'elle est là et qu'elle le sera toujours même si elle disparaît elle sait qu'entre tes fêlures tu l'entendras.


NOTES: /
WHAT KATY DID


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
❝ if we met at midnight in the hanging tree } astrée
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sujets similaires
-
» meet me between midnight and dawn – ft. redwood

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DAFTLAND! :: PARTY HARD :: LES RPS-
Sauter vers: